mercredi 31 août 2016

bienheureux Pedro Tarrés y Claret . 1905 + 1950



médecin et prêtre

Pedro Tarrés y Claret naît le 30 mai 1905 à Manresa (province de Barcelone, Espagne), dans une famille de croyants exemplaires.

Il fut baptisé le 4 juin. Son père étant mécanicien, sa famille dut effectuer de nombreux déplacements à Badalona, Mataró et Barcelone.
Élève des Pères scolopes, il fit sa première communion le Ier mai 1913.
En 1914, sa famille retourna à Manresa, où il étudia avec les Pères jésuites. Ayant obtenu une bourse d'étude, il passa son baccalauréat au Collège Saint-Ignace, puis une nouvelle bourse lui permit de suivre des études de médecine à l'Université de Barcelone.
A partir de 1921, il habita à Gracia, un quartier populaire où il fréquenta le Patronage de Saint-Philippe Neri et devint le fils spirituel du P. Jaume Serra (1922-36). Il entra dans la Fédération des Jeunes chrétiens avec un zèle apostolique ardent, suivant les directives de Pie XI (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) pour l'Action catholique : prière, étude, action, sous la direction de la hiérarchie locale. Il exerça diverses responsabilités au sein de la Fédération et de l'Action catholique. Il considérait que le secret de la vie spirituelle des militants était la dévotion eucharistique et l'amour filial envers la Mère de Dieu.
En juillet 1925, son père mourut et, quelques temps plus tard, sa mère eut un accident qui la laissa définitivement invalide.
En 1927, il fit vœu de chasteté à Monistrol de Calders avec l'approbation de son directeur spirituel.
En 1928, après avoir soutenu sa thèse de médecine, il s'installa définitivement à Barcelone. Entre temps, ses sœurs entrèrent au couvent des Conceptionnistes. En accord avec un collègue médecin, il fonda le sanatorium-clinique de « Nuestra Señora de la Merced », à Barcelone. Dans l'exercice de la profession médicale, il était exemplaire dans la charité et dans la vie de foi. Il ne perdit jamais sa joie contagieuse qui lui permettait de traiter les malades avec une familiarité pleine de respect.
Le 18 juillet 1936, il se retira au Monastère de Montserrat pour des exercices spirituels qui furent interrompus par le début de la guerre civile. Mais il réussit à obtenir la protection de la police pour le monastère. Réfugié à Barcelone, il apportait en cachette la communion à ceux qui étaient persécutés par les miliciens et put échapper aux perquisitions faites chez lui.
En 1938, il dut s'engager comme médecin dans l'armée républicaine, consacrant une partie de son temps à l'étude du latin et de la philosophie, en prévision de ses études de prêtre, ne perdant jamais une occasion de manifester sa foi.
En 1939, à la fin de la guerre civile, il reprit son activité de médecin, exerçant plusieurs fonctions dans l'Action catholique et se préparant à entrer au séminaire de Barcelone.
Il fut ordonné prêtre le 30 mai 1942 et, le 3 juin, il fut nommé, par son Évêque, vicaire de la paroisse de Saint-Etienne Sesrovile.
En 1943, toujours sur la volonté de son Évêque, il fut envoyé à l'Université de Salamanque, où il obtint une licence en théologie en 1944. Il exerça ensuite diverses fonctions pastorales dans sa communauté et plusieurs œuvres apostoliques lui furent confiées, telles que :  conseiller des Oblats des laïcs bénédictins et de l'Union des Escolans de Montserrat ; Directeur de l'Œuvre de la Visitation de Notre-Dame pour les malades et les pauvres; conseiller de l'École catholique d'enseignement social de Barcelone; confesseur au séminaire conciliaire; délégué diocésain pour la protection de la femme, etc. Il laissa un souvenir inoubliable à tous ceux qui s'approchèrent de lui.
En 1950, on lui diagnostiqua un cancer. Il vécut sa maladie avec un abandon total aux mains de Dieu, offrant sa vie pour la sanctification des prêtres.
Le 31 août 1950, dans la clinique qu'il avait fondée, il passa de la terre au ciel. 

Pedro Tarrés y Claret a été béatifié le 05 septembre 2004, avec Alberto Marvelli et Pina Suriano, à Lloret del Mar (Vallée de Montorso), en Espagne, par saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape)


Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).


 





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VISITE DE SA SAINTETÉ JEAN-PAUL II
À LORETTE
CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE
AVEC BÉATIFICATION DE:
PEDRO TARRES Y CLARET,
ALBERTO MARVELLI
PINA SURIANO
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II
Vallée de Montorso
Dimanche 5 septembre 2004

1. "Quel homme en effet peut connaître le dessein de Dieu" (Sg 9, 13). La question, posée par le livre de la Sagesse, a une réponse:  seul le Fils de Dieu, fait homme pour notre salut dans le sein virginal de Marie, peut nous révéler le dessein de Dieu. Seul Jésus Christ sait quel est le chemin pour "parvenir à la sagesse du cœur" (Psaume responsorial) et obtenir la paix et le salut.
Et quel est ce chemin? C'est Lui qui nous l'a indiqué dans l'Evangile d'aujourd'hui:  c'est le chemin de la croix. Ses paroles sont claires:  "Quiconque ne porte pas sa croix et ne vient pas derrière moi ne peut être mon disciple" (Lc 14, 27).
"Porter la Croix à la suite de Jésus" signifie être disposés à n'importe quel sacrifice par amour pour lui. Cela signifie ne placer rien ni personne avant lui, pas même les personnes les plus chères, pas même sa propre vie.
2. Je vous salue, très chers frères et sœurs réunis dans cette "splendide vallée de Montorso", comme l'a qualifiée Monseigneur Comastri, que je remercie de tout cœur pour les paroles chaleureuses qu'il m'a adressées. Je salue, avec lui, les Cardinaux, les Archevêques et les Evêques présents; je salue les prêtres, les religieux, les religieuses, les personnes consacrées; et je vous salue en particulier chers jeunes, membres de l'Action catholique, qui, guidés par l'Assistant général Mgr Francesco Lambiasi et par la Présidente nationale, Mme Paola Bignardi, que je remercie de son hommage chaleureux, avez voulu vous rassembler ici, sous le regard de la Madone de Lorette, pour renouveler votre engagement d'adhésion fidèle à Jésus Christ.
Vous le savez:  adhérer au Christ est un choix exigeant. Ce n'est pas par hasard que Jésus parle de "croix". Toutefois, il précise immédiatement:  "à ma suite". Voilà la parole importante:  nous ne sommes pas seuls à porter la croix. Il marche devant nous, nous ouvrant le chemin avec la lumière de son exemple et la force de son amour.
3. La croix acceptée par amour engendre la liberté. L'Apôtre Paul en a fait l'expérience, "vieux, et à présent aussi prisonnier pour Jésus Christ", comme il se définit lui-même dans sa Lettre à Philémon, mais intérieurement pleinement libre. Telle est précisément l'impression qui émerge de la page qui vient d'être proclamée:  Paul est enchaîné, mais son cœur est libre, car il est habité par l'amour du Christ. C'est pourquoi, de l'obscurité de la prison dans laquelle il souffre pour son Seigneur, il peut parler de liberté à un ami qui se trouve en dehors de la prison. Philémon est un chrétien de Colosse:  Paul s'adresse à lui pour lui demander de libérer Onésime, encore esclave selon le droit de l'époque, mais désormais frère par le baptême. Renonçant à l'autre comme sa possession, Philémon aura en don un frère.
La leçon que l'on peut tirer de tout l'épisode est claire:  il n'y a pas d'amour plus grand que celui de la croix; il n'y a pas de liberté plus vraie que celle de l'amour; il n'y a pas de fraternité plus pleine que celle qui naît de la croix de Jésus.
4. Les trois bienheureux que nous venons de proclamer furent les humbles disciples et les témoins héroïques de la croix de Jésus.
Pedro Tarrés i Claret, tout d'abord médecin puis prêtre, se consacra à l'apostolat des laïcs parmi les jeunes de l'Action catholique de Barcelone, dont il devint ensuite le conseiller. Dans l'exercice de la profession médicale, il se consacra avec une sollicitude particulière aux malades les plus pauvres, convaincu que "le malade est le symbole du Christ qui souffre".
Ordonné prêtre, il se consacra avec un courage généreux aux tâches du ministère, restant fidèle à l'engagement assumé à la veille de son Ordination:  "Une seule intention, Seigneur:  être un prêtre saint, quel qu'en soit le prix". Il accepta avec foi et une patience héroïque une grave maladie, qui le mena à la mort à 45 ans seulement. Malgré ses souffrances, il répétait fréquemment:  "Que le Seigneur est bon avec moi! Je suis véritablement heureux".
5. Alberto Marvelli, un jeune fort et libre, fils généreux de l'Eglise de Rimini et de l'Action catholique, a conçu toute sa brève vie d'à peine 28 années comme un don d'amour à Jésus pour le bien de ses frères. "Jésus m'a enveloppé de sa grâce", écrivait-il dans son journal:  "Je ne vois plus que Lui, je ne pense plus qu'à Lui". Alberto avait fait de l'Eucharistie quotidienne le centre de sa vie. Dans la prière, il cherchait également l'inspiration pour l'engagement politique, convaincu de la nécessité de vivre pleinement en fils de Dieu dans l'histoire, afin de faire de celle-ci une histoire de salut.
Au cours de la période difficile de la Deuxième Guerre mondiale, qui sema la mort et multiplia les violences et les souffrances atroces, le bienheureux Alberto nourrit une intense vie spirituelle, dont naquit cet amour pour Jésus qui le conduisit à oublier constamment sa propre personne pour se charger de la croix des pauvres.
6. La bienheureuse Pina Suriano - originaire de Partinico, dans le diocèse de Monreale - a elle aussi aimé Jésus d'un amour ardent et fidèle au point de pouvoir écrire en toute sincérité:  "Je ne fais  rien d'autre que vivre de Jésus". Elle parlait à Jésus avec un cœur d'épouse:  "Jésus, fais que je t'appartienne toujours davantage. Jésus, je veux vivre et mourir avec toi et pour toi".
Elle adhéra dès son plus jeune âge à la Jeunesse féminine de l'Action catholique, dont elle devint ensuite une dirigeante paroissiale, trouvant dans l'Association de profondes impulsions à la croissance humaine et culturelle dans un climat intense d'amitié fraternelle. Elle mûrit progressivement la simple et ferme volonté de remettre à Dieu, comme don d'amour, sa jeune vie, en particulier pour la sanctification et la constance des prêtres.
7. Chers frères et soeurs, amis de l'Action catholique, venus à Lorette d'Italie, d'Espagne et de tant d'autres parties du monde! Aujourd'hui, le Seigneur, à travers l'événement de la béatification de ces trois serviteurs de Dieu, vous dit:  le don le plus grand que vous puissiez faire à l'Eglise et au monde est la sainteté.
Ayez à cœur ce que l'Eglise a à cœur: qu'un grand nombre d'hommes et de femmes de notre époque soient conquis par la fascination pour le Christ; que son Evangile recommence à briller comme une lumière d'espérance pour les pauvres, les malades, ceux qui ont faim de justice; que les communautés chrétiennes soient toujours plus vivantes, ouvertes, attrayantes; que nos villes soient accueillantes et que pour tous il y fasse bon vivre; que l'humanité puisse suivre les chemins de la paix et de la fraternité.
8. C'est à vous laïcs qu'il revient de témoigner de la foi à travers les vertus qui vous sont spécifiques:  la fidélité et la tendresse en famille, la compétence dans le travail, la ténacité dans le service au bien commun, la solidarité dans les relations sociales, la créativité pour entreprendre des oeuvres utiles à l'évangélisation et à la promotion humaine. C'est également à vous qu'il revient de montrer - en étroite communion avec les pasteurs - que l'Evangile est actuel, et que la foi ne soustrait pas le croyant à l'histoire, mais le plonge plus profondément dans celle-ci.
Courage, Action catholique! Que le Seigneur  guide  ton chemin de renouveau!
La Vierge Immaculée de Lorette t'accompagne avec une tendre attention; l'Eglise te regarde avec confiance; le Pape te salue, te soutient et te bénit de tout cœur.
Action catholique italienne, merci!
 

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saint Raymond Nonnat . 1200 + 1240



cardinal

Raymond Nonnat perdit sa mère dès sa naissance. Dès l'usage de la raison, se voyant sans mère ici-bas, il se choisit Marie pour Mère. La Sainte Vierge et son dévot serviteur rivalisaient de dévouement l'un pour l'autre. Partout le pieux enfant saluait l'image de sa Mère céleste, il trouvait chaque jour mille moyens de l'honorer. Le démon lui étant apparu un jour sous la forme d'un berger, pour le tenter, Raymond le reconnut, appela Marie à son aide, et le tentateur disparut avec un cri horrible. Son père, ayant entendu dire que la dévotion de son fils lui faisait négliger la garde de son troupeau, vint un jour l'épier et fut ravi d'admiration de voir un beau jeune homme éclatant de lumière garder le troupeau pendant que Raymond se livrait à la prière dans une chapelle voisine, aux pieds de l'image de la Vierge.

Raymond était arrivé à l'âge de fixer son avenir. Marie calma ses inquiétudes en lui révélant qu'il devait aller à Barcelone et se faire recevoir dans l'Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci pour la rédemption des captifs.
Après un noviciat plein de ferveur, il fut envoyé en Afrique, où, n'ayant pas assez d'argent pour racheter tous les prisonniers, il se donna lui-même en otage, afin de les mettre tous en liberté, et ne fut délivré que quand le surplus du payement fut arrivé. Il souffrit avec joie tous les outrages de la captivité en union avec le Rédempteur des âmes outragé pour les péchés du monde. Un jour, il faillit être empalé pour avoir instruit et converti plusieurs infidèles ; mais le supplice fut changé en coups de bâton. La bouche cadenassée, il chantait encore les louanges divines, ce qui fut attribué à des enchantements et donna lieu à une persécution nouvelle.
Après sa délivrance, qui fut moins pour lui un sujet de joie qu'un sujet de tristesse, il fut élevé au cardinalat ; mais, rentré dans son couvent, il y mena la même vie simple qu'auparavant, et ne consentit à changer ni d'habit, ni de logement, ni de genre de vie. Un jour très froid d'hiver, il avait donné son chapeau à un pauvre vieillard mendiant ; la nuit suivante, la Sainte Vierge vint, accompagnée de plusieurs Saints, déposer une couronne sur sa tête.
Près de mourir, il reçut la Communion des mains de Jésus-Christ.

 Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.




 





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ils savaient, eux, que le Christ, c'était lui - textes du jour





Tournant manifeste de la vie politique chez nous depuis l’arrêt du Conseil d’Etat, sur le burkini, les réactions de l’étranger, des Nations Unies et que souligne, en termes plus classiques de courses aux élections, le départ d’Emmanuel MACRON pour un destin auquel je ne crois pas, pas plus qu’à sa popularité approchant celle d’Alain JUPPE, également sans fondement. Les bilans et l’expérience des deux ne résistent ni à l’examen ni à la mémoire : 1995-1997, les grèves et manifestations les plus importantes depuis Mai 1968 pour l’un, et un demi-dixième de point de croissance en bilan statistiques des lois et retouches du second. Statistiques macro-économiques nationales tristement parlantes sur une période de vingt ans. Perspectives électorales pour nous mais aussi pour l’Allemagne d’ici Septembre prochain. Et lamentable campagne présidentielle aux Etats-Unis. Je réfléchirai davantage et en écrivant, ce soir.
Prier… [1] Jésus et notre vie, nos demandes, nos espérances quotidiennes. La belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle. Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. Selon les maladies qu’il guérit, d’origine « démoniaque », Jésus s’adresse ou non à celle ou celui qu’il rend à la vie normale : quand le mal est ainsi personnifié, ce ne sont pas les dialogues de la foi qui sauve, mais la menace et le conflit. Dieu n’aime ni le mal ni la maladie ni nos diminutions. Le Christ continue avec d’autres en fin de journée. Même scenario : des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! ». mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui. Les démons plus informés, plus lucides, plus au fait du spirituel que le commun des femmes et des hommes. Jésus épuisé par ce genre de journée, commencée à la synagogue en y enseignant et continuant ainsi, compassion pour tous et lutte pour tous. Jésus s’arrache cependant à tous pour s’en aller dans un endroit désert au petit matin. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter. Il parvient à leur expliquer sa mission et il proclamait l’Evangile dans les synagogues du pays des Juifs. Dans la présentation de Luc, distance fréquente pour indiquer les contemporains du Christ, spécifiquement les Juifs comme s’ils ne l’étaient pas tous ou en majorité. Bigarrures des populations autant que des états de vie spirituelle. L’apostolat, l’évangélisation. Jésus se donne à fond, Paul expose son désintéressement. Celui qui plante n’est pas important, ni celui qui arrose ; seul importe celui qui donne la croissance : Dieu. Nos vies quotidiennes, notre misère à tous points de vue et cependant le Royaume à annoncer. Fatigue et espérance. Puis… à l’instant de finir, journée, vie : nous attendons notre vie du Seigneur… la joie de notre cœur vient de lui.


[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens III 1 à 9 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Luc IV 38 à 44


mardi 30 août 2016

l'Islam selon Traq Oubrou, recteur de la grande mosquée de Bordeaux - Le Point.fr


L'islam selon Tareq Oubrou #1 : le djihad

VIDÉO. Le mot "djihad" apparaît partout, mais qui en connaît véritablement le sens ? Explications de texte avec le recteur de la mosquée de Bordeaux.

Modifié le 17/06/2016 à 10:02 - Publié le 17/06/2016 à 08:21 | Le Point.fr
« Internet a programmé ma radicalisation. On ne parlait que de ça, du djihad. » Larossi Abballa prononce ses paroles en 2013, à la barre du tribunal correctionnel de Paris, alors qu'il est jugé pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme » dans le cadre d'une affaire de filière d'acheminement de combattants islamistes vers le Pakistan. Trois ans plus tard, il tue un couple de policiers à Magnanville, dans les Yvelines.
Sur le plateau de France 2, en avril dernier, François Hollande emploie également ce terme : « djihad ». « Il y a aujourd'hui à peu près 2 000 jeunes qui, à un moment, peuvent basculer. (...) Et puis, il y a ceux qui sont en Syrie et en Irak, qui sont dans le djihad, et qui peuvent aussi se retourner contre nous. Il y a à peu près 600 Français qui sont dans cette situation », déclare le président de la République.
Si ce mot apparaît souvent dans l'actualité accolée au terme terrorisme, le sens du djihad semble bien différent, selon Tareq Oubrou, imam à Bordeaux et auteur du livre Ce que vous ne savez pas sur l'islam, lorsqu'on le lit dans le Coran, texte sacré de la religion islamique. Pour le religieux, le djihad relève avant tout de « l'effort intellectuel ». « Il peut aussi être un effort physique pour défendre son bien, sa patrie ou sa foi », ajoute le religieux.
Le recteur de la mosquée de Bordeaux précise en revanche que le djihad ne peut être qu'un « combat juste dans la voie de Dieu », et qu'il n'y a pas de « guerre sainte » en islam. « On ne canonise pas une guerre ! » affirme celui qui a été menacé de mort par l'organisation terroriste Daech en avril dernier. « Dieu est la vérité, la justice et la bonté. Donc, tout djihad qui va à l'encontre de ces principes-là est un crime. (...) Le djihad armé, dans la tradition sunnite et chiite, ne peut s'accomplir que dans le cadre de l'État », conclut-il, citant le cas du prophète Mahomet, qui mena une guerre à Médine, à l'ouest de l'Arabie saoudite, avec à sa disposition une armée régulière, et entre les mains le pouvoir étatique et diplomatique.
Chaque semaine, Le Point.fr invite Tareq Oubrou, imam de Bordeaux, à expliquer en vidéo un des principes de base de l'islam. Il est l'auteur du livre "Ce que vous ne savez pas sur l'islam", qui a été publié en février dernier aux éditions Fayard.
Consultez notre dossier : L’islam selon Tareq Oubrou

L'islam selon Tareq Oubrou #2 : le ramadan

VIDÉO. Pourquoi la communauté musulmane pratique-t-elle le jeûne de l'aube au coucher du soleil ? Explications avec le recteur de la mosquée de Bordeaux.

Publié le 24/06/2016 à 06:24 | Le Point.fr
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Comme l'an dernier, le baccalauréat coïncide avec le ramadan : un sacré défi pour les lycéens musulmans. Cet alignement des calendriers n'est pas anodin en France, où vit la première communauté musulmane de l'Union européenne (environ 5,5 millions de personnes, selon le Zentralinstitut Islam-Archiv-Deutschland), et alors que le ramadan est un rite massivement suivi avec plus de 70 % de jeûneurs, voire 80 %, parmi les fidèles, selon les études.
Durant ce mois sacré, qui a commencé depuis trois semaines, les musulmans sont invités à s'abstenir de boire, de manger et d'avoir des relations sexuelles, des premières lueurs de l'aube jusqu'au coucher du soleil, soit pendant 18 heures environ (de 3 h 50 jusqu'à 22 heures environ à Paris). « Le culte correspond à un temps spirituel et physique déterminé, le neuvième mois lunaire, explique Tareq Oubrou, imam de Bordeaux. C'est un moment d'entrée en équilibre écologique avec le monde. »

Dispenses possibles

Le jeûne, quatrième pilier de l'islam, concerne tout musulman pubère. Des dispenses appelant des compensations – par un jeûne différé – sont prévues pour les voyageurs, les malades, les personnes âgées, les femmes enceintes ou devant allaiter. Pour le recteur de la mosquée de Bordeaux, les candidats aux examens peuvent aussi déroger au devoir de jeûne. « Il ne s'agit pas de mortifier le corps, précise le religieux. L'objectif du jeûne, ce n'est pas la souffrance ni l'affaiblissement du corps. C'est au contraire la transcendance et la libération. Il faut faire triompher la raison sur les pulsions. » Une recommandation qui va dans le sens du Conseil théologique musulman de France, qui a publié début juin une « fatwa » (avis juridique religieux) qui permet une rupture du jeûne pour les candidats.

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L’islam selon Tareq Oubrou #3 : la foi et le culte

VIDÉO. Qu’est-ce que l’islam ? Comment définir cette religion ? Le ramadan est-il une obligation ? Éléments de réponse avec l’imam de Bordeaux.

Publié le 01/07/2016 à 06 :13 | Le Point.fr
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Le jeûne du mois de ramadan se termine dans quelques jours. Cette pratique de la religion musulmane, qui invite les croyants à s’abstenir de boire, de manger et d’avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil, est sans doute l’une des plus médiatisées en France. Comment la concilier avec la vie professionnelle, scolaire et même familiale ? « Le ramadan fait partie des cinq pratiques cultuelles, autrement appelées les cinq piliers de l’islam, répond Tareq Oubrou, l’imam de Bordeaux. Ceux-ci sont obligatoires, mais celui qui les néglige ne perd pas son statut de musulman. Les cinq piliers sont entourés de dérogations qui les rendent accessibles en fonction du cadre professionnel ou sociétal où se trouve le musulman. »
Pas le temps de pratiquer les cinq prières, autre pilier de l’islam ? Pas d’inquiétudes, rassure le recteur de la mosquée de Bordeaux. « Les pratiques ne font pas partie de la définition de la foi. Dans la doctrine du salut, c’est la foi qui sauve le musulman le jour du jugement dernier. Ce ne sont pas les pratiques. On est musulman d’abord, et pratiquant ensuite. » Un discours clair qui discrédite les fidèles qui veulent se définir par leurs pratiques cultuelles : « La pratique ne valide pas la foi. C’est parce que je suis musulman, que je fais les cinq prières, et non l’inverse. Ce n’est pas parce que je fais les cinq prières que je suis musulman. »

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L'islam selon Tareq Oubrou #4 : le Coran

VIDÉO. Lu par des millions de fidèles, le Coran est le fruit de l'histoire de l'empire arabe. Explications de texte avec l'imam de Bordeaux.

Publié le 08/07/2016 à 06:06 | Le Point.fr
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Le Coran, livre sacré pour les musulmans et sujet de batailles théologiques centenaires. Comment un texte religieux peut-il d'un côté porter la foi de millions de pratiquants en France et dans le monde, et servir, d'un autre côté, de base liturgique aux fanatiques terroristes ? La réponse repose dans la lecture historique du texte.
« Le Coran est d'origine divine, mais ce texte a fait irruption dans l'Histoire, précise Tareq Oubrou, imam de Bordeaux et auteur du livre Ce que vous ne savez pas sur l'islam. Donc on ne peut pas lire et comprendre le Coran si l'on ne comprend pas aussi l'histoire du Coran. » Compilées par 27 scribes, les paroles de Dieu ont été révélées au prophète Mahomet puis écrites pendant 23 années, à partir de l'an 610 après Jésus-Christ. La version finale que les musulmans connaissent aujourd'hui date environ de l'époque du troisième calife Othmân (579 - 656).
Le Coran se lit en intégrant le contexte historique spécifique pendant lequel il a été écrit, soit l'empire arabe (622 - 1258). « Liturgiquement parlant, le Coran se lit donc en arabe, explique le recteur de la mosquée de Bordeaux. Et traduire le Coran en français serait l'interpréter. Or l'interprétation du Coran n'est pas Coran. En revanche, rien n'interdit de penser le texte en français, dans la prière notamment. »
Consultez notre dossier : L’islam selon Tareq Oubrou
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L'islam selon Tareq Oubrou #5 : les règles et les principes

VIDÉO. Les règles et l'éthique sont deux choses différentes. Explications de l'imam de Bordeaux, qui prend pour exemple l'égalité entre hommes et femmes.

Publié le 17/07/2016 à 15:24 | Le Point.fr
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Au cours de l'histoire, la place de la femme dans les communautés de confession musulmane a évolué. « À l'époque du Prophète (570-632 apr. J.-C., NDLR), explique Tareq Oubrou, imam de Bordeaux et auteur du livre Ce que vous ne savez pas sur l'islam, le Coran a négocié le principe d'égalité métaphysique entre les hommes et les femmes en fonction du contexte des populations arabes de l'époque. Un contexte patriarcal et tribal où le pouvoir politique et économique était lié à la force musculaire. L'égalité de principe était de fait difficile à réaliser. »

« La femme d'hier n'est plus la femme d'aujourd'hui ! »

Comme l'égalité, la dignité et le respect d'autrui sont deux autres principes immuables qui composent l'éthique ou la morale de l'islam. « Cette éthique est ensuite traduite – ou pas – dans la société par la coutume et la culture, qui peuvent évoluer dans le temps. Ce qu'on appelle les règles dans l'islam, poursuit le recteur de la mosquée de Bordeaux. À ne pas confondre avec les principes éthiques qui, eux, ne changent pas en fonction des sociétés. »
Ainsi, selon Tareq Oubrou, l'ancienne règle de l'infériorité de la femme par rapport à l'homme ne vaut plus dans les sociétés d'aujourd'hui. « La femme d'hier n'est plus la femme d'aujourd'hui ! Les progrès technologiques et de la médecine ont fait que la femme n'a plus besoin de la force musculaire pour accéder au pouvoir politique et économique. Donc, aujourd'hui, le droit ou la règle canonique, en matière d'héritage ou d'accès aux responsabilités par exemple, doit se déplacer en fonction des évolutions anthropologiques ! » Sans doute un rappel à l'ordre vis-à-vis des esprits un peu trop conservateurs.
Chaque semaine, Le Point.fr invite Tareq Oubrou, imam de Bordeaux, à expliquer en vidéo un des principes de base de l'islam. Il est l'auteur du livre "Ce que vous ne savez pas sur l'islam", qui a été publié en février dernier aux éditions Fayard.

bienheureuse María de los Ángeles Ginard Martí . martyre . 1894 + 1936



religieuse de la Congrégation : « Hermanas Celadoras del Culto Eucarístico
M
aría de los Ángeles  (au baptême : Ángela Benita Sebastiana Margarita), naît le 3 avril 1894 dans  la ville de Llucmayor, dans le diocèse de Majorque en Espagne.

Elle était la troisième de neuf enfants, dans une famille profondément religieuse, de Sebastián Ginard García et Margarita Martí Canals. Son enfance se déroula à Llucmayor, Las Palmas de Gran Canaria et Benisalem, en raison des déplacements de son père qui était « Guardia civil ».
Durant sa jeunesse à Palma de Majorque, où sa famille s'était installée à la recherche d'une vie digne malgré sa pauvreté, elle commença à travailler dans la broderie et la confection de chapeaux pour dames, se consacrant dans le même temps à une communion intime avec Dieu. Elle s'occupait également de ses frères les plus jeunes, les éduquant dans la religion et les formant à la connaissance de l'Écriture Sainte et de la vie des premiers martyrs de l'Église chrétienne.
Elle ressentit très tôt la vocation religieuse, mais pour aider ses parents qui avaient besoin de son assistance économique elle retarda son entrée en religion. Ce n'est que quelques temps plus tard, qu'elle entra chez les Sœurs zélatrices du Culte eucharistique, à Palma de Majorque, où elle pratiquait l'adoration de Jésus Sacrement, ainsi que la broderie des vêtements liturgiques. Elle s'occupa ensuite des fournitures et de l'administration de la communauté.
A l'époque de la persécution religieuse en Espagne elle resta sereine, ayant pour seul désir d'accueillir la volonté de Dieu. Elle fut arrêtée le 25 août 1936 et tuée dans la nuit, ayant consacré toute sa vie à l'adoration du Très Saint Sacrement et donné le témoignage suprême de la foi au prix du sacrifice de sa vie.
 
María de los Ángeles Ginard Martí a été déclarée Bienheureuse le 29 octobre 2005 au cours d’une cérémonie, célébrée dans la Basilique de Saint Pierre au Vatican, présidée par le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Selon la demande de Joan Enric Vives Sicilia, évêque d’Urgell, et du card. Antonio María Rouco Varela, archevêque de Madrid, la mémoire a été fixée au 30 août. 


Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).  

Vierge et martyre
María de los Angeles Ginard Martí naquit le 3 avril 1894 dans la ville de Llucmayor, dans le diocèse de Majorque en Espagne. Elle était la troisième de neuf enfants dans une famille profondément religieuse. Son enfance se déroula à Llucmayor, Las Palmas de Gran Canaria et Benisalem, en raison des déplacements de son père qui était "Guardia civil". Durant sa jeunesse à Palma de Majorque, où sa famille s'était installée à la recherche d'une vie digne malgré sa pauvreté, elle commença à travailler dans la broderie et la confection de chapeaux pour dames, se consacrant dans le même temps à une communion intime avec Dieu. Elle s'occupait également de ses frères les plus jeunes, les éduquant dans la religion et les formant à la connaissance de l'Ecriture Sainte et de la vie des premiers martyrs de l'Eglise chrétienne. Elle ressentit très tôt la vocation religieuse, mais pour aider ses parents qui avaient besoin de son assistance économique elle retarda son entrée en religion. Ce n'est que quelques temps plus tard, qu'elle entra chez les Soeurs zélatrices du Culte eucharistique, à Palma de Majorque, où elle pratiquait l'adoration de Jésus Sacrement, ainsi que la broderie des vêtements liturgiques. Elle s'occupa ensuite des fournitures et de l'administration de la communauté. A l'époque de la persécution religieuse en Espagne elle resta sereine, ayant pour seul désir d'accueillir la volonté de Dieu. Elle fut arrêtée le 25 août 1936 et tuée le jour suivant, ayant consacré toute sa vie à l'adoration du Très Saint Sacrement et donné le témoignage suprême de la foi au prix du sacrifice de sa vie.
   



María De Los Ángeles Ginard Martí (1894-1936)

wikipédia – à jour au 18 novembre 2015

María de los Ángeles Ginard Martí

Beata María de los Ángeles Ginard Martí
Virgen y mártir
Nacimiento
Fallecimiento
Venerada en
Beatificación
Festividad
María de los Ángeles Ginard Martí (Lluchmayor, 3 de abril de 1894 - Madrid, 26 de agosto de 1936), llamada Ángela Ginard Martí antes de su entrada en religión, es una religiosa española, miembro de la Congregación de las Hermanas Celadoras del Culto Eucarístico, asesinada en Madrid a comienzos de la Guerra Civil Española y venerada como mártir en la Iglesia católica.

Índice

Vida

Ángela Ginard Martí nació en Lluchmayor (Mallorca, España) el 3 de abril de 1894, tercera de los nueve hijos que hubo el matrimonio formado por Sebastián Ginard García, de la Guardia Civil, y Margarita Martí Canals. La juventud la pasó en Palma de Mallorca, donde se trasladó la familia buscando trabajo para mejorar la situación económica que era escasa para sacar adelante una familia tan numerosa. María de los Ángeles y sus dos hermanas mayores se dedicaban a bordar y a confeccionar sombreros de señoras.
Inicialmente quiso ingresar en el monasterio de las jerónimas de San Bartolomé de Inca, pero sus padres la disuadieron haciendo valer su juventud y las necesidades de la familia. Transcurridos unos años, y viendo que las circunstancias familiares anteriores había cambiado, obtuvo el consentimiento de sus padres para ingresar en el postulantado de las Hermanas Celadoras del Culto Eucarístico de Palma de Mallorca, el 26 de noviembre de 1921.
Después del año de noviciado y de los tres primeros años de profesión temporal fue destinada a Madrid, luego a Barcelona y nuevamente a Madrid en 1932. En esta última casa desempeñó el oficio de procuradora o administradora del convento.

Martirio

Al estallar la Guerra Civil se hizo muy peligrosa la situación de sacerdotes y religiosos y de seglares católicos destacados en la zona republicana, de modo que el 20 de julio de 1936 las Hermanas Celadoras del Culto Eucarístico se vieron obligadas a abandonar su convento de Madrid y a dispersarse en busca de refugio.
Sor María de los Ángeles fue localizada en la casa donde se ocultaba, posiblemente por denuncia del portero de la finca. El 25 de agosto unos milicianos de la FAI irrumpieron en la vivienda en busca de las religiosas que supuestamente allí se ocultaban. En el momento de la detención apresaron a doña Amparo, hermana de la dueña de la casa que la acogía, y sor María de los Ángeles dijo a los milicianos: “esta señora no es monja, dejadla, la única monja soy yo”. Con estas palabras confesó su condición de religiosa y salvó la vida a la otra mujer.
Fue trasladada a la checa de Bellas Artes y al día siguiente fue asesinada en la Dehesa de la Villa de un disparo en la cabeza. Sus restos mortales se identificaron en 1941, y ahora descansan en el convento de Madrid.

Culto

María de los Ángeles Ginard Martí fue beatificada como mártir por Benedicto XVI el 29 de octubre de 2005. Su festividad se celebra en la Iglesia católica el 30 de agosto.

Referencias

  • Biografía preparada por el servicio de prensa de la Santa Sede con motivo de la beatificación .[1]
  • Artículo aparecido en la revista Alfa y Omega con ocasión de la beatificación.[2]
  • Esta página fue modificada por última vez el 18 nov 2015 a las 10:38.
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saint Fiacre, solitaire † 670



Fiacre, fils d'un roi d'Écosse, vivait au VIe siècle ; il fut élevé dans la science et la piété par des maîtres habiles. Jeune encore, il sentit son âme enflammée par l'amour de la solitude et le désir de ne vivre que pour Dieu. Il s'embarqua pour la France, à l'insu de son père, et se choisit, près de Meaux, un lieu retiré, dans une forêt, où l'évêque lui concéda une portion de terre.

Il y bâtit un couvent, qu'il consacra à la Sainte Vierge, à laquelle il avait voué dès son enfance, une dévotion singulière. Là il mena une vie angélique, tant par son application à Dieu que par la pratique de la plus rude mortification et le soin de subjuguer les moindres saillies des passions mauvaises. Sa sainteté ne manqua pas d'attirer en foule vers lui les pauvres et les pèlerins.

Fiacre mangeait peu et employait presque tout le produit du travail de ses mains à la subsistance de ses pieux visiteurs. On lui amenait des possédés et des malades, et il les délivrait ou les guérissait en grand nombre. Cependant le petit terrain qu'il occupait étant devenu insuffisant pour subvenir à tant d'aumônes et à une si généreuse hospitalité, Fiacre fut obligé d'implorer de l'évêque une nouvelle concession de terre, et le prélat lui permit de prendre et d'utiliser tout ce qu'il pourrait entourer d'un fossé dans l'espace d'une journée. Chose merveilleuse, Dieu vint au secours du travailleur : la terre se fendait d'elle-même comme par enchantement, et un seul jour suffit à Fiacre pour entourer une étendue considérable.
C'est sans doute à cause des travaux de jardinage dont il occupait les loisirs que lui laissaient la prière et le service de Dieu, que saint Fiacre est regardé comme le patron des jardiniers.
Tandis qu'il jouissait tranquillement des délices de la solitude, des envoyés écossais vinrent lui offrir la couronne royale, dont son frère s'était rendu indigne. Fiacre avait eu révélation de leur approche et obtint de Dieu, à force de larmes et de prière, de ne pas permettre qu'il sortît de sa chère solitude pour être exposé aux dangers des honneurs du monde. Il devint aussitôt semblable à un lépreux. Quand les ambassadeurs furent arrivés près de lui, ils ne purent voir sans horreur ce visage défiguré, et ils n'eurent plus aucun désir de le faire monter sur le trône de ses pères. Fiacre mourut dans son ermitage ; il opéra de grands miracles après sa mort.

 Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.





 





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sa parole était pleine d'autorité... et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région - textes du jour


Mardi 30 Août 2016





La politique partout en dégénérescence et n’ayant d’objet, non le bien commun, mais l’exercice en soi du pouvoir en soi, c’est-à-dire sur les autres, non sur les circonstances et sur les choses … Les dictatures évidemment : Russie et Chine, mais la campagne présidentielle américaine tourne à l’odieux, la suspicion de mauvaise santé pour Hillary CLINTON. Il est vrai que c’est pour cette raison qu’elle n’avait pas continué au Département d’Etat pour le second mandat d’OBAMA. Chez nous, c’est pire, VALLS plus boute- feu que jamais : effet de tribune et totale inconscience, NS promu adversaire principal est décrété dangereux pour la République. Vouloir l’aider pour la primaire à droite fait donc, en sus, partie de la stratégie de… on ne sait pas qui… FH ? Mais une campagne permanente consistant à diaboliser l’adversaire, sur fond de simplisme : terrorisme et Islam, n’est évidemment pas un débat politique, encore moins un enrichissement pour le pays et un exemple pour les jeunes générations. Nous sommes aussi en train de perdre toute image vis-à-vis de l’étranger. C’est atterrant, terrible… de nous f… en l’air ainsi. Il serait intéressant d’entendre les alternatives aux deux prétendants à doubler leur pérennité respective à l’Elysée : FILLON et JUPPE à droite, les « frondeurs » s’ils peuvent faire corps entre eux et corps de doctrine.
Prier… les professions de foi, celle des disciples, celle des païens, celle des démons, ces dernières marquant qu’il existe un monde uniquement spirituel, mais ayant prise sur nous, et que les êtres de ce monde, démons ou anges, reconnaissent Dieu et son Christ. Et lui sont soumis. Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. – Silence ! Sors de cet homme. Le Christ souverain de tous les univers et cependant, Dieu fait homme, se soumettant à l’humain : procès, mise à mort, passion, dernier soupir, pieds, mains, poitrine transpercés. Rumeur tout humaine. Et notre liberté de croyant : totale. Non que Dieu dépende de notre adhésion, mais respect sans fin et miséricordieux pour notre liberté. Les contre-sens, et les mouvements de foi… de nos jours et du vivant terrestre du Christ . Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région. Le Christ, toujours, justifiant son magistère par des actes ou des prodiges. On était frappé par son enseignement car sa parole était pleine d’autorité mais l’enracinement en nous est œuvre de Dieu. Paul remarque et souligne : nous avons conscience des dons que Dieu nous a accordés. Nous disons cela avec un langage que nous n’apprenons pas de la sagesse humaine, mais que nous apprenons de l’Esprit… Qui a connu la pensée du Seigneur et qui pourra l’instruire ? eh bien : nous, nous avons la pensée du Christ ! [1]

Cette religieuse espagnole, tuée au début de la guerre civile, comme tant… on ne sait rien que sa piété et son dévouement, quel que soit le site que j’interroge : Angela Ginard Marti.


[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens II 10 à 16 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Luc IV 31 à 37



lundi 29 août 2016

ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer - textes du jour

Lundi 29 Août 2016

16 heures 10 +  Je pouvais croire, et je n’étais certainement pas le seul à augurer ainsi avec une sympathie qui pouvait se reconstituer, qu’enfin le gouvernement actuel avait trouvé de quoi se différencier légitimement de la droite sarkozyste ou lepéniste : l’Etat de droit, la ligne rouge à ne pas franchir énonçait fièrement VALLS il y a peu.  Eh bien, non ! Le juge des référés, saisi en appel du tribunal administratif, suspend vendredi (le 26) l’arrêté pris à Villeneuve-Loubet sur l’accès aux plages et la baignade en « burkini ». Qu’à cela tienne, les droites réclament une loi reproduisant les arrêtés municipaux, sans assez peser qu‘il faudrait une révision constitutionnelle qu’un tel texte ne soit pas refusé par le Conseil constitutionnel, tandis que VALLS défend de plus belle les arrêtés visés, les encourage et désavoue la ministre de l’Education qui ne voulait pas leur prolifération. Depuis le 17, il était déjà sur cette ligne.
Décès de Walter SCHEEL, une des illustrations parmi tant de la maturité politique de la République fédérale d’Allemagne. Et l’actuel président fédéral, malgré sa grande popularité, ne brigue pas un second mandat… alors que chez nous. La force principale de l'Allemagne, ce n'est pas son économie, c'est sa manière de se gouverner. Et de mon cher Olivier B. [1]


22 heures 41 + Les nouvelles sur TF1 puis France 2. Terrible… Nous avons eu un répit de dix ans pour la politique agricole commune, et notamment trouver la substitution au système des quotas laitiers : rien de fait. Des stocks européens de lait en poudre, le million de tonnes…  mais le donner aux pays nécessiteux. L’Islam de France, le financement des mosquées et des études religieuses autrement que par l’étranger, évidemment, mais comment a été financé dans les années 30 ou avant la Grande Mosquée de Paris ? le gouvernement général de l’Algérie, très probablement, donc le budget de l’Etat… la manière dont la réunion au ministère de l’Intérieur est filmée, puis la sortie est désastreuse et ne peut que provoquer des réactions à la Front national. Les clubs de foot-ball continuent d’être des placements pour l’étranger : don le PSG, Monaco, Sochaux, Lyon et maintenant l’Olympique de Marseille, là encore les passants ? interrogés au Vieux-Port pour en juger font très peu « France ». Quant à la réunion socialiste de Toulouse, on ne sait en quoi elle consiste, colloque ? université d’été ? réunion pour remplir un blanc… du PS : CAMBADELIS, BARTOLONE, des contrastes physiques faisant tout voir et en guise de militants, une sexagénaire… FH le meilleur candidat pour rassembler, l’expérience, etc… le mot bilan n’est pas prononcé… Effrayant d’inconsistance et de machinal. Mais le pire c’est évidemment les six livres paraissant sur les confidences, bavardages et entretiens de FH avec des journalistes, plus quatre à paraître. Calcul des heures entre 4 heures pour les moins favorisés et cent à peu près pour le tendem du Monde. En, regard, Marie-Sol TOURAINE pour la Santé, cinq heures depuis le début du mandat, et MACRON depuis qu’il est ministre deux tête-à-tête seulement. Scandale pour l’opinion nationale : les chaussures d’Aquilino, la plume (passée à MONTEBOURG), le coiffeur et maintenant la parlotte, la chronique à jet continu…, des journalistes que depuis dix ou quinze ans, président pas encore, puis président, FH régaleraient de synthèses diverses. Du jamais vu… et de l’intolérable… En regard,  l’Allemagne, une « vignette » comme analyse psychiatrique… les réfugiés chez Porsche : 7% de ses embauches dans l’année seraient des réfugiés. Le PDG, pour la montre ? payant de sa personne, y compris dans la salle de sports, les engagés, sept sur dix, pleurant de bonheur… (mais 500 euros/mois à ce que je crois avoir compris).

23 heures 20 + Prier enfin… et les saints de ces deux jours : Augustin, l'universaliste surtout en pastorale, pas le chercheur géant que fut Thomas d’AQUIN et homme de prière, pas l’organisateur de communautés économiques et spirituelles, les monastères bénédictins, mais les milliers d’homélies et la préférence pour ces petites villes de la future Algérie, au lieu de la Rome impériale, il est vrai saquée par les « barbares ». Et cette fondatrice avec trois compagnes, des « petites sœurs des pauvres » pour la Bretagne, que débarque, persécute et humilie le vicaire qu’elle avait mis dans le coup et sous la direction spirituelle duquel elle avait placé sa congrégation : un immonde, et une femme si humble, pratique, donnant son propre lit et se dédiant aux vieilles femmes : Jeanne JUGAN. Magnificence de la sainteté dans les deux figures proposées, l’une hier et l’autre aujourd’hui. – La décollation de Jean Baptiste, la faiblesse tragique d’Hérode, jouet des femmes, ou plutôt de sa conception et de sa pratique de l’autre… la sensualité d’un côté, la conscience de son péché de l’autre. Faible devant la compagne d’adultère, faible devant la fille de celle-ci et faible devant Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant, il l’écoutait avec plaisir. [2] La parole de Dieu, une emprise comme une autre, pas déterminante, plaisante pourtant, la perversion de tous les sens humains, y compris du sens des proportions et de la prudence : tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. Mais quels que soient nos qualités, talents et vertus, tout resterait médiocre si cela ne vient de Dieu. Je fais de toi aujourd’hui une ville fortifiée, une colonne de fer, un rempart de bronze pour faire face à tout le pays… Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer.La chaine des dépendances et domination, le roi et sa cour,l’adultère et sa fille, le roi et la femme de son frère. Tandis que Jérémie seul, isolé, tremblant, se dérobant est finalement sur pieds, maître de la situation et subjuguant tout le monde. Car je suis avec toi…


[1] - Erdogan n’a pas encore pu rétablir la peine de mort en Turquie. Alors il s’entraine à l’étranger.
Le 28/08/2016

Trump veut construire à la frontière mexicaine un mur de 15 m de haut, plus 3m de fondations sur une distance de 3200Kms…
Pour les frontières maritimes, il a prévu des champs de mines ?
Le 29/08/2016

[2] - Jérémie I 17 à 19 ; psaume LXXI ; évangile selon saint Marc VI 17 à 29