vendredi 31 août 2012

la folie de Dieu est plus sage que l'homme, et la faiblesse de Dieu est plus forte que l'homme - textes du jour

Vendredi 31 Août 2012

                                  Prier… le Christ ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l’évangile… [1], un exhorde, celui de Paul, qui doit plaire à mon cher Denis M. Que fait l’Eglise ? du rite, de l’administration et souvent moins bien que d’autres, de l’autisme et de la morale parfois… tout sauf évangéliser, alors que l’évangélisation est sa mission expresse, première et sans avoir recours à la sagesse du langage humain, ce qui viderait de son sens la croix du Christ. Argumentation scripturaire de Paul, constat sociologique et culturel : nous proclamons un essie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les peuples païens. Et donc un énoncé de foi, montrant d’ailleurs que la foi n’est pas une adhésion à du dogme, à du contenu mais qu’elle est autant expérience intime et/ou partagée avec d’autres, qu’elle est appel, qu’elle a des effets, une application, qu’elle est l’introduction à la vie aussi bien courante qu’éternelle. Pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie est puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car la folie de Dieu est plus sage que l’homme, et la faiblesse de Dieu est plus forte que l’homme. Matthieu rapporte la parabole, assez plate et logique de la folie humaine et de la sagesse humaine, et des résultats tout humains : les « vierges folles » sont refusées d’entrée, elles n’avaient pas l’outil de leur emploi et elles n’étaient invitées que pour un emploi. La leçon immédiate est aisée à accueillir, le fond – généralement sans miséricorde – des paraboles présentant le Royaume comme une fête ou un lieu d’invitation, est souvent très difficile : peu d’élus, le pauvre type qui n’a pas l’habit requis et ces pauvres filles, puisque de toutes façons il n’y aura que cinq lampes au lieu des dix prévues, pourquoi ne pas les admettre. Morale de punition fréquemment à lire. Alors ? Le mystère et des logiques qui nous dépassent : le pourquoi elle ? pourquoi eux ? pourquoi nous ? notre chienne empoisonnée dont notre fille ne fait pas le deuil ? ce rabin revenu d’Israël à l’appel de son père reconnaissant quant à lui de l’éducation reçue à Toulouse et avec ses deux enfants qu’il confierait à son père pendant qu’il ferait un intérim à l’école juive de la ville rose, est là tout juste, avec les enfants pas encore confiés au grand-père pour tomber sous la patte d’un innommable, parfaitement connu des « services » et qui avait une autre cible, et ne tua que par le hasard d’un trajet de retour dépité … cela fait beaucoup. La vraie folie, c’est celle du mal et du malheur. Les textes de ce jour ne la traite pas en termes de culpabilité mais d’aveuglement. Le Seigneur a déjoué les plans des nations, anéanti les projets des peuples. Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son cœur subsistent d’âge en âge.


[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 17 à 25 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Matthieu XXV 1 à 13

jeudi 30 août 2012

aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ - textes du jour

Jeudi 30 Août 2012

Nous nous couchons tous trois trop tard. Le livre du ministre mauritanien me passionne à eux degrés : ce que j’apprends et qu’une personnalité de ce pays ait l‘exceptionnalité de réfléchir par écrit son action gouvernementale. Marguerite et l’ordinateur tout hier soir, notre mutuelle proximité ; elle voulait m’adresser un message d’excuse pour avoir boudé le déjeuner. Délice de son orthographe, ingéniosité certaine, elle a multiplié les « administrateurs » et changé la page d’accueil, elle danse le scherzo de la Neuvième. – Les soucis des autres. Que le mot est faible, cette béance de l’autre quand il rencontre qui accueille l’aveu de sa souffrance. Il y a le social, mais tout le monde n’en est pas atteint, en revanche les blessures du cœur, la griffe affreuse d’entendre l’autre énoncer que la vie présente, la relation, la liaison, le mariage l’étouffent, que prolonger à l’identique lui est impossible, énoncé qui ne laisse aucun recours, aucun espoir, qui montre des racines telles que même le passé est détruit, interdit de référence et de souvenir. J’ai écouté dans le train, j’ai écouté au téléphone, je me suis souvenu derécits, je me suis souvenu de moi et de la tranquillité de celle qui congédie, de celui qui reprend ses billes, il y a beaucoup de quais de gare, de train qui s’en vont tandis qu’on reste, de voiture au dernier tournant et souvent pas de main qui s’agite encore entre fenêtre baissa et rétroviseur. Le poids de l’humanité est d’abord là : l’amour humain, l’attachement-détachement, le cri inutile. Les divorces, les ruptures sont généralement vécues à plusieurs degrés, qui les subit, qui les comprend, qui cherche à les panser. On minore beaucoup trop dans une vie humaine ce qui est tout simplement l’affectif, certes aux cent manifestations parmi lesquelles le sentimental, le sensuel, le sexuel, l’imaginaire, le fantasme mais surtout les réflexes de confiance ou les situations de désespérance qu’il engendre. Nos vies sont commandées par cela bien plus que par le social, c’est-à-dire l’argent, la profession, la considération mutuelle. Psychologie divine – celle de Qui nous a faits – que de nous envelopper dans un univers d’estime du Créateur pour sa créature, dans une dialectique amoureuse jusques dans le poème et la minutie du projet de vie et des vocations à propager l’amour autant qu’à s’en désaltérer, dans une certitude de rédemption, de compassion, de partage de notre condition précaire, déséquilibrée. – L’appel de Denis M. arrivé en trois étapes de la Bretagne au Beaufortain m’émeut, sa délicatesse et puis le charme d’un dire de prêtre : j’ai lu presqu’entièrement mon bréviaire, consciencieusement, fait-il sentir et maintenant je fais face, trouver du beurre pour mes tartines, des hosties et du vin pour la messe que je vais sans doute célébrer seul. L’église est en contre-bas du presbytère. La permanente paroissiale n’était pas au rendez-vous, la clé était à ‘hôtel tenu par une autre autre. Le Beaufirtin et l’appellation contrôlée pour le fromage, est prospère. Série de villages, paysages, bêtes admirables, le curé résidant à l’orée d’Alberville, quatre mille habitants très dispersés, l’haleine pure – celle d’un sourire de jeune fille – me venait de la montagne jusqu’à ce clavier.
Prier… de demande et d’action de grâces. Je n’irai aux différents disocurs de politique étrangère donnés par nos sommités au parterre des ambassadeurs lundi et mardi, que plus tard. Je pressens une potion encore plus imbuvable que le liquide nasuéeux à absorber avant la coloscopie que j’ai subi avec grandes douleurs avant et après. A l’entrée du bloc 5, une brancardière – polonaise que je reconnais à son accent et de Cracovie que j’ai connue à la tombée du mur – disant qu’elle préfère vivre dans un pays où les catholiques ne sont que 5% au lieu de la formidable Eglise en Pologne, bénéficiant à fond de ses quarante ans d’opposition et de contre-pouvoir : oppression qu’elle ressentait de cette religion de tous et de l’Etat, lui semblait-il. A elle et à sa collègue, que je pouvais entreprendre sur le thème qu’elle avait avancé, de revenants et d’esprits la chatouillant désagréablement dans son lit, j’ai administré comme je peux la « nouvelle évangélisation ». Il est certain qu’à lire certains textes de Pie IX dans les années 1860 sur le nouveau socialisme et sur le communisme, l’Eglise serait peu audible et les synthèses ces jours-ci sur Vatican II sont trop professionnelles. Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ! Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses bien. La rétribution évangélique est celle d’un sucroît de confiance et d’intimité. C’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. Dieu permanent dans le monde, l’histoire et dans notre âme. Les éclipses, les attentes et nos oublis ne tiennent qu’à nous. En lui, vous avez reçu toutes les richesses, toutes celles de la Parole de Dieu… Aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ. Oui, car Il est autant qu’Il vient. A ses disciples l’entourant quotidiennement et intimement, Jésus parlait de sa venue. En somme de sa divinité et de la totalité de notre existence en Lui. [1] Chaque jour, je te bénirai. [2]  


[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 1 à 9 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Matthieu XXIV 42 à 51

[2] - Le psaume 145 commence à téhila lédavid et se termine à chem qodho le’olam vaéed. Il est introduit par le dernier verset du psaume 144 et le vesert 5 du psaume 84 parce qu’ils cimportent trois fois le mot achré = « heureux ». Le vesret 18 du psaume 115 est récité en guise de conclusion parce qu’il finit par halélouya en harmonie avec les psaumes suivants. Nos sages ont ainsi constitué une entité liturgique à la manière d’un orfèvre qui enchâsse un joyau. Comme tous les psaumes alphabétiques, celui-ci est d’inspiration sacrée. Le poète a intentionnellement omis la lettre noun car elle est l’initiale du verbe nafal = « tomber » (bérakhot 4b). Elle seretrouve tout de même au milieu du verset 16 lékhol hanofemim = « pour tous ceux qui tombent », afin que l’alphabet ne soit pas amputé d’une lettre et en même temps pour signifier que la chute fait partie de la vie, mais qu’elle n’est jamais définitive (la traduction grecque a ajouté un verset commençant par noun, probablement a posteriori). Une très forte coloration universalitse imprègne ce poème de louanges à la gloire de Dieu. Même dans sa structure on perçoit une amplification progressive qui invite l’univers entier et toutes les générations successives de l’hgumanité à exalter le créateur. Il s’ouvre en effet sur le désir du psalmiste de magnifier le Dieu roi, désigné à la première personne ; ces louanges sont reprises de génération en génération sans que l’individu soit totalement noyé dans l’espèce (c’est pourquoi on retrouve la première personne dans les versets 5 à 6). Dieu est ici présenté comme le roi justicier qui manifeste une attention particulière à l’égard de toutes ses créatures ; « sa grande bonté », « sa compassion », « sa patience », « sa bonté pour tous », « il soutient ceux qui chancellent », « redresse ceux qui sont courbés », … Celui qui récite trois fois ce texte (deux fois à la prière du matin, une fois à minh’a) est assuré du monde futur (bérakhot 4b). Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. Le génie spirituel, religieux du judaïsme est là, manifeste. L’explication de textes, à fond, très littérale et sans lyrisme, précision de mes maîtres à Saint-Louis-de-Gonzague  mais qui peut lasser. Le commentaire tranquille, avec l’expérience de la personne : la chute fait partie de la vie, mais elle n’est jamais définitive. J’attends des autorités religieuses juives une révolte messianique contre la politique de l’Israël érigé en Etat belligène et immature dans une région qui a tant besoin d’équilibre et d’un certain exemple de développement économique et social apaisé et démocratique : ce pourrait être « le peuple juif ».
déjà médité les mercredi 21 Mars, lundi 9 Juillet, dimanche 29 Juillet & vendredi 24 Août 2012

mercredi 29 août 2012

elle plut à Hérode et à ses invités - textes du jour

Mercredi 29 Août 2012

                               Prier… Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, mon appui dès ma jeunesse. Toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère… Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse… [1] La vie, forcément dispersion ? les circonstances, les rencontres, les curiosités, les souvenirs ? Hérode typique, plusieurs femmes, la sienne, sa belle-sœur, sa belle-fille… son interrogation au sujet de Jean, de Jésus. Le manque d’unité intime et le ravage : la peur et l’indécision. Hérode avait peur de Jean. Il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait. Quand il l’avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant il aimait l’entendre… Le roi fut vivement contrarié, mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Scène concrètement macabre, ambiance lamentable – bien rapportée par un conte de FLAUBERT – mais désasre intérieur et néant spirituel, Hérode sait mais ne vit pas, jouet et non chef. Au contraire, le prophète Jérémie persécuté et faible à tous égards est décisif, dialogue avec Yahvé impératif. Ne tremble pas devant eux, sinon c’est moi qui te ferai trembler devant eux… Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer. Notre mission à chacun, mais notre salut unique. Chacun tutoyant par Celui qui nous tutoie. Tends l’oreille vers moi, et sauve-moi. Sois le rocher qui m’accueille, toujours accessible, tu as résolu de me sauver. Ce n’est pas nous qui appelons. Le gaspillage de nous-mêmes : la fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le diabolique d’une femme vieillie et doutant de son pouvoir sur l’homme qu’elle a conquis de haute lutte, et qui a pour ultime moyen, sa propre fille qu’elle livre… ce débat intérieur quand nous nous projetons nous-mêmes à l’erreur, la catastrophe. Le manque de discernement, les consésqences de nos actes, le serment de Jéthro, celui d’Hérode, et au fond celui de Pierre à quelques heures de son reniement. – Seigneur, que de chantiers, que de travail, que de responsabilités et cependant quelle douceur et quelle force ! puisque je sais trop bien par mes soixante-dix ans bientôt d’existence déjà vécue, que je suis d’étoupe et de paille, et que lumière et feu je ne peux le devenir vraiment, utilement, constamment en ce monde et en l’autre qu’avec Toi, et en Toi pour tous ceux et pour toutes celles que tu me confies de vie partagée ou de correspondance ou de rencontre. Tu es mon espérance… tu m’as instruit dès ma jeunesse… tu as résolu de me sauver. Ainsi soit-il ! Te prier, T’écouter, T’aimer.


[1] - Jérémie I 17 à 19 ; psaume LXXI ; évangile selon saint Marc VI 17 à 29

mardi 28 août 2012

ne laissez personne vous égarer d'aucune manière - textes du jour

Mardi 28 Août 2012

Hier
                                                     Mise au point qui m’apprend beaucoup de ma chère amie et théologienne : je ne partage pas tout à fait votre enthousiasme sur sainte Monique et sur son fils ! MOnique était certainement une femme sincèrement   pieuse et croyante ; mais ce qu'elle a fait pour empêcher la compagne d'Augustin depuis dix-sept ans, et mère de son enfant, de suivre Augustin à Rome, me reste en travers de la gorge ! Quant à Augustin, si celui des Confessions, de bien des homélies, m'enchante, j'avoue que celui de la controverse avec Pélage avec le durcissement de sa théorie du péché originel - interprétation pour le moins contestable du péché d'Adam - et sa quasi négation de notre libre arbitre, ne me convainc pas du tout ! Et il ne doit pas faire oublier les "géants" de la foi et de la théologie qui l'ont précédé  : Irénée, Jérôme, Origène, Athanase et Hilaire...
  
Ce matin
Je réintègre la vie avec bonheur mais plus je continue de vivre, en une relation de continuité intense et que je ne sais dire avec ma femme et notre fille, pourtant si indépendantes de moi et dont je souhaite passionnément la liberté et l’accomplissement par elles-mêmes et selon les desseins aimants de Dieu sur chacun de nous tous, de siècle en siècle… grands mots quand la langue humaine est moins agile que l’âme gratifiée souvent de lucidité… plus je continue, plus je ressens que la mort n’est qu’un seuil minuscule et de peu d’importance. Ce qui compte c’est la vie dans sa version commençante, maintenant, et dans sa version définitive, tout à l’heure. Là-bas et ici en amour et en Dieu. Je ressens immédiatement par ce que je reçois souvent : internet, que selon mes forces et les circonstances, rarement ajustées les unes aux autres, je dois donner du flambeau et de la perspective à mes concitoyens de France et à mes compatriotes d’adoption de Mauritanie. Devoir de travailler, écrire, élucider, et exister. Aucune partie n’est jouée, chaque effort désintéressé et à vues larges compte, peut décider. – Ecpérience de la souffrance qui a toujours sa solution : l’aide des autres, la patience de soi, les mdications, la mort comme ultime soupape, celle-ci montrant à cette occasion son vrai et seul visage, celui d’une libération et pour certains – heureux dans leur sacrifice, et glorieux pour celles et ceux qu’ils laissent – une consécration. J’écris cela, mais… souffrir… mourir… naître… vivre…
Prier…[1] vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette, mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance ! … La justice, la miséricorde et la fidélité, voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles ! Mais ne nous trompons-nous pas de guide, n’admirons-nous pas des réussites, des dirigeants, des procédures, des événements qui sont d’un registre faux ou superficiels ? Laisseze-vous réconforter par notre Seigneur Jésus Christ lui-même et par Dieu notre Père, lui qui nous a aimés et qui, dans sa grâce, nous a pour toujours donné réconfort et joyeuse espérance. – Cette force de caractère, de foi… et de plume, de Paul m’emballent et me confortent, cf. ce que je recevais hier soir de M., dans cette idée, ce projet de « revisiter » nos grands saints et les fondateurs ou refondateurs de l’Eglise en foi ou en organisation de siècle en siècle. Regard et prière critiques : peut-être devons-nous mieux regarder pour mieux nous faire aider. Ne laissez personne vous égarer d’aucune manière. Ainsi soit-il !



[1] - 2ème lettre de Paul aux Thessaloniciens II 1 à 17 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Matthieu XXIII 23 à 26

lundi 27 août 2012

vous êtes notre orgueil - textes du jour

Lundi 27 Août 2012

Prier… prier, ouvrir les textes… une émancipation de la nuit, des circonstances. Longue apostrophe du Christ aux scribes et aux pharisiens, l’établissement religieux du temps. A-t-il cherché le conflit, pour lui mortel ? le conflit lui a-t-il été imposé ? incompatibilité non de l’enseignement des uns avec le sien, l’autre par exellence ? mais bien du comportement de ces enseignants avec leur propre dire [1]. Vous fermez à clef le Royaume des cieux devant les hommes ; vous-mêmes n’y entrez pas et ceux qui essayent d’y entrer, vous ne leur permettez pas d’entrer ! A rapprocher de la mission donnée par Jésus à ses disciples : pais mes agneaux, pais mes brebis… tout ce que vous délierez sur la terre, sera délié dans les cieux… les clés du Royaume… allez par le monde entier… à toute la création. Ce sont vraiment les deux contraires. Le développement par la distinction entre la matérialité d’un don et ce qui rend sacré un don nous touche-t-il encore ? évolution ou différence des mentalités profanes et religieuses. Apparemment, nous ne sommes pas ou plus échangistes, ni avec Dieu ni entre nous… désespérance d’obtenir quoi que ce soit ? foi en notre prière ? procédures et automatisme ? Discours seulement adressé aux pasteurs : vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire qu’avant. Le débat rapporté par Luc dans les Actes des Apôtres : faciliter au maximum la vie religieuse des convertis du paganisme en ne leur imposant le « passage » par le rite juif, dont venaient les premiers chrétiens. Que notre Dieu vous trouve dignes de l’appel qu’il vous a adressé ; par sa puissance, qu’il vous donne d’accomplir tout le bien que vous désirez, et qu’il rende active votre foi. Comment ? l’Apôtre met sur le même plan ce qu’il considère être le même mouvement : les grands progrès de votre foi et la croissance de l’amour que chacun d’entre vous a pour tous les autres. Résultat (pas seulement spirituel) : ainsi, notre Seigneur Jésus aura sa gloire en vous, et vous en lui. Union qui est notre acompplissement et l’aboutissement du plan de la rédemption : voilà ce que nous réserve la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ. – Le tout dans l’ambiance forte que donnent la mémoire et la biographie de Monique, la mère de saint Augustin, le premier en date de la chronologie des géants qui firent l’Eglise, après les Apôtres.


[1] - 2ème lettre de Paul aux Thessaloniciens  I 1 à 12 passim ; psaume XCVI ; évangile selon saint Matthieu XXIII 13 à 22

dimanche 26 août 2012

à partir de ce moment - textes du jour

Dimanche 26 Août 2012

Prier  c’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien… A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en allèrent et cessèrent de marcher avec lui [1]. Tranquillement, écouter, prier, suivre, m’en remettre à Dieu, tant à attendre, vivre et comprendre, ronde celles et ceux qui m’aiment et/oui qui me sont confiés. L’alliance du peuple avec Dieu. Josué dit alors à tout le peuple : « S’il ne vous plaît pas de servir le Seigneur, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir. Remplacer Dieu ? Remplacer quoi ? et dans ma vie actuelle. Profession qui n’est pas de foi, qui n’est même pas d’alliance, qui est connaissance de cause et lecture d’une vie, celle d’un peuple, celle de chacun, la mienne : c’est lui qui… nous a protégés tout le long du chemin que nous avons parcouru. Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c’est lui notre Dieu. Et Paul précise en faisant de l’amour conjugal la parabole de la relation entre le Christ et son Eglise. L’alliance entre nous et Dieu, personnelle et collective, est le mariage par excellence. Ces textes sont très denses pour expliquer et développer le mystère du corps et du sang du Christ, ce qui littéralement serait macabre ou impensable : réaction du tout venant, mais qui est explication de la vie et de la relation à Dieu. Comme le peuple de Moïse et de Josué, l’argument par l’absurde. Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. C’est déjà beaucoup, mais Pierre dit et vit plus encore – lui le triple renégat des débuts de la passion et l’introuvable au pied de la croix : quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. Qu’un seul professe et tous sont représentés, que je professe et le monde entier est donné par ce que je crois et pour Celui à qui je crois. Et j’ai le bonheur de vivre quotidiennement l’enseignement de Paul aux Ephésiens, amour et soumission mutuelles. Et tout deux ne feront plus qu’un. Ce mystère est grand : je le dis en pensant au Chist et à l’Eglise. Ainsi soit-il !


[1] - Josué XXIV 1 à 18 ; psaume XXXIV ; Paul aux Ephésiens V 21 à 32 ; évangile selon saint Jean VI 60 à 69

samedi 25 août 2012

j'écoute : que dira le Seigneur Dieu ? - textes du jour

Samedi 25 Août 2012

Prier… [1] l’inversion des positions depuis le Magnificat (il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles… qui s’élève sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé) et plus fondamentalement depuis l’incarnation de Dieu, sa passion et sa mort en la personne du Fils, nous en avons l’habitude mais la hiérarchie vraie au regard de nos révérences, nous la réfléchissons moins. Vous ‘navez qu’un suel enseignant et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de Père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le Seigneur que l’on décrit et appréhende par sa seule « gloire », terme difficile. Louis XIV et Napoléon III l’affectionnait : moins pour eux-mêmes que pour nous, leurs contemporains. Pour l’Ecriture, c’est la quintessence de la présence et de l’identité de Dieu, me semble-t-il : la gloire du Seigneur remplissait le Temple… Fils d’homme, c’est ici le lieu de mon trône, le sol sur lequel je pose les pieds, et j’y habiterai au milieu des fils d’Israël, pour toujours. Gloire, immanence, proximité, incarnation. Habitation. Et la gloire habitera notre terre. Personnage de saint Louis, dont l’évocation conclut le livre posthume de Georges POMPIDOU, le nœud gordien, l’aspiration tout humaine d’une toute puissance qui soit justice et paix. La vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice… La justice marchera devant lui et ses pas traceront le chemin. [2]Nous cherchons midi à quatorze heures, à croire que nous le faisons exprès. J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple : son salut est proche de ceux qui le craignent.


[1] - Ezéchiel XLIII 1 à 7 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Matthieu XXXIII 1 à 12

[2] - Une fois le pardon accordé et reçu, l’harmonie peut à nouveau régner entre Dieu, l’homme et la terre. Ce psaule est tout indiqué pour exprimer cette idée. La colère de Dieu s’évanouit et fait place à son immense bonté. La paix succède à la folie et la gloire de Dieu règne à nouveau sur la terre. Das une image saisissante, le psalmiste personnifie les grandes vertus : « l’amour et la vérité se rencontrent, la justice et la paix s’embrassent ». Plus fort encore, c’est « la justice qui guide les pas de Dieu et qui lui indique le chemin à suivre », comme pour dire que Dieu lui-même est soumis à l’impératif de la justice. Ces quatre vertus sont énoncées deux par deux, car elles s’opposent souvent. Le sentiment d’amour peut parfois s’exprimer dans le mensonge et inversement la vérité peut tuer l’amour. Quand l’amour et la vérité se rencontrent, l’harmonie est parfaite. Il en est de même pour la justice et la paix. Parfois, à force de vouloir la paix à tout prix, on est amené à renoncer à la justice. Inversement, à vouloir une justice trop rigoureuse et implacable, on finit par perdre de vue la paix. Il faut donc qu’il y ait alliance entre la paix et la justice ; elles doivent finir par s’embrasser ! –     Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. – Evidemment, notre présentateur connaît l’hébreu, mais la traduction française de ses pas traceront le chemin n’induit pas forcément que le chemin soitt celui de Dieu, donc un Dieu soumis à une vertu. Je comprends autrement : le chemin est trracé pour nous, et Dieu se confond avec la justice, il est justice. – Justice & Paix, nom d’un dicastère, longtemps dirigé par le cardinal Etchegaray. – Cette notion d’harmonie me semble païenne : elle est grecque, platonicienne, hédoniste, c’est une esthétique. Il me semble que le christianisme, au moins dans sa version catholique, ne l’instrumente guère. La beauté y est plus fréquemment évoquée, mais avec peur. On s’en tire avec le kalos kagathos.
déjà médité les dimanche 4 Décembre 2011 & mardi 24 Juillet 2012

vendredi 24 août 2012

elle resplendissait de la gloire de Dieu - textes du jour

Vendredi 24 Août 2012

                            Prier… le retour de mes aimées, l’enchaînement des douze travaux d’Astérix de dessins bien moins fins que les animations suivantes, avec la parodie de camp scout, Gérard JUGNIOT caricaturant Pierre MOSCOVICI en plus vivant et distancé de soi-même… notre fille, l’accompagner chacun à notre manière, sans doute est-ce l’éducation d’aujourd’hui, une information intellectuelle sur la vie bien plus avancée que celel de ma génération et même celle de ma chère femme mais la même situation vis-à-vis de soi-même et de celles et ceux que l’on aime et dont l’on dépend, l’outillage a changé, les moyens de cœur et d‘âme correspondant aux sept-huit ans restent les mêmes. Est-ce plus difficile intimement ? intimité apparemment plus grande entre parents et enfants, mais quand je l’étais moi-même je ne ressentais pourtant aucune distance et aujourd’hui une enfant se sent-elle en moindre sécurité alors qu’elle partage bien plus avec ses parents et en voit infiniment davantage et de leur existence de couple et de la vie contemporaine ? Le bonheur sans modèle, les événements sans précédents, tout s’invente mais ce n’est pas nous qui iventons. Prier… les civilisations, les générations ont un abord différent, mais je suis convaincu que nous prions fondamentalement tous de la même manière et depuis toujours, tout simplement parce que Dieu est Dieu. Viens, je te montrerai la Fiancée, l’épouse de l’Agneau [1]. L’enseignement de toute aînée femme. Selon l’Apocalypse – exactement comme la fiancée ramassée à sa naissance dans les champs, encore toute sanglante de son accouchement, selon Ezéchiel, elle resplendissait de la gloire de Dieu. Notre beauté quelle qu’elle soit, d’âme, d’intelligence, de comportement, même d’apparence physique tient à ce reflètement… puisque nous avons été créés à l’image, à la ressemblance de … Transmission de la foi : la muraille de la cité reposait sur douze fondations portant les noms des douze Apôtres de l’Agneau. L’intimité est la mutuelle habitation, l’Eglise, la Vierge, la Fiancée, l’Epouse présentée et vécue comme une ville, les habitants ne sont pas dits, c’est nous. Nommé chacun. Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. Et la vision promise à l’Apôtre, Nathanaël alias Barthélemy, est l’échelle de Jacob, l’intermédiation et la transmission angélique, que ce soit celles de l’Ancien ou celles du Nouveau Testament. Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits [2]. Il pleut, sensation d’être sous la tente, accueilli, protégé et pourtant dehors. – Relation de Jean avec Philippe ? avec Barthélemy ? dont la vocation n’est racontée que par le disciple que Jésus aimait et dont il ne nous est dit que cela, sa réflexion peu amène sur ce qui vient de Nazareth, le préjugé courant, ce qui n’empêche pas le Christ d’avoir sur lui le préjugé le plus laudatif, mais du parfait Israëlite il fera le parfait Apôtre. Ce qui est tout autre.


[1] - Apocalypse de Jean XXI 9 à 14 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Jean I 45 à 51
[2] - Le psaume 145 commence à téhila lédavid et se termine à chem qodho le’olam vaéed. Il est introduit par le dernier verset du psaume 144 et le vesert 5 du psaume 84 parce qu’ils cimportent trois fois le mot achré = « heureux ». Le vesret 18 du psaume 115 est récité en guise de conclusion parce qu’il finit par halélouya en harmonie avec les psaumes suivants. Nos sages ont ainsi constitué une entité liturgique à la manière d’un orfèvre qui enchâsse un joyau. Comme tous les psaumes alphabétiques, celui-ci est d’inspiration sacrée. Le poète a intentionnellement omis la lettre noun car elle est l’initiale du verbe nafal = « tomber » (bérakhot 4b). Elle seretrouve tout de même au milieu du verset 16 lékhol hanofemim = « pour tous ceux qui tombent », afin que l’alphabet ne soit pas amputé d’une lettre et en même temps pour signifier que la chute fait partie de la vie, mais qu’elle n’est jamais définitive (la traduction grecque a ajouté un verset commençant par noun, probablement a posteriori). Une très forte coloration universalitse imprègne ce poème de louanges à la gloire de Dieu. Même dans sa structure on perçoit une amplification progressive qui invite l’univers entier et toutes les générations successives de l’hgumanité à exalter le créateur. Il s’ouvre en effet sur le désir du psalmiste de magnifier le Dieu roi, désigné à la première personne ; ces louanges sont reprises de génération en génération sans que l’individu soit totalement noyé dans l’espèce (c’est pourquoi on retrouve la première personne dans les versets 5 à 6). Dieu est ici présenté comme le roi justicier qui manifeste une attention particulière à l’égard de toutes ses créatures ; « sa grande bonté », « sa compassion », « sa patience », « sa bonté pour tous », « il soutient ceux qui chancellent », « redresse ceux qui sont courbés », … Celui qui récite trois fois ce texte (deux fois à la prière du matin, une fois à minh’a) est assuré du monde futur (bérakhot 4b). - rabbin Claude Brahami, op. cit. - Le génie spirituel, religieux du judaïsme est là, manifeste. L’explication de textes, à fond, très littérale et sans lyrisme, précision de mes maîtres à Saint-Louis-de-Gonzague  mais qui peut lasser. Le commentaire tranquille, avec l’expérience de la personne : la chute fait partie de la vie, mais elle n’est jamais définitive. J’attends des autorités religieuses juives une révolte messianique contre la politique de l’Israël érigé en Etat belligène et immature dans une région qui a tant besoin d’équilibre et d’un certain exemple de développement économique et social apaisé et démocratique : ce pourrait être « le peuple juif ».
déjà médité les mercredi 21 Mars, lundi 9 Juillet & dimanche 29 Juillet 2012

jeudi 23 août 2012

je vous donnerai un coeur de chair - textes du jour

Jeudi 23 Août 2012

                              Prier…[1] alors vous suivrez mes lois, vous observerez mes commandements et vous y serez fidèles. Evocation non d’une contrainte divine mais de l’accomplissement d’un souhait humain de protection, de stabilité intime, de sûreté du chemin. Avec pour résultat et « récompense », certitude, garantie : vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères. Vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. Anticipation ? prophétie ? non. Le fruit de Dieu, son œuvre en nous car au préalable : je verserai sur vous une eau pure et vous serez purifiés. De toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous pirifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’enlèverai votre cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon esprit : alors…  le repas de noces. Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce, et lui dit : « Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? ». L’autre garda le silence. Il va être exclu, pourtant l’invitation avait été universelle, de hasard faute que les invités originels se présentent. Faute de robe ou parce qu’il a gardé le silence, désespéré, coupable de quoi ? refusant le dialogue ? La parabole n’est pas facile à comprendre ou, si elle est littérale, à admettre. Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. Des siècles ont disserté et souffert sur la damnation et l’ignorance du bord où nous nous trouverons au jugement dernier, sur la relation entre la grâce, la liberté, la détermination par avance ou comment ? de notre destin propre. Paroxysme de la foi, évaluation d’une perfection atteinte au forceps, par excellence cultivée à la barre fixe ? Je n’en sais rien. Et qu’y puis-je ? qu’y pouvons-nous ? simplement, tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé. [2]


[1] - Ezéchiel XXXVI 23 à 28 ; psaume LI ; évangile selon saint Matthieu XXII 1 à 14

[2] - Appel à la clémence, au pardon, regrets sincères des mauvaises actions accomplies, conscience aigüe du mal ; c’est cela que David, sur l’intervention énergique de Nathan le prophète, veut nous enseigner dans ce psaume, après avoir vécu l’aventure coupable avec Bat-Chéva’ (II Samuel 11). Selon le Malbim (Méïr Loeb ben Yeh’iel Mikhaëm, 1809-1879, exégète polonais réputé), le psaume tout entier doit être compris comme une longue supplique dans laquelle David demande à Dieu de lui pardonner cette faute grave. Ainsi, le veerset 7 voudrait dire : puisque j’ai été « enfanté dans l’iniquité », ma nature humaine veut que je sois imparfait ; ma raison est prisonnière de mon corps matériel ; ma faute n’est qu’une conséquence de cette condition humaine. Si « ma mère s’est enflammée pour le concevoir », je ne saurais être totalement responsable de ma passion puisque c’est dans la passion que j’ai été conçu. En fait, ce verset a été interprété très diversement, par les exégètes autorisés. Citons seulement Abraham Ibn Ezra (1089-1164, poète, exégète, grammairien, philosophe… né à Tudèle en Espagne, célèbre surtout par son commentaire critique de la Bible), qui voit une allusion au premier homme qui n’a été doté de la sexualité qu’après avoir mangé du fruit défendu. Quoi qu’il en soit, David veut apprendre à chacun de nous que quelle que soit notre faute, il nous est possible d’en obtenir le pardon, pour peu que notre repentir soit sincère, que nous ayons vraiment le cœur brisé et que nous mettions notre confiance en Dieu. A ce sujet, ce psaume met en rapport le repentir avec la prière et les sacrifices ; si ces derniers permettent d’obtenir le pardon de ses fautes, le meilleur sacrifice sera toujours la contrition et « l’esprit brisé », accmpagnés de la prière : « ouvre mes lèvres et la bouche dira ta louange ». Est-ce à dire que les sacrifices doivent être défiitivement bannis ? Certainement pas ; en contrepoint du verset 18, « tu ne veux ni sacrifice, ni offrande, tu n’agrées pas d’holocauste », les deux derniers versets du psaume affirment avec force qu’une fois Jérusalem reconstruite, « tu accepteras les sacrifices de justice » qui sont l’expression d’une conduite irréprochable. Le sacrifice expiatoire ne sera plus nécessaire ; il n’y aura plus que des sacrifices de remerciements et de louanges. Ce psaume est lu le matin de Kippour dans les psouqué dézimra, et dans la aprière du soir que l’on récite avant de se coucher. - rabbin Claude Brahami, op. cit.


mercredi 22 août 2012

j'irai moi-même chercher mes brebis - textes du jour + expérience personnelle de vie, en termes crûs pouvant choquer, pardonnez-le moi, mais pouvant aussi accompagner les non-dits...

Mercredi 22 Août 2012

Plus difficile, mais tout est affaire de circonstances, et ce sont ces circonstances dont il faut veiller à ce qu’elles ne durent pas si elles se sont présentées, de se passer de sexe, le « soulagement » d’une masturbation mais dont la conclusion est le dégoût de soi et du peu de plaisir une fois consommé, que d’alcool ou de vin : je l’ai expérimenté hier pendant notre déjeuner à Lantillac, vis-à-vis de Denis qui ne s’en est pas, lui, privé. Tandis qu’au lit, en se réveillant ou en s’endormant, les minutes intermédiaires et de passivité relative, il faut très peu pour que tout devienne irrépressible. L’attirance, le goût anticipé du plaisir, le début du plaisir sont alors irrésistibles, manipulé par une part de soi-même devenue mécanique. Le geste du buveur est celui d’un enchaîné, si je peux soutenir cette image, d’un entraîné, plutôt. Abstinence ? parce que je l’ai promise à notre fille d’ici ma coloscopie, parce que je me réserve pour ma chère femme, non seulement pour garder toutes forces mais parce que j’ai résolu de ne chercher le plaisir que par elle et pour elle.

Un prêtre selon sa vie, tout hier, avec Denis M. de ses affaires privées, relation avec une locataire, récupération d’alcool distillé il y a cinquante ans par sa grand-mère et sa mère, succédant à son père, l’interdiction de transporter de l’alcool, héritage des peurs ancestrales du gabelou à des itinéraires dans des campagnes dont il connaît chaqué pré, chaque étang nouveau ou disparu, chaque source de ruisseau ou de pissouillis allant à la Vilaine, au Blavet, la canalisation de l’Oust, les cours parallèle avec la rivière, le nom des écluses, les ponts en bois, l’abbaye de Timadeuc. La messe à quelques-uns avant notre périple, la chapelle affectionnée par notre fille, lumières irisées sur le mur brut amenant à la statuette d’une maternité médiévale. Le sacrement de pénitence administré par un grand moine septuagénaire, l’ancien responsable de la ferme monastique et donc peu porté sur l’habit cistercien. Dialogues sur la pastorale : les sacrements ou l’évangélisation ? entre confrères en doyenné, ce sujet constant, la statistique de la pratique, la cécité apparente des hiérarchies ecclésiales alors que la déchristianisation du pays devient totale, les dévotions et la foi, les fausses pistes, les vraies, quelles sont elles, nous ne poussons pas. Et comme depuis une quinzaine d’années, les retours sur sa vie, sa généalogie, les années de formation, le petit et le grand séminaire, vicaire-instituteur, la vénération qu’il garde encore pour les livres de son enseignement, les manuels du primaire en histoire et en géographie, les premires éditions d’après-guerre pour les manuels d’histoire… 1946, HITLER encore, les colonies de vacances sans les histoires et les drames d’aujourd’hui, les surabondances de prêtres localement sans partage avec la région parisienne qui en manquait déjà tellement alors que la Bretagne y envoyait par dizaines de miliers des paroissiens potentiels. Le grand-père commissionnaire, le père cordonnier, la grand-mère épicière de village, la partie de vie privée et la partie du commerce dans la même salle, les lits clos… j’apprends que la mayette des gars de Locminé, ce sont des clous courts à grosse tête dont étaient garnis les desous de sabot… et cela se chante très vivement… Célibat, soutane, questions et coq à l’âne, associations d’idées et convictions fortes venant et revenant tandis que d’intelligence et de foi nous sommes tellement ensemble. Sieste le long d’un bois de feuillus, étendues en contre-bas de prairies fauchées, les gros disques liés automatiquement faisant leur garde, au fin fond, une belle bâtisse, un désert de silence vert et immense, sommeiler le dos dans un talus pour avoir la tête confortable. Il en est ressorti une peine à se quitter, la chaleur d’une intimité d’âme.

Des vies quand on n’en aperçoit qu’un instant, une image. – Cette veuve de deux ans à peine plus de deuil, vendue par son fils à une résidence médicalisée où elle avait eu l’imprudence de s’installer pour partager les derniers mois de vie de son époux très fusionnel. La maison vendue à son insu, elle n’a pu même y aller reprendre quelques habits de rechange, elle vit dans une semi-ignorance et une probable divination de son exclusion de chez elles, de ses affaires et de ses souvenirs. Le fils a pu prendre une retraite très anticipée, roule en Porsche qu’il va démontrer à ses anciens collègues de bureau, et passe quelques minutes dans la chambre-prison de sa mère de temps à autre, lui laissant avant-hier de cette petite machine faisant défiler des photos numériques, ce sont celles de ses vacances à lui. Le parquet saisi par nous avance lentement. L’évidence du lien d’intérêt financier entre la résidence médicalisée et le fils abominable, aux yeux si plissés que nous ne les distinguons pas sous les paupières. – La locataire de Denis M., le front semi-éclaté jaune et bleu, l’évidence de l’alcoolisme au regard. Divorcée d’un premier mari dont elle a eu quatre enfants qui ne la visitent plus depuis des années, sauf une fille réapparue au téléphone. L’ex-mari, mort, un second mariage, mort aussi du second, un troisième périodique, et pourtant les traces d’une beauté et d’un charme réels sur le visage affaissé, trois chats, une petite chienne reconnaissant les miens à mon pantalon pourtant sorti du lavage récemment, la maison en ordre mais un habillement d’adolescente, des bijoux soinate-huitards, et au mur des présentoirs à photos. très denses : les siens qui ne la visitent pas. Politesse de cette femme, deux demi-journée de travail seulement par semaine. Une vie au-delà de tout courage. – Et nos chiens que nous devons tenir enfermés tant que les voisins ont le leur, lui-même à la chaîne. Et que nous devrons encore veiller, toute la période de chasse, six mois… comme le lait antan qu’on faisait toujours bouillir avant de le boire. Nos hectares ne les intéressent pas, le tropisme vers leurs congénères est le plus fort. Et ainsi de suite. Les vies, la vie et moi. Eloge alors du couple, de la paternité, de la filiation, la solution est l’amour en structure et en pratique, mais les deux nous sont données bien plus que nous ne savons les acquérir ou les conserver. – Regarder, agir, aimer ? prier est tout cela, mais priant toute solitude de l’instant est abolie puisque… La prière devenue rythme quand l’existence a choisi, par grâce, de n’être plus la course à l’ambition de carrière ou à la drague des conquêtes. Faut-il avoir connu cette époque ou cette forme d’exaltation en fait désespérée de chercher ce que l’on n’a pas ? jusqu’à recevoir l’autre vie où l’on préfère à chaque instant ce que l’on a. L’être gagne alors ce qu’il n’acquérait qu’en creux auparavant.

Prier donc, pas parce que je ne sais ni le jour ni l’heure, la grâce d’une mort qui soit pour les miens et pour moi … Papa, je ne veux pas que tu meurs… belle et paisible, le grand passage et la vraie attente, maintenant et ensuite… prier parce que j’en ai besoin, intensément, et que peut-être d’autres, à commencer sûrement par mes aimées, celles et ceux que je connais de toujours ou de rencontre.  Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne cains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parum sur ma tête, ma coupe est débordante. [1] Aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur Dieu, puisque mon troupeau est mis au pillage et devient la proie des bêtes sauvages, faute de berger, parce que mes bergers ne s’occupent pas de mon troupeau, parce qu’ils sont bergers pour eux-mêmes au lieu de l’être pour mon troupeau, eh bien, bergers, écoutez la parole du Seigneur. J’interviens contre les bergers. Je leur reprendrai mon troupeau, je les empêcherai de le conduire, et ainsi ils ne seront plus mes bergers ; j’arracherai mes brebis de leur bouche et elles ne seront plus leur proie. Maintenant, j’irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles. [2] La parabole des ouvriers de la onzième heures complète celle du troupeau, le bon pasteur n’est pas seulement attentif et aimant pour ses brebis que sont nos âmes, il est souverain et sa justice n’est pas la nôtre. Mon ami, je ne te fais aucjn tort. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour une pièce d’ragent ? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? La différence avec notre justice d’aujourd’hui n’est pas seulement de contenu dans les sentences : ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers, elle est également sociologique. Le juge divin est en même le maître, le créateur et possesseur originel de toutes choses. Il dispose par droit d’origine et pas selon la requête des justiciables, la manière divine ne délègue pas – sauf pour le pardon des péchés, quand le prêtre ordonné de Dieu, l’accorde selon la prescription faite initialement à Pierre – et il n’y a pas de partage et de séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire ou législatif. Notre Ancien Régime pratiquait ainsi, le roi était lui-même le justicier, et l’appétit, toujours contemporain de justice, aspire autant à la consolation et à la faveur royales du justicier qu’à sa puissance souveraine et arbitrale. On n’en est loin et l’on ne sait plus imaginer quelque chose qui dépasse l’équité ou l’application de lois souvent contingentes, quelque chose qui sérait l’établissement d’un ordre où personne ne perd et où personne ne domine indûment… accessoirement, leçon sur le chômage et ses allocations qui ne sont pas, pour la généralité statistique et psychologique, l’entretien des « feignants » comme la maxime s’en est trop répandue. Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, à ne rien faire ? – Parce que personne ne nous a embauchés. – Allez, vous aussi, à ma vigne. Ainsi soit-il !



[1] - La paix parfaite, la sérénité totale, ne sont pas de ce monde. Le Juif cependant peut en avoir un avant-goût dès l’entrée du chabbat, car ce jour-là, Dieu est son « berger » ; il le conduit dans les « eaux tranquilles » dans de « merveilleux pâturages », « des cercles de justice » ; même « dans la vallée de la mort », il « oindra sa tête d’huile » et « sabrteuvera à la coupe » de vin. Envahi de ce bonheur et de cette confiance profonde, le Juif devient la brebis chérie de Dieu, tellement en sécurité dans cette proximité, qu’elle finit par désirer y rester « pour l’éternité des jours ». Bien entendu cette brebis désigne aussi bien l’individu que le peuple d’Israël. - Tehilim . Les Psaumes . traduction et présentation rabbin Claude Brahami (éd.ition spéciale de l’aumônerie israëlite des armées – Septembre 2009 – 355 pages)

[2] - Ezéchiel XXXIV 1 à 11 ; psaume XXIII ; évangile selon saint Matthieu XX 1 à 16

mardi 21 août 2012

un prêtre selon sa vie

qu'est-ce qu'il y aura pour nous ? - textes du jour

Mardi 21 Août 2012

L’univers de chacun, occasion du dépaysement qui nous fait nous oublier nous-même et bien mieux voir, reprendre haleine, ne revenir à nous que pour du frais, du neuf en mode d’emploi.
Hier, l’émission rétrospective de Paris-Match sur France 3. En filigrane comment meurt un journal ou comment il perd son esprit, et combien il doit toiut – non aux lecteurs ou à la publicité – mais aux femmes et aux hommes qui le font. Deux grands moments, la fille de CASTRO « exfiltrée » et visage sans sa perruque, cheveux nataux tondus, son regard et les images du G8 au Canada après celui de Gênes mortifère. Là encore, les hommes, il n’y a pas de femmes à ce sommet, mais le genre humain quand il se dépouille, et alors sourit…. Des phrases ici … DALI, J’ai peur de mourir par excès de satisfaction.,  COHN-BENDIT, il faut savoir maintenant ce que nous allons faire, car la situation est nouvelle et ce barbaarisme auquel tient mordicus ADJANI, désemparement, faute de quoi elle refuse que l’entretien soit publié. Match cale. La photo à sensatin, par un stratagème, une médaille dans sa main, la paume du général de GAULLE photographiée en gros plan, ouverte, les lignes de la main à lui lire. – L’aisance médiatique des papes, dans la foule, Pie XII, la bénédiction comme pour rire de Jean Paul II en intimité pour la camera de poche. Le sous-commandant MARCOS, gardant cagoule, mais se laissant photographier à bout portant, pendant qu’il poétise sur un carnet et va offrir son écrit en autographe aux journalistes.

Prier… [1] l’incarnation, le Christ… au plus crû. Oseras-tu dire encore devant tes meurtriers : je suis un dieu ? Sous la main de ceux qui te transmerceront, tu seras un homme et non un dieu. Comment n’être pas troublé par ces siècles et des prophètes qui anticipèrent, virent sans voir mais annoncèrent consciemment. Et l’être quand le même Christ affirme : Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible. Quoi ?  je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaule des cieux. Et qui n’est pas riche, au moins de soi quand il croit s’appartenir et découvre dans sa colère et sa misère le chemin heureux de sa dépendance envers Dieu pour tout et d’abord pour son être, bien davantage que pour son avoir.


[1] - Ezéchiel XXVIII 1 à 10 ; cantique Deutéronome XXXII 26 à 36 passim ; évangile selon saint Matthieu XIX 23 à 30

lundi 20 août 2012

la joie de vos yeux, la passion de votre coeur - textes du jour

Lundi 20 Août 2012

Hier
 
                  L’Ecriture, notre foi – le Christ, personnellement, en fait, nous apprend à mourir, ce qui est sans doute le chemin de vie dès ici-bas. Nous apprend à être actif, au lieu de subir la mort et donc la vie.
 
                  Réalisé en roulant et en entrant dans l’église que le pardon divin au péché, selon son sacrement, peut fort bien ne rien apaiser humainement<, mais il est décisif pour l’éternité. Or, qu’est-ce que notre vie si elle ne trempe pas constamment dans cette perspective, cette espérance, cette foi en l’éternité.


Ce matin                   
 
Prier…[1] étrange combinaison des textes aujourd’hui, prophéties terribles aussitôt illustrées sur la personne du prophète Ezéchiel, prosopopée de Dieu vengeur et anecdote du « jeune homme riche » dont on ne sait s’il était jeune [2], il ne l’est que pour Matthieu. Fils d’homme, je vais te prendre subitement ta femme, la joie de tes yeux…  Ils m’ont bravé par un dieu de rien, exapséré par leurs vaines idoles, je vais les braver par un peuple de rien, les exaspérer par des gens stupides… Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens suis-moi. La question du Christ n’est pas celle posée à Pierre : m’aimes-tu ? et la version de Matthieu ne retient pas le regard du maître sur l’inconnu, celle de Marc : Jésus posa son regard sur lui et l’aima [3]. Il n’est pas question non plus d’un appel comme celui des disciples. En fait, la cause est jouée d’avance. Pourquoi ? sans doute parce que la question, tout humaine, qui était posée ne l’était qu’en termes d’avoir et de possession, pas de relation à Dieu : Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? La question est retenue dans les mêmes termes par les trois synoptiques. L’homme n’est pas même de bonne volonté, il est dans le rite, il est le produit de son temps et de sa religion, parfaitement. Ce qui n’empêche que Jésus l’aima. Enigme de ces textes, durs, sans appel, qui sont des récits et non des paraboles, qui sont donc factuels. Je vais profaner mon sanctuaire, votre fierté et votre force, la joie de vos yeux, la passion de votre cœur. Vos fils et vos filles qui sont restés à Jérusalem, tomberont par l’épée… Vous ne voilerez pas vos lèvres, vous ne prendrez pas le repas funéraire… vous ne pleurerez pas. Mais à cause de vos péchés, vous dépérirez et vous gémirez tous ensemble. Sens… je ne sais pas, je m’incline. A ces mots, le jeune homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens… Et quand tout cela arrivera, vous saurez que je suis le Seigneur Dieu. Je ne m’en vais pas.


[1] - Ezéchiel XXIV 15 à 24 ; cantique Deutéronome XXXII 18 à 21 ; évangile selon saint Matthieu XIX 16 à 22

[2] - Luc XVIII 18 à 23, un riche notable

[3] - Marc X 17 à 22

dimanche 19 août 2012

message de François Hollande aux Français musulmans

Message du Président de la République
à la communauté musulmane
à l’occasion de la fête de l’Aïd-el-Fitr

A l'occasion de l'Aïd-el-Fitr, qui consacre la fin du mois de Ramadan, j'adresse tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite aux musulmans de France.

Je souhaite que cette fête du pardon, du partage et du souci de l'autre, contribue à la concorde, dont notre Nation a tant besoin.

Je tiens à réaffirmer mon attachement à l'égalité républicaine, qui protège tous ses citoyens et résidents, sans discrimination. La laïcité, qui assure la liberté de conscience comme elle garantit la liberté religieuse, demeurera indéfectiblement la règle de notre République

homélie en paroisse pour le 20ème dimanche ordinaire


Homélie donnée par Denis MAUGAN
pour le 20ème dimanche du temps ordinaire
Noyal-Muzillac . dimanche 19 Août 2012

Comme il ne s’agit que de notes prises par un paroissien pendant la prédication, le texte schématisé ne fait pas foi et n’a pu être revu par l’auteur.


Faites ceci en mémoire de moi, c’est-à-dire faites ceci en vous souvenant de moi, de tout ce que j’ai dit, pendant toute ma vie, y compris les miracles dont vous bénéficiez.

Dès le début des Actes des Apôtres, on voit les disciples obéir à cet ordre étrange et se rassembler. Ce n’est pas le rassemblement dans une église, sur ordre d’un curé, ou pour se rapprocher de l’autel afin de mieux chanter, et vous êtes aujourd’hui une belle assemblée, mais on se réunit pour beaucoup plus important. Les chrétiens sont rassemblés pour commémorer la grâce, remercier Dieu de la grâce qu’Il nous donne d’être présent dans son corps, dans son sang. Solidarité de sa maison, on ne passe plus les uns devant les autres sans se voir.

A Saint Séverin – à Paris – , devenu l’église paroissiale depuis que l’autre a été occupée par les intégristes, les chrétiens, les participants à la messe sont invités à se rassembler ensuite dans le cloître pour échanger. Une paroisse, c’est une famille  où l’on échange sur ce que l’on vit. Partager le pain, les Apôtres ont fait cela dès le début. Tous els écrits ensuite en témoignent, les Pères de l’Eglise, jusqu’au dernier : saint Isidore au VIIIème siècle et pour les Pères grecs jusqu’aux IVème, Vème et VIème  siècles. Les chrétiens ont ainsi cherché à approfondir cette réalité de leur foi, le testament du Christ.

Dieu, dans tout l’Ancien Testament, par la bouche des prophètes, refuse les sacrifices. Je te donne, tu me dois… c’est une persosnne qui est en contradiction totale, elle reçoit tout de Dieu, que peut-elle retenir pour elle ? Pour Lui demander quelque chose, il faut être prudent. Que ta volonté soit faite, pas par des prières. Dans tout l’Ancien Testament, Dieu répète : c’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice. La vertu de miséricorde, ce n’est pas un sentiment, c’est l’effort de notre cœur pour se tourner vers la misère des autres, comme le cœur de Dieu. La meilleure façon de remercier Dieu, c’est d’aimer comme Il aime. Se donner aux autres comme Il l’a fait. Ce qui va jusqu’au don de soi. Sur quel chemin, nous avançons ! Accepter Dieu, c’est accepter devenir un peu comme Lui.