samedi 31 juillet 2010

et maintenant, changez de route - textes du jour

Samedi 31 Juillet 2010



Prier…[1] exactement comme les habitants de Nazareth, Hérode a toutes les raisons de poser humainement et avec précision la question de l’identité du Christ. Mais alors que les concitoyens de Jésus n’ont de difficulté que l’autorité de son enseignement qui ne correspond en rien à sa modeste et probablement inculte ascendance, le prince régnant est pris par son obsession de Jean Baptiste que, par faiblesse, il a fait décapiter. Cet homme, c’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. A Nazareth, au contraire, il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi. Nous n’avançons ni en connaissance de Dieu, ni en bénéfice et efficacité de notre salut si nous n’acceptons pas la foi. Est-ce qu’ils n’ont pas craint le Seigneur, est-ce qu’ils ne l’ont pas supplié, si bien que le Seigneur a renoncé au malheur dont il les avait menacés ? Débat difficile au sujet de Jérémie, autre précurseur du Christ quoique très antérieur au Baptiste : le mettre à mort pour ses prophéties ? Jérémie plaide aussi bien que Paul, beaucoup plus tard, et sans doute devant un auditoire analogue. Ce qui rend encore plus remarquable que devant aucun de ses juges ni surtout devant la foule à laquelle le présente Pilate, Jésus, déjà à demi supplicié, ne plaide en rien, ne demande rien, ne raisonne pas : me voici entre vos mains, faites de moi ce qui vous semblera bon et juste. Mais sachez-le bien : si vous me faites mourir, c’est d’un sang innocent que vous allez vous charger, vous-mêmes et cette ville et tous ses habitants. Car c’est vraiment le Seigneur qui m’a envoyé prononcer toutes ces paroles pour que vous les entendiez. Au moment crucial (c’est le cas de l’écrire, puisque l’expression vient du Vendredi-Saint et du Golgotha), Jésus a gardé le silence devant ces foules-mêmes qui s’étaient pressées autour de lui à l’écraser pendant trois ans pour mieux l’entendre et profiter de ses miracles. Il est vrai qu’elles répondirent par un tolle à Pilate et que c’est le Romain qui plaçes plaça devant le dilemme ; réponse, que son sang retombe sur nous et sur nos enfants. La conversion ne commence qu’à la Pentecôte, elle est encore à faire et refaire.

[1] - Jérémie XXVI 11 à 19 ; psaume LXIX ; évangile selon saint Matthieu XIV 1 à 12

vendredi 30 juillet 2010

Jésus alla dans son pays - textes du jour

Vendredi 30 Juillet 2010

Prier… [1] comme une habitude, comme une ressource, comme me rendre joyeusement à un rendez-vous, comme une nécessité, comme le retour aux sources de mon identité et aux sources de la communion avec tous, disparus ou à venir, croyants ou incroyants, entrer au centre et recevoir la liberté d’en sortir et d’y revenir sans contrainte, ni culpabilité. Dieu offert en croix dans nos cours, véritablement disponible, attentif à proportion qu’Il est incommensuarble mais nous a faits pour que nous venions à Lui. Signe de … Jésus leur dit : ‘Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa propre maison’. Dieu fait homme, Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu. Prophète en pleine humanité et méprisé. Jérémie condamné pour avoir prophétisé la destruction du Temple de Jérusalem : Tu vas mourir ! Pourquoi prophétises-tu, au nom du Seigneur, que ce Temple deviendra comme celui de Silo, que cette ville sera dévastée et vidée de ses habitants. La catastrophe par les Bayloniens et l’exil, la casatrophe par les Romains et la dispersion, peu auparavant Jérémie, Jésus. L’histoire nous enseigne, pas au passé, mais au présent. La prophétie de Jérémie était pourtant – comme celle de Jonas à Ninive – au conditionnel, c’était un appel à la conversion : si vous ne m’écoutez pas, je traiterai ce Temple comme celui de Silo… Le psalmiste, Jérémie à son époque, Jésus fréquentant dès ses douze ans le Temple et finissant par en chasser les commerçants : l’amour de ta maison m’a perdu : on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi. Le martyre de l’apôtre ou du missionnaire ou du converti est rare sinon inconcevable là où je vis, mais ailleurs… alors l’évangile pour ailleurs, seulement ? C’est pour toi que j’endure l’insulte, que la honte me couvre le visage. Je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère. Il ne s‘agit donc ni de mon exceptionnalité (ainsi que celle de tout un chacun), ni de celle que me confèrerait pour des tiers la foi qui m’est donnée. A quoi appelle le texte ? à considérer ce qu’est le Temple, ce qu’est mon visage non pour les autres mais pour Dieu dont le Temple a été détruit et qui a opéré mon rachat et celui de tous. A quoi dois-je renoncer ? à quoi dois-je me consacrer ? Ce que Dieu, par la bouche de Jérémie, si tremblant parce qu’il va au-devant d’une hostilité totale, demande aux gens de toutes les villes de Juda qui viennent se prosterner dans le Temple…se détourneront-ils chacun de sa route mauvaise ? Quelle est ma route, en quoi est-elle mauvaise ? Par ta vérité, sauve-moi. L’enquête, l’examen de conscience, la conversion ne viendront pas de moi, mais de cette sagesse et ces miracles, et précisément parce qu’il s’agit du fils du charpentier. Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? et ses sœurs, ne sont-elles pas de chez nous ? Dieu fait homme, ce qui répond à la question des contemporains et scelle l’appel à la foi : d’où lui vient tout cela ? Dieu a montré qu’Il sauve en s’incarnant en la personne de son Fils.
[1] - Jérémie XXVI 1 à 9 ; LXIX ; évangile selon saint Matthieu XIII 54 à 58

jeudi 29 juillet 2010

que votre amour soit sans hypocrisie - textes du jour

Jeudi 29 Juillet 2010


Prier…[1] « l’évangile de Marthe et Marie »… je ne suis pas sensible à l’opposition des deux sœurs, surtout au plan spirituel. Sans doute Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée, mais c’est Marthe la maîtresse de maison, c’est elle qui reçoit le Seigneur et à sa propre et seule initiative : Jésus entra dans un village, une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Tout bonnement – au plan spirituel, seulement ? – sa sœur, a « le coup de foudre », qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe, jalouse ? non, elle est elle aussi de plain-pied avec Jésus. Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Ce registre est habituel au Christ, chacun son affaire, sa vocation, sa place et sa relation avec Lui, ainsi de Pierre et de Jean, notamment après la Résurrection. Quant au service, Jésus n’est pas entré seul : il était en route avec ses disciples. C’est Marthe qui aura la franchise des reproches à la mort de Lazare, Jésus n’arrivant pas, c’est d’elle enfin que nous entendons une des grandes professions de foi du Nouveau Testament. La tête de Jean sur la poitrine du Seigneur pendant la dernière Cène, mais Pierre le chef et l’initiative, y compris le seul à prendre les armes au jardin des Oliviers. Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin, et que votre maison soit toujours accueillante. … Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres. Ne brisez pas l’élan de votre générosité, mais laissez jaillir l’Esprit… Paul commenterait ainsi ce moment où Jéus a envahi pour le bonheur de Marie.


[1] - Paul aux Romains XII 9 à 13 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Luc X 38 à 42

mercredi 28 juillet 2010

conjugalité, paternité : les vivre

dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède - textes du jour

Mercredi 28 Juillet 2010



Prier… [1] écouté cet évangile par mes amis moines de Sainte-Anne de Kergonan. Parabole de toute vocation, de tout amour, mais à l’entendre, et je dois y revenir, je retiens évidemment la joie, mais aussi un choix – drastique. Or, en amour comme peut-être en vocation, en tout cas en amour allant vers la séduction, la rencontre mutuelle et les prodromes de la formation du couple humain, il y a peut-être la sensation du choix de l’autre et d’être choisi par l’autre, et encore… tant les circonstances et les évidences se mêlent, mais il y a rarement, intialement en tout cas, la conscience d’avoir à renoncer à tout pour construire un autre tout, qui sera vraiment tout. La vie quotidienne montre que le chemin de cet autre tout, coûte parfois beaucoup sinon tout. Je suppose la vocation religieuse, débarrassée ou dispensée à ses débuts de cet oubli puisqu’elle est par hypothèse un choix de tout quitter pour… mais ensuite, il reste soi… à quitter encore… un trésor caché dans un champ, l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède et achète le ce champ…un négociant qui recherche des perles fines : ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède et il achète la perle. Est-ce si simple, la parbole a-t-elle tout dit ? non, car le découvreur est un chercheur de hasard ou de profession. Et nous ? et moi ? dans ma vie, certainement, mais d’âme ? vie de cœur longtemps, oui, mais d’âme ? recherche de Dieu…le chercheur par métier ou vocation, et il trouve, celui qui ne cherchait pas particulièement, et il trouve… les deux découvreurs liquident tout, d’enthousiasme et de joie. Faut-il que ce qu’ils découvrent soit l’affaire de leur vie et qui dépasse de beaucoup ce qu’ils ont venu et qui était tout, jusqu’à leur découverte… or, c’est le Royaume des cieux qui requiert donc ce qu’on appellerait aujourd’hui un arbitrage, qu’il soit objet de reccherche ou pas, il s’est trouvé à ma portée pourvu que je lâche tout ce qui n’est lui… Comme souvent, l’Ancien Testament donne les conséquences du Nouveau. Celui qui a choisi le Royaume n’a pas une vie facile : Quand je rencontrais tes paroles, Seigneur, je les dévorais, elles faisaient ma joie, les délices de mon cœur… mais le prophète est devenu es qualités un élément de contestation et de dispute pour tout le pays ! Son propre choix, son annonce de l’évangile par anticipation : tout le monde me maudit. Yahvé confirme sa protection autant que la vocation : je suis avec toi pour te sauver et te délivrer. Différence entre les deux découvreurs, celui que le hasard plus que sa formation ou ses antécédents ont mis devant le trésor ne se tient plus de joie, tandis que le professionnel est présenté plus sobrement, il sait évaluer ce qu’il a trouvé, et il est de décision : sa vie professionnelle entière est justifiée. – Parabole pour mes amis religieux : l’entrée en vie consacrée ou vouée ne procure pas automatiquement cette découverte et cette joie. Celles-ci peut-être n’interviendront qu’après les années et les… et en vie de couple, l'inopiné, y compris pour le plus intime ou le moins spirituel, est le fruit qu'on n'aurait osé demander faute de le connaître par avance, d'une patience et d'une sorte de tolérance à l'imperfection mutuelles. Car Dieu - parfait - ne déçoit qu'en disparaissant : serais-tu pour moi comme un ruisseau décevant, aux eaux intermittentes ? tandis qu'entre nous... les aspérités de la présence et le seneteurs de l'illusion font apprécier le bonheur qui ne se demande pas, de reconnaître soudainement la beauté de l'autre, à tous points de vue, du moins spirituel et du plus physique jusqu'à la vérité de l'âme.
[1] - Jérémie XV 10 à XVI 21 ; psaume LIX ; évangile selon saint Matthieu XIII 44 à 46

mardi 27 juillet 2010

comme le soleil - textes du jour

Mardi 27 Juillet 2010



Prier … [1] laissant la foule, Jésus vint à la maison et il explique la parabole de l’ivraie à ses disciples, assez simple, pour l’image, mais qui met en réalité en scène deux personnages décisifs, ceux de la vie éternelle, ceux de notre participation à la divinité. D’une part, le Fils de l’homme enverra ses anges, maître et ouvriers de la moisson sont escathologiques, et d’autre part, si nous sommes dignes des promesses de notre baptême (formule simplement?), les justes resplendiront comme le soleil dans le Roaume de leur Père. Le Royaume est davantage précisé, pas seulement celui des cieux… ce resplendissement ? je le reçois comme la figure, la description autant qu’il est possible de notre restauration, de notre retour à la ressemblance de Dieu. Forcément, ce qu’il y a de plus suprêmement lumineux. Rien à côté de nos créations et soi-disant échelles de valeur : parmi les idoles des païens, y en a-t-il qui fassent pleuvoir ? Est-ce le ciel qui nous accordera la pluie ? N’est-ce pas toi, Seigneur ? Ô notre Dieu, nous espérons en toi, car c’est toi qui as fait toutes ces choses…. Que monte en ta présence la plainte du captif ! (celui de tous les temps et de tous les lieux, victime non de la barbarie des bourreaux mais de la bêtise qui a suscité, permis et motivé les bourreaux) ! Ton bras est fort : épargne ceux qui doivent mourir.. Et nous, ton peuple, le troupeau que tu conduis, sans fin nous pourrons te rendre grâce.

[1] - Jérémie XIV 17 à 22 ; psaume LXXIX ; évangile selon saint Matthieu XIII 36 à 43

lundi 26 juillet 2010

leur corps a été enseveli dans la paix - textes du jour

Lundi 26 Juillet 2010


Prier… pour ce compatriote au Sahara, pour les victimes directes de dirigeants incompétents soit pour décider soit, pire, pour choisir ceux qui les font décider. Laideur du monde ? non ! Laideur de nos tolérances à ce qui appelle la révolte et l’action, la reconstruction dans un tout autre esprit. A vous, il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux. Du royaume qui n’est pas de ce monde, mais dont l’attente et la construction dès ici-bas donnent un discernement qui peut nous améliorer intimement et combattre en nous ce qui est mortifère, matérialiste et autiste. L’événement du salut : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. Car nous voyons et entendons : heureux vos yeux parce qu’ils voient, et vos oreilles parce qu’elles entendent. Michel Germaneau et de siècle en siècle ses compagons de martyre, ainsi le commandant Galopin, il y a trente-cinq ans au Tchad (même imprudence du pouvoir français d’alors) : leurs corps ont été ensevelis dans la paix et leur nom reste vivant pour toutes les générations. Les peuples raconteront leur sagesse, l’assemblée proclamera leurs louanges. [1] Solennité de sainte Anne, transmission familiale, générations, grands-parents, chaîne humaine pour la grâce et la liberté : leur postérité a persévéré dans les lois de l’Alliance, leurs enfants y sont restés fidèles grâce à eux. Pleurer devant la bêtise et l’innocence (je compte parmi les innocents aussi bien celui qui vient d’être « exécuté » que ses assassins, testament des moines, nos compatriotes, de Tibeïrine car depuis des décennies nous avons fabriqué l’intégrisme déviant l’Islam). Pleurer, prier, vouloir et appeler notre amélioration qui est humble demande du salut pour une humanité digne de Celui dont elle est l’image.




[1] - Siracide XLIV 1 à 15 ; psaume CXXXII ; évangile selon saint Matthieu XIII 11 à 17

dimanche 25 juillet 2010

tu as entendu les paroles de ma bouche - textes du jour

Dimanche 25 Juillet 200



Prier… [1] le jour où tu répondis à mon appel, tu fis grandir en mon âme la force… Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez la porte vous sera ouverte. Celui qui demande, reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s’ouvre… Comment une telle sollicitude ? une telle mansuétude ? pourquoi un tel accueil ? Si haut que soit le Seigneur, il voit le plus humble… Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ? ou un scorpion, quand il demande un œuf ? Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent. L’arbre auquel se servirent Eve et Adam pour n’apprendre que leur péché et la mort. Le discernement et la force qui nous sont donnés gratuitement car nous demandons si peu souvent et si mal, pour nous contenter de si restreint et si faible au regard de la totalité de nos vraies nécessités. Mais Dieu vous a donné la vie avec le Christ : il nous pardonné tous nos péchés… vous avez cru en la force de Dieu. Le « péché originel » se commet en dialogue avec le Malin, le rachat s’opère et se demande en dialogue avec Dieu : Abraham intervenant pour Sodome. Yahvé l’y a d’ailleurs invité. Je veux descendre pour voir si leur conduite correspond à la clmaeur venue jusqu’à moi. Si c’est faux, je le reconnaîtrai. L’enseignement du Notre Père, prière de demande, répond… précisément à une demande des disciples. Que ceux-ci croient banale : apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l’a appris à ses disciples. Jésus nous introduit dans une dialectique décisive. Quand vous priez, dites : ‘Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne arrive’… Celui qui juge toute la terre va-t-il rendre une sentence contraire à la justice ? … Seigneur, n’arrête pas l’œuvre de tes mains.

[1] - Genèse XVIII 20 à 32 ; psaume CXXXVIII ; Paul aux Colossiens II 12 à 14 ; évangile selon saint Luc XI 1 à 13

samedi 24 juillet 2010

volonté

des chemins s'ouvrent dans leur coeur - textes du jour

Samedi 24 Juillet 2010




Prier… [1] j’ai choisi de me tenir sur le seuil. Le psalmiste, exaucé apparemment à peu de frais, mais le langage de l’amour est celui de ce bonheur par l’infime lequel a tout dit, et entendre, voir la réponse à notre élan, c’est déjà tout posséder. Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur ; mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant ! Type d’homme (qui me fait m’interroger : le sionisme, les promesses millénaires, le don divin d’une terre humaine, soit : un droit contemporain, pas forcément pour primer sur autrui, cohabitation à toutes époques, les Cananéens, les Samaritains, mais que le fond de ce retour ou de ce désir de retour soit d’abord un chant et un élan spirituel – sans intrégrisme, ni costume, le psaume simplement – je ne connais pas la vie quotidienne en Israël, mais je doute que ce soit un cénobitisme à sept millions de frères et sœurs, vingt-quatre heures sur vingt-quatre heures – Israël aujourd’hui, cloître ouvert sur l’universalité de l’âme humaine à l’attente de Dieu, selon Moïse et les patriarches, selon Elie et Elisée, ou école de guerre et banc d’essai de toutes les géo-stratégies modernes, c’est-à-dire l’Antiquité en technologie de demain), type d’homme et de femme : heureux les hommes dont tu es la force : des chemins s’ouvrent dans leur cœur. Parabole de l’ivraie, appelant le jugement dernier, chacun de nous ensemencé de tant de graines bonnes et mauvaises, mais de notre fait. Depuis des années, mon interrogation sur ce qu’est le péché, personnel, pas nos lacunes ou limites, mais le péché contre Dieu, l’autre, moi. Et me voici depuis quelques jours à une autre interrogation : la volonté. Où se place-t-elle ? elle n’est pas force du poignet et autisme, elle est sans doute fine pointe de notre personnalité et c’est elle qui exprime, résoud, attelle notre liberté, mais encore ? En Dieu, toute réponse, puisque nous sommes pris en gerbe et trié finalement, mais avec amour. Quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. Seigneur, débarrasse-moi et crible-moi de mon ivraie. Maintenant dans ce versant de la vie que tu m’as donnée et que je transmets, ce n’est pas possible, mais à l’heure de notre mort, donne-moi, donne-nous le sourire d’être enfin criblé. Que brûle ce que je ne suis pas, et que s’entasse en tes mains, en ton cœur divins et dans la vie de ceux qui me survivront quelque instant, le blé que tu m’auras donné d’être. Amen. Cette maison qui porte mon nom (nous, ses créatures), est-elle donc pour vous une caverne de bandits ? Quant à moi, c’est ainsi que je la vois. Notre époque, nos vies, nos négligences, nos crimes, les miens. De la ressemblance à Dieu jusqu’à la caverne de brigands que nous sommes devenus. Ivraie et blé…

[1] - Jérémie VII 1 à 11 ; psaume LXXXIV ; évangile selon saint Matthieu XIII 24 à 30

jeudi 22 juillet 2010

train-train (de l'Eglise, donc de nous ou de nous, donc de l'Eglise)

pourquoi pleures-tu ? - textes du jour

Jeudi 22 Juillet 2010



Prier… [1] l’amour, même dans sa version (banalement ?) humaine, transforme du tout au tout le monde et, en tout cas, les perceptions que nous en avons ou tout ce que nous en recevons. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né. Mais ce ressort salvifique, rédempteur et ressuscitant tient au Christ : le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes. Si l’amour n’a pas de visage et n’est pas nommé – ce que nous expérimentons humainement dans nos grandes amitiés ou en quotidien engagement conjugal – il n’est que concept et n’opère en rien, au contraire il nous porte à l’autisme (tous ces chagrins d’amour univoque). Son nom suprême, son identité efficace – que le religieux, le consacré vise, contemple et cherche sans aucun truchement humain, sinon le miroir éducatif que tend continuellement la vie cénobitique s’il l’a embrassée – c’est le Dieu fait homme. Si nous avons compris le Christ à la manière humaine, maintenant nous ne le comprenons plus ainsi… lui qui est mort et ressuscité pour nous… Désormais nous ne connaissons plus personne à la manière humaine… mais selon l’état de ressuscité, celui du Christ, le nôtre dans l’éternité (tout différent de celui de Lazare et des miraculés des évangiles ou de l’Ancien testament, qui moururent une seconde fois). Si donc quelqu’un est en Jésus-Christ, il est une créature nouvelle. Affectivité, humanité de l’amour ? oui, tels que nous sommes encore : j’ai trouvé celui que mon cœur aime. Je l’ai saisi, je ne le lâcherai plus… Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Mystère total de cet état du ressuscité, mystère des formes de la vie éternelle quoique la prescience de l’indicible et de l’impossible jusqu’à cet instant de notre vie terrestre nous habite et nous meut déjà, nous fait courir (parfois ) à Dieu, mais simplicité du conseil que donne le Christ à sa disciple aimante – « version » féminine de Jean – va plutôt trouver mes frères. Et dans cette mission, Marie-Madeleine trouve accomplissement, joie et bonheur, elle : la prophètesse de l’ensevelissement. Je ne sais pas où on l’a mis. Elle cherchait, nous cherchions un cadavre.



[1] - Cantique des cantiques III 1 à 4 ; 2ème lettre de Paul aux Corinthiens V 14 à 17 ; psaume LXIII ; évangile selon saint Jean XX 1 à 18

mercredi 21 juillet 2010

je mets dans ta bouche mes paroles - textes du jour

Mercredi 21 Juillet 2010

Prier… [1] il était assis au bord du lac… il monta dans une barque où il s’assit…les grains ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé… Une sorte de lassitude, d‘ambiance désolée. Une foule immense se rassembla auprès de lui… Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! Tout paraît si simple cependant de la gestuelle du Christ à sa parabole et à la conclusion. Ce ne doit pas l’être. La bataille est sous-jacente, celle de l’écoûte humaine, celle de la relation à Dieu et de ses chemins. Vocation de Jérémie. La plupart des prophètes ou des élus pour une mission difficile se récusent, se disent incapables. Jérémie a le même argument que Moïse : je ne sais pas parler, je ne suis qu’un enfant ! – Ne dis pas : je ne suis qu’un enfant. Tu iras vers tous ceux à qui je t’enverrai, tu diras tout ce que je t’ordonnerai. Ne les crains pas car je suis avec toi pour te délivrer. Messager, message, accueil. Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance. Toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère, tu seras ma louange toujours ! Relation.

[1] - Jérémie I 1 à 10 passim ; psaume LXXI ; évangile selon saint Matthieu XIII 1 à 9

lundi 19 juillet 2010

sexualité de la fidélité

conversation avec mon curé

comment dois-je me présenter devant le Seigneur ? - textes du jour

Lundi 19 Juillet 2010



Prier… [1] Jésus est son propre prophète, à l’égal de tous les personnages de l’Ancien Testament qui, avant Lui, l’ont portraituré, annoncé et commenté. Les personnages, petits ou grands rôles, du Nouveau Testament, propagent le Christ, Le racontent, s’en portent fort. Jésus, seul à dire sa mirt et sa résurrection, avec les délais ? Nous voudrions un signe de toi… que celui du prophète Jonas. Car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de même le Fils de l’homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits. Cela ne colle pas tout à fait car Il ressuscite le troisième jour et ne passe que deux nuits au tombeau. Faut-il s’arrêter à ces failles, soit pour en être ébranlé puisque l’édifice est d’ensemble, soit pour les juger secondaires, je n’en décide pas. La certitude (de foi) est que le Christ est à Lui-même son signe. Quant à Michée, il n’est en rien énigmatique : Homme, le Seigneur t’a fait savoir ce qui est bien, ce qu’il réclame de toi : rien d’autre que pratiquer la justice, aimer la miséricorde, et marcher humblement avec ton Dieu. Deux attitudes, l’une stérile, qui n’aide en rien, demander des signes, des preuves, etc… l’autre, marcher humblement avec ton Dieu. Pas seul, mais avec ton Dieu, ce n’est pas toi qui demande à Dieu, c’est Lui qui réclame et te demande, te fait savoir.

[1] - Michée VI 1 à 8 ; psaume L ; évangile selon saint Matthieu XII 38 à 42

dimanche 18 juillet 2010

il se tenait debout... se tenant assise... - textes du jour

Dimanche 18 Juillet 2010



Prier… [1]. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. L’évangile est difficile à lire, pour la pratique car « Dieu y pourvoira » n’est pas qu’un acte de foi, il peut être désinvolture pour les autres (qui, précisément, pourvoient…) et angélisme. Flots de commentaires sur la meilleure part. C’est Marthe spontanée qui suppliera Jésus pour Lazare, son frère, mais c’est le Christ qui lavera les pieds de ses disciples et leur recommandera de servir les autres. Marthe est chef, c’est elle qui reçoit. Elle est sans fioriture, elle connaît sa sœur : Dis-lui donc de m’aider. Jésus n’enseigne ici que la hiérarchie des choses : tu t’agites pour bien des choses, une seule est nécessaire. Il enseigne aussi le choix et fait observer la noblesse de celui de Marie. Paul complète par le rappel de sa vocation : la charge que Dieu m’a confiée, c’est d’accomplir pour vous sa parole. Justement : Marie qui se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Abraham est du côté de Marthe autant que de Marie. Il organise : il courut à leur rencontre… se hâta d’aller Sara dans sa tente… courut au troupeau. En quel honneur ? il vit trois hommes qui se tenaient debout auprès de lui… il a le discernement spirituel immédiat : ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur. Roublev et la Trinité. Extraordinaire image et évocation de la Bible. Mise en scène divine pour la réalisation de la promesse la plus importante : la postérité. Abraham, suractif et tandis que ses hôtes sont servis et se restaurent (Dieu restauré, réconforté par les hommes, par celui que Dieu a appelé et qui, en l’occurrence, nous représente tous) : il se tenait debout près d’eux. Dieu qui visite, Jésus reçu par Marthe, Yahvé traité parAbraham. De l’huile de coude et du silence. L’Ancien Testament admet que Dieu soit restauré, le Nouveau ? Jésus souhaitait peut-être simplement être reçu sans vivre ni couvert ? et enseigner à ces deux femmes ? je suis libre de l’imaginer. Dans les deux cas, Dieu a choisi de s’arrêter, à domicile. Et de demeurer un temps. Ce n’est pas nous qui cheminons mais Lui. : il était en route. Et les trois hommes aussi.

[1] - Genèse XVIII 1 à 10 ; psaume XV ; Paul aux Colossiens I 24 à 28 ; évangile selon saint Luc X 38 à 42

samedi 17 juillet 2010

il n'écrasera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit - textes du jour

Samedi 17 Juillet 2010

Prier…[1] portrait du Christ par Isaïe. Un homme annoncé, décrit, caractérisé par des géants spirituels et littéraires, une histoire factuelle dont chaque vénément et chaque étape est une anticipation, une explication par avance du sens et de la force d’une vie humaine située dans le temps, la géographie, la culture d’un moment d’humanité. Les deux voies – parcourir et vivre conjointement – de la foi chrétienne. L’expérience de Dieu en chacun de nous dont aucune des grandes religions monothéistes n’a le monopole mais dont chacune sait épurer ce qu’aurait de dispersé ou de superstitieux ou d'imaginaire ou de psychopathe une analyse et une vue solitaires de ce qui est perçu-vêcu. En propre, pour l’Eglise, ce trésor d’une lecture éclairée depuis deux mille ans des deux versants de la Bible, l’annoncé, l’accompli. Le Christ, dialectique toute simple. Complôt et refus permanents de l’établissement. Prudence sereine du héros. Bienfaisance continuelle et modestie : il les guérit tous, mais Jésus leur défendit vivement de le faire connaître. En regard, les pharisiens se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr. Malheureux ceux qui, du fond de leur lit, méditent le crime, élaborent le mal. Et troisième personne collective du drame après les bourreaux et comploteurs, autour du Christ sauveur, nous-mêmes en pleurs et prières. Tu as vu. Tu regardes le mal et la souffrance, tu les prends par dans ta main, sur toi repose le faible, c’est toi qui viens en aide à l’orphelin.

[1] - Michée II 1 à 5 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Matthieu XII 14 à 21

jeudi 15 juillet 2010

la prière du spolié - textes du jour

Jeudi 15 Juillet 2010


Prier… [1] l’Eglise nous met en vacances avec une lecture continue de l’évangile de saint Matthieu mais en forme de distillation d’un aphorisme seulement par jour. Il est vrai que chacun est de poids, la Trinité hier et aujourd’hui l’humilité de Dieu et notre avidité éperdue de repos enfin… Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger. Le Christ suggère de changer de fardeau ou d’en prendre un de plus. Surcharge ou délestage. Discernement de ce qui nous alourdit, nous empêche, nous tue d’épuisement. Comment n’en être pas là, souvent ? tout le temps ? Seigneur, tu nous assureras la paix, car même ce que nous entreprenons, c’est toi qui l’accomplis pour nous. Rentrés tard du feu d’artifice et du Fest Noz sur la plage océanique, notre fille et moi nous contentons d’un signe de croix et de deux demandes pour la prière du soir, je suis debout devant son lit et elle éclate de rire car après avoir tracé le signe de croix à notre corps chacun, j’ai joint les deux mains tant j’ai à dfemander : elle ne me l’avait jamais vu faire mais elle a compris alors que je rassemblais… et je lui ai dit… il se tournera vers la prière du spolié, il n’aura pas méprisé sa prière.

[1] - Isaïe XXVI 7 à 19 ; psaume CII ; évangile selon saint Matthieu XI 28 à 30

mercredi 14 juillet 2010

tous les hommes droits applaudiront - textes du jour

Mercredi 14 Juillet 2010


Prier… l’homme et Dieu, son règne sur terre et la grâce de la foi, nos deux dimensions vêcues, vitales. Le Seigneur ne délaisse pas son peuple, il n’abandonne pas son domaine : on jugera de nouveau selon la justice ; tous les hommes droits applaudiront… et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. Ces deux magnifiques chemins, celui du droit dans l’esprit et le désir des hommes et petit à petit, entre catastrophes, crises et crimes, l’humanité progresse vers des consensus et des conventions, celui de l’Eglise, surtout quand va se nouer la gerbe de toutes les religions et que se découvrira notre capacité de chercher et de prier ensemble : Dieu, mais déjà depuis vingt siècles, son explicitation de ce à quoi nous croyons et de ce par quoi nous sommes sauvés. Sur ces deux chemins, qu’il y ait les plus graves accidents et qu’il y ait, à chaque génération, à nous ajuster, ne change rien au fond : optimiste. Les apparences ne peuvent tenir quand elles sont fausses. Comme si le bâton faisait mouvoir la main qui le brandit, comme si c’était le morceau de bois qui soulevait l’homme… Insensés, comprendrez-vous un jour ? Lui qui forma l’oreille, il n’entendrait pas ? Il a façonné l’œil, et il ne verrait pas ? Il connaît les pensées de l’homme, et qu’elles sont du vent. Alors de ce néant tranquillement reconnu et qui n’a rien de désespérant, qui n’est que réalité vue avec réalisme et vérité, Jésus constate qu’en émerge une science inouïe et un mode de connaissance non qualifié : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. L’abord immédiat par accueil et qui produit la communion. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté. Clé de tout. [1] Bonté et miséricorde donnant au réalisme et à la lucidité leur vrai cachet.

[1] - Isaïe X 5 à 16 ; psaume XCIV ; évangile selon saint Matthieu XI 25 à 27

mardi 13 juillet 2010

si vous ne tenez pas à moi, vous ne pouvez pas tenir - textes du jour

Mardi 13 Juillet 2010


Prier [1] ferveur et effort d’attention me semblent inutiles. Le Seigneur me les donne ou pas, c’est superficiel. Entourement de ceux que j’aime et qui sont déjà morts, souvent des religieux, mais aussi ceux qui m’ont donné le jour, en fait tous ceux à qui je dois la vie d’une manière ou d’une autre, je les emmène avec moi dans cet agenouillement silencieux et contemplatif du matin, fond d’église ou regard vague depuis des sommets ou ces murets en bord de mer d’où assis o, voit tout sans se fixer et ce sont les paysages, l’action de grâce et la disponibilité qui me pénètrent et m’insufflent un accès ou un retour à ce qui doit être notre nature, notre état d’origine et d’aboutissement. Corazine, Bethsaïde, Tyr, Sidon, Capharnaüm : les actualités et les repères du Christ, dans l’histoire des hommes, l’histoire sans Dieu, l’histoire distraite. Imprécations et avertissements du Messie. Pas facile à prier. Liste des villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles. Jésus y attache l’importance de son échec : pas de conversion. L’Ancien Testament relativise : le chef de Damas, ce n’est que Raçône… et le chef de Samarie, ce n’est que Pékah. Catastrophe annoncée mais Isaïe donne déjà à Yahvé la voix de Jésus, reprenant ses disciples : si vous ne tenez pas à moi, vous ne pouvez pas tenir. L’essentiel dans des circonstances habituelles et familières : va trouver Acaz, au bout du canal du réservoir supérieur, sur la route Champ-du-Foulon. Tu lui diras : ‘ garde ton calme, ce crains pas, ne va pas perdre cœur devant ces deux bouts de tison fumants ’. Ephémérides de nos vies, de nos difficultés si impérieuses souvent et rappel tranquille de Dieu sur notre relation à lui. Textuellement, le bâti de la Bible à tant de mains, de plumes et selon tant de générations et même de lieux du Nil à l’Euphrate et parfois en Méditerranée orientale : le psalmiste, le prophète, le Christ se font écho à des siècles de distance car la proximité, le centre, l’attraction sont simples et constants, l’expérience et l’appel spirituels les mêmes, le même. Et nous y sommes aujourd’hui, et y serons demain. Communion de tout le créé. Omnes quod spirat…

[1] - Isaïe VII 1 à 9 ; psaume XLVIII ; évangile selon saint Matthieu XI 20 à 24

lundi 12 juillet 2010

sur le chemin qu'il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu

Lundi 12 Juillet 2010



Prier… [1] les dialogues du Christ avec ses disciples. Jésus acheva ainsi de donner ses instructions aux douze disciples, puis il partit de là pour enseigner et prêcher dans les villes du pays. Alors que l’enjeu est immense – le salut du monde, de l’humanité, la restauration de la création, l’intense conciliation entre la liberté humaine et le bonheur, l’accomplissement de tous – et que la fin est tragique, selon toutes prévisions et sans le moindre prophétisme, tant Jésus agace et dérange du seul fait de sa présence, quelle sérénité de ton et de comportement ! je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Dans cette tension, dont seul Jésus est émancipé, le secret est dans la relation à Lui. Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera. Qu vous accueille m’accueille… Nous sommes à la ressemblance et à l’image de Dieu – par nature, et aussi les uns pour les autres. Ce qui engage : lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue vos actions mauvaises, cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien. … Vous avez beau multiplier les prières, je n’écoute pas. Tranquille mais vif examen de conscience. Expérience du psalmiste : sur le chemin qu'il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu.

[1] - Isaïe I 11 à 17 ; psaume L ; évangile selon saint Matthieu X 34 à XI 1

samedi 10 juillet 2010

la sainteté emplit ta maison - textes du jour

Samedi 10 Juillet 2010


Prier… [1] si je résume, si l’on résume l’enseignement du Christ, au sens des discours et des paroles, et non des actes dont le suprême est sa Passion, on peut dire en transposant dans les termes d’aujourd’hui : une attitude envers les autres totalement différente de celle préconisée par le sens commun, l’amour, le dévouement, l’abnégation au superlatif – à quoi ajouter un certain anticléricalisme alors qu’envers le pouvoir strictement politique c’est la neutralité – et pour conclure la sérénité malgré l’adversité. Le fondement d’un tel comportement est la présence à Dieu, et celle-ci manifestée par le prochain. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme… Celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux … Même vos cheveux sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde. Et pourtant… qui n’a pas tenu dans sa main un moineau, effrayé de de s’être empêtré dans quelque feuillage ou cogné contre une vitre, dont le corps est si chaud mais résigné, n’a pas vêcu grand-chose. Le disciple doit se contenter d’être comme son maître, car la Bonne Nouvelle, c’est notre participation à Dieu, et elle est portée par l’incarnation du Fils de Dieu fait homme, donc accessible, analogue et nous rendant notre ressemblance originelle au Créateur, au Père. Qui enverrai-je ? qui sera notre messager ? – Et j’ai répondu : ‘ Moi, je serai ton messager : envoie-moi ’. Vision d’Isaïe, datée (la Bible date, pas d’histoire sans date, pédagogie par le récit et le rappel des faits) et dialogue intime de toute vocation, de toute présence à Dieu, de toute salutation à la vie.

[1] - Isaïe VI 1 à 8 ; psaume XCIII ; évangile selon saint Matthieu X 24 à 33

vendredi 9 juillet 2010

c'est moi qui te donne ton fruit - textes du jour

Vendredi 9 Juillet 2010


J’espère et j’attendrai. J’espère la force d’espérer et d’attendre, car il n’importe pas d’être exaucé mais seulement de pouvoir attendre et espérer. Prier le résout. Prier ainsi… car sourire peut être orgueil ou méchanceté. [1] Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. Paul le vêcut, se sentant et se disant totalement instrumenté par Dieu. Situation et vie humaines du Fils de Dieu, instrumenté jusqu’à la croix. Prière de tout ambitieux de vie et de Dieu : j’en suis parfois, être dépassé et tellement pris par Dieu que je suis incapable d’aimer, choisir et désirer par-dessus tout, si ce n’est que de moi. Etre saisi de préférer Dieu, être mû par sa préférence de Dieu, une rférence reçue certes, ce qui est le comble de la vocation humaine. Pas donnée à tout le monde, du moins avant notre entrée dans la vie éternelle, la vraie vie. D’ici là, pour celui qui a été touché de ce don et de cette grâce : le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. J’en ai eu des témoignages à peine moins atroces et plus insidieux de la part de ceux qui avaient vêcu la « belle » époque soviétique version stalinienne. Mais ce ne sont pas des circonstances de nos sociétés ou celles qui nous préoccupent et nous font souffrir et nous abîment, ce dont parle – avec une grande exigence le Christ – c’est ce qu’il nous arrive, nous arriverait si nous étions submergés de Lui. Vous serez détestés à cause de mon nom. Fécondité cependant mais en Dieu et pour Dieu, nous ne sommes pas nous-mêmes, et à plus forte raison pour nous-mêmes, la bonne cause : celui qui aura persévéré jusqu’au bout, celui-là sera sauvé. … Vous serez trainés devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens. L’Ancien Testament nous reprend là où nous sommes, humbles et pauvres, et nous fait entendre simplement et suavement : peux-tu me confondre avec les idoles ? C’est moi qui te réponds et qui te regarde. Je suis comme le cyprès toujours vert, c’est moi qui te donne ton fruit. Le début de notre conversion et de notre désir d’aimer notre Dieu de toute notre âme, de toutes nos forces – selon les textes et selon la vérité – commence là, presque aisé : je les guérirai de leur infidélité, je leur prodiguerai mon amour. Les deux dialectiques de la vie humaine - inspirant notre vie spirituelle et notre prière : l'espérance et notre rapport aux emm... et lacunes, astreintes, étranglements de toute sortes ; l'amour et notre prise en charge par Dieu et notre demande d'être perdu-trouvé-identifié en Lui. De l'espérance à l'amour et retour, de nous-mêmes à Dieu et retour.

[1] - Osée XIV 2 à 10 ; psaume LI ; évangile selon saint Matthieu X 16 à 23

jeudi 8 juillet 2010

tout proche - textes du jour

Jeudi 8 Juillet 2010


Prier…[1] la parabole de l’été à midi en juillet, les épaules et le front lourd de ce que j‘ai vêcu hier, en famille, en couple et chez mes amis moines de Sainte Anne de Kergonan. Le prêtre… confirmations et mises au point selon Jean Paul II et Benoît XVI. Il y a quarante ans j’écoutais à Notre-Dame (de Paris) le Père Carré puis le Père Calvez, mais surtout toute mon enfance et toute mon adolerscence furent mouvementées et structurées par le : Dieu m’appelle-t-Il ? la question demeure quoiqu’elle soit autre puisqu’elle n’est plus en termes d’état de vie, mais en termes de rencontre absolue et de responsabilité, moi et les autres, moi rencontré et les autres qui me donnent et qui m’attendent. Et cette matinée qui a avancé, où j’ai été débordé par l’actualité de ce pays aimé, la Mauritanie, et de ce pays aimant, notre France à qui rendre honneur et figure. Tous ces gens dans le besoin chez nous à qui depuis quinze ou vingt ans, chaque « réforme » demande de se priver ou de se réduire, et qui sont hors d’état de demander aux dirigeants successifs : mais que faites-vous des responsabilités que nous vous confions ? que faites-vous de nos efforts ? pourquoi vous trompez-vous ? pourquoi préférez-vous vos positions, vos situations, vos aises à ce bien commun qui doit fonder – seul – la politique, la vie en société ? cette priorité, cette hantise que Jésus inculque à ses apôtres : vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Sérénité de la mission si elle est accomplie avec sincérité, alors même que la dépendance totale est acceptée par avance : ne vous procurez ni or ni argent… ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. S’en remettre à l’accueil : informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez chez lui jusqu’à votre départ. Les Actes des Apôtres montrent que Paul suit à la lettre ces conseils. Divins… et si pratiques. Dieu n’est pas dans « l’éther ». Et pourtant, si proche et si ressemblant… voici Dieu selon Osée comme selon Claudel… ils ont refusé de revenir à moi ; vais-je les livrer au châtiment ? Non ! Mon cœur se retourne contre moi, et le regret me consume, je n’agirai pas selon l’ardeur de ma colère… Je suis Dieu, et non pas homme : au milieu de vous je suis le Dieu saint et je ne viens pas vous exterminer. Jésus transmet : en entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle.
[1] - Osée XI 1 à 9 ; psaume LXXX ; évangile selon saint Matthieu X 7 à 15

ora et labora - en expérience psychologique

mardi 6 juillet 2010

il eut pitié - textes du jour

Mardi 6 Juillet 2010


Prier… quand tout paraît à côté, ainsi cette prière que je parcours de Jean Paul II pour les vocations, si loin d’un concret qu’il a pourtant connu et archi-prié et vêcu, vocations religieuses ou sacerdotales d’aujourd’hui. Il crève les yeux que ce sont d’abord des services à soutenir par l’ensemble de la chrétienté et que c’est la chrétienté dans son ensemble qui a vocation et consécration, et que chacun de nous est appelé aussi bien à la propagation de la foi qu’à la consécration, que l’essentiel est le rapport à Dieu et le goût-volonté de transformer le monde. Je le rejette, ton veau d’or, Samarie ! Tant que l’Eglise ne criera pas cela, elle ne sera plus rien qu’une espérance dans le cœur et l’intelligence de quelques-uns de ses membres. Les fils d’Israël ont établi des rois sans me consulter. Quel pouvoir politique ou économique est aujourd’hui vraiment légitime soit en origine, soit en application évidente et constante à la recherche du bien commun, de la justice et de la paix ? [1]. Ils ont semé le vent, ils récoltent la tempête. L’ensemble de nos dérives, pas l’examen de conscience sur un prie-Dieu : je me suis refusé à mon époux ou j’ai mangé du gras, mais ce que nous avons laissé s’établir comme culte de l’argent, du culot, du cynisme, de l’arrivisme, de la cooptation et tout le mécanisme de la volonté de puissance et de paraître d’un petit nombre tandis que tant meurent dans le silence de détresse inextricable et incurable. Hurlement des prophètes naguère – mais combien y en a-t-il aujourd’hui ? – et hurlement de ces dénuements qui ne sont pas tant à la bouche des métros des grandes villes ou en Haïti, complètement oublié ? que partout où quelque chose est abîmé ou bien est refusé d’admiration. Qui ne vomit pas devant l’actualité des pays dits riches, devant la lâcheté et la veulerie de nos pouvoirs vis-à-vis des dictatures et des corruptions, qui ne s’émeut pas que les frontons de la République aient leurs devises quotidiennement transgressées, est-il vivant ou ne s’est-il pas incliné. En toute lettre, le psalmiste – attendant le jour de nos résurrections et de la sienne – fait le portrait de ce que nous adorons : elles ont une bouche et ne parlent pas, des yeux et ne voient pas, des oreilles et n’entendent pas, des narimes et ne sentent pas… Leurs idoles : or et argent, ouvrages de mains humaines. Dénouement quotidien : heureusement, il y a l’évangile, le ressort de la prière. Vous qui le craignez, ayez foi dans le Seigneur : le secours, le bouclier, c’est lui ! Inatteignable, Dieu ? lointain et indifférent ? Voyant les foules, il eut pitié d’elles, parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. Ce n’est pas l’envoi en mission, trop peu transposable dans la conjoncture psychologique actuelle où notre monde sombre dans l’aveuglement sur ce qu’il devient, assourdi par la langue de bois et le paraître de ceux qui soi-disant le dirigent… que je retiens pour me consoler ce matin, mais ce Christ : on présenta à Jésus un possédé qui était muet. Lorsque le démon eut été expulsé, le muet se mit à parler. L’ « establishment » de l’époque, la nomenklatura dont la caricature et la typologie – elles, sont parfaitement transposables – une fois de plus ricanent, Jésus est tellement hors de leur système, et – ils le savent – tellement décapant, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Jésus d’ailleurs n’évoque que la moisson : les semailles, le labourage, c’est lui, nous sommes en matière de salut, réellement, ceux de la dernière minute, comme lors des multiplications des pains, nous ne faisons aucun miracle, nous distribuons et nous comptons les paniers de reste, nous organisons l’après-repas. Celui de la rédemption, déjà accomplie.

[1] - Osée VIII 4 à 13 ; psaume CXV ; évangile selon saint Matthieu IX 32 à 38

lundi 5 juillet 2010

on se moquait de lui - textes du jour

Lundi 5 Juillet 2010

Prier…[1] Jésus se retourna, la vit et lui dit. Dieu fait homme, nous n’avons pas à imaginer Dieu, c’st Lui qui nous a imaginés et voulus, mais surtout Il est notre semblable, Il s’est fait notre semblable, s’est mis à notre portée. Une femme, souffrant d’hémorragies depuis douze ans, s’approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement. Dans un autre passage, Jésus demande qui peut l’avoir touché, il y a foule. Jésus et ses sens humains. Et comme presque toujours, le miracle semble accompli par l’âme de foi, et non par le Sauveur : ‘Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée.’ Et la femme fut sauvée à l’heure même. Or, Jésus n’était qu’en route pour sauver quelqu’un d’autre : viens lui imposer la main et elle vivra… il entra et saisit la main de la jeune fille, qui se leva. Dieu fait exactement ce que l’homme a prié, demandé, espéré, su. Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; la bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres. Dieu s’émeut. Il faudrait avoir gravé en soi la comparaison pleine d’espérance qu’Osée, le cocu, fait de lui-mêle avec Dieu, chacun court après l’infidèle, l’épouse de chair, l’humanité. Mon épouse infidèle, je vais la séduire, je vais l’entrainer jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur… Là, elle me répondra comme au temps de sa jeunesse… Voici ce qui arrivera : ‘Tu m’appelleras : Mon époux, et non plus : Mon maître !’ Tu seras ma fiancée, et ce sera pour toujours. Tu seras ma fiancée, et je t’apporterai la justice et le droit, l’amour et la tendresse ; tu seras ma fiancée, et je t’apporterai la fidélité, et tu connaîtras le Seigneur. D’une certaine manière, l’autre version – du point de vue de Dieu et non plus de la belle – du Cantique des cantiques. Leçon simple : nous sommes aimés, nous avons légitimement le droit de demander et de supplier, le comportement de Dieu est le meilleur de nos comportements et les surpasse. Ansi soit-il. Bien évidemment, les imbéciles ... ou ceux qui de toujours à toujours, en toute époque, ou bien par infini et indicible désespoir : on se moquait de lui. Echo quand Il sera sur la croix : il en a sauvé d'autres, il ne peut se sauver lui-même. Qu'il descende de la croix, et nous croirons en lui. Dieu en nos mains, plus encore quand nous sommes incrédules et déssespérons, que quand nous attendons et croyons. Jésus hostie.

Communion des saints, la comparaison de l’hostie qui me vient spontanément, était celle de François d’Assise, que je ne lis qu’en suite !

Communion des saints ... l'évocation de l'hostie me vient en fin de lecture méditée des textes de la messe du jour. Je ne lis qu'ensuite le commentaire proposé par "Evangile au quotidien" qui est, aujourd'hui de saint François d'Assise... et voici que lui d'abord a évoqué l'hostie.

Communion des hommes et femmes ... un ami me fait part de la mort de sa mère, âgée, il y a trois jours mais en termes si doux et si tendres aussi pour la vieille dame que sans doute la vieille dame savait en avoir pour lui ... et notre mère n'est jamais une vieille dame... et la mort nous rend la complète disponibilité de ceux/celles que nous aimons...

Les Béatitudes... elles ne sont pas promesse de revanche ou entrainement à la compensation-rétribution... elles sont appel à la foi.

La prière n'est que réponse à Dieu, et toute réponse est abandon, acte positif de confiance.



[1] - Osée II 16 à 22 passim ; psaume CXLV ; évangile selon saint Matthieu IX18 à 26

dimanche 4 juillet 2010

journal de maintenant - dimanche 4 juillet 2010

rien ne pourra vous faire du mal - textes du jour

Dimanche 4 Juillet 2010


Eveillé, levé, trouver le sens de la vie, reprendre goût à la vie, naître quotidiennement, placer le fardeau et en recevoir quelque joie parce que les pas commencent. Vous le verrez, et votre cœur se réjouira ; vos membres, comme l’herbe nouvelle, seront rajeunis. Autre image, les soins : vous serez comme des nourrissons que l’on porte sur son bras, que l’on caresse sur ses genoux. De même qu’une mère console son enfant, moi-même je vous consolerai… à quel titre et pourquoi ? aussi bien le mystère de l’amour divin, qui n’est pas attribut, mais divinité-même et n’a de cause qu’en Lui-même, que celui de cette symbolique Jérusalem, cause et lieu de notre joie. Attache à laquelle tient l’Ecriture : Ancien et Nouveau Testament. Persécution ou foi ne sont pas in abstracto ou notre fait, notre lot personnel : ce doit être pour le nom du Christ. Affliction ou bonheur sont causés par Jérusalem. C’est notre relation à Dieu qui cause notre salut, qui commande toute émotion au vêcu et au spirituel, le reste compte puisque c’est nous mais la dialectique de notre vie n’est pas là. Paul le dit plus précisément puisqu’il le vit : moi, je porte dans mon corps la marque des souffrances du Christ. Concluant l’envoi en mission de ses disciples : nombreux pour ce premier débroussaillage, soixante-douze… qui revinrent tout joyeux. Jésus leur fait observer : ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. Non pas ce que nous faisons et dont si vite nous nous enorgueillissons, mais cette prédilection divine. [1]

[1] - Isaïe LXVI 10 à 14 ; psaume LXVI ; Paul aux Galates VI 14 à 18 ; évangile selon saint Luc X 1 à 20 passim

samedi 3 juillet 2010

apport ?

son amour envers nous s'est montré le plus fort - textes du jour

Samedi 3 Juillet 2010


Prier… [1] l’épisode : l’incrédulité et la profession de foi de Thomas. Retrouver les circonstances de sa vocation. Que de miracles accomplis selon la foi de celui qui avance vers Jésus, c’est ici tout le contraire : avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. Un raisonnement ? un commandement ? la probabilité du lien de cause à effet. Thomas exaucé dans sa demande de preuves ? Mon recteur ajoute que Thomas n’a pas touché le Christ et ses plaies : parce que tu m’as vu, tu crois. … Vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint… vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondements les Apôtres et les prophètes. L’incrédulité nous retranche, la foi nous introduit. Confirmation de l’Islam selon lequel la foi est native, originelle, et l’incrédulité un refus explicite, un reniement. Thomas s’était exclu : Thomas n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : ‘Nous avons vu le Seigneur !’. Mais il leur disait : ‘Si je ne vois pas’. Démarche solitaire et inertie. Ceux qui réclament le miracle ne le font qu’en bougeant ou en étant portés par des amis ou proches vers le Christ, et ils ne réclament que parce qu’ils ont la foi. Thomas est coupé de tout, y compris de ses racines, de sa vocation. L’évangile ne dit la souffrance d’un refus de Dieu que dans l’épisode du « jeune homme riche » : il s’en alla tout triste. Thomas au contraire semble royal, on fait cercle, et c’est pourtant vers lui – qui, pour nous, n’en vaudrait plus la peine – que Jésus vient : il était là au milieu d’eux. Il dit : ‘la paix soit avec vous !’. Puis il dit à Thomas… Nous partons de faits, de récits, d’attestations et non d’une philosophie, d’un enseignement, d’une sagesse, et nous y sommes ramenés.

[1] - Paul aux Ephésiens II 19 à 22 ; psaume CXVII ; évangile selon saint Jean XX 24 à 29

vendredi 2 juillet 2010

j'obscurcirai la lumière sur la terre - textes du jour

Vendredi 2 Juillet 2010



Prier sans parole… que celles reçues et les pleurs de celle, celles et ceux qui veillent des morts, des malheureux, des souffrants, prier par empathie avec Dieu. [1] Voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. L’Ancien Testament est du genre « crimes et châtiments », le péche et sa sanction sont partout, en même temps que la promesse du salut. Mais quand vient ce salut : le Nouveau Testament, il n’est plus question des fautes de chacun, mais de la relation qui naît ou pas avec le rédempteur, ceux qui ont conscience de leur péché, de leur éloignement affluent, et les suffisants deviennent les grands inconscients. Plus de péché, plus de sanction, mais le mouvement de l’homme demandeur de Dieu, et Dieu tellement accueillant qu’Il se fond – par incarnation – dans cette foule. Matthieu se raconte comme l’un de ces anonymes, car peu importe son nom : Matthieu assis à son bureau de publicain… L’homme se leva et le suivit. Qu’avait-il entendu ? Suis-moi. Pourquoi cet appel ? Jésus vit un homme. Regard de Dieu là où nous sommes, à l’instant que nous vivons, à Son instant : c’est la miséricorde que je désire. – Vois, j’ai désiré tes préceptes. Et à l’inverse, on se trainera d’une mer à l’autre, marchant à l’aventure du nord au levant, pour chercher en tout lieu la parole du Seigneur, mais on ne la trouvera pas. … Vous qui écrasez le pauvre pour anéantir les humbles du pays. Justice, regard, appel de Dieu.

[1] - Amos VIII 4 à 12 passim ; psaume CXIX ; évangile selon saint Matthieu IX 9 à 13

jeudi 1 juillet 2010

quand j'étais derrière le troupeau - textes du jour

Jeudi 1er Juillet 2010


La liste des injustices, précises et ajustées qui font mal et qu’on ne s’habitude jamais à subir, la liste des lâchetés qui ne sont plus la faute du système ou de la société tels qu’anonymement de génération en génération nous la sécrétons, mais qui ont des visages : toutes les deux bien longues, mais moi quelle image j’ai pour autrui, et que leur fais-je subir, quelles déceptions je leur inflige soit par mon comportement précis envers eux, soit par infidélité à ce qu’ils croient que je suis ou attendent (attendaient) que je sois… Prier… [1] Dieu au style direct, et pas en prosopopée, mais mémorisation au vol et validation dans lesori des apôtres par l’Esprit souverain… Jésus donc, Dieu fait homme… Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés (vérifier : rarissime, mais peut-être traduction ou transcription, que le Christ appelle un de ses contemporains, fils. Il dit : mes enfants, femme, mais fils ? mon fils ? il dit : fils à Jean au pied de la croix, mais pas : mon fils). Pourquoi avez-vous en vous-mêmes des pensées mauvaises ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? De dire : ‘Tes péchés sont pardonnés’ ou bien de dire :’Lève-toi et marche’ ? Eh bien ! pour que vous achiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi. Dieu tellement à notre portée. Quant aux hommes qu’Il se choisit, c’est vraiment parmi d’autres et pour n’être alors que transparents, pas de jalousie à avoir de la part de ceux qui ne sont pas distingués pour une mission spéciale, les apôtres, prophètes, ministres le sont au nom de nous tous, et ne sont que cela et ainsi. Je n’étais pas prophète ni fils de prophète ; j’étais un bouvier et je soignais les figuiers. Mais le Seigneur m’a saisi quand j’étais derrière le troupeau et c’est lui qui m’a dit : ‘Va, tu seras prophète pour mon peuple…’

[1] - Amos VII 10 à 17 ; psaume XIX ; évangile selon saint Matthieu IX 1 à 8