mardi 31 mars 2015

- textes du jour

voir mercredi Saint 1er Avril - textes de ce jour lus en même temps que ceux de mercredi

lundi 30 mars 2015

il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit - textes du jour

Lundi 30 Mars 2015



06 heures 50 + … nausée. Ce n’est pas la première fois. Contrôle. Prier… Jean précise Marc. C’est bien Marie qui vénère Jésus en le parfumant [1], c’est bien Judas qui critique, le prix supposé est le même, mais les lieux changent. Pour Marc, la scène se passe chez Simon le lépreux, pour Jean c’est chez Lazare et ses deux sœurs. La réplique de Jésus est la même : des pauvres, vous en aurez toujours parmi vous… Marie (Madeleine) est l’ultime prophète de la mise au tombeau, elle sera aussi la première à voir et à toucher le Christ ressuscité. C’est la parfaite contemplative et c’est la plus gratifiée. Son geste détermine Judas à la trahison selon Marc et ce récit donne l’occasion à Jean de caractériser le traître, parfaitement repéré par l’entourage du Christ. C’est daté. Isaïe résume : caractère, psychologie du Christ déjà désigné comme Il le sera après le baptême dans les eaux du Jourdain et lors de Sa transfiguration. Rôle du Christ, le respectueux de toute faiblesse, le législateur universel, le libérateur : celui que physiquement, on immobilisera au plus : crucifié. Mon élu qui a toute ma faveur. J’ai fait reposer sur lui mon esprit.
Train, la nuit, nulle part. Repères, l‘actualité, hier soir, Marguerite commentant et annonçant, ce matin Olivier B. résumant [2].


[1] - Isaïe XLII 1 à 7 ; psaume XXVII ; évangile selon saint Jean XII 1 à 11

[2] - Le 30/03/2015 07:08, Olivier BRISSON a écrit :

Relaxe pour Dieudonné qui  avait qualifié Valls de « Mussolini moitié trisomique.. »
Ce  n’était qu’une moitié d’injure publique ?
Le 24/03/2015

Alors que la laïcité c’est la liberté de croire, ou de ne pas croire, et de ne pas être inquiété pour ses croyances et origines,
Sarko  l’interprète  comme  une interdiction de choix de  plat  ou de choix de vie…
Le 25/03/2015

Dans le groupe Dassault, c’est la famille qui commande, l’Etat qui paie et la famille qui encaisse…
Le 26/03/2015

Le monde de l’industrie devient fou..
La même semaine, Peugeot décide d’investir en France et Jaguar Land Rover en Grande Bretagne…
Le 27/03/2015

Le groupe de BTP Vinci mis en cause pour des pratiques de travail  au Qatar  assimilées à de l’esclavage, réfute toute accusation…
… seules les normes de l’esclavage, applicables et appliquées au Qatar  sont imposées à ses salariés sur place… ?
Le 28/03/2015

Scission chez les « Verts » à cause d’écolos favorables à Hollande…
…surtout favorable à leur entrée au gouvernement…
Le 29/03/2015

Réécoutons «  Ma France » , chanson de Jean Ferrat, qui vivait en Ardèche, seul département passé de droite à gauche…
Le 30/03/2015

 

dimanche 29 mars 2015

laïcité et proposition Laborde - communiqué de l'Observatoire de la laïcité - 9 Mars 2015

PREMIER MINISTRE

Paris, le lundi 9 mars 2015

Objet : communiqué de l’Observatoire de la laïcité sur la proposition de loi n°61 « visant à étendre l’obligation de neutralité à certaines personnes ou structures privées accueillant des mineurs ».

Dans son avis adopté le 15 octobre 2013 (1), l’Observatoire de la laïcité, organisme transpartisan placé auprès du Premier ministre, a rappelé son opposition à toute nouvelle législation à ce stade sur la question de l’extension de l’obligation de neutralité au secteur privé. En effet, il rappelle que le droit actuel, bien que méconnu, permet déjà d’encadrer le fait religieux (y compris les tenues vestimentaires) et d’interdire tout prosélytisme au sein d’une entreprise privée (2). C’est cela qu’a confirmé l’arrêt de la Cour de cassation Crèche Baby-Loup du 25 juin 2014. Aller au-delà et imposer une neutralité générale et absolue pourrait être contre-productif et contrevenir aux principes constitutionnels et de la Convention européenne des droits de l’Homme d’égalité et de liberté de conscience mais aussi s’opposer au principe de laïcité lui-même qui la garantit. Par ailleurs, l’avis de l’Observatoire de la laïcité a rappelé que le principe de laïcité ne prohibe le subventionnement public que pour les organisations cultuelles. Le prohiber plus largement pourrait être considéré comme discriminatoire, et donc attentatoire au principe d’égalité, également constitutionnel. Également, l’Observatoire de la laïcité a rappelé la nécessité de renforcer l’offre publique d’accueil des mineurs et ainsi d’éviter toute multiplication de structures confessionnelles séparées, ce que ce texte pourrait pourtant favoriser. Enfin, l’Observatoire de la laïcité rappelle que la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) (3) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE) (4), saisis sur cette même question, ont adopté deux avis allant dans le même sens et s’opposant à ce stade à toute nouvelle législation de ce type.

1 Par 17 voix « pour », 3 voix « contre » et 1 « abstention ».
2 Cf. les guides pratiques de l’Observatoire de la laïcité : www.laicite.gouv.fr.
3 Par un avis adopté par 30 voix « pour », 4 voix « contre » et 4 « abstentions ».
4 Par un avis adopté par 172 voix « pour », 1 voix « contre » et 13 « abstentions ».

en écoutant la lecture de la Passion selon saint Marc

même ceux qui étaient crucifiés avec Lui, l'injuriaient - textes du jour

Dimanche 29 Mars 2015 - dit des Rameaux et deuxième dimanche de la Passion


                              Cycle de la Passion et pour notre époque cycle du mondialisme et cycle du djihad, tous cycles auxquels on ne peut rien… ? Pour le Christ, tout est joué d’avance d’autant qu’Il a lui-même prophétisé Sa mort et que toute sa vie « publique » en a été l’exposé des motifs. Le mondialisme s’adapter sans écarter la mort lente d’une ou deux générations, notamment en Europe et chez nous jusqu’à ce que s’invente d’autres activités et d’autres modes d’être et de vivre, obéissant aux nouveaux critères, eux-mêmes en constante novation. Le djihadisme prenant dans l’âme des jeunesses les pays nantis, imposant une version mentale et d’addiction de ce mondialisme et qui ne sera évidemment éradiqué ni par les marches de protestation comme celle de Tunis tout à l’heure, ni par les bombardements américains, saoudiens et petitement, couteusement français. Il n’y a que le Christ qui livre un combat corps à corps, puisque c’est Son corps qui est offert et qui va périr. – Les textes de maintenant s’inscrivent entre deux images fortes 
Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le. Si l’ont vous dit : « Que faites-vous là ? », répondez : « Le Seigneur en a besoin, mais il vous le renverra aussitôt »… Joseph acheta un linceul , il descendit Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un tombeau qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau. Or, Marie Madeleine et Marie, mère de José, observaient l’endroit où on l’avait mis. Tout est extrêmement situé, précis, décrit. Notre foi ne reposent pas sur un manuel de prières ou de convenances mais sur des événements auxquels beaucoup ont participé [1].
« Belles » scènes de lâcheté : quelques-uns se mirent à cracher sur lui, couvrirent son visage d’un voile, et le giflèrent en disant : « Fais le prophète ! » Et les gardes lui donnèrent des coups. La duplicité : Judas et la foule, les comportements. A quoi bon gaspiller ce parfum ? une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle lui vera le parfum sur la tête…  Judas Iscariote, l’un des Douze, alla trouver les grands-prêtres pour leur livre Jésus. A cette nouvelle, ils se réjouirent et promirent de lui donner de l’argent. Et Judas cherchait comment le livrer au moment favorable. … Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemi, d’autres des feuillages coupés das les champs. Ceux qui marchaient devant et ceux qui qui suivraient criaient : « Hosanna ! … » … de nouveau, ils crièrent : « Crucifie-le ! » Pilate leur disait : « Qu’a-t-il donc fait de mal ? » Mais ils crièrent encore plus fort : « Crucifie-le ! ». Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra qu’il soit crucifié…. Et Jésus ? je sais que je ne serai pas confondu…  il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix…  il est proche, celui qui me livre… Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? …  Pourtant, l’affirmation devant les Juifs, Ses compatriotes et co-religionnaires, devant le Romain et l’occupant : Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? – Je le suis, et vous verrez le fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant, et venir parmi les nuées du ciel… Es-tu le roi des Juifs ? – C’est toi-même qui le dis. Seule manifestation de foi : le centurion, qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré. Le silence. Silence de ce matin et de ces jours et nuits de prière.


[1] - l’entrée à Jérusalem selon saint Marc XI 1 à 10 ; Isaïe L 4 à 7 ; psaume XXII ; Paul aux Philippiens II 6 à 11 ; Passion selon saint Marc XIV 1 à XV 47

samedi 28 mars 2015

courriel à l'Elysée - de la proposition Laborde aux forces et circonstances qu'on néglige


Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

je ne comprends pas.

Depuis l'automne de 2012 (Aulnay et Florange) et plus encore depuis la nomination de Manuel Valls et d'Emmanuel Macron, le Président fait tout pour que les sensibilités et les convictions de gauche en politique économique et sociale soient heurtées de front : en pratiques, en références, en textes et en symboles, sans pour autant se faire situer par les Français en centriste de gestion et de modération, voire en  législateur "sociétal" consensuel. Il se donnerait une identité en paraissant donner des "gages" à une frange réputée à tort ou à raison sectaire et anti-religieuse : les références qu'on attribuait à Vincent Peillon et maintenant la proposition Laborde. Par un ami prêtre et aussi par une relation amicale (la secrétaire personnelle de Raymond Barre, un moment à la tête de la loge féminine), j'ai une idée plutôt positive de la franc-maçonnerie, sous bénéfice d'inventaire que je n'ai pas encore pratiqué faute de temps et de vraie curiosité. De même que je n'ai pas encore lu l'intégralité des débats au Sénat mais ci-joint ce que j'ai lu, et - évidemment - Jean-Louis Bianco, tant au titre de son institution que par sa personnalité et son parcours plus qu'éminents même s'il n'a pas abouti à Matignon en 1993 ni en 2007, me paraît dans l'affaire plus que de bon conseil.

Ce qui me frappe, c'est qu'une jurisprudence et une inclination générale du pays à s'imposer les moyens de la tolérance et de la convivialité - positives - notamment dans les circonstances de la menace djihadiste et du péril d'amalgame mettant en cause nos compatriotes musulmans, sont dévoyés en un débat et un texte - maintenant - qui inquiètent les chrétiens pratiquants et les fait se sentir menacés. Comme si les législations sur le mariage et en bio-éthique n'en avaient pas fait assez pour que s'ameute un radicalisme intégriste catholique, sans troupes avant Novembre 2012. Une belle occasion d'ailleurs d'avoir l'Eglise catholique en France du côté du gouvernement et à fond, et sans doute tous les responsables du culte musulman, se perd  en n'accordant qu'un nombre si infime de visas aux chrétiens obligés de fuir l'Irak où ils pratiquent depuis les temps apostoliques, un nombre si infime qu'il nous déshonore. 

Cela fait beaucoup de maladresses. C'est aussi gaspiller à des à-côtés la capacité à débattre et l'énergie à inventer pour le sujet principal : la réappropriation nationale de l'économie en France.

Courir derrière les écologistes qui ne représentent plus rien électoralement - car le souci de la planète et de notre environnement est celui de tout le monde, donc de tous les partis - et les radicaux dits de gauche pour "élargir" ou consolider la majorité présidentielle au Parlement, sinon dans le pays, me paraît de nul effet.

Quant à notre contribution pour une " démocratie vivante " (expression du cher Michel Jobert) dans l'Union européenne et pour une vraie solidarité entre Etats membres, nous persévérons trop ouvertement dans le déni : Alstom avec les Américains et non les Allemands, la laudation de PSA pour n'avoir pas choisi Vigo et l'Espagne. Cela pour 60 millions d'euros, montant dérisoire comparé aux 130 ou 160 milliards du pacte de croissance publié l'été de 2012 après que Berlin y ait consenti comme prix de notre alignement pour le pacte budgétaire, ou auix 360 ou plus milliards du plan Juncker... milliards dont on ne voit pas le moindre centime affecté à quoi que ce soit de sensible ou d'urgent. Et bien entendu nous ne comprenons ni
Syrisa ni Podemos ni - peut-être - tout simplement l'avenir en termes politiques et populaires.

Dans le campagne de ces départementales, où l'on fait élire les représentants locaux des Français à une institution dont les compétences ne sont toujours pas arrêtées - l' "esprit français" depuis notre Ancien Régime et les Lumières : clarté et logique - je suis frappé, pour ce que j'entends en réunions ou dans les rues, par la bonne volonté générale, et même le civisme. Le Président y répond-il et les clameurs anti-FN du Premier ministre sont-elles l'énoncé d'une nouvelle donne en aménagement du territoire et en solidarité de tous les niveaux de décentralisation de la puissance publique ?

Ce n'est pas bien.

Le civisme et les convictions religieuses sont en France des forces - encore manifestées le 11 Janvier dernier - mais qui semblent n'être pas comprises par notre élu suprême.

Je le regrette. Je souhaite sa conversion, et plus prosaïquement - pour vous - une bonne décompression ces deux jours.

Tous mes voeux pour le Président dans son très important moment à Tunis, demain.

opinion réservée de Jean-Louis Bianco - secrétaire général de l'Elysée au temps (1982-1992) de François Mitterrand


La Croix.com 11 Mars 2015

 

Jean-Louis Bianco dénonce un « dévoiement de la laïcité »

Le président de l’Observatoire de la laïcité dénonce les risques d’un dévoiement de ce principe républicain dans un contexte de montée du sentiment antireligieux

11/3/15 - 11 H 20
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Christophe Petit Tesson / MAXPPP
Avec cet article
 Une proposition de loi des radicaux de gauche (PRG) veut étendre le principe de neutralité des crèches publiques aux structures éducatives privées ? Le débat programmé le 12 mars est finalement renvoyé au mois de mai. Sur le fond, pourquoi critiquez-vous cette initiative ?
JEAN-LOUIS BIANCO : Dans un avis adopté le 15 octobre 2013 (17 voix pour, 1 contre et 3 abstentions) l’observatoire s’était prononcé contre une telle législation. À la même époque, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) émettait un avis négatif (30 voix pour, 4 contre et 4 abstentions) et enfin le Conseil économique social et environnemental faisait de même (172 voix pour, 1 contre et 13 abstentions). Il y a donc une très forte opposition à une loi qui est ni nécessaire, ni inopportune.
 > À Lire  : Crèches, le débat sur le voile renaît à l’Assemblée  
Pas nécessaire car, si on veut régler des situations problématiques de type Baby Loup, on peut le faire soit en procédant à une délégation de service public, soit en limitant avec certaines précautions l’expression religieuse de salariés. La Cour de cassation a précisément expliqué dans son arrêt de juin 2014, sur cette affaire Baby Loup, qu’il est possible d’imposer une certaine neutralité au personnel.
Cette proposition de loi est inopportune car cela revient à étendre de la neutralité de l’État à une structure privée uniquement parce qu’elle reçoit de l’argent public. Elle s’oppose donc à notre conception de la laïcité. Je n’ai aucun doute qu’un tel texte, s’il était voté, serait jugé contraire à la constitution et sanctionné pour discrimination par la Cour européenne des droits de l’homme.
 Ce texte n’est-il pas une réponse politique de fermeté face aux risques de communautarisme ?
J.-L. B.  : Cette proposition de loi fait le jeu du Front National qui a inscrit cette mesure à son programme électoral des départementales. Je comprends mal que l’on puisse à la fois exprimer sa peur du FN, dire qu’il est l’ennemi numéro 1, et prendre une mesure qui va dans le sens de ce qu’il propose.
 Quel est selon vous le soutien du gouvernement et, au-delà, la majorité socialiste, à ce texte ?
J.-L.B.  : Je pense qu’il y a débat au sein du parti socialiste, du groupe à l’Assemblée et les positions au gouvernement ne sont pas unanimes. Je ne suis pas dans le secret des délibérations... Mais j’espère que la raison va l’emporter. C’est pour cela que je prends mes responsabilités non seulement en tant que président de l’Observatoire mais aussi comme citoyen, et responsable politique.
Le gouvernement qui a des problèmes de majorité cherche à s’attirer les grâces du PRG. Cette façon de faire marque un retour à la IVème république, c’est-à-dire au régime des partis. Une chose est de chercher une majorité de rassemblement, une autre de faire des concessions tactiques. C’est encore plus grave quand on le fait sur un sujet aussi important que la laïcité.
 Certains critiquent aussi le trop grand interventionnisme des pouvoirs publics pour organiser le culte musulman  ?
J.L.B.  : Ce sont souvent les mêmes qui reprochent à l’État de trop en faire pour organiser ce culte et de ne pas assez s’engager contre le port du voile... L’Observatoire a fait des recommandations après les attentats de janvier, par exemple pour le recrutement d’aumôniers de prison musulmans ou la formation des imams.
 > Lire aussi : L’observatoire de la laïcité presse l’État d’agir 
Il n’y a aucune raison pour que l’islam ne soit pas compatible avec la laïcité. Simplement, c’est une religion nouvelle en France et elle n’a pas les mêmes structures que d’autres cultes. Il faut l’aider à s’organiser comme tentent de le faire depuis des années les ministres de l’intérieur successifs. Les musulmans doivent se prendre eux-même en main et l’État se tenir à leurs côtés. Ce rôle est tout à fait conforme à notre conception de la laïcité.
 Voyez-vous dans la proposition de loi une mauvaise réponse juridique ou plus profondément l’expression d’un raidissement laïc ?
J.-L.B.  : Il s’agit d’un dévoiement de la laïcité dans une version intégriste, punitive et, même si ses promoteurs s’en défendent, anti-musulmane, anti-religions. Notre pays est traversé par des difficultés énormes. Un sondage récent révèle que seulement 22% des Français estiment que l’on peut faire confiance à quelqu’un qu’on ne connaît pas. Nous vivons dans une société de défiance avec les problèmes que l’on connaît d’emploi, d’intégration, de sécurité... Dans ce contexte de grandes tensions, une telle loi ne ferait que les aggraver alors qu’il faut savoir raison garder.
Avec un tel texte, on met le doigt dans un engrenage dramatique. On va ensuite légiférer sur les mamans qui accompagnent les sorties scolaires, sur l’université, sur les usagers des services publics, sur l’entreprise... Certains veulent normer la société, ce qui est le contraire de la liberté et de la diversité dans un monde moderne.
 > Lire aussi : L’observatoire se penche sur l’université 
 Quelles seraient les conséquences d’une telle loi sur le terrain  ?
J.-L.B. : Ce texte suscite beaucoup d’inquiétude dans le monde associatif et les structures socio-éducatives. La PPL vise l’ensemble des mineurs confiés à des centrés aérés, des colonies de vacances, des lieux de placement... Je fais tous les jours ou presque des visites, cette semaine encore en Seine-Saint-Denis ou j’ai rencontré 200 travailleurs sociaux. Éducateurs de rue, intervenants dans les réseaux d’éducation prioritaire, ils considèrent ce texte comme une grave menace sur leur manière de travailler.
J’ajoute que dans un climat ou beaucoup de religions perçoivent des attitudes laïcardes comme antireligieuses, ce texte suscite l’inquiétude des cultes. Nous les consultons actuellement dans le cadre de la préparation de notre rapport annuel. Nous avons reçu les protestants et les juifs la semaine dernière, le président de la conférence épiscopale, Mgr Pontier, mardi 10 mars. Ils se sont exprimés contre cette mesure qui aurait paradoxalement pour conséquence de renforcer les crèches privées confessionnelles musulmanes. Ce texte est dangereux pour la cohésion nationale, pour le vivre ensemble, il va accentuer le sentiment de discrimination des musulmans.
Recueilli par BERNARD GORCE

texte et débat - renforcement de la laïcité à l'école dès l'accueil de la toute petite enfance


 

Adoption de la PPL Laborde sur la "neutralité et accueil de la petite enfance"

Adoption de la PPL Laborde sur la
franoise laborde intervient  la tribune du snatLa proposition de loi dont Françoise Laborde est l'auteure, visant à étendre l'obligation de neutralité pour les structures privées d'accueil de la
petite enfance, a été adoptée le 17 janvier 2012.

L'objectif du texte d'origine était d'instituer l'obligation de neutralité, comme dans le service public de l'éducation qui concerne les enfants en âge d'être scolarisés, au secteur de l'accueil de la petite enfance et et d'étendre ainsi le principe de respect de la laïcité.

Cette loi ne vise ni à stigmatiser ni à discriminer certaines pratiques religieuses,  mais à garantir le droit des parents à choisir l'éducation de leur enfant, qui est un droit affirmé au plus haut niveau, y compris dans le droit européen. Elle doit ainsi permettre à ceux qui le souhaitent d'assurer une éducation à caractère laïc pour leur enfant en bas âge, tout comme il garantit à ceux qui en font le choix le droit à une éducation à caractère religieux, respectant ainsi la liberté de conscience de chacun.
franoise laborde intervient  la tribune du snat
Cette loi ne tend pas à faire perdre leur emploi aux nounous, contrairement à ce qu'ont véhiculé certains messages polémiques et diffamatoires.

Structures privées en charge de la petite enfance

Proposition de loi visant à étendre l'obligation de neutralité aux structures privées en charge de la petite enfance et à assurer le respect du principe de laïcité :

Objet du texte

La proposition de loi visant à étendre l'obligation de neutralité aux structures privées en charge de la petite enfance et à assurer le respect du principe de laïcité a été déposée au Sénat par Mme Françoise Laborde (RDSE - Haute-Garonne) et les membres du groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen.

En application du principe de laïcité défini à l'article premier de la Constitution de 1958, la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 encadre le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics.

Déplorant qu'une crèche privée laïque puisse rencontrer des difficultés à faire respecter son caractère laïc et souhaitant clarifier les règles qui définissent les conditions d'accueil de la petite enfance en dehors du domicile parental, dans les différentes structures collectives (crèches, haltes garderies, jardins d'enfants) et à domicile (crèche familiale, assistantes maternelles), les auteurs de cette proposition de loi ont choisi d'introduire une obligation de neutralité dans les dispositifs législatifs relatifs à la qualification professionnelle (article L. 2324-1 du code de la santé publique, quatrième alinéa) et à l'agrément des personnes habilitées à accueillir de jeunes enfants (article L. 421-3 du code de l'action sociale et des familles s'agissant des assistantes maternelles et des assistants familiaux).



17 janvier 2012 : Structures privées en charge de la petite enfance ( texte adopté par le sénat - première lecture )

PROPOSITION
DE LOI
adoptée
le 17 janvier 2012

N° 48
SÉNAT
                  
SESSION ORDINAIRE DE 2011-2012

PROPOSITION DE LOI
ADOPTÉE PAR LE SÉNAT
visant à étendre l'obligation de neutralité à certaines personnes ou structures privées accueillant des mineurs et à assurer le respect du principe de laïcité.
Le Sénat a adopté, en première lecture, la proposition de loi dont la teneur suit :
Voir les numéros :
Sénat : 56 rect., 144 et 145 (2011-2012).
Article 1er
L'article L. 2324-1 du code de la santé publique est ainsi
1° Après le troisième alinéa, il est inséré un II ainsi rédigé :
« II. - Lorsqu'ils bénéficient d'une aide financière publique, les établissements et services accueillant des enfants de moins de six ans sont soumis à une obligation de neutralité en matière religieuse.
« Les établissements et services ne bénéficiant pas d'une aide financière publique peuvent apporter certaines restrictions à la liberté d'expression religieuse de leurs salariés au contact d'enfants. Ces restrictions, régies par l'article L. 1121-1 du code du travail, figurent dans le règlement intérieur ou, à défaut, dans une note de service.
« Les deux alinéas précédents ne sont pas applicables aux personnes morales de droit privé se prévalant d'un caractère propre porté à la connaissance du public intéressé. Toutefois, lorsqu'elles bénéficient d'une aide financière publique, ces personnes accueillent tous les enfants, sans distinction d'origine, d'opinion ou de croyances de leurs représentants légaux. Leurs activités assurent le respect de la liberté de conscience des enfants. » ;
2° Le premier alinéa est précédé de la mention : « I. - »  et le quatrième alinéa de la mention : « III. - ».
Article 2
Après l'article L. 227-1 du code de l'action sociale et des familles, il est inséré un article L. 227-1-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 227-1-1. - Lorsqu'elles bénéficient d'une aide financière publique, les personnes morales de droit privé qui accueillent des mineurs protégés au titre du présent chapitre sont soumises à une obligation de neutralité en matière religieuse.
« Les personnes morales ne bénéficiant pas d'une aide financière publique peuvent apporter certaines restrictions à la liberté d'expression religieuse de leurs salariés au contact des mineurs. Ces restrictions, régies par l'article L. 1121-1 du code du travail, figurent dans le règlement intérieur ou, à défaut, dans une note de service.
« Les deux alinéas précédents ne sont pas applicables aux personnes morales de droit privé se prévalant d'un caractère propre porté à la connaissance du public intéressé. Toutefois, lorsqu'elles bénéficient d'une aide financière publique, ces personnes morales accueillent tous les mineurs, sans distinction d'origine, d'opinion ou de croyances. Leurs activités assurent le respect de la liberté de conscience des mineurs. »
Article 3 (nouveau)
Avant l'article L. 423-23 du code de l'action sociale et des familles, il est inséré un article L. 423-22-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 423-22-1. - À défaut de stipulation contraire inscrite dans le contrat qui le lie au particulier employeur, l'assistant maternel est soumis à une obligation de neutralité en matière religieuse dans le cours de son activité d'accueil d'enfants. »
Délibéré en séance publique, à Paris, le 17 janvier 2012.
Le Président,
Signé : Jean-Pierre BEL

Proposition de loi visant à étendre l'obligation de neutralité aux structures privées en charge de la petite enfance et à assurer le respect du principe de laïcité

30 novembre 2011 : Structures privées en charge de la petite enfance ( rapport - première lecture )
Rapport n° 144 (2011-2012) de M. Alain RICHARD, fait au nom de la commission des lois, déposé le 30 novembre 2011
Disponible au format PDF (210 Koctets)
Tableau comparatif au format PDF (63 Koctets)


proposition de loi Laborde . laïcité dès l'accueil de la toute petite enfance - inquiétude de l'Eglise


 

La proposition de Loi Laborde suscite une très vive inquiétude des évêques

Publié le 11 mars 2015
Bannière pour la rubrique CEFObligation de neutralité dans les structures privées accueillant des mineurs
La proposition de Loi Laborde
suscite une très vive inquiétude des évêques
Jeudi 12 mars 2015 sera présentée à l’Assemblée nationale une proposition de loi « visant à étendre l’obligation de neutralité à certaines personnes ou structures privées accueillant des mineurs et à assurer le respect du principe de laïcité ».
Face à ce texte, la Conférence de Evêques de France exprime sa très vive inquiétude. Elle y voit l’inspiration manifeste d’une méfiance vis-à-vis des religions dont il faudrait protéger les mineurs.
Elle souligne que lier le respect de la neutralité à la nature du financement est un dévoiement de la lettre comme de l’esprit de la loi de 1905 qui régit notre laïcité.
Elle dénonce fermement une nouvelle attaque qui cherche non plus seulement à reléguer les religions dans la sphère privée mais dorénavant à les cacher en les faisant disparaître progressivement de tout lieu de vie sociale.
En minant ainsi peu à peu, insidieusement, notre modèle de laïcité, ce n’est pas un Etat laïc qu’on veut garantir mais promouvoir une société vidée de toute référence religieuse. Nous ne pouvons l’accepter ; cela ne correspond en rien à la réalité de notre société.
+ Georges PONTIER
Archevêque de Marseille
Président de la CEF

Radio-Vatican

Projet de loi Laborde : l'inquiétude des évêques de France

La crèche Baby Loup, qui fut au cœur d'une polémique sur le port du voile. - RV
11/03/2015 12:40
(RV) En France, une proposition de loi suscite une certaine polémique : celle des radicaux de gauche (PRG), qui veulent étendre le principe de neutralité des crèches publiques aux structures éducatives privées recevant des financements publics. Le projet de loi Laborde, qui devait être présenté ce jeudi 12 mars à l’Assemblée Nationale, a finalement été reporté à la semaine du 11 mai, après les élections départementales.
Nombreuses sont les oppositions à ce projet de loi ; certains, à l’instar du président de l’observatoire de la laïcité, Jean-Louis Bianco, y décèle un « dévoiement de la laïcité ». Un constat partagé par la conférence des évêques de France, qui exprime quant à elle sa « très vive inquiétude », voyant dans ce projet de loi, « l’inspiration manifeste d’une méfiance vis-à-vis des religions dont il faudrait protéger les mineurs ».
La Conférence des évêques « dénonce fermement une nouvelle attaque qui cherche non plus seulement à reléguer les religions dans la sphère privée mais dorénavant à les cacher en les faisant disparaître progressivement de tout lieu de vie sociale. En minant ainsi peu à peu, insidieusement, notre modèle de laïcité, ce n’est pas un Etat laïc qu’on veut garantir mais promouvoir une société vidée de toute référence religieuse. Nous ne pouvons l’accepter ; cela ne correspond en rien à la réalité de notre société », peut-on lire dans un communiqué signé par Mgr George Pontier, archevêque de Marseille, et président de la CEF.
Vives réactions également des évêques orthodoxes de France qui, tout en réaffirmant leur « attachement au principe fondateur de laïcité, socle républicain du vivre ensemble », « s'inquiètent des risques actuels de son dévoiement par un glissement progressif d'une « laïcité de confiance » qui apaise et comprend, vers une « laïcité de peur » qui stigmatise et exacerbe les tensions au lieu de les réduire ». Il ne faut pas se tromper de débat soulignent t-ils, « ce n'est pas la présence du symbole religieux dans l'espace public qui pose problème mais plutôt son instrumentalisation à des fins autres que spirituelles. Il s'agit là davantage d'une question de maintien de l'ordre public que d’un problème de laïcité, concept essentiel pour le vivre ensemble mais qui est de plus en plus malmené au gré des conjonctures ».
Cette proposition de loi se fonde sur la jurisprudence Baby-Loup. La Cour de cassation avait donné raison en juin 2014 à cette crèche associative qui avait licencié une salariée. Celle-ci avait en effet refusé d’enlever son voile comme le demandait le règlement intérieur.

saint Grégoire de Nazianze - homélie pour la Pâque




Participer à la Pâque du Christ. Nous allons participer à la Pâque. 
Cette participation sera, maintenant encore, en figure, par le sacrement. 
Toutefois, ce sacrement sera plus parlant que dans la loi ancienne, car le banquet pascal, j'ose le dire, était alors très obscur : 
c'était une préfiguration. 
Mais bientôt, la Pâque sera plus parfaite et plus pure, 
car le Verbe y boira avec nous le vin nouveau dans le Royaume de son Père. 
Alors, en effet, Il nous révélera et nous enseignera ce qu'il nous a montré jusqu'ici de façon restreinte.
 Car elle est toujours nouvelle, la Pâque que nous pouvons connaître aujourd'hui.Quelle est donc cette boisson délicieuse ? 
C'est à moi de l'enseigner, c'est au Christ de faire comprendre et assimiler cette doctrine à ses disciples. 
En effet, la doctrine est une nourriture, même pour celui qui la donne aux autres.
Eh bien, quant à nous, participons à la loi, mais à la lumière de l'Évangile et non pas selon la lettre ; 
de façon parfaite et non ébauchée ; pour toujours et non pas pour un moment.
 Ayons pour capitale non pas la Jérusalem d'en bas, mais la cité d'en haut ; 
non pas celle qui est piétinée par les armées, mais celle qui est glorifiée par les anges. 
Offrons en sacrifice, non pas de jeunes taureaux ni des agneaux portant cornes et sabots — offrandes mortes et insensibles — ; 
offrons à Dieu un sacrifice de louange sur l'autel céleste, en union avec les chœurs du ciel. ~
 Ce que je vais dire va plus loin : c'est nous-mêmes que nous devons offrir à Dieu en sacrifice ; 
offrons-lui chaque jour toute notre activité. Acceptons tout pour le Christ ; 
par nos souffrances, imitons sa passion ; par notre sang honorons son sang ; montons vers la croix avec ferveur. ~
Si tu es Simon de Cyrène, prends la croix et suis-le. 
Si tu es crucifié avec lui, comme le malfaiteur, reconnais, comme cet homme juste, qu'il est Dieu. 
Si lui-même a été compté parmi les pécheurs à cause de toi et de ton péché, 
toi, deviens un homme juste à cause de lui. En te crucifiant, adore celui qui a été crucifié à cause de toi, 
et tire quelque profit de ta méchanceté même ; 
achète le salut au prix de la mort ; entre au Paradis avec Jésus, pour comprendre de quels biens tu étais exclu. 
Contemple les merveilles qui sont là, et laisse mourir au-dehors, avec ses blasphèmes, celui qui l'injuriait.
Si tu es Joseph d'Arimathie, réclame le corps à celui qui l'a fait mettre en croix ; 
*que ton souci soit le rachat du monde.Si tu es Nicodème, cet adorateur nocture de Dieu, 
mets-le au tombeau avec les parfums.
Si tu es une des saintes femmes, l'une ou l'autre Marie, si tu es Salomé ou Jeanne, va le pleurer de grand matin. 
Sois la première à voir la pierre enlevée, à voir peut-être les anges, et Jésus lui-même.

je change leur deuil en joie - textes du jour

Samedi 28 Mars 2015


Foule apparemment disparate mais si dense des sujets vivant en moi que déversent circonstances, actualité : l’âme, la politique, l’amour et les conditionnements croisés entre ces lignes de vie personnelle, et de couple, et de collectivité et de société…  Politique : évidence que l’alternance c’est l’immobilisme en sociologie des dirigeants et en orientations de fond, en manière de faire, de remédier, de discerner et que l’antidote est de travailler au consensus, à un gouvernement d’union nationale et donc à un président chef et animateur de la nation, et non plus de l’exécutif menant au chantage une majorité parlementaire qui n’est représentative de l’opinion que quelques mois en début de mandat président. Evidence que les partis ne doivent plus être une canalisation, un étiquetage formaliste des voix et une réduction caricaturale des opinions, mais des outils suscitant la participation, l’imagination, l’engagement de chacun dans la collectivité. Amour et âme, ces jours-ci, ce couple et leurs deux filles : devoir ? pour nous ? en tout cas incitation, en ce moment, de les aider. Ce ne sera pas facile. Remède de fond mais peu communicable actuellement, encore que ? la prière. Ce deuil d’un de nos camarades de promotion dans nos adolescences, l’évocation à touches si pudiques de l’amour durable et aussi de la relation enfants-parents que nous donne sa veuve. Il y a de la beauté et du possible, partout tout le temps.
 Réfléchir… thèmes qui me sont donnés d’inspiration quotidienne : le corps qui m’est confié… la femme et son corps par l’homme … rapport et relation à nous-mêmes : notre identité accueillante à nous-mêmes ?... la jeunesse et la vieillesse ont en commun de ne pas vivre au présent … les moments qui eurent chacun un nom, un visage, des circonstances … mes camarades d’enfance – l’école n’était pas mixte – avaient-ils un corps ? … l’enfance, l’adolescence se partagent au présent, mais pas en souvenir … homme/femme – l’opinion de l’autre – ce que je sais de l’un par moi-même et suppose de l’autre … la reproduction des relations parents-enfants de leurs propres parents par les enfants …l’histoire vraie ? d’un non-couple … la résistance à consulter un psy. … l’encensement des morts a du vrai … le couple de mes parents, de nos parents n’est pas un mystère – celui de chacun de mes frères et sœurs en est un … notre couple m’étonne de plus en plus : je ne suis pas sûr de son seuil et je ne sais rien de son dedans, mais nous sommes couples – nous sommes aussi nos lieux, notre enfant – peut-être sommes-nous de moins en moins notre passé … l’ensevelissement, toujours par d’autres…
Prier… un oiseau, le ciel sans couleur mais épais, retour de nos chiens trempés cou et ventre par les herbes hautes… ma chère femme arrivée à son soutien scolaire, parents aisés, elle Marocaine, pharmacienne du bourg au nom d’une des plus prestigieuses de France de la Bretagne à l’Alsace, et lui Libyen, vétérinaire, qualité du fils aussi : Edith a trouvé des sujets de mathématiques à traiter comme une illustration de l’histoire de France, la succession de Philippe le Bel. Quand l’être humain est bien… or, le bien est notre pente et notre milieu, au moins de destination. Tous, nous le savons et alors les entraves à nos pieds et en nos âmes se rappellent à nous. – Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. [1] Marthe et Marie, la résurrection de leur frère : Lazare, Marie, la contemplative selon le dialogue fameux entre Marthe et Jésus, mais aussi la profession de foi, la proclamation de foi de Marthe, c’est cependant Marie que les Juifs viennent entourer. Conjectures sur Marie = Marie-Madeleine, la pécheresse, celle aussi des Saintes-Maries-de-la-Mer, sinon du Da Vinci code ???) L’amour fait mystère, mais plus encore la haine. Tout l’évangile du Christ est annonce-promesse de la vie (qui ne peut être qu’éternelle et pour tous : c’est l’aboutissement de la Création) et toute la réponse des contemporains, nantis d’eux-mêmes et de leurs propres sociétés ou rites, est la mort. Jésus ressuscite ses contemporains, ceux-ci le crucifient à mort. L’intensité de cette réponse – complètement « à côté » – est probablement dûe à cette certitude : une résurrection nationale, pourtant tant souhaitée par les contemporains du Christ et qui paraît possible à beaucoup par l’évidente puissance de Celui-ci sur la nature, les gens, les circonstances, reste redoutable… cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. Ce qui se produisit en effet, malgré la mise à mort du Messie… Ce dernier proposant, non la restauration au temporel du royaume de David, mais la constitution du Corps mystique, de l’Eglise, de l’humanité rachetée et triomphante en Lui et en Dieu. La résurrection est un rassemblement, une réunion, une unification. Je vais prendre les fils d’Israël parmi les nations où ils sont allés. Je les rassemblerai de partout et les ramènerai sur leur terre. J’en ferai une seule nation dans le pays, sur les montagnes d’Israël. Intense responsabilité d’un peuple que d’être par son histoire et son destin propres (et nationaux) la parabole de l’humanité entière : ni l’Etat actuel d’Israël, ni l’ensemble des diplomaties les plus concernées dont la nôtre (celle d’un pays aux si importantes diaspora juive et arabe, Ismaël et Isaac) n’en semblent pénétrés. Je conclurai avec eux une alliance de paix, une alliance éternelle… et le témoignage, que j’espère proche, d’une réussite de nos générations : alors les nations sauront que Je suis le Seigneur, celui qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera au milieu d’eux pour toujours.  Réponse de l’actualité, négative. Réponse des contemporains du Christ, négative : vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour tout le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. La cause est entendue : Caïphe, par prétérition et dans l’enceinte compétente, a déjà condamné Celui qu’on va bientôt lui amener, de nuit. Les grands-prêtres et et les Pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devrait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter. Caïphe, ultime prophète du Sauveur : il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés… La jeune fille se réjouit, elle danse ; jeunes gens, vieilles gens, tous ensemble ! Je change leur deuil en joie, les réjouis, les console après la peine.  



[1] - Ezéchiel XXXVII 21 à 28 ; cantique de Jérémie XXXI 10 à 13 passim ; évangile selon saint Jean XI 45 à 57

vendredi 27 mars 2015

journal d'il y a cinquante ans

vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père - textes du jour

Vendredi 27 Mars 2015

Tristesse. Disponibilité gaspillée des Français et même des candidats de tous poils dans cette course à quelques places, donc à la représentation et aux formes possibles de participation. Le pays n’est plus animé ni orienté. Choisir des participants à des institutions dont la compétence n’est pas encore arrêtée ! Je ne sens das les grandes entreprises et à la tête de l’Etat : on dit aujourd’hui, l’exécutif pour bien mettre dedans le président de la République ce qui est une erreur dévastatrice de nos institutions et ne pas comprendre le rôle spirituel de l’élu suprême. Comment, à la tête de nos grandes entreprises, quand il nous en reste… erreurs et braderies…  des gens d’une cupidité telle que celle incarnée par le PDG de Renault, dont les émoluments passés d’une année à l’autre de 2,5 millions à 7,3, ne sont pas seulement cette somme faramineuse, car il faut y ajouter, ce qui les double, la même rémunération au titre de Nissan…  peuvent-ils n’être pas atrophiés de toutes autres facultés : le discernement de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas, cf. Kron payé pour avoir vendu sa boîte, tel autre payé à son entrée en fonctions et autant l’année suivante en prime s’il est encore là. Quant à la politique, comment comprendre le monde actuel et en trouver les arrêtes et les lignes de force ? si l’on est cynique au point de trahir les espérances de tout un électorat, de renier tout l’élan d’une histoire idéologique, celle de la gauche, depuis des décennies, même si l’histoire souvent balbutie ou est contrainte, et si l’on est en amour et en égards pour autrui version intime, aussi dég… lâche et inconstant…
Plus proche encore, mais le souci du pays manquant des dirigeants l’aimant et le méritant, n’est-il pas intime ? ce couple qui n’était que façade et dont l’une des moitiés n’a pas même pitié de la souffrance physique et morale de l’autre…  dîner de promotion pour mon collège des années 1950-1960 et je ne suis pas à jour, j’apprends sa veuve la mort longue et délabrante, douloureuse de l’un de nos camarades… pour d‘autres, ces agapes n’ont aucun intérêt, et même le souvenir laissé à certains est amer. On peut partager le présent mais pas le passé, je l’éprouve aussi en fratrie.
Prier… [1]le procès de Jésus, de nuit, d’un juge à un autre, des Romains aux juifs, du pouvoir temporel aux hiérarchies religieuses, s’est en fait tenu pendant tout le ministère public du Christ. Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains. Le retour au point de départ : il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura. Le procès, la mise à mort décidée dès ce début… tu n’es qu’un homme et tu te fais Dieu. Réplique de l’accusé : si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire, mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Et qu’opère la foi, même à son plus simple commencement : l’étonnement ? vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père.


[1] - Jérémie XX 10 à 13 ; psaume XVIII ; évangile selon saint Jean X 31 à 42

jeudi 26 mars 2015

j'établirai mon alliance entre moi et toi - textes du jour

Jeudi 26 Mars 2015

Hier soir, aux Cardinaux, film exceptionnel. Eran RIKLIS, Mon fils (les deux autres du même esprit : La fiancée syrienne, Les citronniers). Lyad qui se fait corriger physiquement en classe parce qu’il répète que la profession de son père est teroriste et non cueilleur de fruits, est d’une exceptionnelle intelligence et d’une sensibilité aussi. Admis et seul Arabe dans l’un des internats les plus prestigieux d’Israël, une histoire d’amour pudique, brève avec une jeune étudiante juive, plus que magnifique, une disponibilité donnée à un tétraplégique juif, un dénouement d’un symbolisme inouï. L’handicapé décédé est enseveli en cimetière musulman dans les draps rituels qu’avait achetés pour elle la grand-mère adorée de Lyad, lequel par une ressemblance plausible prend l’identité de Jonathan, à la prière muette de la mère (splendidement jouée, elle aussi) du pauvre adolescent. Quelques vues de la ville, les visages, du texte pour aller ensemble du racisme le plus dég. (anti-arabe dans la majorité juive) à la geste et à l’efficacité de l’amour : amour passion (le profil illuminé de la jeune fille dans la joie de l’ultime instant avant de se donner) et amour fraternel. Le chemin de cet Etat unitaire que je crois la seule solution à terme de la question de Palestine, est donné. J’aimerai que la France en soit le prophète.
Prier… [1] vous dites : « Il est notre Dieu », alors que vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais et, si je dis que je ne le connais, pas je serai comme vous, un menteur. J’ai dans le cœur et la tête quand je lis nos textes d’évangile des transpositions devenues permanentes. Des questionnements simples : le disciple que Jésus aimait, le « jeune homme » riche sur qui le Christ pose son regard et se mit à l’aimer… ce n’est jamais dit pour une femme dont en général c’est la foi qui est admirée, ou l’amour dont elle témoigne…  homosexualité ou plutôt « dédiabolisation »e de l’homosexualité ou plus encore, légitimité de l’entrainement à aimer, quelle que soit l’identité sexuelle… ou bien la relation exceptionnelle avec une femme, au spirituel mais aussi en proximité physique : Marie-Madeleine qui veut cette proximité et cette relation, acceptée par Jésus avant son propre martyre, mais éludée après la Résurrection. Interrogations d’appropriation des textes, mais aucune objection de foi. En revanche, certitude sur le conflit entre Jésus et les autorités, la hiérarchie religieuse de son temps, ce qui revient à questionner l’Eglise d’aujourd’hui et le prêche du clergé, quoique je sois ému et souvent admiratif devant la fidélité des prêtres que je cotoie, notamment dans ma Bretagne d’habitat. Ressemblance aussi : les rationalistes, qui sont certains d’avoir « fait le tour » de la question de Dieu, me paraissent représentés par ces Juifs endurcis dans leur dénégation. Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? il est mort, et les prophètes aussi sont morts. Pour qui te prends-tu ? Jésus prêchant la relation avec Lui : si quelqu’un garde ma parole, jamais il ne verra la mort, est amené à dire sa relation avec Abraham, ou plutôt, prenant le contre-pied de ses adversaires, à dire cette relation du « père des croyants » avec Lui, Jésus : l’aboutissement proclamé et le passage de toute foi, de toute révélation. Abraham, votre père, a exulté, sachant qu’il verrait mon jour. Il l’a vu, et il s’est réjoui. Dialogue, un instant de très grande portée philosophique et cosmologique : toi qui n’a pas encore cinquante, tu as vu Abraham ! Dieu englobe le temps, ses saints en ont la prescience et pour certains l’anticipation-même. Avant qu’Abraham fût, moi, Je suis . Tout est contemporain en Dieu. Et qui est Abraham ? sinon le premier de nous tous, à qui explicitement est indiqué le salut du genre humain. Pas encore selon la dialectique messianique de la rédemption, laquelle donne le premier « rôle » à Dieu, Jésus Dieu fait homme, mais déjà selon la fécondité, fécondité qui est celle de l’alliance, de l’amour mutuel entre le Créateur et ses créatures. Je fais de toi le père d’une multitude de nations. Je te ferai porter des fruits à l’infini. De toi, je ferai des nations, et des rois sortiront de toi. Comment ? ce semble précurseur de l’Annonciation : j’établirai mon alliance entre moi et toi,et après toi avec ta descendance. Hier soir, tandis que notre ange de fille dort déjà et que je dis quelques grains de son chapelet, je réalise avec stupéfaction la portée d’un des versets apparemment le plus banal de notre prière machinale : le Seigneur est avec vous. L’essentiel de la salutation, l’essentiel du privilège et de l’exceptionnalité de Marie sont là : l’alliance de Dieu avec elle. Comblée de grâces parce que le Seigneur est avec vous.


[1] - Genèse XVII 3 à 9 ; psaume CV ; évangile selon saint Jean VIII 51 à 59

mercredi 25 mars 2015

tu n'as pas voulu de sacrifices ni d'offrandes, mais tu m'as fait un corps - textes du jour



Mercredi 25 Mars 2015

Prier…notre dévotion à la  Vierge, les commentaires peuvent paraître des déductions, plus que du texte les fondant. Pourtant, après le Christ Lui-même, c’est biend ‘elle qu’il est le plus souvent parlé et question dans la Bible… l’Annonciation est un événement qui par lui-même fait vivre fortement l’Incarnation. Il s’agit d’ailleurs d’une procréation qui peut paraître artificielle, et qui est tout cas volontaire… ce qui devrait faire davantage réfléchir quant aux problèmes dits éthiques que soulèvent les progrès immenses de nos capacités médicales. Me voici, je suis venu pour faire ta volonté [1]  Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. Deux annonces, Isaïe à Acaz, Gabriel à Marie. Il n’y a rien de conditionnel dans le dialogue de la jeune fille avec l’inconnu, ni dans ce que celui annonce – il aurait pu dire : si tu l’acceptes, si tu veux bien, qu’en penses-tu ? – et la réponse de Marie n’est qu’une demande d’explication : le mode opératoire. Ce qui permet à l’ange de préciser la divinité de Celui qu’elle va concevoir. L’Esprit Saint viendra sur toi. Acaz au contraire a son idée persnnelle de la volonté de Dieu… demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets…. Non, je n’en demanderai pas. Pourtant, il est bien intentionné : je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. La rédemption s’opère par l’incarnation : l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps. Relation de la liberté, de la grâce, des anticipations, de l’expression-même de la volonté divine : dans le livre est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse. Nos destins sont voulus de Dieu, charge pour nous de le discerner, de voir que le sens de chacune de nos vies est là, car c’est bien de loi que parle l’Ecriture. Par le Christ, nous faisons partie des cycles prophétiques. Et la première : Marie : je te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. … voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, c’est-à-dire : Dieu avec nous…. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut… celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu… Pourquoi ? parce que Dieu lui donnera le trône de David son père (et Marie est accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph) et parce que l’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. Les deux lignées.


[1] - Isaïe VII 10 à 14 & VIII 10 ; psaume XL ; lettre aux Hébreux X 4 à 10 ; évangile selon saint Luc I 26 à 38

mardi 24 mars 2015

il ne m'a pas laissé seul - textes du jour



Mardi 24 Mars 2015
Evoquant un assaut de grippe avec un ami cher, celui-ci me répond :

restez au chaud, Surveillez ça. J'en profite pour vous dire que j'ai moi aussi un pépin de santé. J'ai été opéré le 20 février à la Timone à Marseille d'une fistule dans la moelle épinière, l'intervention par embolisation (par la voie interne) a provoqué un œdème médullaire qui me voir paralysé du torse aux orteils. J'ai quitté l'hôpital voici 15 jours pour une clinique de rééducation où j'ai entamé le long chemin qui me permettrai dans plusieurs mois j'espère de recommencer à marcher. La vie en chaise-roulante, une épreuve que Dieu m'envoie et que j'essaie d'assumer avec le sourire, l'optimisme, en m'efforçant de ne pas peser sur les autres, et avec le soutien non mesurable de B... sa femme, qui est remarquable. Donc, ma pensée et - si vous le voulez bien - notre prière.

                                          Prier…     l’acharnement de ceux qui veulent ne pas comprendre, ne pas entrer dans ce qui leur est dit et répété… Veut-il donc se donner la mort, puisque… et puis d’autres, imprévisiblement : sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui. [1] Une relation explicite du Christ avec l’ensemble de la geste et de la symbolique de son peuple : le nom de Yahvé-même, JE SUIS, révélé à Moïse… le caducée d’aujourd’hui… le serpent de bronze, le crucifix de nos calvaires, de nos chapelets, le serpent tentateur de la Genèse et celui punitif, triomphant de l’exode des Hébreux. La foi, c’est soudainement ou en permanence entendre Dieu – comme tel – s’adresser à nous dans notre langue, selon nos faits et gestes, nos péchés et nos espérances. Ce qui frappe les nouveaux croyants, c’est la relation – inouïe – du Christ à Dieu, Dieu son père. Je ne fais rien de moi-même. Ce que je dis lo, je le dis comme le Père me l’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi. Le salut, l’ouverture universelle à la rédemption et à la foi passe par le calvaire et la mort, la clé – paradoxale, puisqu’il n’y aura à contempler qu’un Christ souffrant, agonisant, mourant, mort – c’est la mort du Fils. Sans doute, la tradition millénaire du sacrifice humain, de l’aîné, à laquelle prophétiquement échappe Isaac. Pour Jésus, c’est le comble de l’humanité, de l’incarnation – la séquence entière de la course-poursuite pendant trois ans, autant à raison de son enseignement que de sa prétention divine, et celle concentrant tout de la passion. Pour une fois, Jésus n’évoque pas sa propre résurrection, mais insiste sur la mort de ce monde, du péché et de leurs adeptes. Si… si vous ne croyez pas que moi, Je suis, vous mourrez dans vos péchés. Récriminations des Hébreux : nous sommes dégoutés de cette nourriture misérable… en chemin, le peuple perdit courage… La route est en montée mais l’accompagnement est là : Moïse intercéda pour le peupleIl ne m’a pas laissé seul, le Père pendant la Passion, que Jésus anticipe… quand vous aurez élevé le Fils de l’homme… sans être très explicite… et pourtant beaucoup crurent en lui. Cheminement et raisonnance en nous, en chacun, selon lui-même, de ce que la foi, la parole de Dieu, le don de l’Esprit Saint instant par instant, produisent et organisent en nous.


[1] - Nombres XXI 4 à 9 ; psaume CII ; évangile selon saint Jean VIII 21 à 30