mercredi 30 septembre 2009

je fis une prière au Dieu du ciel - textes du jour

Mercredi 30 Septembre 2009

Prier… [1] je te suivrai partout où tu iras… le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. Nos enthousiasmes, nos urgences, nos échelles de valeur, ce dont nous sommes faits et les aphorismes du Christ qui ont fait fortune depuis deux mille ans sans nous entamer et au contraire que nous avons détournés de leur contexte et de leur sens pour continuer de nous servir, nous et nos faiblesses, nos limites. Laisse les morts enterrer leurs morts (la défense de Valéry Giscard d’Estaing dans « l’affaire des diamants » dont il ne se dépêtra pas). Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu (ce supérieur religieux qui l’invoque pour que la décision de son frère soit irréversible alors qu’elle aurait demandé à être davantage réfléchie). Les habits que nous mettons à Dieu et qui l’affublent. Pourtant, la destinée, la mienne, celle de chacun, l’histoire universelle s’écrivent par ces faits, ces dialogues et ces tournures d’esprit : le retour à Jérusalem et la reconstruction du Temple. Néhémie et ce que les Portugais appellent le « saudade » et d’autres puis nous « le mal du pays », le « spleen ». Dialogue du prophète, alors échanson, avec le maître de l’époque : je n'avais jamais montré de tristesse devant lui… je fis une prière au Dieu du ciel… le roi me l’accorda car la protection de mon Dieu était sur moi. Sociologie politique ? providentialisme ? mais surtout le mouvement de prière : le roi me demanda : ‘Que veux-tu me demander ?’ Je fis unr prière au Dieu du ciel, et je répondis au roi… Jésus priant avant tout miracle… prière, ma respiration, vœu de ce matin avec tant d’autres qui le formulent aussi. Communion et action, univers de tous et vie reçue personnellement. Chant des exilés : au bord des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion ; aux saules des alentours, nous avions pendu nos harpes. C’est là que nos vainqueurs nous demandèrent des chansons, et nos bourreaux, des airs joyeux.

[1] - Néhémie II 1 à 8 ; psaume CXXXVII ; évangile selon saint Luc IX 57 à 62

dimanche 27 septembre 2009

faire de tout un peuple un peuple de prophètes - textes du jour

Dimanche 27 Septembre 2009
Prier… [1] le chemin que parcourent les disciples. Pierre, le premier, spontané, témoin extraordinaire quand il est porté par l’Esprit et à « côté de la plaque » quand il n’est que lui-même, ,mais Jean tout autant qui proteste auprès de son maître sur la concurrence et autres faiseurs de miracle. Jésus répond avec simplicité mais introduit à autre chose : celui qui fait un miracle en mon nom ne peut, aussitôt après, mal parler de moi. La relation avec lui est décisive. Aussi simple et logique, le Royaume, le péché, chacun très identifiés : il vaut mieux entrer estropié dans la vie éternelle que d’être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne… manchot dans la vie éternelle que d’être jeté avec tes deux mains dans la géhenne… logique qui mène à une distance envers tout ce qui n’est pas ce Royaume, qui n’attache pas au Christ. Vous avez recherché sur terre le plaisir et le luxe.. vous avez condamné le juste sans qu’il vous résiste. Jésus, après lui, ses disciples, enfin convertis, disent le monde et les comportements que nous avons faits. La clé, l’intervention de ce Saint-Esprit, qui inspire et fait aboutir dans leur cœur et la vie des disciples l’enseignement et l’exemple de leur maître, qui fait prophétiser autour de Moïse. Josué, le futur successeur de Moïse, se scandalise comme Jean auprès de Jésus. Même réaction : Serais-tu jaloux pour moi ? Ah ! si le Seigneur pouvait mettre son esprit sur eux, pour faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! Un monde, nos vies perméables à nos c… et brièveté de vues et de sentiments, nos inconsciencees, ou un monde et nos vies paisiblement donnés et inspirés, en toute conscience, en toute liberté, en action de grâces, inspirés par l’Esprit saint.



[1] - Nombres I 25 à 29 ; psaume XIX ; lettre de saint Jacques V 1 à 6 ; évangile selon saint Marc IX38 à 48 passim

ils n'en saisissaient pas le sens - textes du jour

Samedi 26 Septembre 2009


Prier… [1] mettez-vous bien en tête ce que je vous dis là… mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles, elles restaient voilées pour eux, si bien qu’ils n’en saisissaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur ces paroles. Les disciples ne sont pas venus à Jésus selon du texte, mais selon sa personne, les appelant et les retenant. Beaucoup de ses paroles les auraient fait fuir et en a fait fuir d’autres. Des paroles qui ne répondent à aucune attente puisqu’il est question de mort et de supplice, et que le Royaume annoncé est proche, sans doute, à croire sur parole, mais l’attente reste temporelle, la délivrance de l’occupant. C’est l’Ancien Testament qui, en l’occurrence, est le plus clair. Il s’agit de prospérité, de sécurité et d’une alliance avec Dieu, à l’initiative de celui-ci. Elles seront pour moi un peuple et j’habiterai au milieu de toi. Plusieurs échanges hier sur l’agnosticisme, avec les fausses pistes de biens culturels, de centres d’intérêt qui ne seraient pas cette méditation quotidienne partagée au moins d’âme, avec aussi le doute que les hommes puissent prier ensemble dans tant de différences sociales, religieuses. La réalité est que la difficulté n’est pas entre les humains, mais entre Dieu et les hommes, c’est Dieu qui vient à nous et discute mystérieusement avec nous par sa parole, par les événements ; le principal est que le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes, voilà la rencontre. Tout le reste est adjacent et surtout nos abattements et nos joies. Chante et réjouis-toi, fille de Sion : voici que je viens, j’habiterai au milieu de toi


[1] - Zacharie II 5 à 15 passim ; cantique Jérémie XXXI 10 à 13 ; évangile selon saint Luc IX 43 à 45

vendredi 25 septembre 2009

il les interrogea - textes du jour



Vendredi 25 Septembre 2009



Prier… cette méditation quotidienne ne porte pas forcément à l’oraison, elle est un élément d’une réflexion de foi et sur la foi. La prière est à mains nues, si lourd que soit le sac, elle n’a de parole qu’autrui avec une majuscule, notre Dieu et Seigneur, Dieu de l’univers, père mystérieusement d’un Christ qui nous permet de l’approcher. Oraison… visitations soudaines en cours de journée, sensation-présence ? ou mouvement de nous-mêmes si spontané qu’il nous vient d’un autre. Le même que Celui que nous cherchons. Ces époques, qui avaient peut-être raison où Il était redouté, enfer, échangisme, rétribution, efforts et dolorisme, prédestination. Se confiant tandis qu’il conduit une décisive négociation d’émancipation avec le France, mon vénéré Moktar Ould Daddah m’explique comme jamais je ne l’ai entendu dans une homélie chrétienne, ce que sont prédestination et liberté. La confiance (en Dieu), le devoir, la hauteur de la tâche et de la responsabilité résolvent décisivement et existentiellement nos dilemmes. Pourquoi vais-je assombri, pressé par l’ennemi ? Réponse du Seigneur, dans l’Ancien Testament : je vous ferai don de la paix, et dans le Nouveau, identité du Christ et dialectique du salut : Pour vous, qui suis-je ? … Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les Anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué et que, le troisième jour, il ressuscite. Tout cela dans le Credo, compendium de la foi chrétienne, mais un article peu commenté et qui dans une compréhension tranquille de l’Islam en formation des âmes, en chronologie historique et en possible prière ensemble, résonne ce matin : Il a parlé par les prophètes. Credo… chronique de la reconstruction du Temple, par les Juifs retour d’exil, perspective de la destruction et de la reconstruction (mystérieuses) du Temple qu’est le corps du Christ, physique et mystique : l’humanité, la création, l’Eglise. Un jour, Jésus priait à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea. Le contexte de la révélation, la prière, pas la nôtre, celle de Dieu. Les disciples, bouchée bée ? silencieux ? respectueux certainement regardant le Christ en silence, parmi eux, priant. Ils répondirent… ‘Pour vous, qui suis-je ?’ Pierre prit la parole et répondit : ‘Le Messie de Dieu’. C’est dans la prière de Dieu que l’homme trouve la profession de sa foi. Envoie ta lumière et ta vérité : qu’elles guident mes pas et me conduisent à ta montagne sainte, jusqu’en ta demeure. J’avancerai jusqu’au l’autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie. Tandis que celui-ci prédit la reconstruction du Temple : je vais mettre en branle toutes les nations païennes, et que l’univers, les générations, tout va y concourir [1]. Confiance et prière.

[1] - Aggée I 15 à II 9 ; psaume XLIII ; évangile selon saint Luc IX 18 à 22

jeudi 24 septembre 2009

rebâtir la maison de Dieu - textes du jour

Vendredi 24 Septembre 2009
Prier… [1] certains disaient… d’autres disaient… et il cherchait à le voir… est-ce le chemin de la foi ? ce ne le fut pas pour moi, et – aujourd’hui – pour les incrédules, les distraits ou plus solidement les agnostiques, qu’est-ce donc qui donnerait envie de voir ? sinon Dieu lui-même en chacun car que se passe-t-il dans notre monde et nos époques qui pose question, sinon le mal et la bêtise, l’injustice ? mais la mort aussi. Curiosité ou espérance ? Au contraire, dans l’Ancien Testament, autrement dit dans la traditionnelle conscience qu’aurait l’homme de Dieu ? celui-ci est situé, et il se situe par rapport à nous… rebâtir la maison de Dieu, je prendrai plaisir à y demeurer et j’y serai glorifié.

[1] - Aggée I 1 à 8 ; psaume CXLIX ; évangile selon saint Luc IX 7 à 9

mercredi 23 septembre 2009

il vous rassemble - textes du jour

Prier… si vous trouvez l’hospitalité dans une maison, restez-y… La grâce des rencontres, des correspondances, des échanges véritables. Plus encore s’il s’agit d’une certaine propagation de l’essentiel [1]. Simplicité, mais aussi providence. Il nous a concilié les faveurs des rois de Perse, il nous a rendu la vie. … regardez ce qu’il a fait pour vous. Une sorte d’examen de nos vies, l’apprentissage d’apprécier le présent autant que nous aspirons au bonheur, à l’éternité. Mais aussi la reconnaissance de la toute-puissance de Dieu, c’est lui qui frappe et fait grâce, qui mène à l’abîme et en ramène, l’accueil bon ou mauvais des missionnaires, ou bien pour nous pélerins tels que nous sommes avec ce besoin fondamental d’être accueilli, accepté, d’une certaine lmanière, chacun préférés. ....[1] - Esdras IX 5 à 9 ; cantique Tobie XIII 2 à 7 ; évangile selon saint Luc IX 1 à 6

mardi 22 septembre 2009

Inquiétude & Certitudes - mardi 22 septembre 2009

célèbrent dans la joie - textes du jour

Prier…[1] Jésus prêchant traite sa famille avec rudesse, à ses douze ans au Temple, il en avait été de même. Avec l’appui des Perses, les Juifs reconstruisent ce Temple à défaut de leur Etat. Le rite restauré dans l’Ancien Testament, les habitude de faire, d’être et de penser bousculées dans le Nouveau. Aridité. Jérusalem, te voici dans tes murs, ville où tout ensemble ne fait qu’un ! … c’est là le siège du droit. Les lieux de nos vies incarnées, de nos âmes joyeuses ou maladives, des points d’attache autant que les diverses déportations d’Israël et les itinérances du Christ. Journée de pèlerinage et de prière intimes. Ceux qui entendent la parole de Dieu et la mettent en pratique. Les si fréquentes interrogations sur cette pratique, les réponses directes du Christ ou en paraboles, le renvoi « en boucle », la relation à lui, la foi, le cœur. Et, surnaturellement, la joie qui n’est pas état d’âme : la mère et les frères de Jésus, probablement demeurés dans la foule ou dehors, pas distingués, mais venus peut-être de loin, et arrivés, restant là. Le mystère, chacun dans cette vie, aura finalement fait ce qu’il a pu. Sans beaucoup comprendre. Offrande de vie, cette génération qui reconstruit le Temple, cette autre qui écoûte sans trop savoir que c’est le Messie, et nous…

[1] - Esdras VI 6 à 20 passim ; psaume CXXII ; évangile selon saint Luc VIII 19 à 21

lundi 21 septembre 2009

non pas les justes mais les pécheurs - textes du jour

Lundi 21 Septembre 2009


Prier… [1] comme le si utile et fidèle Barnabé, raconté dans les Actes des apôtres, Matthieu, collecteur d’impôts, est riche. La richesse ou certaine richesse à l’époque, est rituellement un péché. Civilisation qui n’est plus la nôtre, adultère, prostitution et profession fiscale sont du même tonneau : imbuvable. Jésus entre dans le jeu et reconnaît ouvertement qui a sa préférence ou plutôt qui est son champ de mission. Le Magnificat le chante lapidairement : divites dimisit inanes. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. Je ne lis pas cela comme : ceux qui se croient justes et ne le sont pas, mais bien comme : ceux qui se savent et se reconnaissent pécheurs. Grâce et discernement à demander puisqu’ils nous mettent au rang des appelés par le Seigneur. Paul précise cependant la pluralité des parcours, des organisations, des talents mais, avec un talent extraordinairement inspiré, il développe la parabole de la vigne et nous offre la perspective du corps mystique, appelés à une seule espérance, de même il n’y a qu’un seul Corps et un seul Esprit… au terme, nous parviendrons tous ensemble à l’unité dans la foi et la vraie connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la plénitude de la stature du Christ. J’admire intensément cette réalité à la fois perspective, dialectique, dynamique et correspondant si bien à beaucoup de nos hantises et obsessions. Autant les dogmes de la Trinité et de l’Incarnation peuvent paraître pour d’autres monothéistes complexes et rédhibitoires, autant cette révélation que nos vies et nos histoires terrestres construisent le corps du Christ passe souvent inaperçue pour celui qui approche le christianisme ou le regarde du dehors. Or, cette révélation, fruit de l’expérience et de la prière des Apôtres, est la plus prometteuse, c’est elle qui rend le plus compte de nos vies, elle est une autre – et splendide manière – de dire l’Incarnation, c'est-à-dire notre vocation à participer à la divinité. – L ’Aid El Fitr et l’automne…


[1] - Paul aux Ephésiens IV 1 à 13 ; psaume XX ; évangile selon saint Matthieu IX 9 à 13

dimanche 20 septembre 2009

le prêtre ... prêtre ? ... être prêtre

ils avaient peur de l'interroger - textes du jour

Dimanche 20 Septembre 2009
Prier… [1] De quoi discutiez-vous en chemin ? Aussi familier que Dieu interpellant Eve et Adam au paradis, et les disciples aussi honteux et dissimulés que nos ancêtres. Les incognito du Christ, ainsi cette traversée de la Galilée, dominée par cette confidence du Christ, s’exprimant comme presque toujours à la troisième personne : « le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours, après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Nos dialogues avec nous-mêmes, avec autrui, leur peu de sens quand Dieu se tait ou nous mande l’incompréhensible, pouvons-nous croire parce que la perte du contact vient de nous et de nos refus d’entendre ce qui est littéralement proposé. Jacques, l’apôtre-pasteur constate : vous n’obtenez rien parce que vous ne priez pas ; vous priez, mais vous ne recevez rien parce que votre prière est mauvaise : vous demandez des richesses pour satisfaire vos instincts. Une sorte d’isolement mutuel, Dieu… les hommes… si ce juste est fils de Dieu, Dieu l’assistera… condamnons-le à une mort infâme, puisque, dit-il, quelqu’un veillera sur lui. Tout cela pour voir… ou pour tranquillement discuter et savoir qui est le plus grand parmi nous. Jésus ne répond pas ici par l’enfant pris en modèle, mais par l’accueil fait à l’enfant, montré comme le plus simple et modeste, montré à notre méditation, car – j’écris mal et ne fait que commencer à regarder – l’enfant n’est réductible à la simplicité et à la modestie que nous croyons abstraitement, le monde est autre, il est en devenir, il est vulnérable, il est demandeur mais il est déjà libre, il a déjà son identité, mais il ne se connaît et ne se veut que relationnellement. Il demande à être accueilli, nous demandons tous à être accueillis – au sens si riche et multiple du mot. Et l’on accueille toujours bien plus que celui qu’on accueille. Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille ne m’accueille pas moi, mais Celui qui m’a envoyé. Comme la scène se passe à la maison, l’enfant est de la maison : enfant de Pierre, un neveu ? Conjecture. Mais certitude : en mon nom… les Béatitudes, ce texte-ci… ce ne sont pas des attitudes anonymes, sans sens, nous devons signer nos actes et notre vie, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.


[1] - Sagesse II 12 à 20 passim ; psaume LIV ; lettre de saint Jacques III 16 à IV 3 ; évangile selon saint Marc IX 30 à 37


samedi 19 septembre 2009

le semeur est sorti - textes du jour

Samedi 19 Septembre 2009


Ces matins qui n’en sont pas, lugubres, lourds et mortifères comme une nuit avançant en forme de menace, échec et mort, évanouissement des soleils et de toute possibilité, et ces matins où je vis que nous sommes faits et venus, mis au monde et soutenus en vie pour le bonheur et pour l’amour, pour une jeunesse éperdue et consciente, où tout est possible parce que c’est à faire et parce que nous sommes appelés à le faire. Les moineaux dans la cuisine, l’arbre à notre vitre tressaillant sous d’autres oiseaux, notre fille dormant encore, les bras en croix comme à ses premiers mois et le visage qu’elle n’a pas dans la journée, d’un ange offert au souffle de l’Esprit, tandis que le remuement des jours est déjà l’affairement et la curiosité pour tout. J’ai toujours en tout cherché la beauté, mais pas pour elle-même – je ne le sais que maintenant, elle n’a jamais été déesse, elle n’était que la trace, parfois le chemin de la rencontre de ce qu’il y a de plus réussi dans un homme, dans une vie, je pense à ce colloque mercredi sur un homme vrai parce qu’il était transparent, tout le contraire d’un habitant des cloaques d’aujourd’hui (critère infaillible de ce discernement : le sourire donné, reçu, la sincérité alors est irréfragable, marquante) – la beauté, visage de Dieu sur le nôtre, notre visage quand fatigue et impuissance n’y sont pas encore ou en ont été ôtés. Prière diaphane cette heure-ci, s’il vous plaît ô mon Dieu, notre Dieu. Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers Jésus, il dit en parabole : « Le semeur est sorti pour semer la semence… Nous y sommes, presque sans cesse [1]. C’est un dialogue entre le semeur et la terre, si diverse. La parabole et son explication plus encore peuvent être prise en janséniste ou en intégriste, le salut si parcimonieux, le privilège aussi des apôtres : à vous, il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n’ont que les parabaoles, afin que se réalise la prophétie : Ils regarderont sans voir, ils écouteront sans entendre. J’y vois la diversité des appels, des chemins, selon nos propres diversités, j’y vois la liberté d’accueil, de fidélité, une liberté qui vaut par nos infidélités et nos écarts, nos haines et nos repentirs, les va-et-vient tout le jour de notre fille nous maudissant, nous jetant hors de la maison, appelant nos caresses, redoutant la simple menace de la fessée, heureuse des pleurs aux jeux, ainsi sommes-nous, la Sagesse jouant aux commencements du monde et de chaque sous le regard de Dieu : un cœur bon et généreux, ils retiennent la Parole et portent du fruit par leur persévérance. Une parole qui est une personne, une fidélité qui est une relation, un fruit qui est une contagion. Paul concluant ses recommandations à son fils spirituel a les expressions de Jean poour évoquer le Christ de la Parousie qui est aussi celui le terrassant sur le chemin de Damas ou qui l’inspire – avec une science procédurière et de la réplique étonnantes – dans les procès multiples que lui a fait encourir son apostolat : le Christ au temps fixé, c’est le Souverain unique et bienheureux, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs… lui qui habite la lumière inaccessible, lui que personne n’a jamais vu, et que personne ne peut voir. L’icône orthodoxe et cet extraordinaire mixité du plus concret et du plus séraphique en Athos ou à Byzance, et la réponse humaine que l’Islam a parfaite dans le rythme diurne de la prière, rythme des heures monastiques, et humble moment maintenant à partager : venez dans sa maison lui rendre grâce, dans sa demeure chanter ses louanges, image qui rend encore plus intolérable que l’humanité soit encore, dans une si grande proportion mal logée, mal nourrie, torturée ou emprisonnée, méprisée surtout. Dans les évangiles, Jésus prêche beaucoup certes, mais il a pitié, il guérit, il se donne, il s’expose, il meurt. Pas logé, peu nourri, torturé, méprisé mais ressuscité selon les Ecritures. A lui, honneur et puissance éternelle, ce matin et à jamais. Vous tous, frères et sœurs, femme aimée et fille adoable, mes morts et mes vivants, certains si chers et si quotidiennement présents, oui, le Seiegneur est bon, éternel est son émour, sa fidélité demeure d’âge en âge. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit, amen. Accord, acquiescement de l’amour et de la foi = confiance et espérance. Adam et Eve, et depuis toujours … leur seconde chance que chacune de nos vies a à vivre et à exploiter.

[1] - 1ère lettre de Paul à Timothée VI 13 à 16 ; psaume C ; évangile selon saint Luc VIII 4 à 15

proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu - textes du jour

Vendredi 18 Septembre 2009
– Me secouer, persévérer, prier… [1] et espérer de la plus forte et de la seule vraie espérance, celle qui n’a pas d’objet mais qui a pour compagnon et guide le Christ en croix, le Christ incarné en un temps et dans des lieux tout humains. C’est ainsi, je le découvre maintenant dans nos textes, que Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, donc le changement et l’espoir. Les Douze l’accompagnaient ainsi que des femmes qu’il avait délivrées d’esprits mauvais et guéries de leurs maladies… et beaucoup d’autres, qui les aidaient de leurs ressources. Ainsi l’argent si obsessif qu’on en ait pour en être dominé, qu’on en manque pour en souffrir et parfois périr. Ceux qui veulent s’enrichir tombent dans le piège de la tentation ; ils se laissent prendre par une foule de désirs absurdes et dangereux, qui précipitent les gens dans la ruine et la perdition. Car la racine de tous les maux, c’est l’amour de l’argent. Je suis proprement éberlué que mon état d’âme, à mon réveil, à mon lever, à mon entrée dans cet instant quotidien soit ainsi accueilli, rejoint de plain-pied par un texte que je ne pouvais prévoir. Les disciples marchant, désesérés vers une étape quelconque, l’auberge d’Emmaüs, et ainsi rejoints en chemin. Vis dans la foi et l’amour, la persévérance et la douceur… tu obtiendras la vie éternerlle, c’est à elle que tu as été appelée. Vie éternelle n’est pas longévité mais transformation pour l’absolu d’un total accomplissement puisqu’enfin nous sommes en Dieu, après nos tâtons d’ici-bas. Ainsi soit-il. Que votre règne arrive… Jésus passait, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu.


[1] - 1ère lettre de Paul à Timothée VI 2 à 12 ; psaume XLIX ; évangile selon saint Luc VIII 1 à 3

jeudi 17 septembre 2009

tu ne m'as pas... , elle, elle ne cesse de ... - textes du jour

Jeudi 17 Septembre 2009


Prier… [1] Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche et ce qu’elle est : une pécheresse … Simon, tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu ne m’as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m’a versé un parfum précieux sur les pieds. Le « prophétisme » de Jésus n’est pas une voyance mais un constat, on ne peut plus factuel, mais à partir du comportement, le Christ dresse des portraits d’âme, et les personnes ainsi caractérisées – chacun de nous, moi et ma vie, ses errances et les certitudes, le bonheur que j’ai reçus de notre Dieu et Seigneur – la relation de l’homme à Dieu est donnée. Elle est celle du débiteur envers son maître et créateur, son souverain. Ce qu’apprécie le Seigneur est tout simplement le débordement d‘égards et de tendresse qui est celui de la « pécheresse ». Celle-ci n’avoue rien d‘elle-même et sur elle-même, elle ne dit pas un mot et ne fait pas une demande que l’évangéliste ait pu noter. Elle n’est qu’intense présence, elle a reconnu le Messie, le sauveur, elle est allée à lui. Jésus n’ignore pas son état mais ne s’appesantit pas : Tes péchés sont pardonnés… Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! Contrairement à d’autres rencontres du même genre, femmes censément pécheresses, Jésus ne souligne pas : tes nombreux péchés… il ne recommande pas non plus comme à l’adultère : ne pèche plus … mais il signe, de son cachet propre, le miracle du même ordre que les guérisons physiques : ta foi t’a sauvée, cette femme comme chacun des miraculés de l’évangile, n’est pardonné, n’est miraculée que selon sa propre liberté, la liberté de croire, de venir, d’adhérer à cet homme, Dieu fait homme. Sa foi mais aussi son intense affectivité, sa simplicité mais aussi son ingéniosité, son raffinement dans les caresses et les marques de respect qu’elle prodigue au Christ, au corps du Christ, à la chair du Christ, ont opéré son salut. Jésus, dans son époque et dans sa vie terrestre, n’a manifestement plus de domicile fixe depuis qu’il a entamé son ministère public, on ne va donc pas chez lui, on le rencontre où il passe, où il est invité. Son personnage est tel qu’il force l’entourage ou les hôtes à l’accueil de tous. Quant à Simon, il reçoit par anticipation les conseils de Paul : sois pour les croyants un modèle par ta façon de parler et de vivre, par ton amour et ta foi, par la pureté de ta vie. Que cela me soit aussi donné. Amen.


[1] - 1ère lettre de Paul à Timothée IV 12 à 16 ; psaume CXI ; évangile selon saint Luc VII 36 à 50

mercredi 16 septembre 2009

l'intégrisme - thèses sur Mgr. Lefebrvre maurrassien ? - je lis

se révèle juste - textes du jour

Mercredi 16 Septembre 2009


Prier [1] … Dieu fait homme, s’ancre, est ancré dans sa génération humaine, même si toutes se ressemblent, surtout parce que toutes se ressemblent. A qui vais-je donc comparer les hommes de cette génération ? Nos comportements personnels et collectifs dérisoires, sutrtout en « Occident ». Prestige de l’Islam en Ramadan, de la prière des bouddhistes, interrogation que cela provoque sur nos populations qui ne s’adonnent qu’au spectacle des politiques et des matérialismes décrétés par quelques-uns, les mots qui n’ont plus de sens, en pleine crise sur tous les plans, on ose chercher des étalons pour mesurer annuellement le degré de bien-être pays par pays. Plus rien d’authentique : vous n’avez pas dansé… vous n’avez pas pleuré… mais la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous es enfants. … Il a donné des vivres à ses fidèles gardant toujours mémoire de son alliance. La vie n’est que relation. L’Eglise devrait n’être, elle aussi, que relation : elle qui est le pilier et le soutien de la vérité, selon l’Apôtre. Relation, pour nous, avec le Christ, manifesté dans la chair, justifié par l’Esprit, apparu aux anges, proclamé chez les païens, accueilli dans le monde par la foi, enlevé au ciel dans la gloire. Combien quand l’homme est inspiré, docile à l’inspiration et mû par la foi, combien alors son expression, son action sont justes, éclatantes, fécondes, sûres : Paul par exemple.

[1] - 1ère lettre de Paul à Timothée III 14 à 16 ; psaume CXI ; évangile selon saint Luc VII 31 à 35

mardi 15 septembre 2009

le disciple la prit chez lui - textes du jour

Mardi 15 Septembre 2009
Prier… moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : Tu es mon Dieu. La prière des psaumes est si simple, elle traduit si bien les mouvements du cœur humain, elle a été empruntée par Jésus, sa vie durant et jusques sur la croix. La lettre aux Hébreux est plus difficile à assimiler : elle présente un Christ perfectible et une spiritualité, un parcours doloristes qui ne me correspond pas et qui semble ne plus correspondre à notre époque, une sorte d’échange avec Dieu, et la perfection recherchée pour elle-même. Bien qu’il soit le Fils, il a pourtant appris l’obéissance par les souffrances de sa passion, et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu… le salut par la souffrance, l’obéissance par la contrainte… sans doute, une leçon plus proche : parce qu’il s’est soumis en tout, il a été exaucé, et la tension du texte est davantage dans la perspective du salut du genre humain que dans l’apprentissage d’une docilité et d’une perfection que n’aurait pas par nature le Christ. En revanche, la souffrance de la Vierge Marie, souffrance d’une mère, souffrance d’une femme aimante, est l’union parfaite du chrétien à son Seigneur, et cette union fonde l’Eglise. Femme voici ton fils. … Puis, il dit au disciple : Voici ta mère. Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Hospitalité décisive, la Vierge participe aux premières courses des apôtres vers le tombeau, elle en a le récit, elle prie avec eux, elle inspire Jean. Luc prend en note ses souvenirs, mais le disciple que Jésus aimait, recueille l’essentiel, à peine dicible, mais qu’il saura transmettre parce qu’il l’a vêcu. [1]

[1] - lettre aux Hébreux V 7 à 9 ; psaume XXXI ; évangile selon saint Jean XIX 25 à 27 et selon saint Luc II 33 à 35

lundi 14 septembre 2009

par lui, la vie éternelle - textes du jour

Lundi 14 Septembre 2009

Prier… [1] tout le christianisme est commémoration d’une cricifixion. Déjà, Dieu est impossible ou au moins douteux et illogique humainement pour l’agnostique et le distrait ou l’accaparé. La crucifixion et la mort de Dieu parce qu’Il s’est fait homme est inacceptable et impossible, au second degré, pour les autres monothéistes. Nous sommes donc ici au cœur, et c’est probablement le seul point de la religion chrétienne où il n’y a strictement aucun mystère, qu’un fait. Un homme est crucifié et meurt pour s’être prétendu Dieu, fils de Dieu, venu du Père avant tous les siècle, et principe de salut non seulement pour ses contemporains mais pour l’ensemble de la création. Tout le reste concernant le Christ est affaire de foi de la conception virginale à la résurrection, mais cette mort, ce procès étrange et bâclé, ces engouements et ces haines sont historiquement incontestables (et généralement pas contestés, sauf la théorie du jumeau pour pallier la résurrection consécutive à la mort). Comment prier ce fait : quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il conservait la vie. Récit tiré de l’Exode… il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur, enseignement apostolique… afin que tout homme qui croit, obtienne la vie éternelle, explication du témoin oculaire de cette mort en croix. Il s’agit de vie et non de mort, et le fait appelle la foi. Il la fonde même. Paradoxalement. Car un prêchi-prêcha, même s’il s’agit des Béatitudes, et toutes les apologétiques peuvent remuer ou séduire, mais qu’en reste-t-il dans une vie humaine ? sans doute, d’autres expériences intérieures, données par Dieu, autant que l’Incarnation de son Fils peuvent-elles mener à lui, miséricordieux, au lieu de détruire, il pardonnait. Il se rappelait : ils ne sont que chair, un souffle qui s’en va sans retour. Le chrétien n’est pas plus avancé en termes de connaissance de Dieu ou en difficulté de foi que son frère juif et que son frère musulman. Il bénéficie seulement de la révélation du mode opératoire du salut : Dieu fait homme, mort et ressuscité. Ce qui n’est pas pour le chrétien une supériorité, mais une responsabilité. Un accompagnement à donner à Dieu, le Seigneur, pour mener à bien l’ensemble de l’histoire, du salut et de notre accomplissement à tous.

[1] - Paul aux Philippiens II 6 à 11 ; Nombres XXI 4 à 09 ; psaume LXXVIII ; évangile selon saint Jean III 13 à 17


dimanche 13 septembre 2009

demain ? une Eglise sans peuple

tes pensées - textes du jour

Dimanche 13 Septembre 2009


Prier… [1] celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Evangile la sauvera. Convictions, échelle de valeurs, dignité de l’homme, honneur, tout cela qui est la force des démunis et des vaincus, reste humain, est le meilleur de l’humanité, mais Jésus en donne la source et le meilleur de nous-même est le reflet de notre Créateur. L’incommensurable, nous ne pouvons que le pratiquer d’instinct et pâlement, quoique si souvent cela donne la magnificence de vies réussies au sens spirituel, de la noblesse, de l’éthique, la densité de certains regards, la rectitude d’un parcours, la beauté suprême, une âme qui sourd à longueur de vie, l’enfant en a la prescience, curiosité, affectivité, dépendance et pourtant liberté, affirmation, un « jeu », une dialectique de défense et dexploration. L’enfant plus proche de Dieu, notre virginité, moyennant le péché originel. Tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais des hommes. Jésus imprégné et pour cause, de l’Ecriture… nos projets et nos ambitions, médiocres et rigides. Jésus se retourna… appelant la foule avec ses disciples, il leur dit… Jésus ne donne pas son identité, mais il en explique les conséquences, la croix pour lui et pour ceux qu’il sauve. Jacques, si pastoral et pénétrant : si quelqu’un prétend avoir la foi, alors qu’il n’agit pas, à quoi cela sert-il ? La vie donnée : sans défense ? voici le seigneur Dieu qui vient prendre ma défense : qui donc me condamnera ? C’est par mes actes que je te montrerai ma foi… Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. Notre foi ne peut être « innocente », il y a des conséquences, ou elle n’est pas. Dieu nous mène à l’inatteignable : notre accomplissement en Lui, et non selon nous. Selon nous, ce ne serait qu’exposer à Dieu ce qu’il doit être, réflexe de Pierre, bien intentionné. Pierre, prenant Jésus à part, se mit à lui faire de vifs reproches.

[1] - Isaïe L 5 à 9 ; psaume CXV ; lettre de saint Jacques II 14 à 18 ; évangile selon saint Marc VIII 27 à 35


samedi 12 septembre 2009

il a creusé très profond - textes du jour

Samedi 12 Septembre 2009


Prier… puis me mettre au travail. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Nos différences sont sans doute entre les époques auxquelles, vocation ou passion de jeunesse, précocité d’une ambition ou réflexion enfin de la maturité, nous procédons à ces fondations. Je crois qu’il n’ait jamais trop tard et que c’est toujours une grâce que d’avoir intuition et outils pour bâtir sur le roc. On ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. Le Christ part de notre sagesse humaine, à laquelle nous ne sommes pas toujours attachés, et dont nous ne savons pas assez qu’elle est don divin. Sérénité et assurance de Jésus, parmi ses disciples, leçon de vie en forme de halte tranquille. Voici une parole sûre, et qui mérite d’être accueillie sans réserve : le Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. Le roc, le voici, dans les ressauts et indigences de notre psyché, dans les désastres : le torrent s’est précipité sur elle, le salut, le môle, le repère, sont là. Du levant au couchant du soleil, loué soit le nom du Seigneur. Le connaître, aller à Lui, en foule, en univers, en création, et aussi de cœur à cœur, chacun… portant ceux/celles qui ne savent ou ne peuvent se porter. De la poussière, il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre. [1].

[1] - 1ère lettre de Paul à Timothée I 15 à 17 ; psaume CXIII ; évangile selon saint Luc VI 43 à 49

vendredi 11 septembre 2009

je te souhaite à toi, mon véritable enfant - textes du jour

Vendredi 11 Septembre 2009
Prier… [1] les paternités spirituelles. Affectif au possible, lui-même apôtre par un singulier appel, « le chemin de Damas », au lieu de vocations explicites pendant le ministère public de Jésus, Paul s’adresse à Timothée : mon véritable enfant. Mais ce ne sont pas des souhaits ni des protestations de soins ou de la sollicitude, c’est un témoignage. L’Apôtre, de tous, est celui qui témoigne le mieux et le plus de l’action du Christ dans l’âme, le comportement, la psyché, le parcours d’un être humain. Le sérieux de la vie chrétienne, de toute vie religieuse, au sens de vie selon la religion pratiquée, n’est pas une somme de pratiques ou de croyances, il est sérieux d’être emporté (et de vouloir être emporté) par le Dieu auquel nous adhérons et vers lequel nous marchons. Le disciple n’est pas au-dessus de son maître. Et l’école de ce Christ est aussi toute de lucidité et de bon sens. Il me semble que le travers de l’époque – sans repère – est que les religions, au moins les monothéistes, se sont coupées du réel, du moins leurs pratiquants se sont-ils travestis en observants coincés et haineux – pour beaucoup. Le témoignage pour autrui ou la conduite de vie personnelle sont tout autres, dans le silence, le calme et la demande : je garde le Seigneur devant moi sans relâche, il est à ma droite, je suis inébranlable. Une vie personnelle, familiale ou une société ne changent, ne se modifient qu’avec souplesse, dans la patience, sans rigidité ou réduction de tout à des dogmes, qui tournent à l’ego ou au narcissisme. De toi dépend mon sort. Dieu, le guide et non, nous-mêmes pour nous-mêmes ou pour autrui. Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? … enlève d’abord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l’œil de ton frère.
[1] - Paul à Timothée I 1 à 14 ; psaume XVI ; évangile selon saint Luc VI 39 à 42

jeudi 10 septembre 2009

dans vos coeurs, votre reconnaissance - textes du jour

Jeudi 10 Septembre 2009


Prier… [1] dans vos cœurs, votre reconnaissance. Conseils de comportement, tout humains, que donne Paul à ses ouailles : revêtez votre cœur de tendresse et de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous mutuellement et pardonnez, si vous avez des reproches à vous faire. Tout cela possible à vivre pour tout un chacun, dans nos conditions d’existence humaine, terrestre, limitée, mais la novation religieuse et chrétienne – en l’occurrence – réside dans le contexte, dans ce substratum qui peut nous motiver, qui fonde finalement notre instinct, tout de même, à être bon et intelligent les uns pour les autres. Que dans vos cœurs règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps…. Une vraie sagesse. Le Christ insiste sur cette novation dépassant le naturel : si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu’on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Jésus ne peut aller aussi loin que son apôtre et évoque une rétribution pour ce comportement pouvant paraître insensé, mais Paul ne l’évoque pas, du moins pour les Colossiens : en étant ainsi, nous ne faisons que manifester la réalité du corps mystique. Ce que les marxistes proposaient de vivre avec l’internationale, à leur manière. La solidarité est justice, aussi bien Pie XII que Benoît XVI, la justice… la charité et la vérité sont fondées sur la justice. Et la justice, c’est tout simplement le respect de la dignité humaine. Respect mutuel, et même… respect de Dieu, puisqu’Il est le premier à considérer notre liberté, la liberté qu’Il a fondée en nous créant. Donne à quiconque te demande et ne réclame pas à celui qui te vole. Bien entendu, c’est me mettre à l’école du plus profond détachement de moi et complet service des autres. Un simple début… qui occupe toute une vie. Vous serez les fils du Dieu Très-Haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.

[1] - Paul aux Colossiens III 12 à 17 ; psaume CL ; évangile selon saint Luc VI 27 à 38

mercredi 9 septembre 2009

à cause du Fils de l'homme - textes du jour

Mercredi 9 septembre 2009
Prier… je m’aperçois, comme une évidence intérieure qui m’est donnée, état des lieux qui sont les miens, en tous cas sous ma responsabilité, usage de moi-même vers Dieu, que je ne suis pas dans une posture de conversion. Ma vie actuelle me comble, comme jamais depuis quarante ans : fruit de notre mariage, fruit de notre vie avec notre fille, espérance-assurance du débouché de mes travaux d’écriture, confiance en la miséricorde, conscience de mes limites, mais le péché ? l’article 1453 du Catéchisme : la considération de la laideur du péché, soit ! mais la crainte de la damnation éternelle et des autres peines dont est menacé le pécheur (contrition par crainte) ne m’effleure pas. Espérance et foi dans notre nature et dans celle de Dieu, dans la dialectique du réel en sa totalité : la rédemption, l’abolition de nos limites, l’immensité du pardon. Je porte des fautes quelques-unes qui continuent de me blesser, elles sont toutes relationnelles. Péché envers autrui. Gaspillage de moi-même. Et celui de la grâce de Dieu ? examen de conscience que je ne fais pas, j’en recevrai sans doute l’élan pour aller plus profondément dans ce parcours du bonheur et vivre-comprendre ce que je dois à autrui en silence ou en égards. En respect de sa liberté. Liberté de Dieu ! aussi et surtout, sa grâce à ne pas empêcher et à demander. Heureux êtes-vous ! Chouraqui traduit : en marche, vous êtes en marche, si… quand …Béatitudes et malédictions qui sont davantage des constats qu’une distribution des prix. Haine, souffrance, etc… ne sont pas notre quotidien car nous souffrons ou sommes mésestimés pour nous-même et non pour notre attachement au Christ. Complexité de fond de ces paroles du Christ quand elles sont positives : Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme, parce que je suis si peu attaché à lui. Mais limpidité de l’évaluation négative, tant nous le vivons d’expérience ou l’avons vêcu : malheureux, vous qui êtes repus maintenant, vous aurez faim ! Malheureux vous qui riez maintenant, vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous : c’est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes. Psychologie élémentaire des retournements de situation, de la roche tarpéienne si proche du Capitole. Paul donne le moyen de comprendre, nous sommes aussi bien l’objet que le sujet, c’est aussi bien nous qui faisons souffrir ou que celui qui souffre. Plus de mensonge entre vous ; débarrassez-vous des agissements de l’homme ancien qui est en vous, et revêtez l’homme nouveau, celui que le Créateur refait toujours neuf à son image… Qu’est-ce qui changerait dans ma vie si le Christ – et non mes « vertus » d’espérance et de foi – m’était ôtés ? et, étant ce que je suis, qu’est-ce que change positivement, concrètement le Christ dans ma vie. La réponse est immédiate, je vis donc sans le Christ, ou si peu de Lui et avec Lui. Selon Lui. Faites donc mourir en vous ce qui appartient encore à la terre. … Recherchez donc les réalités d’en haut … Débarrassez-vous de tout cela : colère, emportement, méchanceté, insultes, propos grossiers … débauche, impureté, passiins, désirs mauvais, et cet appétit de jouissance qui est un culte rendu aux idoles. Demande à Dieu que devant cet océan ou cette forêt touffue de mes manques et travers, Il m’oriente pour la traversée droit vers Lui. Examen de conscience. Heureux… en marche… Dans le vrai… [1] Quel chemin à faire-vivre-recevoir-discerner…

[1] - Paul aux Colossiens III 1 à 11 ; psaume CLV ; évangile selon saint Luc VI 20 à 26

à quoi tient notre construction ?

mardi 8 septembre 2009

tout cela arriva pour que s'accomplît - textes du jour

Mardi 8 Septembre 2009


Prier… mystère central que celui de Marie, mère de Jésus, donc d’un « fils qui est Dieu ». L’incarnation, la dialectique de la rédemption, la nécessité logique de la résurrection, tout tient à la mère humaine. Mais l’essentiel n’est pas là, on n’aurait éventuellement qu’une fonctionnalité et en somme la « fabrication » d’une déesse. Il y a la vérité historique d’une femme, et la réalité d’une personnalité sur laquelle nous avons quelques éléments, pas beaucoup, et de la tradition immédiate. Cette personnalité d’intelligence, d’intériorité, d’attention à autrui (Cana), de sensibilité extrême à son époux (la scène des retrouvailles de l’enfant au Temple) et une humanité douloureuse (sa relation au ministère de son fils, puis à son martyre, puis aux réunions des apôtres et de l’Eglise naissante), en font d’elle quelqu’un de central et d’initiatique, la première chrétienne. D’elle, aucune parole prophétique mais un consentement qui n’est ni naïf, ni « bête », ni automatique. Elle est d’une intense présence. Pourtant, je ne suis pas (assez) proche d’elle, je ne sais pourquoi. Lourdes ne m’a pas attiré, mais une fois que j’y fus ou que j’y suis, je suis pris. Chartres et la Vierge au pilier, les dévotions médiévales, plus par solidarité avec l’ensemble de ceux qui vinrent et touchèrent depuis huit cent ans. Mon ami kazakh, ministre de la Justice, éminent juriste soviétique, probablement semi-converti à Chartres. Nativité d’un être humain, la sienne, fêtée aujourd’hui. Me rapprocher d’elle, elle est la « patronne » des mères, et donc du mystère le plus intense de la destinée humaine car le commencement appelle la suite, tandis que les apparences désastreuses de la suite (la mort physique) ne démentent pas l’émergence définitive d’un être à l’être, et son parcours vers le divin, en Dieu. Les textes proposés [1]… le Magnificat et ses deux précédents, le cantique d’Anne, mère de Samuel et celui du prophète par excellente, le visionnaire total (avec Jérémie pour la Passion). L’enfant signifie, plus encore qu’il ne symbolise, il fait la justice. Comme la terre fait éclore son germe et le jardin germer ses semences, le Seigneur Dieu fera germer la justice. Celle-ci restauratrice de tout dans une société, dans un couple, dans une âme en examen de conscience, appelle l’action de grâce : le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations…. Je tressaille à cause du Seigneur ! Mon âme exulte à cause de mon Dieu, car il m’a vêtue des vêtements du salut, il m’a couverte du manteau de la justice. Tout se passe géographiquement (les lieux aussi importants que l’époque, que l’histoire) à Nazareth, l’Annonciation mais aussi ce dire de Jésus à la synagogue, lisant (précisément Isaïe, un autre passage, les signes accomplis, la libération), c’est aujourd’hui que cette parole s’accomplit. Et cela fait « flop » pour l’époque et le lieu… au contraire, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. … Il se dressera et il sera leur berger… Bethléem, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que je ferai sortir celui qui doit gouverner Israël… viendra un jour où enfantera celle qui doit enfanter. Enracinement dans les lieux et dans l’histoire, la généalogie. Le consentement de Marie à la conception, le consentement de Joseph. A la fois, les prophéties, et ce qu’à vue humaine, c’est-à-dire dans nos pauvretés de concept et de vocabulaire, une certaine destinée, sinon prédestination, et la liberté indidividuelle, pour que s’accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète. La méditation entière d’une vie terrestre n’y suffirait pas, et pourtant nous sommes appelés à concourir à notre salut, tout croyant, tout vivant, tout créé. ... tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur : non pas des événements, mais des consentements. Le consentement est un événement, l'événement dans nos vies (vocations, mariage, conception de l'enfant, prière).

[1] - Michée V 1 à 4 ; Paul aux Romains VIII 28 à 30 ; cantique Isaïe LXI 10.11 & LXII 1 à 3 ; évangile selon saint Matthieu I 1 à 23

lundi 7 septembre 2009

devant lui, épanchez votre coeur - textes du jour

Lundi 7 Septembre 2009


Prier… [1] mais il connaissait leurs pensées… voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. Finalement, ils ne trouvèrent, vis-à-vis des Romains, seuls « compétents » pour une exécution capitale, que l’accusation de s’être dit roi des Juifs, ce qu’au contraire Jésus avait constamment récusé. Promenant son regard sur eux, il dit à l’homme… d’une certaine manière, nous sommes tous témoins de Dieu. De son action, de son dialogue avec d’autres, de ses tentatives avec nous. Les évangiles ne disent pas ces motifs de haine contre le Christ, mais ils en racontent l’expression et les prétextes. Paul, lui aussi, vit un combat permanent : nous instruisons tout homme avec sagesse afin d’amener tout homme à sa perfection dans le Christ. C’est pour cela que je m’épuise à combattre, avec toute la force du Christ dont la puissance agit en moi… quel dur combat, je mène pour vous… je combats pour que leurs cœurs soient remplis de courage et qu’ils soient rassemblés dans l’amour… Sensation à lire ces pages, comme dans ma vie quotidienne, d’une lutte contre la mer. Si je décape, c’est le Christ, en qui se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance…. Devant lui épanchez votre cœur : Dieu est pour nous un refuge. Prier… lève-toi et reste debout devant tout le monde. Jésus agit ouvertement. La foule tantôt admire tantôt… l’établissement de l’époque ne songe qu’à l’éliminer. La prédication de l’Eglise : le Christ est au milieu de vous, lui, l’espérance de la gloire ! Redondance que tout croyant en Dieu peut faire sienne avec le psalmiste : je n’ai mon repos qu’en Dieu seul ; oui, mon espoir vient de lui… Comptez sur lui en tous temps, vous le peuple.

[1] - Paul aux Colossiens I 24 à II 3 ; psaume LXII ; évangile selon saint Luc VI 6 à 11



prier ?

dimanche 6 septembre 2009

dites à ceux qui s'affolent - textes du jour

Dimanche 6 Septembre 2009



La journée de travail harrassante et la soirée de bonheur en trinité… prier… continuer…[1] Dites aux gens qui s’affolent : ‘prenez courage, ne craignez pas… voici votre Dieu… il vient lui-même et va vous sauver.’ Quel est le salut messianique mais tout autant dans nos cœurs douloureux et pour nos esprits sans repères ? un changement du tout et tout, et qui est palpable, concret : alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boîteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. L’eau jaillira dans le désert, des torrents dans les terres arides. Le pays torride se changera en lac ; la terre de la soif, en eaux jaillissantes. Comment faire ? comment être pour que cela soit ? attendre ? devenir parfaits ? Dieu lui-même n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde ? il les a faits riches de la foi, il les a faits héritiers du Royaume qu’il a promis à ceux qui l’auront aimé. Jacques, le plus pastoral des apôtres, sans dogmatique ni enseignement, si simple à lire, sinon à pratiquer. Re-considérer chacun notre condition et notre situation, la voir selon Dieu et nous-mêmes en relations avec lui, et non selon les critères d’évaluation en vogue, en mode d’une société ou de civilisations précaires parce que sans fondements vrais. Ils disaient, très vivement frappés : ‘Tout ce qu’il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets’. Le sourd-muet que touche le Christ du plus intime de lui-même : il lui mit les doigts dans les oreilles et, prenant de la salive, lui toucha la langue. Dieu et nous. On le prie de poser la main sur lui.

[1] - Isaïe XXXV 4 à 7 ; psaume CXLVI ; lettre de saint Jacques II 1 à 5 ; évangile selon saint Marc VII 31 à 37

samedi 5 septembre 2009

ne vous laissez pas détourner de l'espérance que vous avez reçue - textes du jour

Samedi 5 Septembre 2009


Prier… le débat sur le rite est dans toutes les religions. Le Fils de l’homme est maître du sabbat. L’affirmation du Christ ne porte pas sur ce débat mais sur sa propre identité. Le débat vaut aussi pour toutes les institutions humaines (nos sociétés « démocratiques » donnant tant de leçons aux autres, à nos ancienns colonies, aux pays anciennement ou encore « communistes », toutes les présomptions d’innocence ou les pétitions de respect de la personne humaine ou de l’environnement, comme il est de mode aujourd’hui, sont satisfaites par des formes, mais qu’en est-il du fond), et plus encore pour la vie de famille et entre intimes : le cœur. Dieu vous a réconciliés avec lui, grâce au corps humain du Christ et par sa mort, pour vous introduire en sa présence, saints, irréprochables et inattaquables. Ainsi, les deux grands rites de la nature, de notre nature, la naissance et la mort, prennent-ils une autre signification : l’amour, la vie, le débouché, l’espérance et la foi.[1] Jésus traversait des champs de blé ; ses disciples arrachaient et mangeaient des épis, après les avoir froissés entre leurs mains. Le vol, la glane, Jésus n’y participe pas mais défend les siens. Argument, l’Ecriture dont se targuent ses adversaires. Il est vrai que cette lecture écrite, chaque matin, est pour moi une structure par elle-même… que vaut-elle ?
J’ai la réponse, pas de batterie à mon écritoire, une saute de courant, je n’avais pas sauvegardé, et l’écrit de ma méditation disparaît… à recommencer ou à laisser tomber… ce moment vaut comme le rappel qui m’est donné de prier du fond de mon cœur, du fond de moi-même et que cette lecture, sans oraison, à mains nues, cervelle démunie, peut n’être qu’un dialogue d’intelligence avec moi-même, qu’une communion espérée avec d’autres, mais elle est la montée à l’autel selon que Dieu me tend la main – ce moment – et que j’y réponds. De grand cœur, je t’offrirai le sacrifice, je rendrai grâce à ton nom, car il est bon. L’espérance est larmes. La prière qui ne serait que commune présence, est encore encombrée de nous. L’espérance, qui – du dehors peut paraître égotiste – je la crois, et la vis, comme la foi véritable en ce Dieu appelé et qui visite. L’espérance n’est pas un énoncé mais une offrande, une offrande d’identité, de situation qui se résoud en une indicible disponibilité, c’est celle-ci qui nous fait entrer en Dieu, c’est-à-dire répondre à Son ouverture à nous.


[1] - Paul aux Colossiens I 21 à 23 ; psaume LIV ; évangile selon saint Luc VI 1 à 5

vendredi 4 septembre 2009

reconnaissez - textes du jour

Vendredi 4 Septembre 2009
Prier…[1]ces correspondances avec des amis musulmans, pendant leur Ramadan. L’évidence qu’il y a tout à reprendre dans nos soi-disant dialogues inter-religieux, bien trop officiels et absolument pas vêcus par tout un chacun, à reprendre non en échanges de réflexions sur les dogmes et textes respectifs – chacun splendide – mais en découvrant la prière de l’autre et comment elle s’adresse à Dieu et se reçoit de Lui. A partir de là, on fondera, on réunira et il se peut qu’on commence à écrire l’histoire vraiment ensemble – y compris économique et politique – car la prière est aussi société, commencement qui n’a guère eu, je crois, que des précédents très locaux, je ne sais où ni quand, mais certainement cependant. Le Christ est l’image du Dieu invisible… Il est aussi la tête du corps, c’est-à-dire de l’Eglise… Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Epoux est avec eux ? Jésus et Paul, son apôtre, disent la même chose. Le chemin à Dieu est une personne, parcourir et vivre ce chemin avec cette personne est joie et décision, liberté et émancipation. Tout le reste est argutie. Tes disciples mangent et boivent, constatent et interrogent les pharisiens, alors que les disciples de Jean jeûnent souvent et font des prières. Fort bien… mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. … Oui, le Seigneur est bon, éternel est son amour, sa fidélité demeure d’âge en âge, mais combien à lui demander, à lui recommander. Le prier pour ceux que j’aime, ceux avec qui je corresponds, ceux qui me sont confiés, ceux à qui je suis confié, ceux… celles… et tant de besoins et d’urgence pour le monde et pour moi. A genoux, dans ce petit matin encore noir, tout de silence, sauf le murmure des cœurs de Dieu et de son enfant… reconnaissez que le Seigneur est Dieu : il nous a faits et nous sommes à lui. Musulman, chrétien, juif et tout être vivant peuvent entendre et prier cela. Reconnaissez…

[1] - Paul aux Colossiens I 15 à 20 ; psaume C ; évangile selon saint Luc V 33 à 39

jeudi 3 septembre 2009

la quantité de poissons qu'ils avaient prise - textes du jour

Jeudi 3 Septembre 2009

Prier… [1] sur ton ordre, je vais jeter les filets. Jésus n’est pas de la profession, ses disciples ne lui demandent rien car ils ne sont arrivés à rien, ils ne semblent d’ailleurs pas encore fixés sur leur vocation. Jésus entre dans leur vie et dans leur métier. Et c’est ce qui décide tout. L’effroi, en effet, l’avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient prise.. alors ils ramenèrent les barques au rivage, et, laissant tout, ils le suivirent. Qu’enseignait donc Jésus ? la voix portée par l’eau ? Vocation à le suivre ? sans doute, mais à propager quelque chose : lui. Ce sont des hommes que tu prendras. Avec Pierre, les jeux de mots, le changement de son nom, la pêche. Nous demandons à Dieu de vous combler de la vraie connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence. Cette connaissance que cherchent, bien mal, Aam et Eve, au paradis, distinguant soudainement l’être qu’ils ont : leur vie en compagnie de Dieu, de l’avoir, une appropriation de quelque pouvoir. Connaissance qui est le fruit de la pêche miraculeuse… Pris… capables d’avoir part, dans la lumière, à l’héritage du peuple saint. De l’humain au divin, ni une question de moyens, ni une question de méthode, mais une vocation et une tranquille disponibilité que donnent l’amour et la confiance, Simon et le Christ.

[1] - Paul aux Colossiens I 9 à 14 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Luc V 1 à 11

mercredi 2 septembre 2009

ils savaient, eux - textes du jour

Mercredi 2 Septembre 2009


Prier… [1] la croyance-analyse de l’époque du Christ, la maladie est l’œuvre d’un démon plus ou moins personnifié, une guérison est un duel. Les premières qu’opère Jésus semble se faire sans acte de foi ni demande du malade : tous ceux qui avaient des infirmes atteints de diverses maladies les lui amnèrent. Notre époque s’est reprise à « croire » à l’imposition des mains, les charismatiques, etc… et bien entendu certains rites sacramentaux n’ont jamais perdu cette pratique. J’avoue ne m’y abandonner que par humilité, et surtout affection pour ceux qui m’imposeraient les mains (sur la tête). Plus « parlant » l’ « échange d’un signe de paix », révèle de véritables refus de communication et de communion de la part de ceux que le mouvement d’une messe contraint à recevoir ce geste, quant à le donner, le regard dit tout surtout quand il est carrément refusé. Les foules cernent Jésus, à ce stade de sa vie publique, elles sont empressées, elles hurleront à la mort juste après les grandes acclamations. Les plus vrais sont les « démons » : Tu es le Fils de Dieu ! Les textes d’aujourd’hui nous emmènent dans un grand mouvement indécis. La prédication apostolique nous place au contraire en conclusion : l’amour que vous avez pour tous les fidèles dans l’espérance de ce qui vous attend au ciel ; vous en avez déjà reçu l’annonce par la parole de vérité, la Bonne Nouvelle qui est parvenue jusqu’à vous. Paul est optimiste.Le début de sa lettre introduit aussi son disciple Timothée : l’authenticité d’un message attestée par une vie personnelle et aussi par des relations d’affection et de confiance. Le coeur et la prière du matin, ce vénérable ami au Sahel, vivant « pas trop mal » me courielle-t-il, le Ramadan et qui s’astreint avant la montée du soleil à une heure de marche. Ces civilisations, ces religions, ces cultures où l’on marche. Chez nous, le vélo d’appartement, les remises en forme, l’exhibition du « jogging ». Les visages de l’artifice, ceux de la sérénité. Quand il fit jour, il sortit et se retira dans un endroit désert. Tous ces chrétiens, mes proches, qui me disent ou me couriellent : j’ai ce qu’il me faut, effacez-vous. Si c’était vrai, quelle joie et quelle communion ! Exemple fort et constant, jamais le Christ n’insiste, il s’efface, il faut courir après, aller le chercher où il est, le désert.

[1] - Paul aux Colossiens I 1 à 8 ; psaume LII ; évangile selon saint Luc IV 38 à 44

mardi 1 septembre 2009

réconfortez-vous les uns les autres - textes du jour

Mardi 1er Septembre 2009


Prier tandis qu’une pluie franche vient déjà, malheureusement, de s’éteindre. Prier dans la vie et par la vie. Ce sont les « démons » qui attestent le plus clairement de la divinité de Jésus, c’est Satan lui-même qui provoque le premier « déclinatoire d’identité » du Christ. Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu ! Le mal, les démons, Satan, sous quelque forme que ce soit : notre époque élucide mal tout cela, comme elle énonce mal le péché, entre les dires publics et collectifs, religieux ou profanes, les rependances, les contritions, les excuses, toujours pour le passé, jamais pour l’immédiat, guère pour l’avenir aujourd’hui compromis, quelles vraies définitions, et donc quelle conscience de la responsabilité, de la sanction, du pardon, du rachat, de la miséricorde. Une des relations les plus fortes à Dieu, les plus sensibles en tout cas, nous a échappé. Quelle est cette parole ? Car il commande avec autorité et puissance aux esprits mauvais, et ils sortent. Nous nous privons (à plaisir… et avec inconscience) de Dieu dans nos vies les plus banales, et, ici, nous raillons ceux là-bas qui font de leur religion et de Dieu, même si bien des dires peuvent nous paraître, relativement à nous, maladroits, le socle de leur civilisation et de leur attitude personnelle devant la vie, la mort, l’échec. Ainsi, réconfortez-vous les uns les autres et travaillez à vous construire mutuellement comme vous le faites déjà. De l’Ecriture ce matin, un manuel de civilisation et de fraternité. Logique de la foi, l’ai-je ? perception et espérance de la résurrection. Car Dieu ne nous a pas destinés à sa colère ; il nous a destinés à entrer en possession du salut par notre Seigneur Jésus Christ, mort pour nous, afin de nous faire vivre avec lui, que nous soyons encore éveillés ou déjà endormis dans la mort. Et qu’un vent aujourd’hui et toujours souffle, un vent de fraternité sur toute la création. Guérie de la mort, et de toute capivité, n’est-ce pas petite civette adorable… [1]. Ce court commentaire dans une chapelle du déambulatoire de Notre Dame à Paris, l’évêque émérite de Saint-Denis, diocèse difficile et vrai s’il en est… il commande avec autorité. Il célébrait la messe, une canne à la main. Car la parole est voix, itinéraire entier d’une vie dont la silhouette est encore fortement visible, mémorisable.

[1] - 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens V 1 à 11 ; psaume XXVII ; évangile selon saint Luc IV 31 à 37