samedi 30 avril 2016

si l'on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre - textes du jour... et veille de notre cher Denis Maugan, prêtre

Samedi 30 Avril 2016

Hier 
13 heures 30 + Premières réactions à la diffusion de mon projet quelque chose qui peut changer beaucoup [1] . Celui à qui j’avais voulu confier une lettre de la main à la main pour le ministre de l’Intérieur avait opiné [2]; mais le voici au téléphone pour tout autre chose, chaleureux et disponible. Je le félicite pour le doigté avec lequel il accomplit sa tâche, certainement cruciale.

. . . à nouveau à Saint-Joachim, 18 heures 36 + J’ai manqué la prière ensemble de la Communauté. Certains de ses confrères manifestant une réelle affliction, l’un d’eux avait l’habitude d’aller le chercher et de le ramener à sa chambre… et ne l’a pas fait mercredi soir. Demain, voyage directement de la basilique à Riguini-Radenac… nous irons tous les trois.
Maintenant, encore un peu avec vous, cher Père. Vous ne changez pas, votre visage rasé de frais, votre tête entière… une sorte de grâce, de disponibilité, toutes ensemble… celle de l’humilité. Maintenant que votre mort continue, tranquille et apaisante, au moins pour moi, qui suis avec vous… qui vous rejoindrai, Dieu sait quand ! je ne suis plus dans ce constat d’hier d’un total naturel quand – de votre « vivant » – nous étions ensemble sans nous détailler l’un l’autre, nous dévisager mais au contraire respirant, mangeant, buvant, discutant, fabriquant en fait tous les deux, et souvent avec Edith et Marguerite que vous avez appréciées et aimées, cette belle consistance de l’amitié qui nous dépasse, nous enveloppe et pourtant vient de nous, est nous.
Prier, vous êtes là, je suis là, Dieu surtout est là. Souvent, la messe, les prières d’avant un repas. Quelle était votre prière solitaire ? ou seul à seul ? vous ne la laissiez ni voir ni entendre. Je crois qu’elle s’attachait à la partie la plus prenante de votre ministère, selon le charisme qui a été le vôtre et selon la conception que vous en aviez, et dont vous m’avez beaucoup parlé. L’homélie. A la manière de saint Thomas d’Aquin, vous la prépariez à longueur de la semaine, pourtant sans l’écrire, en la priant. La prière qui structure. Il me semble que ce va être pour moi, et à transmettre à notre fille… votre legs, votre bouquet spirituel.
C’est vous qui nous introduisez au mystère que vous avez prêché. Vous étiez très peu « personnel », pas au sens de l’égoisme ou de l’altruisme, mais au sens de l’individuel se séparant du collectif. Votre milieu, la continuité de votre vie, l’acceptation calme et explicite, rétrospectivement méritoire, de ce que vous aviez – surtout saintement – désiré, c’était, c’est l’Eglise. La rendre à son naturel a été certainement votre réflexion, la réflexion de votre dernière décennie.
Ce soir, la prière-hommage communautaire, que j’ai manquée mais j’ai pu saluer et même un peu dialoguer avec les présents. Il y de la tristesse, il y a cette condition, prévalant ici, de l’isolement même si vous êtes nombreux et ensemble, avec des horaires et des moments de mise en groupe : les repas, la messe, l’office du soir. Respect mutuel. Au début de mes visites – je vais les continuer en mémoire de vous et en action de grâce pour vous, ces amitiés tâtonnantes, pudiques mais directes puisque la foi… – j’avais reçu et pris au pied de la lettre cette observation de l’un de vous, les fauteuils en rangs devant le très grand écran de télévision : ici, il n’y a pas de compassion. Je crois que c’est faux, mais elle ne s’exprime pas, elle n’est pas démonstrative. Le fait pourtant (évident) qu’elle est retenue, signifie bien qu’elle est là, qu’elle imprègne tout et tous ici. Quelques phrases dites ensemble avec la Sœur Louise en échange de ma promesse de revenir régulièrement.
Père, nous allons nous séparer, tranquillement, demeurant réunis d’âme et de prière. Ces moments nous forment et nous scellent. Et c’est ensemble, vous me formez et confirmez. Vous me paraissez plus vrai que moi, précis, silencieux, immobile, pas le flou de nos  vacuités et distractions.

19 heures 27 + A l’instant de partir, la feuille de messages. Un seul : Très cher Denis. Dimidium animae ( ???). Du Ciel tu continueras  à nous être présent, nous aidant pour te rejoindre en la joie de Dieu. Famille de Dieu avec la Bonne Vierge Marie et sainte Annne avec bien sûr Jésus Sauveur. Signé illisible + 28 Avril 2016. J’écris alors : Cher Père, vous êtes un homme vrai, vivant, concret et serein, sans prétention ni ambition, à la place que vous avez reçue, sans délibération ni consultation. Le devoir, la fidélité, l’humilité du sacerdoce dépassant la personnalité, faisant de l’homme, de vous, l’instrument décisif pour la grâce et pour la louange, vous ont constamment sculpté, habité, constitué. Il n’y avait pas de secret. Vous étiez d’Eglise, vous étiez l’Eglise, vous pensiez, réfléchissiez l’Eglise. Et nous vous devons, Edith ma femme et Marguerite notre fille, parmi les meilleurs moments de notre vie de famille. Vous avez été vous demeurerez nôtre, de notre famille. Alleluia pour Dieu, notre vérité, et à vous, Denis, cher Père, cher Frère, maintenant d’éternité : merci. Bertrand Fessard de Foucault 29 Avril 2016.

Reniac, la nuit du même jour, 22 heures 47 + Epuisé me couche. Tandis que Marguerite est à Kohlenta et que ma femme prépare ses cours de demain.


[1] - Le 29/04/2016 10:31, Xavier … a écrit :
Mon cher Bertrand,
C'est une entreprise folle, mais tu es un homme de conviction et je te crois capable de te faire entendre. Mais tu connais la politique mieux que moi et c'est un monde cruel. N'y perd pas ton moral.
Bon vent !

Le 29/04/2016 13:15, Daniel … a écrit :
Bonjour Bertrand,
Ton initiative et ton envie sont admirables, et bien cohérents avec ton gaullisme viscéral et ton amour de notre pays. Cependant, je ne suis pas convaincu que cette aventure te convienne, je pense que tu prendras beaucoup plus de coups que tu ne pourras être efficace, et que ton style d'homme et de discours n'est pas approprié à la vie politique et médiatique contemporaine. C'est sans doute désolant, mais l'entreprise que tu imagines à très très peu de chances de permettre de faire entendre ta voix.
Bon courage quand même si tu persistes
Amicalement Daniel

 [2] - Le 02/04/2016 20:39, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Cher ami, Monsieur le …
voici la lettre que je voudrais que vous remettiez de la main à la main, au Ministre - sous une forme éditée et autographe que je vous adresserai par la poste où vous voudrez bien me l'indiquer - et qu'en une ou deux phrases vous commentiez éventuellement.
Je sais aussi que des circulaires internet ne suffiront pas à déclencher sinon un mouvement de parrainages, du moins quelques décisions de soutien personnel puis peut-être de propagande auprès d'autres. Mais l'outil m'est indispensable.
Il faut que je trouve ou retrouve une certaine notoriété. Je la vois par la parution d'un livre de moi, court qui serait comme une présentation de ce à quoi je tiens que je veux transmettre. En termes de vie personnelle et collective, d'expérience et de rencontre depuis une cinquantaine d'années. Suivi d'un autre, vraiment littéraire et non politique. Me faire ou refaire un nom qui "dise quelque chose".
Par cela, motiver des personnalités plutôt non politiques qui approcheraient en ma faveur des politiques, des parrains éventuels. Et que j'atteindrai par lettre et aussi par ces deux livres successifs.
La véritable sélection est au stade de la notoriété acquise sans réseau initial.
L'originalité de ma campagne - aisée pour moi, je crois - sera certes mon indépendance d'esprit et mon observation-mémoire de cinquante ans de notre vie nationale et des contextes internationaux, Elle sera essentiellement mon projet, cette proposition de faire exister une fonction nouvelle dans notre démocratie : qu'une fois élue, la personnalité au pouvoir soit obligée par les voix recueillies au premier tour par un citoyen banal, sauf son idée originelle, et démuni à son commencement - de tenir compte de ce que portera à lui ce citoyen de la part d'autres citoyens, d'autres Français que les puissants ou les gens de métier public ou le simple entourage rétribué sur fonds publics.
Je suis poussé dans ce dessein par le dédain absolu dans lequel le pouvoir actuel tient le sens commun, les desiderata des Français - tels que j'ai essayé de les exprimer à l'Elysée depuis l'investiture puis l'élection de l'actuel Président. De son prédécesseur, je n'attendais rien mais j'ai alors pris l'habitude de faire savoir ce que beaucoup pensent et suggère, et aussi ce qu'il serait de l'intérêt bien compris du pouvoir qu'il fasse. J'ai essayé, mais certainement je n'ai pas été et je ne suis pas le seul à tenter d'amener "le pouvoir" à son propre intérêt et à celui des Français. Je compte publier d'ici l'été le recueil de ces suggestions : I - à Nicolas Sarkozy, et II - à François Hollande. A Pierre-René Lemas, j'avais proposé que François Hollande préface le volume Sarkozy. Si cela avait été accepté, j'eusse demandé maintenant à NS de préfacer mon FH...
Comment lisez-vous ce projet ? cher ami, et comment voyez-vous l'ensemble de ce que je projette - en étapes et en fin.
Très chaleureusement.
Le 04/04/2016 08:50,  . .  a écrit :
Monsieur l'Ambassadeur,
La fonction qui est la mienne auprès du ministre . . .
Le projet qui est le vôtre est de nature politique, au sens vrai du terme , et même si vous le portez avec beaucoup d'engagement et de sincérité, je ne crois pas souhaitable d'utiliser ma relation de travail avec le ministre pour lui remettre un document qui ne relève en rien de mes compétences. Je pense par ailleurs que votre démarche très estimable et souhaitable qui vise à redonner de nouveaux chemins d'expression citoyenne dans notre démocratie ne pourra pas se décliner dans le mécanisme très particulier et normé  de l'éléction présidentielle.
En regrettant de ne pouvoir vous répondre favorablement.
Bien à vous.
Ce matin
10 heures 14 + C’est la mort qui nous apprend la vie. La contemplation communiante de celle-celui que l’on a connu et aimé, en version gisant. La tranquillité, la communion ne sont pas le fait du silence, mais bien de ce qui continue d’être vécu entre lui et moi. Il est important, décisif que nous ayons ce moment, et qu’aussi notre culture (lais toutes les cultures ont sûrement cela) honore le corps, honore une forme du souvenir et ainsi habille, lave, considère le corps et le mette à l’honneur et en « démonstration ». Aujourd’hui, la messe à la basilique de Sainte-Anne d’Auray, puis le caveau familial dans le village natal (le long d’une voie romaine). Souvenirs échangés devant nous par lui avec Jean-le-Bon dont il a pu bénir en Septembre la tombe et le moment d’inhumation : surtout à propos de leurs pères respectifs, l’un facteur à la TATI dans la fête au village, tirant les merles à vélo. ne freinant qu’au pied sur le pneu et ayant continué d’être facteur : les adolescents amoureux et pour la Résistance en Morbihan, l’autre cordonnier-savetier, sa femme et sa mère en épicerie de village, le sol en terre battue, le lti clos dans un coin du magasin. Denis, visage exceptionnellement réfléchi et parlant de l’Eglise d’un lieu et d’un temps, mais aussi de toujours.
Prier… notre pays, Alep que sciemment nous laissons martyriser et tuer puisque la ville des démocrates est systématiquement exclue des cessez-le-feu russo-américains. Quand l’Occident est lâche, il l’est. Autrement, il se trompe. Donc, rarement, rarissimement l’intelligence. Quant elle est, elle ne s’affecte pas à tout : KENNEDY, c’est la guerre américaine du VietNam. Prier… un géant, Pie V en politique, en pastorale, en patertnité spirituelle des souverains d’Europe, et en interdiction dans les Etats pontificaux… de la tauromachie ! Prier… nous… à Manrèse (Clamart), sous la direction de Jean LAPLACE (les « trente jours » selon les Exercices spirituels d’Ignace de LOYOLA), cette vérité d’expérience : Dieu résiste… (à nos souhaits, vœux et façons propres). Les Actes des Apôtres le racontent aussi : le Saint-Esprit les avait empêchés de dire la Parole dans la province d’Asie… l’Esprit de Jésus s’y opposa… et pendant la nuit, Paul eut une vision : un Macédonien lui apparut, debout, qui lui faisait cette demande : « Passe en Macédoine et viens à notre secours »… nous en avons déduit que Dieu nous appelait à y porter la Bonne Nouvelle. La méthode apostolique, la transmission des décisions « conciliaires ». Le rappel du Christ sur les tribulations s’attachant à toute évangélisation. Nous enseignons Dieu par Jésus-Christ. Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé.

jeudi 28 avril 2016

saint Louis-Marie Grignion de Montfort, fondateur d'ordres religieux, docteur de la médiation de Marie . 1673 + 1716




L
ouis-Marie Grignion de La Bacheleraie naît à Montfort-la-Cane, alors du diocèse de Saint-Malo, aujourd'hui de celui de Rennes, le 31 janvier 1673. Par esprit de religion et d'humilité, il abandonna plus tard le nom de sa famille, pour prendre celui du lieu de sa naissance et de son baptême. Sa première éducation fut pieuse et forte ; il la compléta chez les Jésuites de Rennes, où il acquit la réputation d'un saint Louis de Gonzague.

La Providence le conduisit ensuite à Paris, pour y étudier en diverses maisons tenues par les Sulpiciens, et à Saint-Sulpice même. Dans ce séminaire, où il brilla par son intelligence et sa profonde piété, on ne comprit pas assez les vues de Dieu sur lui. Dieu le permit ainsi pour le former à l'amour de la Croix, dont il devait être l'apôtre passionné. C'est à l'école de Saint-Sulpice qu'il puisa toutefois son merveilleux amour de Marie et qu'il se prépara à devenir son apôtre et son docteur.

Jeune prêtre, ordonné en juin 1700, il fut d'abord aumônier à l'hôpital de Poitiers, où il opéra une réforme aussi prompte qu'étonnante. Ballotté ensuite pendant quelques temps par les persécutions que lui suscitaient les Jansénistes, il se rendit à Rome en vue de s'offrir au Pape pour les missions étrangères, et il reçut du Souverain Pontife l'ordre de travailler à l'évangélisation de la France.

Dès lors, pendant dix ans, il va de missions en missions, dans plusieurs diocèses de l'Ouest, qu'il remue et transforme par sa parole puissante, par la flamme de son zèle et par ses miracles. Il alimente sa vie spirituelle dans une prière continuelle et dans des retraites prolongées, il est l'objet des visites fréquentes de la Sainte Vierge. Ses cantiques populaires complètent les fruits étonnants de sa prédication ; il plante partout la Croix ; il sème partout la dévotion au Rosaire : il prépare providentiellement les peuples de l'Ouest à leur résistance héroïque au flot destructeur de la Révolution, qui surgira en moins d'un siècle.

Les cinq années d'avant sa mort en 1716 furent pour Louis-Marie des années d'activité intense. Il était constamment occupé à prêcher des missions et se rendait de l'une à l'autre à pied. Il trouva pourtant le temps d'écrire: le « Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge », « Le Secret de Marie », les « Règles des Filles de la Sagesse (ou de la Providence) », et de nombreux Cantiques qu'il utilisait dans ses missions en les faisant chanter sur des airs de danse de l'époque. Il entreprit deux longs voyages, l'un à Paris et l'autre à Rouen, pour essayer de trouver des recrues pour sa Compagnie de Marie dont il rêvait de plus en plus alors que sa vie tirait à sa fin. De temps à autre aussi il éprouvait le besoin de se retirer dans un endroit paisible et isolé, tel que la Forêt de Mervent ou son petit ermitage  de Saint-Eloi près de La Rochelle.

Ses missions ont exercé une grande influence, surtout en Vendée. On a dit que l'une des raisons pour lesquelles les habitants de cette région sont restés fortement opposés aux tendances antireligieuses et anticatholiques de la Révolution Française 80 ans plus tard, était que leur foi avait été affermie par la prédication de saint Louis-Marie. Il eut pourtant beaucoup de difficulté à persuader d'autres prêtres de s'adjoindre à lui et travailler avec lui comme membres de la Compagnie de Marie. Finalement, au cours de sa dernière année, deux prêtres, les Abbés René Mulot et Adrien Vatel, s'adjoignirent à lui, et il réunit aussi autour de lui un certain nombre de Frères qui l'aidaient dans sa tâche.

L'évêque de La Rochelle, Mgr. Etienne de Champflour, resta pour lui un grand ami, même si d'autres continuaient de s'opposer à lui et même attentaient à sa vie. Avec l'appui de l'évêque, il fonda des écoles charitables pour les enfants pauvres de La Rochelle, et invita Marie-Louise Trichet et Catherine Brunet, qui attendaient patiemment à Poitiers depuis dix ans, à venir l'aider. Elles firent enfin leur profession religieuse et c'est ainsi que naquit la congrégation des « Filles de la Sagesse ». Bientôt d'autres se joignirent à elles.

En avril 1716, épuisé par le travail et la maladie, Louis-Marie se rendit finalement à Saint-Laurent-sur-Sèvre pour commencer à prêcher la mission qui devait être la dernière. Il tomba malade au cours de la mission et mourut le 28 avril.
Des milliers de personnes assistèrent à ses funérailles dans l'église paroissiale, et peu de temps après le bruit se répandit que des miracles avaient eu lieu à son tombeau.

Louis-Marie Grignion de Montfort fut béatifié le 22 janvier 1888, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé le 20 juillet 1947, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).

Les congrégations qu'il a données à l'Église, la « Compagnie de Marie », les « Filles de la Sagesse », et les « Frères de Saint Gabriel » (congrégation qui se développa à partir du groupe de Frères réunis par saint Louis-Marie), se sont développées et propagées, en France d'abord et ensuite dans le monde entier. Elles continuent de témoigner du charisme de saint Louis-Marie, et prolongent sa mission, qui est d'établir le Royaume de Dieu, le Règne de Jésus par Marie.

Pour un approfondissement biographique :




Sources principales : montfort.org/ ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).

sainte Jeanne Beretta Molla mère de famille, médecin exemplaire . 1922 + 1962




G
ianna Beretta naît à Magenta (Milan) le 4 octobre 1922. Dès son enfance, elle accueille avec une adhésion totale le don de la foi et une éducation fortement chrétienne qu'elle reçoit de ses parents extraordinaires. Ceci la porte à considérer la vie comme un don merveilleux de Dieu, à avoir confiance en la Providence, à être certaine de la nécessité et de l'efficacité de la prière.

Durant les années de lycée et d'université, alors qu'elle s'adonne avec sérieux aux études, elle traduit sa foi en s'engageant dans un apostolat généreux pour les jeunes de l'Action Catholique Italienne et charitable pour les personnes âgées et les pauvres avec la Conférence St-Vincent-de-Paul.

Docteur en médecine et en chirurgie en 1949 à l'Université de Pavie, elle ouvre en 1950 un dispensaire à Mesero, près de Magenta. Elle se spécialise en pédiatrie à l'Université de Milan en 1952 et préfère parmi ses assistés les mamans, les enfants, les personnes âgées et les pauvres.

Alors qu'elle remplit sa charge de médecin, qu'elle ressent et pratique comme une « mission », elle accroît encore son engagement dans l'Action Catholique, en se donnant sans compter pour les « plus jeunes ». En même temps, elle exprime en faisant du ski et de l'alpinisme sa grande joie de vivre et son bonheur de jouir de l'œuvre de Dieu dans la nature. Elle s'interroge, prie et fait prier pour sa vocation qu'elle considère aussi comme un don de Dieu. En choisissant l'appel au mariage, elle y répond avec tout son enthousiasme et elle s'y donne totalement : « pour former une famille vraiment chrétienne ».

Elle se fiance avec l'Ingénieur Pietro Molla et, durant les fiançailles, elle est radieuse par son comportement et par son sourire. Elle en remercie sans cesse le Seigneur. Elle se marie le 24 septembre 1955 dans la basilique St-Martin à Magenta. Elle est une femme heureuse. En novembre 1956, elle devient maman pour la première fois : Pierluigi naît ; puis en décembre 1957, c'est Mariolina ; en juillet 1959, c'est Laura la troisième. Elle sait harmoniser avec simplicité et équilibre ses devoirs de mère, d'épouse, de médecin et sa grande joie de vivre.

En septembre 1961, vers le 2ème mois d'une nouvelle grossesse, elle connaît la souffrance et le mystère de la douleur : un fibrome à l'utérus apparaît. Il faut l'opérer. Tout en sachant les risques que cela comporte de continuer la grossesse, elle supplie le chirurgien de ne pas recourir à l'avortement, mais de sauver la vie qu'elle porte en elle et elle se confie à la prière et à la Providence.

La vie est sauve. Elle remercie le Seigneur et passe les 7 mois qui la séparent de la naissance avec une force d'âme incomparable et avec une ardeur de chaque instant comme mère et médecin. Anxieuse, elle craint que son bébé puisse naître souffrant et demande à Dieu que cela lui soit épargné.

Quelques jours avant l'accouchement, tout en se confiant pleinement à la Providence, elle est prête à donner sa vie pour sauver celle de son enfant : « Si vous devez décider entre moi et l'enfant, n'hésitez pas : choisissez, et je l'exige, l'enfant. Sauvez-le ». Le matin du 21 avril 1962, Gianna Emanuela est née, saine et sauve.

Le matin du 28 avril, malgré tous les efforts et les soins pour sauver aussi la mère, au milieu de douleurs indicibles, après avoir répété: « Jésus, je t'aime. Jésus, je t'aime », elle meurt saintement.

Elle avait 39 ans. Son enterrement est une grande manifestation unanime de profonde émotion, de foi et de prière. Elle repose aujourd'hui au cimetière de Mesero, à 4 km de Magenta.

« Immolation préméditée », c'est ainsi que le Bx Paul VI a défini le geste de Jeanne Beretta à l'Angélus du 23 décembre 1973 en évoquant « Une jeune mère du diocèse de Milan qui, pour donner la vie à sa fille, a sacrifié la sienne dans une immolation préméditée ». La référence christologique au Calvaire et à l'Eucharistie du Saint Père est évidente.

Gianna Beretta Molla a été béatifiée le 24 avril 1994, lors de l'Année Internationale de la Famille, et canonisée, le 16 mai 2004, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

L'Ingénieur Pietro Molla, avec les enfants Pierluigi, Laura et la dernière fille Gianna Emanuela, étaient présents lors de la cérémonie : c’était la première fois, dans l’histoire millénaire de l’Église, qu’il se vérifiait un cas pareil.

 Pour un approfondissement biographique :
>>> Sainte Gianna Beretta Molla, Mère de famille



Source principale : vatican.va  (« Rév. x gpm »).
SANTA GIANNA BERETTA MOLLA / Q

que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite - textes du jour

Juste minuit + J’apprends la mort accidentelle de Denis M. par Jean-Eudes.

Jeudi 28 Avril 2016

. . .   TER Quimper-Rennes depuis Vannes, 08 heures 23 + Prier… Marguerite aussitôt juste : c’est lui qui prie pour nous et avec nous. La vie, la vie spirituelle, ce n’est pas la catéchèse. – Prier … [1] en deuil, entendre et lire : Allez dire aux nations : «  Le Seigneur est roi ! »  Le monde, inébranlable, tient bon. Il gouverne les peuples avec droiture, mais n’est ce pas ce que célébrait et proclamait, au moins en liturgie, à longueur de sa vie, notre cher Denis MAUGAN. L’Eglise, notre Eglise en ses premiers temps pour débattre et décider… Paul et Barnabé envoyés à la « maison-mère »par la communauté d’Antioche divisée. Pierre, le chef, expose sobrement et rappelle sa responsabilité : c’est par ma bouche que les païens ont entendu la parole de l’Evangile et sont venus à la foi…Oui, nous le croyons, c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous sommes sauvés, de la même manière qu’eux. Donc, ne pas imposer de passer par le judaïsme pour aller au christianisme : pour répondre à Dieu, aller à Lui, nous nous convertissons de là où nous sommes, où que ce soit et tels que nous sommes. Mais lui-même ouvrant le débat, ne le conclut pas. Argument décisif simplement insinué  : pourquoi donc mettez-vous Dieu à l’épreuve en plaçant sur la nuque des disciples un joug que nos pères et nous-mêmes n’avons pas eu la force de porter ? La démonstration paulinienne ? récit de tous les signes et les prodiges que Dieu avait accomplis grâce à eux parmi les nations. Jacques conclut tranquillement : dès lors, moi, j’estime qu’il ne faut pas tracasser ceux qui, venant des nations, se tournent vers Dieu, mais écrivons-leur de… L’époque où les « encycliques » étaient débattues et écrites,  adressées collectivement. Intuition et proposition du pape François, dans l’entretien  accordé à l’ensemble des revues jésuites : l’infaillibilité pontificale tient seulement à ce que le pape a qualité et autorité pour constater le consensus que l’Esprit Saint, l’histoire et l’époque inspirent à l’Eglise au point où elle se trouve. – A présent, je suis frappé de ce que les affaires de pédophilie, débattues et stigmatisées depuis des mois et ayant maintenant un de leurs foyers dans l’histoire ma propre éducation jésuite avec un religieux que j’aime, vénère mais qui… et que… ne sont pas raisonnées et priées, au moins pour les chrétiens et dans leurs institutions directement concernées, ne le sont pas en chrétiens et selon l’Evangile. Les débats sont exactement, leurs conclusions ou débouchés aussi, ceux d’institutions laïques, publiques. Les excuses, les investigations, les mises en cause de hiérarchie, la manière d’attaquer ou de se défendre n’ont aucune particularité chrétienne. Mise en cause et en vitrine (ce qui n’est jamais le cas dans les institutions publiques, l’Education nationale en particulier), l’Eglise ne débat pas, ne communique pas en chrétienne… croit-elle en l’Esprit-Saint ? ou, avec vérité, est-elle accablée par la prise au sérieux du « reste du monde » de l’exemplarité à laquelle elle prétend et de la communion solidaire qui la constitue, pour le meilleur et pour le pire. – Nature et effet de la communion, c’est le Christ qui la dit : que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. – Mort de prêtres. Celle de Denis… mais nous ressusciterons et commencerons enfin, lui et nous le professons, le croyons et c’est. Celle de mon cher Père L… le péché commis, le péché dénoncé, selon quel débat en lui au moment de ses actes et chutes, selon quel débat en celui qui se venge sur l’ensemble de la Compagnie… la mort n’est pas nos morts. La grâce est de ressentir fortement dans ces instants de peine et de regret, le mystère de nos vies. Le constater est, en soi, une ouverture à l’attente et à la révélation. De l’intimité au triomphe, du parcours et de l’amour, des affections de chacun, de ses fautes et lacunes aussi au plein aboutissement de la miséricorde en nous. Créateur et Sauveur, notre Dieu et compagnon : Père, Fils et Esprit Saint.


[1] - Actes des Apôtres XV 7 à 21 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Jean XV 9 à 11

mercredi 27 avril 2016

discuter-écrire sur l'énigme de la pédophilie, quand elle est le fait ou la tendance d'un religieux, d'un prêtre

apprendre la mort d'un prêtre

sainte Zita, vierge, servante ... patronne de Lucques . 1218 + 1272





Zita naît dans le village de Bozzanello, près de Lucques, en Toscane, en 1218. Ses parents étaient de pauvres et pieux laboureurs.

Zita fut élevée par sa mère, une femme vertueuse et très modeste et, dès son plus jeune âge, était douce, modeste et docile à la volonté de Dieu.

Lorsqu’elle eut douze ans, son père l’envoyait régulièrement vendre des fruits à Lucques ; sa gentillesse lui attira une clientèle bienveillante et fidèle dont la famille des Fatinelli qui était une des plus riches de Lucques. Zita avait dix-huit ans quand les Fatinelli proposèrent de la prendre à leur service.

Toute sa vie servante dans cette famille, elle y mena une vie édifiante par ses jeûnes, ses prières et sa bonté. Pendant longtemps, elle fut injustement dénigrée, surchargée, humiliée et parfois battue par ses maîtres ou les autres domestiques pour sa trop grande bonté. Mais ces brimades n’entamèrent jamais sa paix intérieure, l’amour porté à ses contempteurs ni le respect témoigné à ses employeurs. Par son attitude humble et réservée, Zita finit par surmonter la méchanceté de ses maîtres et des autres domestiques au point qu’on lui confia toutes les affaires de la maison.
Sa foi et sa piété sans faille amenèrent même la famille à un éveil religieux.

Zita s’éteignit paisiblement chez les Fatinelli le 27 avril 1272. On raconte qu’une étoile est apparue au dessus de son lit lorsqu’elle expira. Elle avait 60 ans et avait servi la famille pendant 48 ans.

Il s’opéra sur sa tombe de nombreux miracles dont 150 ont fait l’objet d’un examen critique et de procès verbaux. Exhumé en 1580, on a retrouvé son corps intact.

Canonisée en 1696 par le pape Innocent XII (Antonio Pignatelli, 1691-1700), elle est devenue la sainte patronne de la ville de Lucques avec, comme attributs, un trousseau de clefs suspendu à sa ceinture et une cruche. Elle est également la patronne des domestiques (cuisiniers, serveurs, serveuses, employés de maison...)
Son corps momifié est toujours exposé dans sa châsse-reliquaire placée dans la chapelle qui lui est dédiée dans la basilique San Frediano de Lucques.

Pour un approfondissement biographique :


Sources principales : missel.free.fr/ ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).



 












SANTA ZITA (CITA) VERGINE / -cita


mardi 26 avril 2016

vous croirez - textes du jour

Mardi 26 Avril 2016

Eveillé vers cinq heures. M’étais effondré sur ce clavier. Porte ouverte aux chiens qui préfèrent aller à la pointe de notre lit, chant maintenant des oiseaux, appel de Dieu à la vie. Nous nous remuons au moins en France sur une épave, notre pays en ruine structurellement, mentalement où l’on ne compte plus que les vautours et les malversations (la dernière : vente du palais de notre Institut culturel à Vienne, sans appel d’offres et à des Qatari. Nous laissons prendre chez nous par la Chine et les monarchies pétrolières, certainement plus et pratiquement sans discussion, que ce que nous ont pris (et rendu) les Allemands sous l’Occupation. Le comble est notre vie publique entre les histoires de cadavres que sont les attaques de victimes de pédophilie : Lyon et ailleurs, mon cher collège des Bons Pères, et les candidatures à l’avenir et à l’Elysée que légitimerait leur échec respectif : SARKOZY légitime parce qu’il a déjà eu la fonction, et HOLLANDE légitime par je ne sais quel minicollage sur un régime social, la pénibilité : vingt ministres hier pour six cent militants, crier « hohé, la gauche » ou pleurnicher sur la fierté qu’inspire un tel bilan… Et toujours l’occulte : la négociation transatlantique, les pourparlers dans les transports ferroviaires, aux multiples statuts et organisations (les "réformes" JUPPE toujours pas mises en cause), les intermittents et leur régime, qu’on croyait réglé par VALLS dès son arrivée à Matignon, les dettes de nos entreprises publiques à caractère industriel et commercial alors que la politique financière de notre pays n’est plus que cela (l’intitulé même du ministère actuellement dit son inertie : ministère du Budget et des Comptes publics, où* est l’époque où le budget de l’Etat et des collectivités étaient des outils, des moyens et non le panneau donnant le plan du cimetière à l’entrée)… Les installés, soit au pillage (les nantis), soit dans la peur, les Européens se barricadant. Dans cette ambiance, l’appel de Lesbos n’a pas même suscité quelque homélie et nouveau partage des logements inoccupés…
Réveillé par l’appel à la vie et à la confiance. Les dons essentiels aux pauvres gens que nous sommes, des dons pour nous en pitié de nos besoins d’âme incarnée. Et le don de l’amitié, du partage et de l’entente vécue (nous, hier, à Nantes, les salles réaménagées et réaffectées où naguère Lefèvre-Utile… et nos amis collègues d’YNOV, et Benjamin B. reprenant les livres que nous présentions à sa dédicace). Le Christ et les siens, avant l’horreur, mais aussi la gloire et l’avenir, le vrai. Chant des oiseaux, le matin dans nos vies. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne [1]. Le Christ et ses amis, le Christ et Sa mission : il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. Le Christ « à tous les fourneaux », tous les protagonistes à l’appel : le prince de ce monde, les disciples… que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. Le Christ préparant et ordonnant tout, répondant de tout.  Vous croirez. Et de fait, les Actes des Apôtres, remis à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie… et là encore ce temps de l’affection, du vivre ensemble et du discernement ensemble : ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi (instructions finales du Christ, rapportées par Marc, présenté par Pierre comme son fils). Ils passèrent alors un certain temps avec les disciples.
Prions les uns pour les autres, que nous changions enfin de dimensions, perdions enfin nos présupposés au lieu d’adorer, vénérer, imiter le prince de ce monde. Peur et haine, qui vont si bien ensemble…


[1] - Actes des Apôtres XIV 19 à 28 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Jean XIV 27 à 31

lundi 25 avril 2016

c'est vraiment dans la grâce de Dieu que vous tenez fermes - textes du jour

Lundi 25 Février 2016
Prier… [1] cette conclusion de saint Marc me confirmant s’il était besoin que l’ensemble du créé nous accompagnera dans l’au-delà, et le fera. Spécialement nos animaux chéris, comme je ‘lai fait graver pour Théa, inaugurant dalles et carré d’inhumation… proclamez l’évangile à toute la création.. Cette exhortation de Pierre, confirmant d’ailleurs sa relation avec le même Marc : déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, puisqu’il prend soin de vous… lui qui, dans le Christ Jésus, vous a appelés à sa gloire éternelle, vous rétablira lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. Ainsi soit-il !


[1] - 1ère lettre de saint Pierre V 5 à 14 ; psaume LXXXIX ; évangile selon saint Marc XVI 15 à 20

dimanche 24 avril 2016

sainte Marie-Euphrasie Pelletier . 1796 + 1868


Fondatrice de l'Institut des
« Sœurs du Bon-Pasteur »



Marie-Euphrasie (dans le siècle Rose-Virginie) était la fille d'un médecin bienfaisant, Julien Pelletier ; elle naît le 31 juillet 1796 dans la petite île de Noirmoutiers, sur la côte de Vendée.

Pendant qu'elle était au pensionnat à Tours, elle connut le « Couvent du Refuge » où de jeunes femmes, qui n'avaient pas su diriger leur vie et étaient sorties du droit chemin, étaient reconquises pour Jésus-Christ, le Bon Pasteur, par des religieuses vêtues de blanc. Elle entra dans cette maison et en fut la supérieure à 29 ans.

Elle était si accoutumée à voir toutes choses dans la lumière de Dieu, et elle avait aussi une telle intuition de l'œuvre de Dieu dans les âmes, qu'elle eut le courage, surmontant la résistance bien compréhensible de sa maison, de réunir en communauté religieuse à l'intérieur du couvent ces filles et ces femmes du Refuge, auxquelles beaucoup avait été pardonné et qui ne cherchaient plus maintenant qu'à aimer Dieu.

Ces pénitentes ou Madeleines vivent selon la règle des Carmélites sous la direction d'une des religieuses. En 1829, l'évêque d'Angers demanda au couvent de Tours des religieuses pour une maison d'éducation destinée à des jeunes filles moralement égarées. La jeune supérieure accepta la fondation et y fut bientôt envoyée elle-même pour surmonter les difficultés qui n'étaient pas petites au début.

Elle avait dit un jour : « Dieu m'a donné une double tâche: développer l'œuvre des repenties et éveiller des vocations religieuses ». Vers elle accoururent des troupes de jeunes filles. Mère Marie-Euphrasie débutait alors la réalisation de ce que le Seigneur lui avait montré un jour dans la prière au moyen de l'image d'une ruche d'où s'envolent de nombreux essaims.

L'œuvre appelée à prendre une si extraordinaire expansion ne devait pas se faire sans la souffrance mais la force de la supporter lui fut donnée par la grâce de Celui qui, au commencement de ces épreuves, lui avait dit :
« Attends, tais-toi, prie, souffre et espère. » Ces mots devinrent sa devise.
« Notre institut, disait-elle, ne doit connaître que la voie de l'amour. » Cet amour lui gagna les cœurs des « enfants » et des « mères », qu'elle réunit en si grandes troupes pour le bien des âmes qu'il fallut fonder des Provinces avec leurs propres maisons-mères et leurs propres noviciats.


L'intrépide fondatrice meurt d’un cancer, à Angers, le 24 avril 1868. À sa mort, l'association comptait 2760 membres, 962 Madeleines, 14 755 élèves et enfants, répartis en 110 maisons et en 16 provinces religieuses.

Marie-Euphrasie Pelletier a été canonisée le 2 mai 1940, jour de l'Ascension, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
Les reliques de Ste Marie-Euphrasie sont conservées dans une châsse dans la chapelle de la maison-mère.


Sources principales : catholique.org/saints/ ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).

SANTA MARIA DI S. EUFRASIA (ROSA VIRGINIA PELLETIER) FONDATRICE / Saintm03


 





©Evangelizo.org 2001-2016



saint Fidèle de Sigmaringen, prêtre, capucin et martyr . 1577 + 1622




Fidèle (dans le siècle Markus Roy) naît le 1er octobre 1577 à Sigmaringen, petite ville d'Allemagne voisine de la Suisse. Son éducation fut soignée, même brillante, et ses vertus étaient si appréciées de ses condisciples, qu'ils l'appelaient le Philosophe chrétien. Dès lors il s'approchait souvent des sacrements, visitait et soignait les malades dans les hôpitaux et passait des heures entières au pied des autels, dans une intime conversation avec Jésus-Christ.

Il exerça plusieurs années la profession d'avocat à Colmar, en Alsace, et s'y fit remarquer par sa loyauté, sa haine du mensonge et la sagesse de ses plaidoyers ; il mérita le surnom d'Avocat des pauvres

Bientôt pourtant la Lumière divine lui fit comprendre qu'il était difficile d'être en même temps riche avocat et bon chrétien : aussi il quitta sans hésiter le monde, où il eût fait bonne figure, pour se retirer chez les Capucins de Fribourg; il y prit l'habit en 1612, à l'âge de trente-cinq ans.

Les premières années de sa vie religieuse, d'abord remplies de consolations, furent bientôt éprouvées par de rudes et persistantes tentations de doutes sur sa vocation. Des doutes, il eut la prudence de les confier au guide de son âme, qui le rassura et lui dit de prier Dieu avec ferveur pour connaître sa volonté définitive. Dieu lui rendit dès lors la force et la paix; il fit vendre tous ses biens, dont il distribua le prix en bonnes œuvres, et dépouillé de tout, il se réjouit d'être désormais un véritable enfant de saint François. Il se félicitait souvent depuis de l'heureux échange qu'il avait fait avec Dieu : « J'ai rendu, disait-il, les biens de la terre, et Dieu me donne en retour le royaume du Ciel ! »

Fidèle ajoutait aux mortifications de la règle bien d'autres mortifications. Les meubles les plus pauvres, les habits les plus usés étaient l'objet de son ambition; les haires, les cilices, les ceintures armées de pointes de fer, les disciplines, suppléaient au martyre après lequel il soupirait ; l'Avent, le Carême, les vigiles, il ne vivait que de pain, d'eau et de fruits secs: « Quel malheur, disait-il, si je combattais mollement sous ce Chef couronné d'épines ! »

Lorsqu'il fut devenu prêtre, ses supérieurs l'envoyèrent prêcher, et ses succès furent tels, que la congrégation de la Propagande le choisit pour aller évangéliser les Grisons, envahis par le protestantisme

Son zèle fut celui d'un apôtre, sa vie sainte et austère était une prédication si éloquente, qu'elle convertit beaucoup plus d'âmes que les sermons et les raisonnements. Parmi des sectaires furieux, il était chaque jour exposé à la mort. Le martyre vint enfin couronner ses vœux et ses mérites. Plusieurs protestants, par trahison, le 24 avril 1622, s'emparèrent de lui, et le transpercèrent à coups de poignards.

Fidèle de Sigmaringen fut béatifié le 24 mars 1729, par Benoît XIII (Pietro Francesco Orsini, 1724-1730), et canonisé le 29 juin 1746, par Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758).


@Evangelizo.org

SAN FEDELE DA SIGMARINGEN SACERDOTE E MARTIRE / C


comme je vous ai aimés, vous aussi ... - textes du jour

Dimanche 24 Avril 2016

La grippe me quitte, mais rode encore. Vente de notre 307ce qui m’a pris une partie de la journée : téléphones et rendez-vous pendant quarante-huit heures, au volant ou au lit… Rencontre ainsi de deux Arméniens, père et fils, garagistes à Fougères, me confirmant qu’un de mes compagnons autour de Michel JOBERT a finalement eu « sa » mairie, a-t-il la photographie de notre éminent ami en vedette dans ses bureaux . Ces rencontres apprennent souvent plus qu’un papier ou un livre. Et nos deux sont d’une vérité, d’une politesse, d’une chaleur sans ostentation. L’humanité existe, et en version universelle, acceptable.A la messe paroissiale où je suis allé seul (Marguerite la journée entière d’hier à la fête de son collège, qui avait commencé par une messe préparant notamment à la profession de foi, préparation qui à un mois de la faire ne la concerne toujours pas…), échange du signe de paix, avec mes voisins du rang derrière le mien : vérité du regard. La femme n’était pas l’épouse mais une passante à Surzur, quelques mots après la liturgie et ses vœux que je me rétablisse. Nos prénoms. – L’autre partie de la journée, en sus d’une sieste nécessaire : le rebond de l’accusation de pédophilie d’un de mes cadets au Petit Collège des Jésuites à Paris. Sa dénonciation, soixante ans après le fait qu’il rapporte, avait été accueillie par la Compagnie et donné lieu à une lettre d’excuse. Il avait auparavant fait campagne par l’annuaire des anciens élèves pour se confirmer dans son accusation. Le voici, qui se donne – à la KLARSFELD pour les tortionnaires des camps de la Seconde guerre – la mission de traquer tout religieux ayant… et il élargit son appel à délation. J’ai grande envie du contraire et – de même que je voudrais que les prêtres faisant mettre en cause leur évêque, aillent eux-même devant le parterre – de même je voudrais quelques gerbes sur bien des tombes et en reconnaissance de nos éducateurs à la vie spirituelle, qui nous transmirent la foi, et la structurèrent en nous. Je sais bien que tous mes condisciples n’ont pas forcément gardé la ferveur ou la pratique d’antan, mais quand même.
Texte de ce jour [1], partagés et travaillés déjà mercredi. Notre cher MLP a voulu reprendre les « aspects » (4) que retient Thomas d’Aquin pour faire comprendre ce qu’est la glorification du Christ : je trouvais mercredi cette manière d’exposer bien scolaire, que peuvent en penser, en recevoir mes coreligionnaires d’ici  sur leur banc d’église ?Je ne sais pas. Glorifié dans l’exaltation de la Croix… la gloire liée au pouvoir de juger… la gloire de la résurrection… la gloire de sa connaissance par les peuples dans la foi. A les relire à présent avec l’ensemble des commentaires de maintenant, comme de ceux des Pères, je reconnais que c’est éclairant. Ce qui frappe dans le texte d’aujourd’hui, c’est qu’il nous fait saisir les deux natures du Christ : la nature divine, le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui… et la nature humaine… petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Un départ, un commandement, un critère. Qu’est-ce l’amour mutuel, tout simplement l’amour du Christ pour chacun de nous, que chacun reprend à son compte propre pour chacun des autres. Ce qui humainement nous fait entrer dans l’amour trinitaire, et tandis que le texte que nous regardions chacun des yeux mercredi est maintenu lu par un tiers, je comprends que ce dualisme ne tient qu’à la pauvreté de nos vocabulaires et concepts, reflétant notre pauvreté de créature en version humaine. Car la réalité complète, vraie que nous présente le Christ, par Lui-même, est bien les deux à la fois, en même temps, vrai Dieu, vrai homme. Et cette condition que seul, Jésus, Dieu fait homme, peut endosser parce que c’est la sienne, anticipe et contient la nôtre, puisque nous ferons partie consciemment, vraiment de cet amour trinitaire. Dualisme de la relation Père-Fils. Les deux personnes distinctes, mais seulement entre elles, car le Christ dit bien : le Père et moi sommes UN, il ne dit pas cela de l’Esprit Saint, puisque Celui-ci est précisément la personnification de l’union des deux premières personnes. Réduction du dualisme, accomplissement par la Trinité. Le texte marque aussi que Jésus ne livre ainsi Son identité qu’une fois Judas parti, ce qui rend éligible les disciples restés présents et fidèles à cet amour trinitaire, cet amour auquel ils sont éligibles. Tandis que la Cène, la Passion et la Résurrection, de dates coincidant avec la célébration de la Pâque, version Ancien Testament, inaugurent le temps nouveau et sont la nouvelle et définitive Pâque… L’Apocalypse, conclusion mais encore récit, nouvelle Genèse mais toujours l’Alliance. Ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu (écho du nom donné au Fils : l’Emmanuel)… Voici que je fais toutes choses nouvelles ! Et la réponse humaine, au seuil de l’éternité mais pas encore franchi, c’est la louange qui est discernement et reconnaissance de cette nouvelle création, réhabilitant la première, l’originelle. Discernement de l’action-même de Dieu quand nous propageons Sa parole selon l’Esprit Saint : ayant réuni toute l’Eglise (d’Antioche) ils rap^portèrent ce que Dieu avait fait avec eux, et comment Il avait ouvert aux nations la porte de la foi. Développement et universalisation de l’amour mutuel entre les hommes, devenant tous disciples.


[1] - Actes des Apôtres XIV 21 à 27 ; psaume CXLV ; Apocalypse de Jean XXI 1 à 5 ; évangile selon saint Jean XIII 31 à 35 passim