jeudi 31 janvier 2013

celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a - textes du jour

Jeudi 31 Janvier 2013

06 heures 16 + Prier… [1] Faites attention à ce que vous entendez. Le texte mêle l’habituel argument de réciprocité (la mesure dont vous vous servez servira aussi pour vous) à l’observation décisive que tout compte dans une vie, pour un témoignage et l’évaluation finale de ce que nous sommes, pesons, valons. Une sorte de mise au jour, des avertissements. Il y a une lecture terrifiante – loisible, possible, mystérieuse – du message messianique. Rédemption ? jugement et condamnation ? Les deux versants de l’avenir et notre chemin où ? nos moyens ? Si quelqu’un a des oreilles pour entendre qu’il entende ! Jésus en doute-t-il ? sa parabole de la lampe s’adresse à un de nos sens, son conseil à un autre : la vue, l’ouïe. Le dévoilement de la réalité ? non, une vue globale, totale. Rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir au grand jour. Comment ne pas admettre que les disciples en recevaient davantage d’interrogations que de certitudes ? comment ne pas comprendre que la perspective d’une victoire des ennemis physiques du Christ sur Celui-ci leur fut impensable et soit reçue comme horrible. Contraste complet avec cette errance et ce désarroi dans lesquels ma lecture me met, et les conseils pastoraux, si benoîts de la lettre aux Hébreux : la messe domlinicale à laquelle rester fidèle… si ce n’est que cela ! Ne délaissons pas nos assemblées, comme certains en ont pris l’habitude… Plus vigoureux, le mouvement suggéré : continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis. Le retour du Christ s’effectue pas tant au « jugement dernier », à la parousie, mais chaque matin en mon cœur, à ma reprise de conscience. Présence qui résout les énigmes, qui nourrit et réconforte, me réapprend toutes dimensions de la vie terrestre et humaine. Et ne regarder que Lui, y amener toutes celles et ceux que j’aime et qui me sont donnés comme compagnie et responsabilité, mes compagnons de lutte sur les différents fronts où je me trouve engagé, et notre pays, et nos générations aux forces si dispersées et si mal appliquées. Voici le peuple de ceux qui le cherchent. Sans doute l’Apôtre comme le psalmiste insistent sur cette hygiène spirituelle : qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles… Avançons-nous donc vers Dieu avec un cœur sincère, et dans la certitude que donne la foi, le cœur pourifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure. Oui, jamais complet, jamais à la dimension de Celui vers qui nous allons, je vais, mais partout la rédemption, la sollicitude, l’accueil de Dieu pour qui, « avec armes et bagages », se déverse en Lui. Nous avons là une vboie nouvelle et vivante qu’il a inaugurée en pénétrant au-delà du rideau du Sanctuaire, c’est-à-dire de sa condition humaine. Ne pas rater sa mort, ne pas rater ma mort, précéder et gager toutes celles et ceux que j’aime, emmener et aider car je serai emmené et aidé. Car celui qui a recevra encore ; mais celui qui n’a rien se fera enelver même ce qu’il a. Prier dans ce silence de la nuit encore là, qui ne présage rien. N’être que silence jusqu’à en frémir.

06 heures 49 + Ce que je reçois de Souleiman, en écho à ma circulaire d’hier renvoyant celle pour « obtenir un dialogue : Oui, il n' y a pas de raison pour les citoyens de se laisser accaparer par les clivages sociaux, que la gauche semble affectionner autant que la droite aime à occuper les citoyens aux clivages identitaires. Il n'est pas non plus souhaitable de vouloir empêcher une loi qui s'établit démocratiquement. J'ai participé à la "Manif pour tous". Un constat: personne(ou presque) ; en sincérité ou parfaite tactique; ne manifestait contre le mariage homosexuelle:De fait le mariage "pour tous" est accepté !!! Sensation désagréable de m'être trompé de manifestation: Si problème il y a autour des enfants, ce sont bien les évolutions ( les acquis diraient les optimistes) de la famille ordinaire qui sont en cause. Pour comprendre notre pays, il me semble que nous devons accepter qu’un débat, jugé pour les uns fondamental, pour d’autres dont je suis : complètement à côté de l’urgence économique, sociale, politique, soit par le remuement provoqué et sur une période de tension aussi longue, déjà quinze mois,  et dont on pourra dire qu’il a davantage occupé la conscience publique que l’élection présidentielle et le changement de l’équipe au pouvoir, que ce débat soit notre caractéristique. Si je pose cela, suis-je amené à un jugement désespéré sur la capacité française à traiter les sujets qui sont notre urgence ? je ne le crois pas. Il y a une indication mais que je ne saisis pas encore. Ce qui n’est pas accessoire mais préalable, c’est de reconnaître que nous sommes capables et de discussion libre et d’expression, de mobilisation. Là-dessus mais pas sur l’économie, sur le chômage, sur l’humiliation de l’Europe. Donc ?


[1] - lettre aux Hébreux X 19 à 25 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Marc IV 21 à 25

mercredi 30 janvier 2013

le témoignage que l'Esprit Saint rend dans l'Ecriture - textes du jour

Mercredi 30 Janvier 2013

                                Prier [1]il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles. Celles-ci nous les avons encore plus que les contemporains du Christ. D’une part, leur exposé littéral, d’autre part l’examen de nos vies et des  circonstances de notre époque. La diversité des terrains, la diversité des accueils. Pour Jésus, celle dite du semeur, mais qui devrait être mieux intitulée : celle des accueils, des terrains, de l’écoûte et de la dispositiion, est la plus aisée à comprendre. Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors comment comprendrez-vous toutes les paraboles ? Dieu sème partout, les différences sont multiples. Quel que soit le terrain, il y a une réaction, un degré et des circonstances d’accueil. Dans l’explication données aux disciples, l’enjeu est la fécondité, et celle-ci n’est pas de degré, elle est ou elle n’est pas. Surabondante ou nulle. Il est aussi le pardon obtenu par la conversion, laquelle s’opère par intelligence. Ils pourront bien regarder de tous leurs yeux, mais ils ne verront pas ; ils pourront bien écouter de toutes leurs oreilles, maius ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon. … Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! Cependant – fréquente source du jansénisme (et de l’intégrisme car chaque siècle a son empressemenyt, son zèle et sa déviation) – il y a une inégalité profonde entre les disciples : privilégiés, à qui le Christ explique, et ceux qui sont dehors pour qui tout se présente sous l’énigme des paraboles. Je ne me suis jamais de ma vie appesanti sur cette question : prédestination, sauvé ou condamné par avance, ni même sur une condamnation à raison de mes faits, gestes et pensées, de mes crimes… je ne m’excuse pas, ce sont les faits de mon existence. Toutes mes forces, quand je les mobilise, par grâce, sont tendues vers la proximité de Dieu, à obtenir, à recevoir, elles ne sont pas dans la divination de mon destin. Et c’est en présence de Dieu que je demande le pardon, la lumière sur mes fautes. Les divers terrains et accueils sont des faits, des tempéraments, Jésus les décrit avec netteté. En dégage-t-il des degrés de responsabilité ? Ce n’est pas écrit. Je crois deopuis toujours que la rédemption emporte tout. Dieu ne s’est pas incarné pour rien. Il nous connaît. Il nous fait vivre puisqu’il est notre créateur, il a vécu, il vit ce que nous vivons. Conclusion d’expérience, celle de Dieu : Je mettrai mes lois dans leur cœur, je les inscrirai dans leurs pensées, et je ne me rappellerai plus leurs péchés ni leurs fautes. Ainsi soit-il !


[1] - lettre aux Hébreux X  à 18 ; psaume CX ; évangile selon saint Marc IV 1 à 20

mardi 29 janvier 2013

beaucoup de gens étaient assis autour de lui - textes du jour

Mardi 29 Janvier 2013

Prier… [1] l’ancienne alliance ne présente que l’ébauche du bonheur à venir, et non pas l’image exacte des réalités. Nous sommes tous dans cette ancienne alliance, c’est-à-dire un déisme, une espérance, un désespoir, une distraction, des habitudes machinales, la vie quotidienne nous submerge et nous sommes mûs par les circonstances, nos automatismes, en fait une soumission à un « fatum », les plus démunis et les plus honorés, nous sommes de cette race humiliée par nous-mêmes depuis nos origines. Seules nos enfances, vite abîmées par la résignation ou les addictions de l’âge censément adulte, gardent le reflet de ce que nous aurions dû, pouvions être. Et voici que la rédemption, l’incarnation, le sourire de Dieu… si ce culte avait purifié les gens une fois pour toutes, ils ne se sentiraient plus coupables d’aucun péché… nos sentiments, pour notre génération et nos cultures, ne sont pas du péché personnel, ou si peu : époque où personne ne se sent responsable de lui-même, mais seulement des autres pour les dominer : « je prends mes responsabilités », ne signfiie plus j’assumerai sur mes deniers, sur ma vie, sur mon honneur les conséquences de mes décisions, comportements et actes, mais simplement : « l’exclusivité de la décision, c’est à moi... moi-moi-moi ».  Politique, entreprise, société, autant de paraboles de nous-mêmes…En revanche, nous sommes écrasés par la sensation, la réalité de nos limites. On n’évoque et on croit ne pratiquer que le « libéralisme » en tout, mais nous ne nous voyons ni ne nous pensons libres personnellement, puisque nous ne discernons pas notre responsabilité personnelle dans nos erreurs de comportement, dans notre pécéh. Or le commandement – déjà dans l’ancienne Alliance – est une référence à Dieu, un « pense-bête ». De péché que par rapport à Lui, qu’en oubli de Lui, qu’en présomption ou en désespoir de vivre sans référence à Lui. Le psaume XL et la lettre aux Hébreux disent tout autrement : tu n’as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché que la Loi prescrit d’offrir… Alors j’ai dit : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Le Christ parlant et vivant ainsi, nous-mêmes, chacun de nous dans l’instant de la prière, dans l’apogée de la conscience, et l’Alliance nouvelle se fait, se refait, se continue : je n’ai pas enfoui ta justice au fond de mon cœur, je n’ai pas caché ta fidélité, ton salut ; j’ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée.  La réévangélisation n’est pas une technique ou une ambition, ou la considération statistique du manque de prêtres, elle n’est pas un brulôt contre la gauche ou contre l’Islam, pas plus d’ailleurs que contre une classe, une droite, des riches ou savants, elle n’est que témoignage et appel à la rééalité : une fantastique analogie de chacun, souffrant ou grâcié, avec tous, dans le grand manteau marial de la rédemption et de l’annonciation. Analogie que je ne prévoyais pas d’être définie aussitôt par le Christ lui-même… « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? ». Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère ».  La volonté de Dieu ? nous savons quelle elle l’est pour nous, le plus banalement. Continuer, mais changés intérieurement parce qu’en relation constante, intime avec Dieu, notre salut. Une espérance exaucée. Une présence. Ainsi soit-il !


[1] - lettre aux Hébreux X 1 à 10 ; psaume XL ; évangile selon saint Marc III 31 à 35

lundi 28 janvier 2013

étapes pour une opinion

le sort des hommes est de mourir une seule fois, puis de comparaître pour le jugement - textes du jour

Lundi 28 Janvier 2013

Hier
 
La messe de onze heures à Noyal-Muzillac. Plus de quatre cent personnes dans la nef, inhabituel ? mais pas cinquante communions et pas trente euros ! au total pour la quête. Marguerite crayonne en nature morte l’ambon, le bas de la grille entourant le piétement d’une des colonnes portantes et surtout le vase et son bouquet. Elle fait l’exercice de son Prions en Eglise : « c’est beau l’amour. Dans la deuxième lecture, saint Paul nous parle d’amour. Choisis la phrase de Paul que tu préfères. Recopie-la dans ce cadre et essauew de la vivre pendant la semaine ». Elle raye les deux mentions de l’Apôtre. Puis écrit «  l’amour de Dieu nous protège, nous aime, nous aide à aimer Dieu jusqu’au paradis ou en enfer. Il nous aime pour toute notre existence. Sainte Marguerite ». Je suis éperdu, l’intuition est si juste : paradis ou enfer, l’amour quand même, la protection quand même et sa signature de… sainte. J’approuve le tout. Elle vit la messe à sa manière, irrégulièrement pieuse selon les critères de rite, de récitation ou de posture, mais elle est là d’âme et d’intelligence, bien mieux et plus intensément que nous : sa prière est créative, théologique même si apparemment elle est fugitive. Elle nous interroge sur les mots, plus que les gestes, s’étonne de la taille de l’hostie, remarque les regards et leur direction au grand tableau du chœur, école de Philippe de CHAMPAIGNE et tient à acheter le journal de Barbie, au bureau de tabac.

Ce matin d'aujourd'hui
 
La pleine lune, le silence. Prier… [1] l’énigme posée par Jésus, selon l’abord que je fais de Lui. Les scribes qui étaient descendus de Jérusalem (l’exeprtise des professionnels et surtout des exclusifs de la religion établie, donc du pouvoir sur les gens), disaient : « Ce Jésus est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons ». Bonne logique. A quoi Jésus répond : Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume se divise, ce royaume ne peut pas tenir. Si une famille se divise, cette famille ne pourra pas tenir. Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il s’est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. Mais la réplique – ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur » – est d’ordre spritiuel, au sens étymologique, la vie de l’esprit, l’esprit qui nous a été donné, l’esprit qui nous fait reconnaîutre l’Esprit Saint, l’esprit de chacun participation de l’Esprit Saint à notre vie, àç notre identité, Dieu-même. Le nier, L’offenser est suprêmement mortifère. Se refuser intimement à la vérité qui nous est pourtant donnée, ne pas aller en nous-mêmes, disponible à ce qui nous est intérieurement signifié, montré, proposé. Circonstances, lumières, paroles d’autrui, jugements reçus vrais ou faux, en nous travaillent les éléments car l’Esprit Saint nous parle la langue commune à Lui et à nous. D’une certaine manière, l’incarnation de Dieu est quotidienne en notre intime. Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les péchés et tous les blasphèmes qu’ils auront faits. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’obtiendra jamais le pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. Malhonnêteté suprême que de ne pas écouyter cette Voix intérieure, en fait péché suprême de se substituer, en son plus intime, à la voix de notre conscience, à la voix de Dieu qui nous dit… sa présence et son retour, celle du Christ qui apparaîtra une seconde fois, non plus à cause du péché, mais pour le salut de ceux qui l’attendent. L’histoire du salut, le dialogue quotidien. Le Seigneur a fait connaître sa victoire, et révélé sa justice aux nations.


[1] - lettre aux Hébreux IX 15 à 26 passim ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Marc III 22 à 30
 

dimanche 27 janvier 2013

la loi du Seigneur est parfaite qui redonne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples - textes du jour

Dimanche 27 Janvier 2013

Hier soir, spectacle-prouesse en clair-obscur [1]: racines, chronique aérienne et acrobatique. Des acrobates autour d’un vieil arbre, une jeune fille et trois hommes d’âges différent, un poisson rouge dans son bocal aussi s’observent et finissent par s’aimer en se démontrant l’un à l’autre, successivement puis ensemble. Des numéros, comme autant de scènes, donnent en musique exceptionnellement prenante et sans un mot, sauf parfois le cri d’un seul d’entre eux, le comique faisant la prouesse de se déshabiller et habiller dans un tonneau minuscule, se succèdent comme une sarabande, perche dite chinoise, escaladée comme si elle n’était ni perche ni verticale, jeux de cordes, un quadrmane, un singe n’en ferait pas autant, beauté des corps pas insolite ni impudique, possibilité démontrée du solo, du couple, du trio, du quatuor. Envoûtement et surtout la sensation à la suite d’un tek spectacle et après des dialogues en faisant la queue pour une billetterie qui n’avait rien de rural que la France a des réserves mais que son organisation et ses élites dirigeant par cooptation ignorent complètement, sensation de beauté et de richesse de nos compatriotes, de leur invcentivité. Et puis autant d’enfants, de l’âge de la nôtre que d’adultes. J’étais bouleversé d’admiration, souvent d’angoisse quand les prouesses semblaient soudainement pouvoir tourner mal… La vie est alors là. Et nous nous sommes endormis en ouvrant le dernier recueil de « pensées » de Raymond DEVOS [2], « préfacé » par Boris VIAN… Quand on ne cherche pas, on obtient…La vie telle que l’on voudrait qu’elle soit, c’est celle qui fut.
Manifestation d’aujourd’hui en faveur du « mariage pour tous »… questionnant systématiquement mes rencontres de hasard depuis des mois, je n’ai pas rencontré d’avis résolument hostiles, au plus de l’indifférence, l’imense majorité, encore hier soir, y est favorable selon des arguments libertaires et la situation de fait de notre société, la situation en fait de plus en plus de gens, plus jeunes que moi, et ayant vécu l’instabilité du mariage et la disparition pour les couples d’encadrement légal et a fortiori de bénédiction sacramentelle. La certitude selon ces échanges et selon tous les sondages est qu’un referendum serait un faveur du projet de loi (64% d’opinions favorables hier). Pour ma part, je ne suis même pas sûr qu’il y ait à préfarer le mariage héréro. au mariage mariage homo. y compris du point de vue des enfants : l’essentiel me semble la stabilité et l’amour du couple. Quant au débat, il dure depuis quinze mois et la mise bout à bout des courriels et documents que j’ai reçus, sans les avoir d’ailleurs sollicités, sauf quand des correspondants, souvent plus que chers, objectent à l’expression de ma propre opinion, ferait un volume… Bien évidemment, les manifestations d’hier et d’aujourd’hui ne peuvent rivaliser avec ce qui a été mis en place par l’un des deux plus importants partis de France et par l’Eglise elle-même : la profusion des moyens de convergence vers Paris et une mobilisation passionnelle qui n’existent pas du côté « pro. ». La vraie discussion puisque nous ne sommes pas dans une société théocratique (type de société que nous sommes censés abhorrer quand d’aucuns critiquent, principalement à ce propos, la religion musulmane), est de savoir si une partie des citoyens peut imposer à tous sa vue des choses – philosophique et théologique – pour qu’elle soit la loi pour tous, surtout si cette loi doit être restrictive, si, en fait, quelques-uns déjà nantis peuvent disposer pour les autres dans ce que ceux-ci ont de plus personnel et de plus intime. Je reconnais que pour certains c’est une révolution, tandis que pour d’autres c’est une libération, un droit de cité. Pour ma part, la grande avancée sociale, et l’Etat serait fondé à y pourvoir, serait que chaque divorce soit assorti d’une certaine veille légale du sort des enfants, qu’un tiers impartial et préoccupé du sort des seuls enfants soit désormais en tiers. Les maltraitances et assassinats dont les compte-rendus se multiplient ces temps-ci, à mon horreur, et à l’horreur de tous, sont le plus souvent le fait de couples « recomposés ». Une certaine forme de tutelle légale qui vérifierait périodiquement l’état, ruines ou pas, de ce qu’a produit le désamour.
Prier…  [3] j’ai décidé, moi aussi, après m’être informé soigneusement de tout depuis les origines, d’en écrire pour toi, cher Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes compte de la solidité des enseignements que tu as reçus. Et le « héros » sur lequel a porté cette enquête, l’enquête qui nous fonde aujourd’hui, en donne le sens : cette parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. Quelle est-elle ? pas du tout une dogmatique sur Dieu. Elle est l’énoncé d’une mission, la désignation d’un missionnaire et surotut l’effrt de cette mission : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux oppirmés la libération… Du concret, de l’espéré : la libération, la liberté. Ambiance de fête et d’abondance : ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! Solidarité de toute l’humanité préfigurée par l’Eglise. Si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie.
Je partage la souffrance de ceux – pas très nombreux mais éminemment resepectables qui, sans haine, par conviction, par éducation, dans la prière-même – vont déplorer cette évolution légale que pour ma part j’accepte et même souhaite. Je souffre quand nos institutions – le fonctionnement des pouvoirs publics constitutionnels – sont dévoyés, comme depuis une quinzaine d’années, je souffre quand les moyens légaux et institutionnels ne sont pas pris et mis en œuvre (nationalisations, protectionnisme, condamnation personnelle des dirigeants moralement et professionnellement faillis) et je comprends la souffrance et les pleurs de ceux qui tiennent à telle ou telle de nos configurations sociales, ainsi le mariage. Le salut est devant nous, c’est aux racines, encore plus profondes que nous croyons, que nous devons aller : elles sont d’amour et de considération pour l’autre, elles ne sont d’aucune mécanique. Tous nous avons été désaltérés par l’unique Esprit. La chrétienté, l’humanité sont devant nous, au présent et en avenir, elles seront de plus en plus authentiques, de plus en plus dépouillées des apparences et des contraintes d’antan. Je le crois encore plus fort que je ne le souhaite, car mes souhaits seront exaucés, j’en sens tellement le germe en chacun de nous. Racines… oui, plus profondes que toutes habitudes. L’homme peut être libre, l’écrivant entre ce que je lis de Luc et de Paul, et ce dont je ressens encore la beauté, l’alacrité et un intense dépassement de soi par une exploitation si travaillée des « lois de la nature », celles de la pesanteur et de la morphologie humaines que transcendaient nos artistes hier soir…  j’en suis sûr, et c’est bien Dieu-même qui l’atteste par l’ensemble de son dire à tous.


[1] - les Kritali . compagnie cirque théâtre –  www.leskritali.com leskritali@neuf.fr

[2] - Raymond Devos, Rêvons de mots (Cherche-Midi . Mai 2007 . 296 pages)

[3] - Néhémie VIII 1 à 10 ; psaume XIX ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XII 12 à 30 ; évangile selon saint Luc I 1 à 4 & IV 14 à 21

samedi 26 janvier 2013

ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de raison - textes du jour

Samedi 26 Janvier 2013

Prier… réagir… [1]  parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller. Les conseils aux missionnaires, stabilité, pauvreté, dépendance des circonstances, du hasard en apparence, de la providence donc… le message (le règne de Dieu est tout proche de vous) qui est d’un simple optimisme, comportement et transmission : la vie est autre, elle est plus simple, plus dépouillée, plus naturelle que nous ne croyons. Elle se propage par le mouvement, par la confiance mutuelle, mais je reste sur le début de ce passage. Jésus appelle bien plus que les Douze, donc : nous, et tout le monde, de génération en génération, et en toutes civilisations et même religions, habitudes culturelles, cultuelles, rituelles. Deux par deux, cette discussion sur le couple, ce débat depuis quinze mois, si crispé que tout devient fantomatique et que les repères se sont perdus. De travail qu’à plusieurs, et d’abord couple, que le couple soit d’amour, de mission, de profession. Les premiers appelés parmi les Douze, le sont par paires. Le regard à plusieurs, l’échange forcément deux à deux, puis par extension à beaucoup par transmission ordonnée ou pas de la prise de parole, celle spontanée pendant la dernière Cène.  Les villes, les agglomérations, ce qui est déjà institué en société humaine. Le projet d’itinéraire du Christ lui-même. Nous ne sommes que précurseurs, selon ce que nous sommes, le plus nus possible, avec un message le plus réduit mais immense possible : contrairement à toutes apparences (elles sont presque toutes désespérantes dans notre pays, chaque jour une raison sociale, un savoir-faire en renom, un bel actif industriel est mis à mort par des dirigeants, des investisseurs venus d’ailleurs, des incapables ou des straèges sans racines… chaque jour, une affaire dramatique, sanglante de mal-traitance et de mise à mort d’un enfant sans que l’entourage, le système social, le voisinage y voient quoi que ce soit… chaque soir, une joggeuse est agressée, assassinée… chaque jour, des politiques pérorent sur l’équilibre budgétaire et protestent de leur dévouement au bien commun, assurant qu’est proche le dénouement… c’est-à-dire le passage à l’élection suivante, et ainsi de suite… la réclame d’Auchan, les chaussures de plomb, la foule de Métropolis, Charlot à la chaîne…). Rétribution ? s’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Les éponymes du Christ, l’organisation, les généalogies de la foi, les lieux, les dates, les affections, ceux que Dieu a choisis vers la foi et la connaissance de la vérité dans une religion vécue… Ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de raison. Et l’Apôtre, débordant d’affectivité (celle de Jean suscitée par Jésus lui-même : le disciple que Jésus aimait…).mais celle de Paul envers ses fils adoptifs, envers ses convertis, ses ouailles : je n’oublie pas tes larmes, et j’ai un très vif désir de te revoir pour être rempli de joie. Nous ne sommes pas seuls, nous sommes à tous, et Dieu travaille en toutes circonstances.


[1] - Paul à Tite I 1 à 5 ; 2ème lettre de Paul à Timothée I 1 à 8 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc X 1 à 9

vendredi 25 janvier 2013

son amour envers nous s'est montré le plus fort - textes du jour

Vendredi 25 Janvier 2013

 Hier après-midi, ensemble, le film Mes héros, d’Eric BESNARD et GRANDPIERRE, émouvant et bien mené, avec cependant à son troisième tiers quelques complaisances précisément dans l’émotion, dans un texte qui eût été plus fort amputé de deux-trois phrases. Apologie d la résistance, des droits de l’homme, les sans-papiers et les expulsions, le microcosme rural. Pierre RICHARD, Josiane BALASCO, un Clovis C. dont le regard atteint tout. La grande scène de l’irruption des gendarmes sur dénonciation à l’autre bout de la France d’une dissimulation d’enfant sans papier… Il faut résister quand ils ne sont pas d’accord. … Qu’est-ce que cette société où on ne peut jamais rien faire !  J’en ai marre de ne pouvoir rien faire…  Je crois m’être trompé d’époque, être en retard d’une époque – C’est que tu ne regardes pas au bon endroit, c’est moi, ton époque. Il y a dans l’air de la résistancen, de la force. Ces dires des syndicats au sortir des palais nationaux, des comités d’entreprises, ces rappels du moment électoral. Il y a ces liaisons entre protestataires, il y a la construction – pas encore d’un monde alternatif – mais de l’outil salvateur, qui n’est nullement la révolte ni la casse, qui est la conversion des outils du bien commun à leur destination, tout oubliée par ceux qui les manients et qu’on appelle les élus ou les élites. Mai 68 survint sans avertissement. Ce qui arrivera a prévenu depuis des années. En attendant, notre France qui attend, est un pays délabré qu’on laisse tuer, ou qu’on distrait. La prostitution heureuse du politique, plusieurs ministres groupés pour l’objectif des caméras, autour de l’égérie du moment : Florence CASSEZ, qui n’en peut mais et des extasiés qui la placent en icône, persuadés de se faire valoir eux-mêmes. Florange et autres, reçus par un « conseiller », la rescapées reçue en famille par le président de la République

Prier…. [1] la violence de la conversion de saint Paul correspond à la puissance de sa personnalité. Dieu nous appelle par ce que nous sommes, et même selon notre chemi initial, nous sommes pris en chemin  Art de Luc qui double le récit de cet événement par un fragment autobiographique de l’Apôtre lui-même. Le dialogue : Pourquoi me persécutes-tu ? – Qui es-ti Seigneur ? – Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes. – Que dois-je faire Seigneur ? – Relève-toi, va jusqu’à Damas, et là on t’indiquera tout  qu’il t’est prescrit de faire. Jésus répond aux questions, mais pas Paul à la répartie initiale. Ambiance étonnante de foi en la providence, en un Dieu qui apparaît aussi fortement que pendant son propre itinéraire terrestre. La chrétienté naissante s’ouvre à son persécuteur. Ananie, puis les Douze. C’est ainsi que prend le feu. C’est un homme religieux et fidèle à la Loi, estimé de tous les Juifs habitant la ville, présenté donc bien comme un Juif et non un chrétien, qui confiirme Paul dans sa vocation. Tu seras pour lui, devant tous les hommes, le témoin de ce que tu as vu et entendu. Et le baptême, reçu debout… Son amour envers nous s’est montré le plus fort.


[1] - Actes des Apôtres XXII 3 à 16 ; psaume CXVII ; évangile selon saint Marc XVI 15 à 18

jeudi 24 janvier 2013

écrasé par la foule - textes du jour

Jeudi 24 Janvier 2013

Décapé de tête et d’âme. Sensation de recouvrer ma santé et la disponibilité du temps. Les tâches, les gestions, les chantiers ne m’effrayent plus, ne sont plus gigantesques. – Bonheur en direct hier soir des débats et de la décision en cour suprême du Mexique : suspense et aboutissement, deo gratias Florence CASSEZ… Génie de la juge femme jouant à contre au premier tour, repérant et provoquant les positions favorables, et au second tour formalisant… – Prier… [1] Jésus est en mesure de sauver d’une manière définitive ceux qui s’avancent vers Dieu grâce à lui, car il vit toujours, afin d’intercéder en leur faveur. Cette étude du grand-prêtre, selon le judaïsme, que mène l’auteur oaulinien de la lettre aux Hébreux est tâtonnante sur la divinité du Christ, mais certaine, précise et féconde sur son rôle axiale dans nos vies et dans l’histoire de l’humanité, du vivant, du créé. Quant à Jésus, le service qu’il  doit assurer est d’autant plus élevé que l’Alliance dont il est médiateur est plus parfaite et repose sur des promesses plus parfaites que celles faites à Moïse. Ce Jésus au bord du lac, entouré de ses disciples et de la foule. Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour qu’il ne soit pas écrasé par la foule. Dieu parmi les hommes, leurs souffrances, les démons. Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient  sur lui pour le toucher. Et lorsque les esprits mauvais le voyaient, ils se prosternaient devant lui et écriraient : « Tu es le Fils de Dieu ! ». Réplique aux trois tentations et au dire de Satan tandis que Jésus a tenu quarante jours au désert dans le jeûne et la solitude. – J’aimerais que dans le fascicule mensuel de Prions en Eglise, les commentaires, forcément écrits d’avance et « au mètre », souvent banaux, parfois avec un gemme, soient anonymes et qu’il n’y ait pas de photo. du chef. J’aimerais que le pape réside à Jérusalem, portes ouvertes (ou presque). J’aimerais que le président de la République se taise, travaille et pense, ne se voit plus. Ce portrait du général de GAULLE supris par un aide-de-camp, table nue, lampes éteintes dans la grande pièce obscurcie par le soir, droit sur son siège : pensant. Celui qui rapporte cette observation donne la comparaison du menhir… J’aime la beauté du Tout-Puissant modeste : il leur défendait vivement de le faire connaître… Mais tu seras l’allégresse et la joie de tous ceux qui te cherchent ; toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! » ceux qui aiment ton salut. – Augustin, le fils qui ne savait plus où aller, reçu nulle part, ne rencontrant aucun chemin ni rien d’adéquat, suicidé et inhumé, le fils de mon tendre frère, de mon ami de collège et d’enfance + RP


[1] - lettre aux Hébreux VII 25 à VIII 6 ; psaume XL ; évangile selon saint Marc III 7 à 12  

mercredi 23 janvier 2013

navré de l'endurcissement de leur coeur - textes du jour

Hier

Soirée dont l’initiative est revenue à ma chère femme. J’avais remarqué le thème : Il était une foi, et la non-banalité des deux moyens-métrages annoncés par notre cinéma d’habitude, à Questembert, mais c’est Edith qui y a tenu. Moment passionnant. Le spectacle, le matériau donné, la réalisatrice du second, ma chère femme intervenant, les dialogues en sus avec les deux collégiennes en stage. Et il y a tout le fonctionnement associatif et surtout très enthousiaste et éclairé, avec un public peu nombreux mais motivé, changeant d’ailleurs suivant les thèmes d’un mois à l’autre. Vita Di Giacomo de Diego GOVERNATORI & Luca GOVERNATORI. L’Italie du côté d’Ancône, scènes de la vie quotidienne d’un séminariste à la veille de son ordination sacerdotale. L’art de filmer les visages, celui du futur prêtre, celui de son directeur, le premier d’une vraie et communicative sensibilité, le second bouleversant de beauté, d’authenticité, d’intériorité. Rien que la première séquence témoigne de la simplicité brute d’une possible vie sacerdotale et surtout de foi. Trouvailles : les sept ou huit visages de profil, pendant le pique-nique des jeunes gens, tous en soutane à boutons mais sans ceinture. La soutane mise en valeur par les courses sur la plage, par la baignade, le Christ en croix quand le héros fait la planche, soutane boursouflant puis collant. Le tressautement d’une plate-forme de camion sur laquelle saute le séminariste, accueilli par des adolescents revenant du match aller Italie-Allemagne : plan très long pour donner par instant le visage presque extasié de vie et de joie du héros silencieux, sauf à commenter la puissance de l’équipe germanique. Texte magnifique et vécu : la dernière lettre aux parents avant l’ordination, le moment de celle-ci évoquée seulement et sans décor selon l’ordinant. Le grand angle et le visage, sans transition, font le rythme du film dont la musique ne se retient pas. D’une certaine manière, pas de thème ni de sujet. Un homme est montré, jeune, soutané, sans verbiage mais très vivant, réfléchi aussi, solitaire quoiqu’allant aux groupes, au sacerdoce. Les pasyages et les autres sont multiples, le héros se déduit plus qu’il n’est décrit. Monsieur l'Abbé de Blandine LENOIR est sidérant, puis passionnant d’ingéniosité, de véritable exceptionnalité. Il appelle, prend, fixe l’attention. Produit la réflexion apparemment par la distance, en fait par l’interrogation sur soi que provoque tout document brut. De la manière la plus directe, mais sans que la réalisatrice prenne parti sur le fond – aussi fraîche, allègre, authentique, jeune que technique et précise comme le montre ensuite sa disponibilité aux questions de nous tous dans la petite salle – est donnée pour aujourd’hui avec l’expérience d’hier ou avant-hier, toute la dialectique désastreuse de l’Eglise quand elle affiche un magistère en morale et plus encore en manières et comportements sexuels, dialectique par l’emploi que ses fidèles attitrés (ou à l’époque enfermés ?) font de ses prescriptions. La forme est simplissime. Des lettres authentiques adressées au directeur d’une revue de vie conjugale chrétienne dans les années 1925 à 1939, sont dites par des acteurs dont le choix est la seule imagination ou transcription de Blandine L. Elles sont bouleversantes de précision, de sobriété, épouvantables d’une certaine manière, très communicatives puisque c’est un héritage (ultime sous-titre) – pas seulement catholique ou « intégriste » avant la lettre, mais de notre civilisation et de rapports « traditionnels » et longtemps acquis entre hommes et femmes, et plus encore entre soi et soi. Les textes sont passionnants d’un point de vue documentaire, et la mise au scène, précise, sobre plus que prenante. Les respirations pour le spectateur-participant sont données par un grand angle toutes les trois ou quatre lettres, paysage de campagne à l’infini et très horizontal, ou par le gros plan d’un corps féminin nu en lent mouvement, allant au détail d’une chair et d’une peau qui frémissent, la conclusion étant donnée par une image digne du tableau fameux de COURBET  sans que ce soit gênant. Film qui n’est pas non plus féministe, quoique le corps masculin n’est que très fugitivement, partiellement et une seule fois évoqué dans ces plans. Les situations sont telles, et probablement parce que le sexe est universel, qu’il soit subi ou joyeux et qu’il n’est différenciant que pour le bonheur par complémentarité et communion, que la salle n’a pas du tout été clivée masculin/féminin, au contraire.
Le débat, auquel pour mon bonheur et presque mon étonnement, participe ma chère femme jusqu’à le mener en partie, en forme de témoignage sur nous que je n'eus pas osé, d’interrogations sur la vérité de ces lettres… est calme, factuel. Le film aurait pu être anti-religieux ce que, explicitement, a voulu refuser Blandine L. Le personnage du destinataire, l’Abbé VIOLLET, fondateur en 1918 de l’Association Mariage Chrétien, n’est campé que fugacement. L’Eglise ne m’a pas paru en accusation directe, mais certainement par omission ou inconséquence : les désastres et les souffrances qu’elle n’a su ni comprendre ni guérir, alors que ce genre de confidence a dû être son ambiance pendant un grand siècle. Tous les cas de figure sont dits, y compris les tendances homosexuelles, mais seulement masculines : c’est la généralité très diversement et douloureusement dite de l’amour et du refus de la chair, du sexe… la méconnaissance et l’ignorance de « tout », avec cependant le recours confiant, implorant à l’Eglise d’une certaine manière contre elle-même. La révolte n’est produite qu’à la fin du film, lettre de vingt-deux pages dans sa réalité mais abrégée par nécessité, donnée par l’actrice d’un visage exprimant tout. Héritage, mais aussi explication confirmée du « décrochage » de tant de chrétiens depuis cinquante ans, malgré le Concile, lequel a paru se conclure non sur l’ouverture politique et sociale évidente qui l’avait inspiré mais sur Humanae Vitae et le « refus de la pillule ». Je vais lire Casti connubii, l’encyclique de Pie XI, contemporaine des lettres, et je pense y faire des découvertes autant de coinçage que d’un prophétisme libérant mais seulement implicite. L’Eglise n’est pas sa hiérarchie cléricale, celle-ci n’est qu’en vue du bien commun, elle est assemblée et communion. L’enseignement véritable est celui dont la vie s’empare, se nourrit, celui que discerne la vie, comme au temps fondateur, celui des évangiles. Certitude aussi que comme en politique, on a les chefs et hiérarchies, les autorités qu'on sécrète, sinon qu'on mérite. La base et les adeptes sont autant responsables que les pasteurs et mentors. Le cercle vicieux ne se rompt que si une relation entre les deux s'établit. Elle le peut - c'est tout l'enjeu auijourd'hui du mariage des prêtres et du prêtre ouvrier, agriculteur, pas seulement pasteur, psychologue (sans formation) ou enseignant - quand le clergé, en chacun de ses membres, est vécu par les ouailles selon sa nature et ses contingences humaines et bien moins selon sa fonction et le "sacerdoce ministériel". Alors le témoignage va et vient des fidèles aux cadres et les cadres sont d'abord des fidèles, des croyants persvéraants ou non parmi tous.Remarque produite par le film qui ne présente que les ouailles : au figé 30 et probablement 40 et 50, a succédé depuis un évolutivité des thèmes, des ambiances et des législations, guère la « doctrine » de l’Eglise, souvent regardée dans notre salle, comme ayant force dogmatique. La réception d’un discours et d’une ambiance n’attestant que peu le contenu strict du discours et des prescriptions. Regarder aussi les cahiers de l’Abbé CAFFAREL, l’anneau d’or que je ne lisais nullement pour la morale sexuelle, mais pour l’âme du couple qu’à mes premières fiançailles (ratées pour des raisons d’ambiance pkus que de personnes). Autour des verres et des biscuits ensuite, moment avec les deux collégiennes tandis qu’Edith converse avec Blandine L. Les affinités d’intelligence entre femmes sont très différentes de celles entre hommes : il y a complicité alors qu’au masculin il y a fraternisation superficielle, didactisme et à terme rivalités malgré la rencontre. Les deux filles n’évoquent que leur mère quand je les interroge sur leur éventuelle pratique religieuse : elles sont laissées « libres de croire ou pas », mais protestent d’une idée positive de toute religion qui aide et qui secourt, donne du sens. C’est donc la table rase. Les tendances homosexuelles, sur lesquelles je les interroge aussi pour leur âge et leur génération, sont naturelles, et passent, disent-elles. Je le crois aussi, on crée par rigidité ou attention adultes, du dogme (ou du laxisme) qui n’a rien à voir avec la vie. – Nous procurer le livre chez Albin Michel publiant ces lettres.
Prier… en rendant grâce de ce champ immense de vie, de témoignage, de réflexion, manifestement disponible à toute semence… de cette rencontre d’une femme telle que Blandine L. : témoignage aussi, le travail, le travail vite, l’ingéniosité de la constance et de la vocation. Nous allons garder le contact, et peut-être ce compagnonnage auquel participerait certainement ma chère femme, peut contribuer à une œuvre. – Dans un sens voisin, rencontre en bouquinerie à Rennes, hier matin, d’une anonyme sans âge, au visage grave tandis qu’Edith fait une razzia de livres pour enfants, pour la cuisine et pour le jardin et que j’achète textes et biographies de Raymond DEVOS. Je l’aborde à la caisse, échange rapide sur les ennuis éventuels et le bonheur car elle se dit dans cette situation, et me cite Démocrite : la conscience a été donnée à l’homme pour faire de la tragédie de la vie une comédie. Je n’ai rien lu ni traduit ou commenté en classe cet auteur. Professeur ? universitaire ? elle élude mais avoue un atelier d’écriture qu’elle dirige, puis refuse de me donner une carte ou un contact. Son naturel cependant et son évidente personnalité me plaisent. Elle est entrée dans ma pensée et maintenant dans ma prière, la mouvance immense de celles et ceux, présents en esprit à notre esprit, quand nous élevons les maisn pour l’offertoire : elel, et toute notre salle d’hier soir. Présence d’ailleurs, tranquille et sobre, du recteur de Malensac, comme déjà pour ce film curieux tourné par un Egyptien de l’immigration sur les apparitions de la Vierge en pays copte. Prier donc… la moisson abondante et les ouvriers peu nombreux (la problématique trop statistique qui hante pratiquement l’Eglise en France devrait nous être familière, c’est celle même du Christ et de l’univers spirituel, celui du salut).
 
Ce matin
Les textes de la liturgie de maintenant rejoignent – étonnant ? – ce que nous avons vécu et réfléchi hier soir. L’abstention ou le conseil aventuré peuvent être plus assassins qu’un geste directement mortifère… Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de tuer ?  Enoncé direct du Christ. Mais ils se taisaient. Alors promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs (j’ai hâte de me donner le temps d’une réflexion et d’un livre dont j’ai tant le goût : psychologie du Christ, en parallèle avec psychologie de ma foi), il dit à l’homme… Suspense et ambiance ; car il y avait là un homme dont la main était paralysée. On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat : on pourrait ainsi l’accuser… « Etends la maisn ». Il l’étendit et sa main redevint normale. Une fois sortis, les pharisiens se réunirent avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr. Les évangiles, les jeux de foule, la conjuration des contraires, la foi n’est pas un contenu ni un dogme, elle est un attachement passionné et vivifiant, chaleureux, gratifiant, amoureusement et amicalement curieux de tout pour ce Christ Jésus, notre Seigneur. L’auteur de la lettre aux Hébreux, avec tranquillité, va jusqu’à inverser l’habituel énoncé de ‘homme  l’image et à la ressemblance de son Créateur : voici qu’à la ressembance de Melchisédech, se lève un autre prêtre. Mais c’est pour mieux nous faire ressentir la divinité du Christ. La « preuve » de Dieu, s’il faut raisonner, par l’homme. Il est devenu prêtre, non pas selon les règles d’une loi humaine, mais pas la puissance d’une vie indestructible. [1]


[1] - lettre aux Hébreux VII 1 à 17 ; psaume CX ; évangile selon saint Marc III 1 à 6

mardi 22 janvier 2013

il a donné des vivres à ses fidèles - textes du jour

Mardi 22 Janvier 2013

                      Prier… [1] de ses merveilles il a laissé un mémorial ; le Seigneur est tendresse et pitié, il a donné des vivres à ses fidèles… Il apporte la délivrance à son peuple… Dieu ne peut absolument pas mentir… Pour notre âme, cette espérance est sûre et solide coomme une ancre fixée… Ambivalence du rite et de ce que nous percevons de notre propre foi, de notre comportement d’incrédulité et de distraction aussi vif que nos élans d’abandon et d’espérance… l’Apôtre appuie là-dessus nos sûretés, tandis que Jésus, son souverain affirme, non du tout que le rite est dépassé ou vain, mais qu’il en est le maître. – Hier matin, départ pour l’école et perspectives des retrouvailles de classe, Marguerite : comme c’est beau le chant des oiseaux, elle y était, nous y étions moins sensibles devant le Charvin à nos réveils en Haute-Savoie. Pour elle, son pays, c’est ici. Peuple de nos chiens, reprise des habitudes de nous-mêmes et de nos quatre-pattes. Le Seigneur est tendresse et pitié. Il a donné des vivres à ses fidèles.


[1] - lettre aux Hébreux VI 10 à 20 ; psaume CXI ; évangile selon saint Marc II 23 à 28

lundi 21 janvier 2013

le jour où paraît ta puissance, tu es prince, éblouissant de sainteté - textes du jour

Lundi 21 Janvier 2013

Traversée d’est en ouest de la France par le Morvan, la neige jusqu’à Vierzon, son pont métallique quand on sort de l’autoroute à la pancarte : centre. La France est autant paysages que gens, et autant géographie qu’histoire. Est-elle actuellement mouvement et bouilonnement comme elle le fut ? – Leçon : d’une rencontre à l’accueil de l’église de Megève, après d’autres et évoquées en méditation-parcours du matin, et qui avait été curieuse de ce que je disais dans mes envois antérieurs sur ces moments, je reçois ceci  [1] qu’aurauit dû présager une question déjà, quand échange de « ministère », elle au nom de sa paroisse près du seuil, et moi en initiative toute spontanée, elle voulait savoir au nom de qui ou au sein de quelle équipe, etc… je… Je ne sais comment me tenir intimement ou répondre sinon en obtempérant.Toute correspondance est une grâce, qu’elle soit particulière de personne à personne ou d’un quelconque, mandaté ou pas, chef politique ou religieux, autorité littéraire ou d’intelligence et d’âme, à immensité collective au présent ou en tous temps. Le miracle des évangiles est qu’ils correspondent à chacun, ce que d’ailleurs disait l’une de mes rencontres dans cette église que j’affectionne, que nous affectionnons : dans l’évangile, chacun trouve sa vie. Il ne disait pas : élixir de vie éternelle mais existence de chacun. Bavard sans doute et prolixe, ai-je tellement correspondu à ceux qui m’ont attiré ? ou que j’ai abordés ? L’intérieur ou l’extérieur, kla peinture ou le sujet ? Mais à égalité avec les plus chaleureux ou vibtratiles, la pensée désormais et la ferveur pour toute opersonne de passage dans ma vie. La parabole chaque dimanche du « baiser de paix », les mains qui se refusent, ou qui – accordées – ne s’accompagnent d’aucun regard, la tête presque révulsée de côté. Ce qui devrait nous unir et ici-bas nous caractérise (abusivement ?) : la chair et tout ce qui va avec… nous sépare donc et ne nous unit que par exception. Prédation et désir ne sont ni union ni communion.
Prier… [2] pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils, comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens ? La pétition de conformisme, je l’ai découverte pour la première fois en conseil municipal à Pontarlier. Sur la table rase, quelqu’un dépose une phrase et chacun la reprend à l’unisson, compris ou pas, mais pour manifester une inventivité propre. La sécurité, non du collectif, mais du répété, de l’habitude, de la convention… La parabole de Jésus réplique par un autre usage, tout pratique. Petrsonne ne met du vbin nouvreau dans de vieilles outres, autrement la fermentation faity éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. A vin nouveau, outres neuves. N’est-ce pas la réponse à cette angoise de l’Eglise actuelle : la réévangélisation et comment ? mais à la clôture du concile dont tant de décrets et d’applications se font encore attendre, a-t-on songé que ce vin nouveau nous allions le déverser dans des outres vieilles ? et quand une élection présidentielle semble augurer une reprise de l’esprit national (ce qui ne nous est pas arrivé depuis des décennies), avons-nous la structure d’accueil ? il est frappant que chacune des révisions ou réflexions constitutionnelles depuis de GAULLE nous éloigne de l’esprit fondateur…. Jésus cependant conclut autrement : les invités de la nice pourraiet-ls donc jeûner, pendant que l’Epoux est avec eux ? Nous ne sommes pas à un enterrement, notre vie n’est pas marquée par l’absence et par la mort. Elle est résurrection quotidienne et instant par instant. Elle est pleine communiuon, elle a pour signes la paix et la joie. Exceptionnalité de nos vies et de la création parce qui’elles sont de Dieu, parce que tout rite, toute liturgie (la prière ne l’est pas, elle est pour chacun de nous l’expression suprême, l’ « invention » la plus personnelle, la suite du projet de Dieu sur nous à notre conception, dans Son esprit, par son Esprit, puis dans le sein maternel autant que dans l’amour parental, nos deux matrices humaines), elle tient à la personne de notre grand-prêtre et à l’origine de sa mission, de sa charge : il en est bien ainsi pour le Christ : quand il est devenu grand-prêtre, ce n’est pas lui-même qui s’est donné cette gloire. Il l’a reçue de Dieu… ce sacerdoce de Melchisédech, le mystérieux. Celui de tous, celui exclusif du Christ. Notre relation à Dieu. Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré… Tu es prêtre à ja mais selon le sacerdoce de Melchisédech… Comme la rosée qui naît de l’autore, je t’ai engendré… . Le psalmiste, l’Apôtre, chacun de nous en prière et en rencontre. Recevoir, même le refus car il est passage intérieur et nous fait arriver à autre chose de nous et du monde.


[1] - ----- Original Message -----
From:
Sent: Monday, January 21, 2013 12:37 AM
Subject: Réponse

Bonsoir Bertrand,
 J'ai bien reçu vos messages hier soir et ce matin, dimanche. J'ai bien apprécié notre petit échange samedi soir ; mais beaucoup moins, le contenu de vos mails.
 -   Je ne lirai pas, c'est sûr, les 61 pages de " Chair et religion " sur mon ordinateur.
 -   L'Evangile au quotidien, comme je vous le disais, je l'ai. Je l'ouvre chaque fois que je le désire.
 -   Vos mails, vos discours mettent en scène - dans des lieux bien précisés - des personnes qu'on reconnaît aisément. Vous évoquez votre rencontre avec 2 hommes (qu'ici, sur place, j'identifie parfaitement), vous dévoilez leur conversation avec vous, leurs agissements ... et vous envoyez cela à 200 correspondants, dites-vous ...
 -   Vous parlez à plusieurs reprises du curé du lieu (il n'y en a pas cinquante, on ne peut pas se tromper !), avec vos appréciations et jugements, une critique de "Marguerite", et vous envoyez cela à vos 200 correspondants ...
 -   Les intentions de prière de notre "livre" : elles peuvent être lues, bien sûr. Mais chacune relève de l'intime ( non pas secret) d'une personne qui est passée par là et qui l'a confiée. Dans le livre, elles sont ; dans le livre, elles restent ; ou bien, portées dans notre prière. On ne joue pas avec ! Mais vous les envoyez à vos 200 correspondants ...  parce que vous trouvez cela beau et que cela vous a ému ...
 Non, Bertrand, désolée ; je ne veux pas participer à ce genre de correspondance. Je ne trouve pas cela correct - bien que partant certainement, de votre part (et j'en suis persuadée) d'une bonne intention : le désir de partager, d'échanger, de parler.
 Je ne tiens donc plus à recevoir tous ces mails, toutes ces paroles. S'il vous plaît, retirez mon adresse de votre liste. Merci.
 Peut-être nous recroiserons-nous, cette année ou une prochaine. Un petit brin de conversation sera toujours possible. Si c'était le cas, n'hésitez pas à vous (re)présenter : je reconnais difficilement les gens. Ce n'est pas mauvaise volonté de ma part ; j'en suis toujours navrée.
 Bonne continuation dans ce qui vous tient à coeur.

----- Original Message -----
To:
Sent: Monday, January 21, 2013 7:17 AM
Subject: Re: Réponse
Je vous comprends. Revoyons-nous un peu tous les ans si le hasard ou la providence le permet.  Plein de voeux.

[2] - lettre aux Hébreux V 1 à 10 ; psaume CX ; évangile selon saint Marc II 18 à 22

dimanche 20 janvier 2013

tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit - textes du jour

Dimanche 20 Janvier 2013

                              Prier…[1] les noces de Cana. Dieu fait homme partage nos soucis et nos problèmes, les moins divins… et veut y remédier, aussi… tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. Miracle frappant pour les hôtes et les jeunes mariés, mais dérisoire en apparence, selon nous qui nous faisons « une idée » du spirituel et aussi de ce qui est important… pour les autres.  La mère de Jésus était là. Présence et parole décisives : il y a le dialogue avec l’ange à l’Annonciation, le dialogue avec Elisabeth lors de la Visitation, l’adresse à Jésus retrouvé au Temple, et cette parole, en deux temps et à deux interlocuteurs. A Jésus, ils n’ont plus de vin. Aux serviteurs, faites tout ce qu’il vous dira. Marie centrale. Elle veille. Elle connaît son Fils, quoique toujours surprise, elle a confiance plus que connaissance. Et sans doute la confiance qui est foi est la véritable connaissance. Comme la jeune mariée est la joie de son mari, ainsi tu seras la joie de ton Dieu. … Chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous. Nos équilibres personnels, nos équilibres sociaux. Et Dieu en tout : celui qui agit en tout cela, c’est le même et unique Esprit…Le Seigneur est roi ! il gouverne les peuples avec droite.


[1] - Isaïe LXII 1 à 5 ; psaume XCVI ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XII 4 à 11 ; évangile selon saint Jean II 1 à 11

samedi 19 janvier 2013

venu appeler - textes du jour

Samedi 19 Janvier 2013

Dernier jour ici, et peut-être dans ce studio, une habitude et une propriété dite à temps partagée de trente-cinq ans : la spoliation contre laquelle je me mets à lutter bien tard et pour quelques-uns aussi, avec nous. Hier, la confirmation par le paysage et les rencontres de la grandeur humaine et spirituelle de ce pays, l’église et le cœur de bourg à Beaufort (demeurée au mur savoyard la peinture à peine vieillie en cent cinquante deux ans : gendarmerie impériale… fierté du village comme l’exceptionnelle puissance d’un chœur aux trois quarts troglodyte), la descente des Saisies à Haute-Luce. Vie chaque début d’automne de notre cher Denis M. s’y reposant de l’âge et des routines. Confirmation aussi d’un stock et d’un matériau que je ne sais pas faire fructifier : ces souvenirs de famille, en images du second demi-siècle de la photo., encore souvent sur verre, ces correspondances entre époux pendant deux guerres… des rencontres comme toujours dans ma vie… et notre trinité, l’étoile d’or de Marguerite, la pulsation de ces deux sommeils, tandis que le jour est encore en chape et sous plafond bas. – Prier pour le monde, nos pays. Et ce fils incompréhensioble, surtout pour lui-même, que mon cher Xavier C. vient de perdre : impossible justification d’une mort qu’on n’a su empêcher, impossible dire de la compassion et de la communion, Xavier pour son fils encore vivant, et moi pour ce camarade complexe qui n’a pas su allier beauté et souplesse, conjugalité et détente. Je ne peux que prier, et je ne sais pas prier. Alors, j’offre tout déballé ou empaqueté, en communion avec ceux et celles qui nous ont précédés… Acceuille les paroles de ma bouche, le murmure de mon cœur ; qu’ils parviennent devant toi, Seigneur, mon rocher, mon défenseur ! [1] Quel que soit le paysage intérieur, qu’il soit tonique ou désespéré, toujours trompeur s’il ne me montre à travers tout, Ton visage, mon Seighnetr mon Dieu, s’il ne me transporte d’envie et de désir de me remettre à Toi et de vivre éoerdûment grâce à Toi, car de Toi seul viennent tout bien, toute joie et surtout cette science d’âme que les déboires et la mort sont encore une marche vers Toi. Tu me le redis ce matin à moi et à tant d’autres à travers siècles et civilisations : Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. J’en suis, nous en sommes donc tous, et nous sommes appelés par celui qui n’est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses ; en toutes choses, il a connu l’épreuve comme nous et il n’a pas péché. Dieu fait homme a connu, subi, vaincu la tentation… L’Apôtre conclut en nous prenant la main, en nous enserrant d’âme, avec une logique qui domine une sensibilité et une ferveur propres qui sont, chez Paul, pourtant si évidentes selon tous ses écrits personnels et aussi la chronique de Luc, l’évangéliste des enfances et du Christ et de l’Eglise : avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours. Céder à l’attraction, comme tous… toute la foule venait à lui et il les instruisait…même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi… Comme Jésus était à table – sur invitation de Matthieu-Lévi, le collectyeur d’impôts, justification, qui sera aussi celle de Zachée, de nos repas de communion « privée » ou « solennelle » et de fêtes censément religieuses, et elles le sont quand nous festoyons et nous rencontrons parce qu’un sacrement, parce qu’une Présence a provoqué notre assemblée familiale et plus…  comme Jésus était à table dans sa maison, beaucoup de publicatins et de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car il y avait beaucoup de monde. Jésus confirme cette sorte de sans-gêne apparent, tous ces arrivants, tous ces nouveaux venus, ces pique-assiettes ? ou ces gens avides de… de Lui, finalement tant Il représente à l’évidence quelque chose, le bien en soi, le bonheur vrai, le salut… Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs. La chronique ne dit pas si les murmurants, les récalcitrants, les critiques qui sont comme les autres venus se presser autour de Lui, sont partis quand ils ont été remis à leur place, les scribes du parti des pharisiens, les appartenances idéologiques, religieuses, politiques et leurs fumées. Ils ont dû rester à leur place, puisqu’eux aussi étaient pécheurs.


[1] - lettre aux Hébreux IV12 à 16 ; psaume XIX ; évangile selon saint Marc II 13 à 17