samedi 27 février 2016

toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi- textes du jour

Samedi 27 Février 2016

L’épuisement ? la dépression ? l’âge ? la santé ? Je n’arrive plus à tenir mes blogs. ni le journal de notre fille, ni le mien pour sa version long terme. Hier soir, après ma vaine recherche d’abord de mes diapositives de Mauritanie, puisque nous allons passer une partie de la journée chez mon premier accueillant et ami là-bas, il y a cinquante-et-un ans : JMB, administrateur de la France d’Outre-Mer, puis mon incapacité à mettre en œuvre du scanner acheté exprès pour les transférer sur « disque dur », je suis resté hébété devant mon clavier, ne parvenant à écrire que péniblement en plusieurs heures ce que j’ai lu de la liturgie du jour. Le psalmiste a raison : Dieu comble son bien-aimé, quand il dort. Mais de bons moments auparavant, mes étudiants d’YNOV pour les plasticiens, enfin et vraiment gratifiants, des courants d’affection, de l’entr’aide, et ma compréhension tardive pour la manière de les enseigner et de les rejoindre donc. Et puis aux côtés d’Edith, en début d’après-midi, l’excellent Maigret tend un piège avec GABIN, GIRARDOT et d’autres.
Le monde, nous, comme pendant la Grande Guerre. On attend la « percée », un changement, une issue à l’effroyable enchainement de causes et d’effets nous massacrant mentalement et pour beaucoup nous privant d’avenir et de présent, le monde s’appauvrissant par l’homme et ses fautes, par sa tolérance de mauvais dirigeants. La percée, pour notre temps , elle ne peut aujourd’hui venir que des peuples. Elections en Iran hier, mécanisme compliqué et conservateur, violations constantes des règles d’éligibilité. En Irlande, le rebond économique semble faire encore plus de dégâts matériels et surtout psychologiques dans la population, même si les chiffres, etc… que le temps de débâcle et de faillites il y a quelques années. Chez nous, non seulement des orientations maléfiques et contraires à l’équité autant qu’au bon sens, mais surtout on ne peut plus mal orchestrées et exécutées. Par leur probable abstention, en réponse à un dessein clair : l’abolition du droit du travail, et à terme chez nous comme dans le monde, le projet tentaculaire, global d’abolir l’état de droit et les Etats pour fonder la suite sur le seul droit des plus forts, ou simplement ratifier ce qui est déjà l’état des lieux et des choses… les frondeurs dits de gauche privent le pays du dernier espoir d’alternative sérieuse à une cours de dix-quinze ans.
La déprime me quitte : la tendresse de ma chère femme, à notre éveil. La main de ma femme, son avant-bras. Notre fille dont une mèche de cheveux seulement dépasse des couettes, puis maintenant à mes yeux, adossée à l’une des œuvres de mon cher Heinrich FALTERMEIER, sur ma table, son portrait sur fond blanc, regard aigu, intelligent, une présence encore plus que la confiance. Et c’est cela l’amour sans effusion, sans gestes, allant encore plus au cœur. La vérité de notre fille. La vie quand elle est vraie. La plus belle apparition dans ma vie, même et surtout quand hier soit, elle nous explique sa première leçon de rugby au collège, s’énervant et explosant quand je l’interromps par mes questions. Elle l’appréhendait, les plaquages, les garçons ? Elle raconte l’initiation au plaquage. Edith et moi ne savons pas même le nombre de joueurs par équipe: quinze sans doute, et ma chère femme croit qu’il n’y a qu’un seul but… elle a pris plaisir aux plaquages, a compris le passage de balle, le rôle du soutien, elle a gagné sur sa peur et l’inconnu et les garçons… elle souhaite que j’attende la fin de ses explications, censément complètes. – J’ouvre à nos chèvres, qui appellent.
Partir avant l’aube, sortir. Jésus sortit, bien avant l’aube, et gagna un endroit désert, et là il priait  Le prodigue, ma « retraite » d’une journée, le 10 Juillet 2012 ou 13, l’exposition REMBRANDT sur le visage du Christ au Louvre, sept heures à y regarder et à y écrire. Tout à remettre au net, pas encore fait, mais vécu inoubliablement. Le tableau du prodigue à genoux dans les bras de son père, une reproduction grande et bien faite dans le chœur de notre paroisse alsacienne, Saint-Louis de la Robertsau. Les déclarations – intenses – d’amour du père pour ses deux fils aux itinéraires si différents apparemment. Mais il n’est qu’un itinéraire, notre réponse spontanée ou sollicitée par les circonstances ou par Dieu Lui-même, explicite. Notre itinéraire à Dieu, notre Père, itinéraire initié par le Fils, itinéraire selon l’attraction du Père sur nous, mais un Père inconnaissable si le Fils et la mémoire de Lui qu’Il nous donne, ne nous était donnée puis maintenue par l’Esprit. Cette parabole introduit au Credo. Le père ne dit rien au prodigue, il constate, il dit sa propre émotion : il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers… festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé. Tandis qu’avec le fidèle, le père dialogue… toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. La suite illustre l’avertissement de l’Ancien Testament… si le méchant quitte sa méchanceté… si le juste se détourne de sa justice. Le père tente de le faire comprendre et vivre à son aîné. Il fallait festoyer et se réjouir, car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé. Mort pour s’être détourné de son père et avoir voulu vivre par lui-même quoique selon le capital reçu. Revenu à la vie parce que retrouvé. Retrouvé pour le père, donc pour lui-même, sans qu’il soit même question de rendre des comptes ou d’être pardonné, ce qu’escomptait évidemment le prodigue. Un Dieu qui ne s’obstine pas pour toujours dans sa colère mais se plaît à manifester sa faveur. De nouveau, tu nous montreras ta miséricorde, tu fouleras aux pieds nos crimes, tu jetteras au fond de la mer tous nos péchés ! Seigneur, prends pitié du monde, de ta Création dans l’état où nous l’avons mise et où nous nous mettons nous-mêmes. Prends pitié de nous ! suscite-nous ! Amen ! Veuille nous secourir. Nous faire être et agir selon ce que Tu nous as donné et inscrit en nous : Ta ressemblance. [1]


[1] - Michée VII 14 à 20 ;  psaume CIII ; évangile selon saint Luc XV 1 à 32

vendredi 26 février 2016

le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits - textes du jour

Vendredi 26 Février 2016

                         L’histoire de Joseph. Jacob aimait Joseph plus que tous ses autres enfants, parce qu’il était mt fils de sa vieillesse, et il lui fit faire une tunique de grand prix. La tunique du Christ, une seule couture, jouée aux dés. Les frères de Joseph – nous sommes nous-mêmes frères adoptifs du Christ – sont plus qu’étrangers : haineux et jaloux : ils le dépouillèrent de sa tunique, la tunique de grand prix qu’il portait. Et la vente (Judas vendant Jésus) pour vingt pièces d’argent. Les vignerons homicides. Ce ne sont plus des récits lénifiants, mais des assassinats. [1] Paradoxe des contemporains du Christ : venez, tuons-là, nous aurons son héritage, le meurtre pour se libérer.


[1] - Genèse XXXVII 3 à 28 passim ; psaume CV ; évangile selon saint Matthieu XXI 33 à 46 passim

mercredi 24 février 2016

bienheureuse Ascensión del Corazón de Jesús . 1868 + 1940



Vierge et co-fondatrice des  « Missionnaires dominicaines du Très Saint Rosaire » 

A
scensión del Corazón de Jesús, dans le siècle Florentina Nicol Goñi, dernière fille de Juan Nicol, commerçant de chaussures, et Agueda Goñi, naît à Tafalla (Navarre, Espagne) le 14 mars 1868. 
Elle découvrit, encore enfant, sa vocation en fréquentant l’école des Dominicaines du Tiers Ordre à Huesca, où elle suivit des études.

Le 22 octobre 1885, elle entra au noviciat de la communauté des religieuses de Santa Rosa de Huesca, puis elle devint enseignante dans l'école de la communauté.
En 1912, le gouvernement ferma l'école et Mère Ascension accepta de partir travailler avec les autres sœurs de la Communauté des Mères de Huesca dans la mission d’Urubamba y Madre de Dios, au Pérou à la suite de l'invitation missionnaire du Père dominicain Ramón Zubieta. Au Pérou, les religieuses espagnoles entrèrent dans la Communauté de Notre-Dame du Patrocinio de Lima, où la Mère Ascensión fut nommée prieure, malgré de nombreuses difficultés dues à l'intégration des nouvelles venues.

En 1918, le Père Theissling, de l'Ordre des Frères prêcheurs, suggéra la fondation d'une nouvelle Congrégation, qui prit le nom de « Missionnaires dominicaines du Très Saint Rosaire », dont les premières constitutions furent approuvées le 27 septembre et qui fut érigée le 5 octobre de la même année à Lima. La Mère Ascensión en fut nommé Supérieure générale.
Le 25 mars de l'année suivante le Pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) annexa l'Ordre à la Congrégation des Frères prêcheurs.

L'inauguration du Collège de Sonsonete, au Salvador, marqua le moment de l'autonomie de la Congrégation qui accomplissait une œuvre remarquable d'éducation à une époque où le monde fut successivement tourmenté par la Guerre civile espagnole, la Deuxième Guerre mondiale et la révolution communiste en Chine.

Au cours des années, la Congrégation prit la forme d'une institution internationale ; en 1926 elle accepta de diriger le Collège national de Cuzco, ainsi que diverses écoles et le Collège national d'Arequipa, jouant un rôle important dans l'éducation civile en plus de l'éducation religieuse. En 1932, l'appel missionnaire conduisit les sœurs de la Congrégation en Chine avec Mère Ascensión à leur tête, qui se rendit dans ce pays à plusieurs reprises. Lors du troisième Chapitre général celle-ci fut à nouveau élue supérieure générale, mais quelques temps plus tard se déclara la maladie qui devait la conduire à la mort.
Elle s'éteignit à Pampelune le 24 février 1940, entourée d'une grande réputation de sainteté.

Ascensión del Corazón de Jesús a été béatifiée le 14 mai 2005, dans la basilique de saint Pierre à Rome, par le Card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, qui représentait le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).

Lors de la béatification de Mère Ascensión del Corazón de Jesús, la Congrégation comptait 785 religieuses dans 21 pays des cinq continents.

Pour un approfondissement :

bienheureux Costanzo (Constant) Servoli . Prêtre o.p. . 1410 + 1481




Costanzo Servoli naît en 1410 à Fabriano (province d’Ancône, dans la région Marches, en Italie centrale). Les anciens historiens de l’Ordre l’appellent « illustre et très brillante étoile du ciel dominicain ».
De famille modeste, il entra dans l’Ordre à 15 ans et eut comme maîtres St Antonino, de Florence (1389-1459)puis le Bx Corradino de Brescia. Avec de si bons guides, il devint un parfait frère prêcheur.
Homme zélé menant une vie austère et homme de paix, il prit part à la réforme de l'Ordre. De 1440 à 1467 il fut prieur à Fabriano, en 1445 à Pérouse, en 1459 et 1470 à Ascoli Piceno
Dans la ville d’Ascoli, presque détruite par la discorde civile, il ramena la paix. Il restaura entièrement le couvent Saint-Dominique, où il fit refleurir les études et la discipline régulière, et où il termina sa carrière le 24 février 1481.
Âme de prière, il disait que le Seigneur ne lui avait jamais refusé une grâce quand il récitait le Psautier entier. En plus de l’office divin, il récitait l’office des morts chaque jour. Son corps est encore vénéré dans l'église San Pietro martire d’Ascoli Piceno, alors que son chef l'est dans la Cathédrale de Fabriano, sa ville natale, qui l’a choisi comme Patron.
Le Pape Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823), le 22 septembre 1821, a accordé la Messe et l’office propre.


Source principale : cite-catholique.org (« Rév. x gpm »).  


BEATO COSTANZO SERVOLI DA FABRIANO DOMENICANO /

 

moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon Dieu ! » - textes du jour

Mercredi 24 Février 2016


Notre fille me tirant d’un second sommeil par un SMS. La voici déjà en cours. Ici, c’est la pluie à ne pas sortir qu’on soit chien ou chèvre. Le désordre mondial : les monarchies pétrolières allant vers la faillite, des expatriés dans un royaume ou un émirat que je n’ai pas mémorisé ne sont plus payés de puis cinq mois. La boussole chinoise si imprudemment consacrée donne la folie à tous, les capitaux s’en évadent mais où vont-ils. L’Europe se défait de plus en plus vite. Hier soir, la Belgique par peur d’une contagion « calaisienne », est le septième pays à violer les accords de Schengen. Le désordre français: toujours du papier, jamais de relance, et il est probable que le déluge de textes de plus en plus provocants comme s’il s’agissait de tester la tolérance des élus socialistes et la foule anonyme des Français, augmentera à mesure qu’approchera l’élection. VALLS, Matamore sans silhouette : j'irai jusqu'au bout ! et quelques minutes après au même bulletin télévisé : le gouvernement prêt à tous amendements, le code du travail, libérer licenciement pour forcer l'embauche... mais de politique économique et d'investissement proprement national : rien. Un énième candidat à droite ne parlant que de sa nouveauté, encore plus à droite que son propre camp : LE MAIRE. Et le Front National, proche de la victoire comme il le fut en 1998, se divise… Quant à moi, gérer le temps qui m’est donné et que je ne peux savoir qu’au jour le jour, ce qui suffit. Hier, j’ai perdu six heures en échanges sur cette école nantaise qui désespère ses étudiants faute d’une direction d’expérience pédagogique, tandis qu’elle n’a d’ambition que commerciale. J’ai tant à faire et me suis engagé surtout vis-à-vis de moi-même. Alors que mes aimées attendent bien plus de moi.  Et la misère partout, la nouvelle et terrible endémie, la dizaine de millions infectés au Brésil, le vaccin au point pas avant un an… les grilles, barbelés, barrages autour de l’Europe et en son sein, les enfants, les adolescents séparés des parents de part et d’autre de la Manche. Un Afghanistan, pulvérulent depuis plus de quinze ans. Ô Seigneur… ô nous ! les nantis à la nuque grasse que caricature l’Ancien Testament, aux signes extérieurs de richesse et de suffisance que caricature le Christ. Et les lettres et démarches que j’ai promis de faire et que je tarde à accomplir, alors qu’elles sont vitales pour autrui qui m’a fait confiance, me fait confiance mais attend…
Prier… l’intercession du Christ, toi, Seigneur, fais attention à moi, écoute ce que disent mes adversaires. Comment peut-on rendre le mal pour le bien ? Ils ont creusé une fosse pour me perdre. Souviens-toi que je me suis tenu en ta présence pour te parler en leur faveur, pour détourner d’eux ta colère. [1] Inconscience des disciples, notre inconscience. A Jésus prophétisant Sa passion, Sa mort et – comme à chacune de ces annonces – Sa résurrection, que réclamons-nous ? du confort, des places, de l’honneur. Sans doute, avons-nous quelque mérite que reconnaît le Seigneur. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? – Nous le pouvons -  Ma coupe vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder… Vous en savez pas ce que vous demandez… Ce n’est pas Dieu qui parle, mais bien l’homme qu’est Jésus, sachant Son destin mais ne disposant ne rien que ce que son Père accorde à Lui et à nous, Ses frères. L’évocation d’une prédestination ? il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père, sans doute, oui… le Soldat inconnu, le pauvre Lazare – lui, identifié, tandis que le riche ne l’est pas. Le pauvre muet et l’opulent dialoguant mais trop tard. Leçon simple : l’exemple du Christ-même : le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir… et quel service ! et donner sa vie en rançon pour la multitude. Tension des textes aujourd’hui, les adversaires et notre attitude : la vie est un drame, notre salut s’y joue, même s’il y a toute miséricorde. L’isolement parmi les hommes, que chacun éprouve un jour ou l’autre mais l’intimité toujours loisible avec Dieu, Dieu seul… j’entends les calomnies de la foule : de tous côtés c’est l’épouvante. Ils ont tenu conseil contre moi, ils s’accordent pour m’ôter la vie. Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon Dieu ! » .
Des prouesses de « piété », ce Dominicain, Constant SERVOLI, contemporain de Jeanne d’Arc et de Louis XI chez nous, récitant le psautier entier quand il avait une grâce à demander : elle ne lui était jamais refusée, et l’office des défunts chaque jour. Cette amie chaleureuse, s’étant donné comme une mission de paroisse virtuelle et ordonnant le Rosaire, puis maintenant des méditations de carême, chaque deux jours (je lui dois une récitation – il est vrai bien souvent machinale – du chapelet quand je fais mes trajets de Nantes et retour, et presque chaque fois que je prends le volant)… le mérite, au moins psychologique, d’empêcher la dispersion et la transformation de notre « château intérieur » en garenne à lapins… ce à quoi nous consentons si souvent. – Je suis soucieux de nos élèves de Nantes, tentant de trouver la suite de leur parcours après cette forme de propédeutiques que nous leur donnons. L’école n’y suffit pas et ne s’est pas organisée pour les débouchés, seulement pour le ramassage d’une clientèle bien repérée. Organiser en équipe enseignante la prise en charge psychologique et notre caution intellectuelle.


[1] - Jérémie XVIII 18 à 20 ; psaume XXXI ; évangile selon saint Matthieu XXX 17 à 28

mardi 23 février 2016

bienheureuse Giovannina Franchi . 1807 + 1872



religieuse et fondatrice :
Suore infermiere dell’Addolorata
(Sœurs Hospitalières de Notre-Dame-des-Douleurs)

1807 + 1872
G iovannina Franchi naît le 24 juin 1807 à Côme, en Italie. Son père Giuseppe Franchi, était un magistrat réputé du tribunal de la cité et sa mère, Giuseppina Mazza, était de noble famille.

Après sa scolarité chez les Sœurs de la Visitation, elle se consacre, dès ses 18 ans, à l'enseignement du catéchisme et à des œuvres de charité. Dès 1853, sur l'encouragement de son directeur spirituel, elle développe ses activités charitables. Elle s'occupe des plus pauvres, des enfants, des malades et loge même les indigents à son domicile.
Toujours à l'écoute des pauvres et des besogneux, elle décide de leur consacrer sa vie et ses ressources financières et ouvre une première maison d'accueil pour malades et convalescents à Côme.
De nombreuses femmes se joignent à elle et c'est ainsi que la congrégation des Sœurs Hospitalières de Notre-Dame-des-Douleurs voit le jour. Giovannina devient la Supérieure de sa fondation et sa congrégation se répand un peu partout en Europe.
Elle n'a cesse d'assister les sans abri, les malades, les vieillards et les miséreux, à une époque où sa ville natale est frappée par le choléra et la vérole noire qui déciment la population.
La leçon de vie de Mère Giovannina se base sur “l'amour universel que le Seigneur dispense à tout un chacun, sans aucune exclusion.”
Frappée à son tour par la vérole, elle meurt le 23 février 1872, quatre mois avant ses 65 ans.
Le 20 décembre 2012, le pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013) reconnaît les vertus héroïques de Giovannina Franchi, la déclarant ainsi vénérable.
Le 9 décembre 2013, le Pape François (Jorge Mario Bergoglio) signe le décret de reconnaissance d'un miracle obtenu par l'intercession de Mère Giovannina.
Giovannina Franchi a été proclamé bienheureuse le 20 septembre 2014 dans le Dôme de Côme, sa ville natale. La cérémonie de béatification a été présidée par le préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, Cardinal Angelo Amato s.d.b., qui représentait le Pape François (Jorge Mario Bergoglio) ; ont concélébré l'évêque Mgr Diego Coletti, ainsi que 6 autres Prélats et 100 Prêtres.


Sources principales : cath.ch/ ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).  


saint Polycarpe, évêque et martyr . 79 + 167




Polycarpe fut un personnage d'une éminente sainteté et d'une très profonde doctrine. Il avait eu le bonheur de connaître plusieurs disciples du Sauveur, et de les entretenir familièrement, surtout l'apôtre saint Jean, par l'autorité duquel il fut établi évêque de Smyrne.

Homme de grande foi, Polycarpe avait horreur de tout ce qui attaquait la doctrine chrétienne. L'hérétique Marcion s'approcha un jour de lui audacieusement, au moment où Polycarpe détournait la tête pour éviter de le voir, et il lui dit : « Ne me connaissez-vous pas ?Si, répondit l'évêque, je vous connais pour le fils aîné de Satan.” » Une telle âme était préparée au martyre.

Le récit de son sacrifice est une des plus belles pages de l'histoire aux premiers siècles. À l'entrée de ce saint vieillard dans l'amphithéâtre, tous les chrétiens présents entendirent une voix mystérieuse qui lui disait : « Courage, Polycarpe, combats en homme de cœur ! »
Le proconsul lui demanda : « Es-tu Polycarpe ?Oui, je le suis.Aie pitié de tes cheveux blancs, maudis le Christ, et tu seras libre.Il y quatre-vingt-six ans que je le sers et il ne m'a fait que du bien ; comment pourrais-je le maudire ? Il est mon Créateur, mon Roi et mon Sauveur.” Sais-tu que j'ai des lions et des ours tout prêts à te dévorer ?Fais-les venir !Puisque tu te moques des bêtes féroces, je te ferai brûler.Je ne crains que le feu qui brûle les impies et ne s'éteint jamais. Fais venir tes bêtes, allume le feu, je suis prêt à tout.” »

De toutes parts, dans l'amphithéâtre, la foule s'écrie : « Il est digne de mort. Polycarpe aux lions ! » Mais on arrêta qu'il serait brûlé vif.
Comme les bourreaux se préparaient à l'attacher sur le bûcher, il leur dit : « C'est inutile, laissez-moi libre, le ciel m'aidera. » Le saint lève les yeux au ciel et prie. Tout à coup la flamme l'environne et s'élève par-dessus sa tête, mais sans lui faire aucun mal, pendant qu'un parfum délicieux embaume les spectateurs. À cette vue, les bourreaux lui percent le cœur avec une épée.


©Evangelizo.org

vous êtes tous frères - textes du jour

Mardi 23 Février 2016


Maintenant, seulement et surtout : prier, avant la messe ensemble au collège de notre fille et l’y retrouvant… qu’as-tu à réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche, toi qui n’aimes pas les reproches et rejettes loin de toi mes paroles ?  Toute la dialectique – si dangereuse pour Lui – du ministère public de Jésus est, là, prophétisée. Voilà ce que tu fais ; garderai-je le silence ? Penses-tu que je suis comme toi ? Et l’enseignement décisif qui anticipe la prise de conscience par chacun de notre vocation à la vie éternelle : Qui offre le sacrifice d’action de grâce, celui-là me rend gloire. Le charisme de cette communauté que voulait fonder notre cher Frère Claude… la louange.  Vous n'avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Les fondements de toute société humaine, selon notre foi [1]. Apprenez à faire le bien : recherchez le droit, mettez au pas l’oppresseur, rendez justice à l’orphelin, défendez la cause de la veuve. Bien autrement qu’un juge, Dieu notre accompagnateur pour nous réorganiser : venez et discutons – dit le Seigneur. Si vous péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront aussi blancs que neige. Amen.


[1] -  Isaïe I 10 à 20 passim ; psaume L ; évangile selon saint Matthieu XXIII 1 à 12

lundi 22 février 2016

pour vous, qui suis-Je ? - textes du jour

Lundi 22 Février 2016


Marguerite, enjouée et diserte pour notre route vers le collège. Ma remarque : dans deux mois et deux jours, ce sera la rentrée des vacances de Pâques, lui fait dire que cela lui ôte envie de rentrer maintenant, puis, pourquoi Pâques n’est pas à date fixe ? comme Noël ? Je ne sais répondre, mobilité fraternelle avec les musulmans, les cycles lunaires ? Le 1er Avril lui irait, mais le poisson d’avril… elle en garde mauvais souvenir de son école primaire (Saint-André à Surzur) : les farces des professeurs et on les croit puisqu’ils sont professeurs. L’enfance plus constructive que bien de nos étudiants… Le flux d’entrée à Saint-François-Xavier, la boucherie et l’horreur, ré-évoquées hier sur France 2 : Verdun, l‘apocalypse. Si cela devait de nouveau être avec des différences techniques, certes mais le degré d’horreur… mais pour qu’il y ait environ dix millions de personnes en quête de migration, d’accueil, de survie… aux portes de l’Europe… Marguerite, hier avant la messe : le projet de passer vingt-quatre heures à EuroDisney sur la route de Strasbourg puis des Alpes aux vacances dites de Pâques : on devait dire Walt DISNEY. Et pour quoi euro. ? – C’est l’Europe, lui, c’est une personne… Oui, je voudrais que, comme lui, tout le monde fasse quelque chose de bien de sa vie, comme lui, et vive une vie merveilleuse en en donnant aux autres le goût, les image. Son père le battait… ce qui a produit la féerie, et un véritable genre à part pour la contagion d’ingrédients du bonheur.
Prier… toute lucidité venant de Dieu, notre ressemblance originelle est la clé de nos discernements et de nos facultés. Heureux es-tu, Simon, fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux [1] L’Apôtre confirme : je suis témoin de la passion du Christ, et je communierai à la gloire qui va se révéler. Le fond de toute lucidité, de tout approfondissement de la réalité autant que nos propres sens et capacités le peuvent, c’est bien la reconnaissance du Messie, le Fils du Dieu vivant ! en la personne de Jésus. Et c’est cela qui fonde, qui nous donne pouvoir et mission, à charge pour nous de nous dévouer et de devenir les modèles du troupeau, selon ce que nous sommes. Et chacun, nous pouvons être le modèle de l’autre, son accompagnement.

Hier 
16 heures 01 + La messe ce matin, seul avec notre fille, mais elle sait que sa mère ira à Saint-François-Xavier pour la messe hebdomadaire mardi. Réflexions pendant la liturgie et l’homélie. – Lecture de la Genèse, la promesse de territoire à Abram… le territoire, la « terre promise » est un gigantesque Israël : à ta descendance, je donne le pays que voici, depuis le Torrent d’Egypte jusqu’au Grand Fleuve, l’Euphrate… Toute la question du Proche-Orient est la responsabilité de l’Etat juif non pas tellement devant les habitants de la région ou la « communauté internationale » mais face à Dieu, à l’Histoire du peuple choisi, donc face à ses propres références. A quoi s’ajoute d’être plus grand que les bourreaux pour la shoah, et de ne jamais les imiter ou les approcher en rien. Y a-t-il un prêche semblable en Israël aujourd’hui ? et dans les communautés juives à travers le monde ? sans doute, mais il n’est pas connu à l’extérieur. – De quoi donc parlaient Jésus avec les deux géants de l’Ancien Testament ? de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem mais qu’est-ce à dire ? Ces derniers sont apparus dans la gloire, tandis que la gloire est le propre de Jésus, un attribut : ils virent la gloire de Jésus. La gloire, selon mon cher JL : l’identité, la totalité de l’être, telle que nous pouvons la percevoir pour celle de Dieu. – Yahvé puis Jésus, Ancien Testament et Nouveau Testament, refusant que leur maison, que la maison de Dieu soit d’initiative humaine : Temple ou les trois tentes… Et puis, surtout, l’immense question : le corps et le sang, l’insistance sans lien immédiat avec la Passion et la Mort en croix, qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie éternelle. Dialogue en classe de sixième, avec le cher Père Emmanuel COUTANT : le sang dans l’hostie ? ma réponse, inspirée, d’enfant. Oui, sinon il n’y aurait pas la vie.  Reste à creuser, non l’énigme mais toute la force de cette proposition, chair et sang, et pas seulement chair.
Travail heureux et gratifiant avec notre trésor : commentaire et exploitation de sa lecture de Momo, prince des Bleuets. Roman charmant que j’ai pris plaisir à lire moi-même, passim, en deux fois. Bien écrit. La littérature de jeunesse ne décline pas. Marguerite et moi, sur la table en teck, mes copies d’InfoSup. en français et elle à répondre au questionnaire sur le livre : intelligent [2]. Elle tient à ses propres énoncés, absolument. Ce qu’elle me demande n’est pas de me substituer à elle, mais de répondre à ses questions, notamment sur l’orthographe des mots qu’elle se choisit. Elle refuse mes propositions mais nous sommes d’accord sur la parenté du récit avec SAINT-EX. et le petit prince. Pour elle, le film d’animation vu ensemble l’an dernier où le garçon est une fille, m’assure-t-elle, mais ne grandit pas en conclusion, ce qu’elle a déploré.Sa façon de rédiger la fiche de lecture, spontanée et validée par son professeur, que je vais demander à voir en tête-à-tête car je l’avais manqué à l’après-midi ad hoc à la fin du dernier trimestre… est exactement la mienne, qui fut plus tardive et qui demeure.



[1] - 1ère lettre de Pierre V 1 à 4 ; psaume XXIII ; évangile selon saint Matthieu XVI 13 à 19

[2] -  Rendre compte de sa lecture… (sujet à coller dans le petit cahier)
1) Titre, auteur, année de publication, dates de lecture : notre trésor dit : la carte d’identité
2) Ce livre vous at-il paru intéressant et original ? Pourquoi ?
3) Avez-vous pris plaisir à lire ce livre ? Pourquoi ?
4) Quels sont le ou les personnages qui vous paraissent les plus attachants ou intéressants ? Pourquoi ?
5) Recopiez 1 ou 2 passages qui vous ont le plus plu.
6) Ce livre vous fait-il penser à d’autres livres ou films ? Pourquoi ?
7) Conseillerez-vous la lecture de ce livre ? Pourquoi ?
8) Illustration(s)

dimanche 21 février 2016

Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! - textes du jour

Dimanche 21 Février 2016

 Un rêve singulier. Dans une ville inconnue, qui pourrait être Vienne (Autriche), nous sommes trois, ma mère restée dans un hôtel ? une jeune femme inconnue avec moi et moi. Nous montons dans une sorte de tramway ressemblant plutôt à un wagon de train mais circulant en ville, à même la chaussée. Avions-nous une destination ? rentrions-nous vers l’hôtel rejoindre Maman qui n’apparaît d’ailleurs pas dans le rêve ? nous nous apercevons que nous avons manqué l’arrêt et que le wagon ne s’arrête pas, nous cherchons les alarmes ou les freins, rien. Un arrêt, j’arrive à sortir, constate qu’il n’y a personne que nous à bord, et pas de conducteur. Le wagon repart, ma compagne restée dedans. Epoque ? pas de téléphone portable. Je cherche à retrouver à pied notre point de départ, et aussi quelqu’un pouvant communiquer avec l’organisation du transport en commun. Prévenir aussi ma mère. Bref, constat de la situation : perdus dans un site inconnu et séparés sans pouvoir communiquer.
L’accord de Bruxelles. J’en étudierai le texte-même sur les sites européens. Les commentaires que j’en lis – dont seul celui du président du conseil italien me paraît être un véritable jugement sans précaution de politique intérieure ni vis-à-vis de ses homologues – sont tout à fait clairs. Les Anglais savent ce qu’ils veulent : ils ont constamment, du dehors puis de dedans, œuvré contre une entreprise qu’ils abhorrent. Ils n’ont jamais joué en équipe. Tandis que les Européens, eux, ne savent pas ce qu’ils veulent. Dans l’Union, il n’y a qu’un système de gestion, non transparent, car les Etats-membres quoique formant en conseil de ministres le véritable législateur de la Communauté, ne communiquent pas pour le grand public ce qu’ils font, souhaitent, subissent… Il est certain qu’il faut depuis déjà deux ou trois décennies une forte dose de fédéralisme, mais à deux conditions : l’organisation des modalités de sécession, et la pratique de la démocratie, en commençant par le sommet (élection du président de l’Union au suffrage direct, ce que je ressasse sans écho depuis au moins dix ans). Résultat : plus aucun peuple n’aime l’Europe dans sa version actuelle, aucun dirigeant national n’envisage une refonte totale des textes et surtout des habitudes, et encore moins ne l’impose. Résultat du 23 Juin : départ de la Grande-Bretagne et possibilité heureuse d’une sécession écossaise pour enfin une prise de conscience en Europe que depuis Maastricht, tout est en recul alors que l’Histoire et le reste du monde nous cernent et nous mettent au défi de continuer d’exister, et peut-être un jour de vivre.
Prier : espérance et foi. La communication entre Dieu et Abraham, et des dons correspondant à l’homme tel qu’il est et se projette. Cependant, la promesse est celle de l’innombrable, de l’incommensurable, et la proposition évangélique de la vie éternelle se donne au début de l’histoire spirituelle de l’humanité en promesse d’une fécondité extraordinaire. Dieu parle à chacun et à chaque époque selon ce qu’ils sont et dans leur langue. Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux… Telle sera ta descendance. Notre estime par Dieu, Son alliance avec nous se fonde d’abord sur notre foi, la liberté nous amenant à la foi. Pour le reste, tout est miséricorde, nous y sommes, j’y suis : aujourd’hui. Abram eut foi dans le Seigneur, et le Seigneur estima qu’il était juste. Le contexte factuel, si fréquent dans l’Ancien Testament et à l’ouverture du Nouveau : le songe, la nuée (l’Exode… la Transfiguration). Après s’être présenté : je suis le Seigneur qui t’ai fait sortir d’Our en Chaldée pour te donner ce pays en héritage, Yahvé répond à la question de bon sens : Seigneur, mon Dieu, comment vais-je savoir que je l’ai en héritage ? Un scenario dicté par Dieu, puis la suite : la réponse confirmée. Au coucher du soleil, un sommeil mystérieux tomba sur Abram, une sombre et profonde frayeur tomba sur lui. Arès le coucher du soleil, il y eut des ténèbres épaisses. Alors un brasier fumant et une torche enflammée passèrent entre les morceaux d’animaux. Ce jour-là, le Seigneur conclut une alliance avec Abram une alliance en ces termes… [1] Nous y sommes encore : j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. Lisant ces textes, je n’aborde l’évangile du jour que maintenant : il correspond au mouvement d’association : la nuée, la frayeur, que j’avais en lisant la Genèse. C’est le récit de la Transfiguration. Une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur quand il y pénétrèrent. Mais à la différence d’Abraham (alors Abram), les Apôtres , restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus. Et ils entendirent, non plus une promesse, non plus une proposition mais bien la confirmation de ce qu’est leur Maître, notre Maître et Seigneur, Jésus-Christ Sauveur. Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le !


[1] - Genèse XV 5 à 18 ; psaume XXVII ; Paul aux Philippiens III 17 à IV 1 ; évangile selon saint IX 28 à 36

samedi 20 février 2016

homélie de Jean Paul II à Fatima pour la béatification des pastoureaux Jacinthe et Francisco

bienheureuse Jacinthe 1910 + 1920 et bienheureux Francisco 1908 + 1919 Marto - voyants de Fatima






Jacinthe (Jacinta de Jesus) Marto, la plus jeune des visionnaires des apparitions de Notre-Dame de Fatima, en 1917, avec son frère Francisco Marto et leur cousine Lúcia dos Santos, est née le 11 mars 1910 à Aljustrel au Portugal. Elle est la  fille légitime de Manuel Pedro Marto et d’Olímpia de Jésus. Le 19 mars, elle reçoit le sacrement du baptême à l’église paroissiale de Fatima.

De  caractère joyeux et insouciant, elle aime à danser - ce qu'elle fait avec grâce - et ce jusque dans la prison de Vila Nova de Ourém ! Très marquée par la vision de l'enfer (montré lors des apparitions de  Fatima), elle s'attache spécialement à prier et à se sacrifier pour la conversion des pécheurs. Elle redit souvent la prière enseignée par Notre Dame et elle invite son frère et sa cousine à prier « pour sauver les âmes de l'enfer ».

Le 13 octobre 1917, un ecclésiastique lui demande de prier pour le Saint-Père. Elle lui demande qui est le Saint-Père, et dès lors, à chaque prière ou sacrifice, elle ajoute « …et pour le Saint-Père ». Après chaque chapelet, elle ajoute trois Ave pour lui. Elle aurait tant aimé le voir ! « Beaucoup de personnes viennent ici, dit-elle, mais jamais le Saint-Père ». À deux reprises, elle aura une vision du pape Benoît XV, priant et souffrant.
Elle tremble devant la perspective de la deuxième guerre mondiale « pire encore que la première » (apparition du 13 juillet 1917) qui arrivera si l'on n'écoute pas les  demandes de la Vierge, et dont les horreurs lui paraissent présentes. « Tant de gens qui vont mourir. Et presque tous vont en enfer ! Beaucoup de maisons seront détruites et beaucoup de prêtres tués ».
Ainsi offre-t-elle généreusement ses sacrifices : repas donnés aux brebis, puis aux pauvres - support des visiteurs qui la questionnent - mauvais  traitements, moqueries - maladie et séparation des siens. Elle dit aussi : « J'aime tellement le Cœur Immaculé de Marie. C'est le Cœur de notre petite maman du Ciel ! » Et elle chante sur des airs à elle : « Doux cœur de Marie, soyez mon salut ! Cœur Immaculé de Marie, convertissez les pécheurs, sauvez les âmes de l'enfer ».
Elle regrette de ne pouvoir communier à ces intentions. Devant partir à l'hôpital, elle fait ses dernières recommandations à Lucie, inspirées des messages de la Vierge, et elle annonce qu'elle ira dans deux  hôpitaux, non pas pour guérir mais « pour souffrir davantage » et qu'elle mourra « toute seule ».
Elle reçoit plusieurs visites de la Sainte Vierge et meurt, en odeur de sainteté mais seule, le 20 février 1920.

Francisco Marto naît à Aljustrel, Fátima (Portugal) le 11 juin 1908. Il était le fils de Manuel Pedro Marto et de Olímpia de Jesus, frère de Jacinta Marto (1910-1920) et cousin de Lúcia de Jesus (1907-2005).

C’est à ceux-là qu’est apparu un Ange, au printemps, en été et à l’automne 1916, à la Loca do Cabeço et sur le Puits de la Maison de Lúcia et Notre-Dame du Rosaire les 13 mai, juin, juillet, septembre et octobre 1917, aux Valinhos.

Il est tombé malade le 23 décembre 1918 avec une grippe/pneumonie et est décédé le 4 avril 1919, après s’être confessé et communié. Il fut enterré dans le cimetière paroissial de Fátima le 5 avril. Le prêtre de la paroisse en complément au procès paroissial, organisé par l’archevêque de Mitilene en octobre 1917 et envoyé au Patriarcat de Lisbonne, le 28 avril 1919, a écrit en date du 18 avril : « Francisco – voyant – est décédé à dix heures de la nuit du 4 avril, victime d’une pneumonie avec un alitement prolongé de cinq mois, ayant reçu les sacrements avec une grande lucidité et piété. Et il a confirmé qu’il avait vu une Dame à la Cova da Iria et Valinhos ». Ses restes mortels ont été exhumés d’où ils se trouvaient, en février 1952 et transférés le 13 mars de la même année dans la basilique de Fátima, où ils ont été ensevelis, du côté droit du transept.

Son  procès de béatification a débuté le 30 avril de la même année 1952, conjointement avec celui de sa sœur Jacinta, mais envoyé à la Congrégation pour la Cause des Saints, seulement le 3 août 1979. 

Il fut ouvert le 20 décembre de cette année. En avril 1981 un avis positif a été donné sur la possibilité de reconnaître la pratique de vertus héroïques, de la part des enfants et pour cela, pouvant être béatifiés et canonisés en tant qu’enfants non martyres. Le décret sur les vertus héroïques des deux pastoureaux a été signé par saint Jean Paul II, le 13 mai 1989, leur accordant le titre de vénérables.

Le 28 juin 1999, fut promulgué, en présence du Pape, le décret de la Congrégation pour la Cause des Saints sur le miracle attribué à Francisco et Jacinta en faveur de Maria Emilia Santos.

Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), à Fátima le 13 mai 2000, a béatifié les pastoureaux Francisco et Jacinthe Marto et a choisi la date à fêter leur béatification, le 20 février (jour du décès de Jacinthe).(>>> Homélie du Pape).


Source principale : fatima.be/fr/ ; santuario-fatima.pt/ (« Rév. x gpm »).

BEATA GIACINTA MARTO VEGGENTE DI FATIMA / U


HOMÉLIE DE SA SAINTETÉ LE PAPE JEAN PAUL II
BÉATIFICATION DES VÉNÉRABLES JACINTHE ET FRANÇOIS,
PASTOUREAUX DE FÁTIMA,
AU SANCTUAIRE DE NOTRE DAME DU ROSAIRE DE FÁTIMA
Samedi 13 mai 2000


1. "Je te bénis, Père, [...] d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits" ( Mt 11, 25).

Chers frères et soeurs, avec ces paroles, Jésus loue le Père céleste pour ses desseins; Il sait que personne ne peut venir à Lui si le Père ne l'attire pas (cf. Jn 6, 44), c'est pourquoi il loue son dessein et y adhère filialement:  "Oui, Père, cat tel a été ton bon plaisir" ( Mt 11, 26). Il t'a plu d'ouvrir ton Royaume aux tout-petits.

Selon le dessein divin, "une femme vêtue de soleil" ( Ap 12, 1) est venue du Ciel sur cette terre, à la recherche des tout-petits préférés du Père. Elle leur parle avec une voix et un coeur de mère:  elle les invite à s'offrir comme victimes de réparation, se disant prête à les conduire, de façon sûre, jusqu'à Dieu. Et voilà que ces derniers voient sortir de ses mains maternelles une lumière qui pénètre en eux, si bien qu'ils se sentent plongés en Dieu comme lorsqu'une personne - expliquent-ils eux-mêmes - se contemple dans un miroir.

Plus tard, François, l'un des trois enfants choisis, observait:  "Nous brûlions dans cette lumière qui est Dieu et nous ne nous consumions pas. Comment Dieu est-il? On ne peut pas le dire. Cela est certain, nous ne pourrons jamais le dire". Dieu est une lumière ardente mais qui ne consume pas. Ce fut la même perception qu'eût Moïse, lors-qu'il vit Dieu dans le buisson ardent; à cette occasion Dieu lui parla, se disant inquiet pour l'esclavage de son peuple et décidé à le libérer par son intermédiaire:  "Je serai avec toi" (cf. Ex 3, 2- 12). Ceux qui accueillent cette présence deviennent demeure et, en conséquence, "buisson ardent" du Très-Haut.

François console Jésus

2. Ce qui émerveillait davantage le bienheureux François et le pénétrait était Dieu dans cette lumière immense qui les avait rejoints tous les trois dans la profondeur de leur être. Ce n'est qu'à lui, cependant, que Dieu se fit connaître "si triste", comme il disait. Une nuit, son père l'entendit sangloter et lui demanda pourquoi il pleurait; son fils répondit:  "Je pensais à Jésus qui est si triste à cause des péchés que l'on accomplit contre Lui". Un unique désir - si caractéristique de la façon de penser des enfants - fait désormais agir François et c'est celui de "consoler Jésus et de faire en sorte qu'il soit content".

Il s'opère dans sa vie une transformation que l'on pourrait qualifier de radicale; une transformation certainement peu commune pour un enfant de son âge. Il s'engage dans une vie spirituelle intense, avec une prière si assidue et fervente qu'il rejoint une véritable forme d'union mystique avec le Seigneur. C'est précisément cela qui le pousse à une purification croissante de l'esprit, grâce à de nombreuses renonciations à ce qui lui plaît et même aux jeux innocents des enfants.
François endura les grandes souffrances causées par la maladie, dont il mourut ensuite, sans jamais se plaindre. Rien ne lui semblait suffire pour consoler Jésus; il mourut avec le sourire aux lèvres. Le désir était grand chez cet enfant de réparer les offenses des pécheurs, en offrant dans ce but l'effort d'être bon, les sacrifices, la prière. Jacinthe, sa soeur plus jeune que lui de presque deux ans, vivait également animée par les mêmes sentiments.

Un rappel à la conversion

3. "Puis un second signe apparut au ciel:  un énorme dragon" ( Ap 12, 3).

Ces paroles que nous avons entendues dans la première lecture de la Messe nous incitent à penser à la grande lutte entre le bien et le mal, ainsi qu'à constater comment l'homme, en mettant Dieu de côté, ne peut pas atteindre le bonheur, et finit même par se détruire.

Combien de victimes au cours du dernier siècle du second millénaire! La pensée se tourne vers les horreurs des deux "grandes guerres" et celles des autres guerres dans tant de parties du monde, vers les camps de concentration et d'extermination, les goulags, les purifications ethniques et les persécutions, le terrorisme, les enlèvements de personnes, la drogue, les attentats contre la vie à naître et la famille.

Le message de Fatima est un rappel à la conversion, en faisant appel à l'humanité afin qu'elle ne joue pas le jeu du "dragon", qui avec la "queue balaie le tiers des étoiles du ciel et les précipite sur la terre" ( Ap 12, 4). Le dernier objectif de l'homme est le Ciel, sa véritable maison où le Père céleste, dans son amour miséricordieux, est en attente de tous.

Dieu désire que personne ne se perde; c'est pourquoi, il y a deux mille ans, il a envoyé son Fils sur la terre pour "chercher et sauver ce qui était perdu" ( lc 19, 10). Il nous a sauvés par sa mort sur la croix. Que personne ne rende cette Croix vaine! Jésus est mort et ressuscité pour être "l'aîné d'une multitude de frères" ( Rm 8, 29).

Dans sa sollicitude maternelle la Très Sainte Vierge est venue ici, à Fatima, pour demander aux hommes de "ne plus offenser Dieu, Notre Seigneur, qui est déjà très offensé". C'est la douleur d'une mère qui l'oblige à parler; le destin de ses enfants est en jeu. C'est pourquoi Elle demande aux pastoureaux:  "Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs; tant d'âmes finissent en enfer parce que personne ne prie et ne se sacrifie pour elles".

Jacinthe convertit les pécheurs

4. La petite Jacinthe a partagé et vécu cette douleur de la Madone, en s'offrant héroïquement comme victime pour les pécheurs. Un jour, lorsqu'elle et François avaient désormais contracté la maladie qui les obligeait à rester au lit, la Vierge Marie vint leur rendre visite à la maison, comme le raconte Jacinthe:  "La Madone est venue nous voir et elle a dit que bientôt elle viendra prendre François pour l'emmener au Ciel. A moi, elle a demandé si je voulais encore convertir davantage de pécheurs. Je lui ai dit que oui". Et lorsque le moment du départ de François s'approche, la petite lui recommande:  "De ma part porte de nombreux saluts à Notre Seigneur et à la Madone et dit leur que je suis disposée à supporter tout ce qu'ils voudront pour convertir les pécheurs". Jacinthe était restée tellement frappée par la vision de l'enfer, qui avait eu lieu lors de l'apparition de juillet, que toutes les mortifications et pénitences lui semblaient peu de choses pour sauver les pécheurs.

Jacinthe pourrait très bien s'exclamer avec saint Paul:  "En ce moment je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Eglise" ( Col 1, 24). Dimanche dernier, au Colisée à Rome, nous avons fait mémoire des très nombreux témoins de la foi du XX siècle, en rappelant, à travers les témoignages incisifs qui nous ont été laissés, les souffrances qu'ils ont subies. Une nuée innombrable de courageux témoins de la foi nous a laissé un précieux héritage, qui devra rester vivant au cours du troisième millénaire. Ici à Fatima, où ont été préannoncés ces temps de tribulations et où la Madone à demandé de prier et de faire pénitence pour les abréger, je désire aujourd'hui rendre grâce au Ciel pour la force du témoignage qui s'est manifestée dans toutes ces vies. Et je désire une fois de plus célébrer la bonté du Seigneur envers moi, quand, durement frappé le 13 mai 1981, je fus sauvé de la mort. J'exprime également ma reconnaissance à la bienheureuse Jacinthe pour les sacrifices et les prières faites pour le Saint-Père, qu'elle avait tant vu souffrir.

La Vierge a besoin de nos prières et de nos sacrifices


5. "Je te bénis, Père, d'avoir révélé cela aux tout-petits". La louange de Jésus prend aujourd'hui la forme solennelle de la béatification des pastoureaux François et Jacinthe. L'Eglise désire, par ce rite, placer sur le lucernaire ces deux petites flammes que Dieu a allumées pour illuminer l'humanité en ses heures sombres et remplies de crainte. Que ces lumières resplendissent donc sur le chemin de cette multitude immense de pèlerins et de ceux qui nous accompagnent à travers la radio et la télévision. Que François et Jacinthe soient une lumière amie qui illumine le Portugal tout entier et, de façon particulière, ce diocèse de Leiria-Fatima.

Je remercie Mgr Serafim, Evêque de cette illustre Eglise particulière, pour ses paroles de bienvenue et avec une grande joie je salue tout l'épiscopat portugais et les communautés ecclésiales respectives que j'aime de tout coeur et que j'exhorte à imiter leurs saints. Un salut fraternel s'adresse aux cardinaux et aux évêques présents, avec une mention particulière pour les pasteurs des communautés des pays de langue portugaise:  que la Vierge Marie obtienne la réconciliation au peuple angolais; qu'elle apporte son réconfort aux victimes des inondations au Mozambique; qu'elle veille sur les pas du Timor Lorasae, de la Guinée Bissau, du Cap-Vert, de São Tomé et Principe; et qu'elle conserve dans l'unité de la foi ses fils et ses filles du Brésil.

J'adresse un salut respectueux au Premier ministre et aux Autorités qui ont voulu participer à cette célébration. Je profite de l'occasion pour exprimer, à la personne du Chef du gouvernement, ma reconnaissance à chacun pour la collaboration grâce à laquelle ce pèlerinage a été rendu possible. Je donne un baiser cordial et un bénédiction particulière à la paroisse et à la ville de Fatima, qui se réjouissent aujourd'hui pour leurs enfants élevés aux honneurs des autels.
6. Ma dernière parole s'adresse aux enfants:  Chers enfants, je vois que nombreux parmi vous portent des vêtements semblables à ceux portés par François et Jacinthe. Ils vous vont très bien! Le problème est que, ce soir ou demain, vous ôterez ces vêtements et... les  pastoureaux   disparaîtront.  Ne croyez-vous pas qu'ils ne devraient pas disparaître? La Madone a besoin de chacun de vous pour consoler Jésus, triste en raison des torts qui lui sont faits; elle a besoin de vos prières et de vos sacrifices pour les pécheurs.
Demandez à vos parents et à vos enseignants de vous inscrire à l'"école" de la Madone, afin qu'elle vous enseigne à devenir comme les pastoureaux, qui cherchaient à faire ce qu'Elle leur demandait. Je vous dis que "l'on progresse davantage en peu de temps de soumission et de dépendance à Marie que durant des années entières d'initiatives personnelles, reposant seulement sur soi-même" (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Très Sainte Vierge, n. 155). C'est ainsi que les pastoureaux sont devenus rapidement saints. Une femme qui avait accueilli Jacinthe à Lisbonne, en entendant les conseils si beaux et si sages que la petite lui donnait, lui demanda qui les lui avait enseignés. "C'est la Madone" - lui répondit-elle. En se laissant guider, avec une générosité totale, par une Maîtresse si bonne, Jacinthe et François ont rejoint en peu de temps les sommets de la perfection.
7. "Je te bénis, Père, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits"
Je te bénis, ô Père, pour tous tes tout-petits, à commencer par la Vierge Marie, ton humble Servante, jusqu'aux pastoureaux François et Jacinthe.
Que le message de leur vie reste toujours ardent pour illuminer le chemin de l'humanité!


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